Orphelin élevé par les prostituées d'un saloon, lincoln est en colère contre le monde.
Odieux, malveillant et malintentionné, il réussit à se faire détester de tout le village qui le chasse. errant sur les routes du far-west, ce sale mioche devenu adulte fait la rencontre de sa vie... dieu en chair et en os. celui-ci entreprend la rude conversion de lincoln. grâce à un pacte d'immortalité qu'il a conclu avec le divin, nous assistons à un duo plein d'humour et de cynisme à faire hurler de rire !
Sigmund Freud en a marre des rombières hystériques. Il décide de tester un continent neuf et d'exercer ses talents sur les garçons vachers. Il débarque donc en Amérique avec son fidèle assistant Igor, qui râle : à Vienne, c'était la gloire et la belle vie, et les voilà dans un pays hostile, plein de scorpions et de tueurs mexicains. Sigmund, ce qui l'inquiète, c'est l'absence de divans.
Pendant ce temps, le pauvre clébard Spot subit les pires sévices au pénitencier de Pessimistic Lines, spécialisé dans les chiens errants. Tous les dimanches, le curé leur rappelle pourquoi ils sont dans la mouise : ils n'ont pas d'âme. Donc, Spot veut une âme, qu'il va aller chercher auprès du chaman de Tacomo. Pour ce faire, il s'évade du pénitencier.
On ne présente plus Sigmund Freud, mais lui, il se présente : " Psychanalyste viennois de renommée mondiale, névroses en tout genre, psychoses en gros et demi-gros. " Malgré tout, depuis qu'il questionne les autochtones sur leur enfance et leur maman - généralement violée et assassinée -, le résultat est affligeant. " Nous progressons ", dit-il néanmoins chaque fois qu'il s'enfonce. Ce qui cloche, c'est l'aspect un peu brutal du vécu de chacun : ce pays ne compte que des victimes et des bourreaux. Les bourreaux sont infréquentables, et les victimes trop résignées pour que la cure porte ses fruits. Mais pas question de rentrer bredouille à Vienne. Sigmund tient à psychanalyser un Américain - " même un tout petit ferait l'affaire " - et il jure d'essorer à fond le prochain névrosé qu'il croise sur sa route.
Le névrosé, c'est Spot, le chien qui veut une âme. Un rêve de psy ! D'après Sigmund, les vieux barbons de l'Académie vont être verts. D'après Igor, ils vont plutôt crever de rire. " M'en fous, j'les nique ", répond sobrement Sigmund.
Le bon, la brute et le divan. Les cheminements alambiqués (et monomaniaques) du psychanalyste parachuté dans un monde sans foi ni loi, voilà un choc intéressant. Par exemple, si les gardiens du pénitencier (des tueurs nés) s'acharnent sur le chien, c'est qu'ils nous font " un caprice anal probablement d'ordre traumatique ", avance Sigmund. " Nous progressons. " Pour sa première BD en solitaire chez Dargaud, Larcenet nous offre un western hilarant, une page mal connue (et passablement loufoque) de la vie de Sigmund Freud, et une belle histoire d'amitié entre un homme et un chien.
Récit de Luc Brunschwig. Dessin et couleurs d'Étienne Le Roux
Les précédentes éditions de cette « intégrale » de Lupus étant désormais épuisées, voilà donc une nouvelle chance de découvrir un des titres phares du catalogue atrabilaire, et ce coup-ci dans une maquette passablement repensée, et à un prix sensiblement plus bas.
Pour rappel: bien avant Aâma et peu après Pilules bleues, Frederik Peeters s'est frotté à la science fiction avec Lupus, désarçonnant alors certains de ses lecteurs, avant d'en gagner bien d'autres. A travers Lupus, Frederik Peeters va trouver une nouvelle façon d'aborder l'intime, délaissant une certaine forme de naturalisme pour projeter des questionnements qui lui sont chers dans un décor de SF, évoquant tout au long de ces 400 pages certains de ses sujets de prédilection.
Pourchassé par les sbires du mystérieux père de Sanaa, jeune femme avec laquelle il cavale à travers l'univers, Lupus n'en finit plus de s'enfuir, mais cette fuite en avant va rapidement prendre la forme d'une quête intérieure dont il ne sortira pas indemne.
Bienvenue à Biotope ! De la végétation à perte de vue, des installations sportives parfaites, mais aussi de l'ennui à n'en plus finir... Sur Biotope, planète dont l'écosystème est étudié par des scientifiques vivant en vase clos, un meurtre a été commis.
Crime passionnel, prétendent les dirigeants de la base. « C'est ce que nous allons voir », répond en substance le commissaire Toussaint, un flic envoyé sur place en compagnie de ses deux adjoints pour faire la lumière sur les circonstances du drame.
Sur une route de campagne, une voiture file malgré l'orage. À l'intérieur un couple et leur petit garçon. La mère est sur le point d'accoucher. Un arbre, touché par la foudre, s'écrase brutalement sur la voiture.
Vingt ans plus tard, une jeune fille mélancolique regarde la pluie tomber. Depuis quelques jours déjà, un véritable déluge tombe sur la terre comme un signe de début de fin du monde...
