Lorsqu'il publie ce livre en 1926, Aldous Huxley (1894-1963) n'a pas encore écrit Le Meilleur des mondes mais il est déjà le porte-parole des intellectuels anglosaxons.
Dans ce qui est, bien plus qu'une chronique de voyage, un véritable itinéraire spirituel, ce sceptique que tout intéresse saisit l'instant avec humour et un sens rare de la formule. En quête de l'incertaine vérité de l'homme, il doit bien reconnaître que « voyager c'est découvrir que tout le monde a tort ».
Surtout connu pour son Meilleur des Mondes (1932) et ses Portes de la Perception (1954) dont la génération hippie devait s'inspirer, Aldous Huxley (1894-1963), homme de lettres anglais, installé aux Etats-Unis dès 1937, montre, tout au long de son oeuvre, un intérêt profond pour ce qu'il nomme la "situation humaine". Son ultime texte, Literature and Science (1963), en témoigne tout particulièrement.
Souvent considéré comme un auteur de science-fiction, Huxley est en réalité un érudit éclectique, curieux, sceptique. Ses analyses, d'une vertigineuse simplicité dans un mouvement subtil de métaphores, de mises en abyme et de paradoxes frappants, sont étrangement annonciatrices de notre XXIe siècle. Ses nombreux essais littéraires et philosophiques, dont De la vulgarité en littérature (1930), considéré dans le monde anglo-saxon comme un texte important, sont insuffisamment connus et cités en France.
En 1930, Huxley, qui a acquis une notoriété parfois scandaleuse, écrit, en France, De la vulgarité en littérature. C'est dans un dialogue incessant entre espaces, temps, corps et champs de la connaissance, étroitement liés à ceux de l'expérience, qu'il déroule sa réflexion, en pratiquant un jeu d'alternances et de contradictions, proposé avec sagacité à la sagacité du lecteur. Et la conclusion reste ouverte.
Méditation sur l'art, la philosophie et l'histoire, les moeurs, la morale, la culture (ou l'inculture) moderne, ce texte profondément littéraire pose la question du rôle que l'écrit peut jouer dans notre société, en particulier dans les relations que doivent entretenir la science et l'art.
La vulgarité, mot que s'approprie Madame de Staël à l'aude du XIXe siècle (1800), après la Révolution française, pour désigner une nouvelle société qui s'écarte de l'idéal des Lumières, incarne bien l'instabilité des normes : on est toujours le vulgaire de quelqu'un. Ce que montre implicitement Huxley, c'est la fragilité, la vanité de l'homme face aux cycles de la vie et aux irréversibilités du processus créatif (qui tend, par là, à l'entropie). L'homme a-t-il une action sur le monde? Le balancement incessant des états qu'il traverse peut faire l'objet d'une métaphore poétique, à condition que l'individu en accepte modestement le secret, c'est-à-dire l'impossibilité d'une connaissance totale.
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Mrs. Aldwinkle, an English aristocrat of a certain age, has purchased a mansion in the Italian countryside. She wishes to bring a salon of intellectual luminaries into her orbit, and to that end she invites a strange cast of characters to spend time with her in her palazzo: Irene, her young niece; Ms. Thriplow, a governess-turned-novelist; Mr. Calamy, a handsome young man of great privilege and even greater ennui; Mr. Cardan, a worldly gentleman whose main talent seems to be the enjoyment of life; Hovenden, a young motorcar-obsessed lord with a speech impediment; and Mr. Falx, a socialist leader. To this unlikely cast is soon added Mr. Chelifer, an author with an especially florid, overwrought style that is wasted on his day job as editor of The Rabbit Fancier's Gazette, and the Elvers, a scheming brother who is the guardian of his mentally-challenged sister.
As this unlikely group mingles, they discuss a great many grand topics: love, art, language, life, culture. Yet very early on the reader comes to realize that behind the pompousness of their elaborate discussions lies nothing but vacuity-these characters are a satire of the self-important intellectuals of Huxley's era.
His skewering of their intellectual barrenness continues as the group moves on to a trip around the surrounding country, in a satire of the Grand Tour tradition. The party brings their English snobbery out in full force as they traipse around Rome, sure of nothing else except in their belief that Italy is culturally superior simply because it's Italy.
As the vacation winds down, we're left with a biting lampoon of the elites who suppose themselves to be at the height of art and culture-the kinds of personalities that arise in every generation, sure of their own greatness but unable to actually contribute anything to the world of art and culture that they feel is so important.
Denis, a young writer and poet, travels to an English countryside manor to spend the summer alongside a cast of outlandish leisure class intellectuals. The younger guests of the manor grapple with navigating love and sex within a post-Victorian society. Older guests and inhabitants obsess over trivialities from their vast libraries, eager to give a show of their knowledge to each other. The novel uses these interactions to paint a scathing representation of their insecurities and world views.
Crome Yellow is Aldous Huxley's first published novel. His inspiration for many of the characters came from his time spent at Garsington Manor, a haven for many writers and poets of the time.
Découvrez Tristes printemps - (Kiev 1917-2000), le livre de Anne Hogenhuis. Portée par des femmes courageuses et attachantes, l'épopée des Seliverstoff se raconte sur trois ou quatre générations. Elle déroule l'histoire d'une famille qui avait fourni des chefs militaires, des juristes, et des personnes dévouées à leur pays.
Puis vinrent le XXe siècle et la révolution bolchevique. Cécile et son époux firent face de leur mieux à des défis inhumains.
Ils surmontèrent la pauvreté, les famines, l'exil et les incarcérations de leur progéniture. A leurs six enfants, ils insufflèrent le courage et la culture qui les aidèrent à surmonter les épreuves les plus dures. Tous, ils révèrent de se retrouver à Paris. Un train imaginaire, construit de chaises, devait les y conduire. De leurs récits alternés ressort la force de l'âme slave et la vigueur de caractère avec lesquelles jeunes et vieux luttèrent pour s'octroyer le droit à la vie. Finalement, les petits-enfants Seliverstoff assistèrent à l'écroulement du régime. Mais le viatique s'était épuisé. Le pire dans le communisme, a-t-on dit, c'est ce qui vient après. La dernière génération finit par y succomber.