Laurent Tillon nous fait découvrir le monde fantastique des chauves-souris qui animent les nuits de nos forêts. Son approche à la fo is sensible et nourrie des toutes dernières découvertes scientifiques, auxquelles il contribue par des expériences originales et passionnantes, fait le charme particulier de ce documentaire.
Le sanglier, l'un des plus gros ongulés d'Europe est pourtant malaimé des naturalistes, des agriculteurs et même des chasseurs, aujourd'hui dépassés par cette créature qui transcende la catégorie domestique/sauvage. Bon gré, mal gré, le sanglier est devenu un véritable "animal politique" qui s'invite dans toutes les discussions. Les auteurs sont allés à l'écoute des sangliers sur le terrain et aussi de tous les humains qui les étudient, les fréquentent, les protègent ou les pourchassent... Pour une juste compréhension du sanglier, appelé aussi "bête noire", considéré comme source de problèmes et de dégâts ; pour rendre au sanglier ses lettres de noblesse et la place qui lui est due dans l'écosystème, plutôt que de le considérer comme un nuisible, et de le persécuter.
Grâce à leur expérience d'hommes de terrain et à leur savoir scientifique, Raphaël Mathevet et Roméo Bondon ont rassemblé une somme captivante de connaissances et d'observations sur le sanglier, acteur clé de l'écosystème des forêts et des plaines, imprévisible et résistant à la domination des hommes.
Peut-on encore prendre soin du monde et s'en émerveiller ? N'y-a-t-il pas d'alternatives à la prédation généralisée ? S'il y a une crise des énergies fossiles, y-aurait-il une voie pour les énergies spirituelles dans nos manières d'habiter le monde ?
Nos existences hors-sols ne dureront pas telles quelles bien longtemps, en tout cas pas pour tout le monde. Nous allons devoir, à un moment ou un autre, quitter notre confort extractiviste, nous devrons le faire pour bien vivre. Notre rôle à nous, humains, pourrait être alors de prendre soin de la Terre comme si notre vie, tant matérielle que spirituelle, en dépendait. C'est ce que propose Jean-Philippe Pierron dans cet ouvrage, en explorant la dimension spirituelle et personnelle de l'écologie.
Notre culture occidentale moderne s'est évertuée à effacer nos liens à la nature, à nos milieux de vie, à des animaux, des arbres, une rivière ou une montagne. Nous en avons dénié l'importance mais ils resurgissent à la moindre occasion sans même que nous nous en rendions compte. « Quel temps fait-il ? » devient ainsi «la» question fondamentale qui prouve notre attachement inconscient au monde et l'importance qu'a le ciel sur nos climats intérieurs. Jean-Philippe Pierron nous emmène sur la piste philosophique de quelques personnages historiques et grands penseurs afin de comprendre comment ils ont pu, eux, prendre conscience de l'importance de ces liens et les intégrer dans leurs systèmes philosophiques.
Le mystère d'être un corps, un corps qui interprète et vit sa vie, est partagé par tout le vivant : c'est la condition vitale universelle, et c'est probablement elle qui mérite d'appeler le sentiment d'appartenance le plus puissant. Ainsi, les animaux sont pour nous à la fois des parents et des étrangers d'une profonde altérité. Baptiste Morizot approfondit ici une série d'enquêtes philosophiques fondées sur la pratique du pistage. Il s'agit de pister à la fois les vivants sur le terrain et les idées que nous nous faisons d'eux dans la forêt des livres et des savoirs... Ce livre approche les animaux, humains compris, comme autant de «manières d'être vivant».
Ce récit d'anticipation nous plonge au coeur des débats scientifiques d'un futur indéterminé. Quelque part entre faits scientifiques et affabulations poétiques se dessine un horizon troublant : et si les araignées, les wombats et les poulpes nous adressaient des messages codés à travers leurs comportements ? Par cette étonnante expérience de pensée nourrie des plus récentes découvertes scientifiques, Vinciane Despret ouvre la voie à un décentrement de la condition humaine sur Terre.
Cartographié par Jean-Pierre MAGNIER.
Notre vieille Europe est l'un des continents qui a le plus rapidement souffert des activités humaines. Tout d'abord avec la naissance de l'élevage il y a neuf mille ans. Chèvres, moutons et vaches partent à l'assaut de l'Occident. En moins de quatre mille ans, l'homme et ses animaux domestiques détruisent l'essentiel de la forêt vierge d'Europe et la remplacent par des pâturages. Or, aujourd'hui, sur l'ensemble de l'Europe, le grand défricheur a baissé les bras sur de vastes surfaces, trop difficiles à travailler et peu rentables. Ces nouveaux espaces délaissés se reboisent spontanément et reprennent vie. Le ré-ensauvagement est à l'oeuvre, efficace, rapide, surprenant. Dans tous les milieux, la faune est de retour et les surprises sont de taille : bison, ours, gypaète, élan, baleine grise, tortue caouanne, chacal doré, etc., tous reviennent en nombre là où on les croyait disparus à jamais. D'ici à 2030, sur l'ensemble de l'Europe, ce sont 30 millions d'hectares qui vont ainsi s'offrir à la vie sauvage. 30 millions d'hectares, c'est l'équivalent de 30 fois le parc national de Yellowstone, aux États-Unis ! L'Europe des territoires protégés va pouvoir rivaliser avec le réseau des grands parcs américains. Et bénéficier, elle aussi, des effets positifs du ré-ensauvagement !
Que diraient les arbres si on les écoutait ? A la suite de son premier livre «Et si on écoutait la nature ?» (Payot), Laurent Tillon s'attache aujourd'hui à raconter l'histoire d'un chêne pédonculé bien particulier de la forêt de Rambouillet. Alliant une sensibilité naturaliste développée depuis l'adolescence aux découvertes scientifiques les plus récentes, l'auteur est pour la première fois en mesure de réaliser la biographie de cet arbre majestueux en pleine force de l'âge. A travers la vie pleine de suspense et de rebondissements de ce chêne, c'est l'occasion de brosser, avec tendresse et humour, les portraits étonnants de toute une galerie d'êtres qui interagissent avec lui, du champignon invisible (mais néanmoins indispensable) au cerf et au loup en passant par le capricorne, le mulot et bien d'autres encore. Bien qu'en apparence parfaitement immobile, «Quercus» tisse des liens indéfectibles avec tous les habitants de la forêt. Prédation bien sûr, mais surtout coopération et alliances à tous les étages, du sous-sol à la canopée. Ayant dressé ses premières feuilles quelques décennies avant la Révolution française, dans un paysage de lande arborée difficilement imaginable aujourd'hui, «Quercus» raconte aussi un volet de l'histoire tumultueuse des hommes à travers leurs relations complexes et ambigües aux arbres. De la forêt royale vouée au seul divertissement de la cour jusqu'au souci du végétal qui irrigue maintenant des pans entiers de la société, Laurent Tillon évoque avec empathie l'émergence et l'évolution de la sensibilité au vivant.
Le deuxième volet de l'enquête philosophique ouverte avec Les Diplomates. Les fondements théoriques de l'oeuvre de Baptiste Morizot.
Comment penser par-delà nature et culture ? Le deuxième volet de la méditation ouverte avec Les Diplomates.