Étienne Davodeau est auteur de bande dessinée, il ne sait pas grand-chose du monde du vin. Richard Leroy est vigneron, il n'a quasiment jamais lu de bande dessinée. Mais ces deux-là sont pleins de bonne volonté et de curiosité. Pourquoi choisit-on de consacrer sa vie à écrire et dessiner des livres ou à produire du vin ? Comment et pour qui les fait-on ? Pendant plus d'une année, pour répondre à ces questions, Étienne est allé travailler dans les vignes et dans la cave de Richard, lequel, en retour, s'est plongé dans le monde de la bande dessinée. Ils ont ouvert de nombreuses bouteilles et lu pas mal de livres. Ils se sont baladés, à la rencontre d'auteurs et de vignerons passionnés par leur métier. Étienne Davodeau fait le pari qu'il existe autant de façons de réaliser un livre qu'il en existe de produire du vin. Il fait le constat que l'un et l'autre ont ce pouvoir, nécessaire et précieux, de rapprocher les êtres humains. C'est le joyeux récit d'une initiation croisée que vous propose les Ignorants.
L'histoire se passe dans l'archipel de Lamu, au large du Kenya.
Günter est un marin hollandais qui n'hésite pas à jouer les trafiquants si les commandes légales ne suffisent pas. Naim, un gamin d'une dizaine d'années, orphelin, habite chez sa tante.
Il refuse d'aller à l'école coranique (il est peu enclin à la discipline), et fait souvent l'école buissonnière. Il vit de petites magouilles (plutôt que d'éplucher des crevettes pour « l'Indien »).
À quelques encablures de là, dans la brousse de Kililana, au coeur de la mangrove, Ali, un vieillard solitaire, survit de la pêche et de la cueillette, coupé du monde.
À côté de sa cabane, un arbre a poussé.
Avec le temps, celui-ci est devenu un impressionnant autel couvert d'objets divers, de tissus, de carcasses animales. Mais le lieu est convoité par des promoteurs immobiliers français qui rêvent d'en faire un complexe touristique.
Les destins de ses personnages vont se croiser pour un grand récit d'aventure, dans un pays que l'auteur connaît parfaitement...
Une fable contemporaine sincère et émouvante qui raconte l'exil et l'émigration sous un angle métaphorique.
Plus qu'un musicien, une légendeFigure mythique du blues, Robert Johnson est mort à 27 ans, sans doute empoisonné par un rival amoureux. Guitariste prodige, il aurait hérité de ses dons en vendant son âme au diable. De ce personnage énigmatique dont on ne connaît le visage qu'à travers deux photos retrouvées longtemps après sa mort, les auteurs dessinent un portrait fascinant qui explore son âme tourmentée et son existence sulfureuse.Un hommage digne du culte phénoménal dont Robert Johnson est l'objet auprès des amateurs de blues et de rock. Non seulement pour son oeuvre magistrale, mais aussi parce que son style a influencé plusieurs générations de musiciens, notamment les Rolling Stones, Eric Clapton, Bob Dylan, Led Zeppelin ou plus récemment les White Stripes.En filigrane de ce portrait de Robert Johnson, Love in Vain est également une chronique aussi poignante que truculente de la vie quotidienne des Noirs dans le Mississippi ségrégationniste des années 1930.
Un jeune garçon s'introduit dans la mystérieuse cité de Kodhja pour y rencontrer le Roi qui, seul, saura répondre à ses questions et apaiser ses doutes. Au fil du labyrinthe de cette ville mouvante et inquiétante, guidé par un enfant malicieux et un brin narquois, il a¡ronte ses peurs, ses colères, ses souvenirs d'enfant et revisite les lieux et émotions qui l'ont construit. Quand arrive le moment tant attendu mais aussi redouté de rencontrer le Roi, le jeune garçon devenu jeune homme décline son invitation à rester dans le royaume retrouvé de l'enfance.
Une quête initiatique inspirée des mythes anciens (le Minotaure, la tour de Babel.), qui illustre l'importance des détours et de l'acceptation de soi pour pouvoir grandir.
Lisbonne, Portugal, en pleine dictature salazariste, fin juillet 1938. Dans une ville enveloppée d'un « suaire de chaleur », un journaliste vieillissant, le doutor Pereira, veuf, obèse, cardiaque et tourmenté, rédige chaque jour depuis plus de trente ans la page culturelle du quotidien très conservateur, le Lisboa. Dans cette vie endormie, déboule un certain Francesco Monteiro Rossi... et, de façon tout à fait inattendue, Pereira l'engage. Mais le jeune pigiste, au lieu d'écrire les sages nécrologies que Pereira lui a commandées, lui remet des éloges aussi sulfureux qu'impubliables de Lorca et autres Maïakovski, ennemis avérés du régime fasciste. Et là encore, au lieu de congédier ce dangereux collaborateur, le doutor Pereira le garde, se prend peu à peu d'amitié pour lui, puis pour sa mystérieuse et belle compagne, qui se révèle être une fervente combattante révolutionnaire, au service des républicains espagnols. Devenue une oeuvre emblématique de la résistance au totalitarisme et à la censure, Pereira prétend raconte la prise de conscience d'un homme confronté à la dictature. Ou quand un homme décide de se battre la plume au poing !
Les premiers pas furent un fiasco, je n'arrêtais pas de m'embrouiller, cinq, dix, vingt fois, je dus reprendre le début de la partie. Mais j'avais tout mon temps... Moi, l'esclave du néant... 1941. Dans les salons feutrés d'un paquebot en route pour l'Argentine, le champion du monde d'échecs affronte lors d'une ultime partie un aristocrate viennois, dont l'incroyable maîtrise du jeu est née dans l'antre de la tyrannie. Cette dénonciation poignante et désespérée de la barbarie nazie est le dernier texte écrit par Stefan Zweig avant son suicide.
Adapté d'une nouvelle, inédite en français, de l'écrivain coréen Choi Yong-tak, Mémoires d'un frêne dépeint un moment dramatique et violent de l'histoire contemporaine de la Corée, connu comme « le massacre de la ligue Bodo ». Au cours de l'été 1950, tout au début de la guerre de Corée, les autorités organisent la liquidation physique de dizaines de milliers de civils, opposants politiques déclarés ou simples sympathisants, par crainte de la contagion communiste.
Ce massacre de masse, mis en oeuvre par l'armée et la police coréennes, a fait entre 100 000 et 200 000 morts, y compris des femmes et des enfants. Par la suite, il a été délibérément occulté par l'histoire officielle de la Corée du Sud. Ce n'est qu'à partir des années 1990 que des charniers ont été retrouvés et que certains exécutants de la tuerie ont été amenés à témoigner.
Auteur virtuose et engagé, Park Kun-woong poursuit ici un travail de longue haleine visant à exorciser les errements des gouvernements coréens depuis l'indépendance de 1945. Dans ce récit, dont le narrateur est un arbre peuplant l'une des vallées où se sont déroulés les massacres, il mobilise des moyens graphiques exceptionnels, à travers un ensemble d'images d'une beauté sombre et saisissante.
Inspiré par la biographie du pianiste autrichien Paul Wittgenstein, Concerto pour main gauche nous transporte dans un univers tout à la fois historique et onirique, au coeur de la vie et de la psyché de ce personnage tourmenté, mélancolique et complexe, que seule la musique semble apaiser.
Blessé lors de la première guerre mondiale, Paul Wittgenstein fut amputé du bras droit mais poursuivit malgré tout une carrière de concertiste. La fortune laissée par son père lui permit de commander des oeuvres pour la main gauche aux plus grands compositeurs de l'époque. Ainsi, c'est à sa demande que Maurice Ravel composa le célèbre Concerto pour la main gauche.
Un destin extraordinaire porté par l'élégance et la poésie du dessin de Yann Damezin. Un premier album magistral, entre David B. et Nancy Peña...
2046.
Derniers nés des laboratoires Tomorrow Foundation, Carbone et Silicium sont les prototypes d'une nouvelle génération de robots destinés à prendre soin de la population humaine vieillissante.
Élevés dans un cocon protecteur, avides de découvrir le monde extérieur, c'est lors d'une tentative d'évasion qu'ils finiront par être séparés. Ils mènent alors chacun leurs propres expériences et luttent, pendant plusieurs siècles, afin de trouver leur place sur une planète à bout de souffle où les catastrophes climatiques et les bouleversements politiques et humains se succèdent...
Washington, 1937. John Clarke, journaliste photoreporter de 22 ans, est engagé par la Farm Security Administration, l'organisme gouvernemental chargé d'aider les fermiers victimes de la Grande Dépression. Sa mission : témoigner de la situation dramatique des agriculteurs du Dust Bowl. Située à cheval sur l'Oklahoma, le Kansas et le Texas, cette région est frappée par la sécheresse et les tempêtes de sable plongent les habitants dans la misère.
En Oklahoma, John tente de se faire accepter par la population. Au cours de son séjour, qui prend la forme d'un voyage initiatique, il devient ami avec une jeune femme, Betty. Grâce à elle, il prend conscience du drame humain provoqué par la crise économique. Mais il remet en question son rôle social et son travail de photographe...
Après Le Retour de la bondrée (Prix Saint-Michel du meilleur album) et L'Obsolescence programmée de nos sentiments (en collaboration avec Zidrou, Prix d'argent du Japan International Manga Award), Aimée de Jongh signe un récit émouvant, inspiré par des faits historiques et nourri par un séjour sur place.
L'histoire vraie d'Ersin Karabulut, célèbre artiste de bande dessinée turc ; son parcours des banlieues déshéritées d'Istanbul aux sommets de l'édition et de la presse satirique ; comment il vécut, parfois en première ligne, les bouleversements et l'agitation politique de son pays, une Turquie transitant lentement d'une démocratie à un régime autoritaire.
En même temps qu'il raconte son parcours d'artiste et de citoyen lambda, Ersin Karabulut dresse le portrait d'un pays tiraillé par des antagonismes politiques et sociétaux profonds, dont l'histoire récente est faite de coup d'états, d'espoir, de désillusion et de drames.