L'écologie politique se présente comme le cinquième grand discours sur la modernité, après le libéralisme, l'anarchisme, le communisme et le socialisme. En France, il apparaît au début des années 1970 en proposant une nouvelle relation entre le projet émancipateur de l'individualisme et la capacité de la Terre à y répondre. Mais il est parallèlement à la recherche d'un courant politique en mesure de le promouvoir dans l'arène électorale.
Cet ouvrage examine les conditions de la construction de l'écologie politique, en insistant sur le pluralisme de ses sources théoriques - parfois contradictoires -, ses évolutions stratégiques et ses fluctuations électorales. Il confronte les processus internes (constructions partisanes, concurrences entre formations écologistes, régulations militantes, etc.) aux processus politiques externes (règles du jeu politique, offre idéologique). Il procède enfin à une contextualisation de cette histoire au regard de l'amplification des crises écologiques planétaires et de l'apparition de nouvelles contributions théoriques et militantes.
Tous collapsologues ? Très médiatisée depuis la fin de l'année 2019, la collapsologie vise à produire une réponse politique face à l'ampleur des crises écologiques cumulées. Courant militant disparate et encore peu stabilisé, qui puise ses justifications dans le registre scientifique, il rencontre un succès éditorial certain et suscite donc des réactions intellectuelles vives et composites. Parmi elles, conservateurs et progressistes s'accordent sur une dizaine de thèses qui révéleraient l'inconséquence de la collapsologie : irrationalité, illégitimité de ses acteurs, psychologisation puérile, religiosité sectaire, dimension réactionnaire ou apolitique, perspective incapacitante...
En 10 questions-clés, Bruno Villalba revient sur ces critiques et propose une contreargumentation, révélant que de nombreuses critiques sont en réalité sans fondements en raison de leur faiblesse démonstrative. L'originalité de son approche ? Une confrontation honnête et étayée qui permet tout à la fois de clarifier certaines propositions de la collapsologie et de mettre au jour certaines de ses lacunes théoriques et militantes.
La désobéissance civile constitue un défi au Droit et aux règles de la démocratie représentative. La désobéissance civile s'enracine dans une histoire ancienne et complexe, que notre société, de plus en plus technicienne et individualiste, réactive. L'acte désobéissant connaît aujourd'hui un regain de vigueur, s'appuyant sur de nouveaux registres de légitimité. La contestation de la règle oblige les systèmes juridiques et politiques, notamment nos démocraties représentatives pluralistes, à reformuler les fondements de l'obéissance du citoyen à la loi. C'est que, contrairement aux contestations de type révolutionnaire, la désobéissance civile est une remise en cause de la règle juridique d'autant plus complexe qu'elle ne se situe pas en dehors du système légal mais en son sein, se revendiquant même comme une forme de participation démocratique à la production de la norme. Loin d'être un simple acte de négation de l'ordre politique, elle se revendique comme une contribution - dont l'expression est certes particulière - à l'extension du champ de la confrontation politique, en dehors des arènes représentatives. Ces interrogations relatives à la normativité ont déjà fait l'objet de recherches dans les diverses disciplines qui étudient le phénomène juridique. La science politique a, de son côté, étudié le mécanisme en suivant les formes de mobilisation que génère la figure du désobéissant. En revanche, il n'est pas habituel de les faire se rencontrer pour un travail inter-disciplinaire et encore moins autour de la désobéissance civile. Dans cette matière où débats théoriques et actions pratiques sont si intimement mêlés, il semble profitable de confronter ces deux points de vue. Ce livre propose donc un échange croisé et parfois contradictoire, sur les raisons et fins de la désobéissance civile.
Le Front national est-il un parti comme les autres ? Au regard du monde médiatique, d'une large partie de la classe politique, ou bien encore de la sociologie politique, de nombreux doutes ont été émis sur la nature profonde du Front national, et sur les ambiguïtés de ses rapports avec les principes républicains.
Qu'en est-il au regard du droit ? Dans le cadre démocratique, l'exercice du jeu politique, ses règles et ses limites sont, en partie, délimités par le droit. Dès lors, si l'on confronte les discours et les pratiques du Front national avec les principes juridiques fondamentaux de la Ve République, quelles perceptions nouvelles le droit peut-il nous présenter de ce parti ? Sur un sujet aussi polémique, où bien souvent le droit est invoqué comme caution morale par les adversaires du FN comme par le FN lui-même, une réflexion pluridisciplinaire, associant le droit public et privé, mais aussi l'histoire du droit et la science politique, contribue à construire une évaluation critique inédite de la nature de ce parti.
Le développement durable ne fait désormais plus débat ; en quelques années, il est devenu un nouveau lieu commun des discours des autorités politiques, économiques et morales.
Un tel unanimisme recouvre-t-il réellement une même aspiration à créer un développement capable de faire face aux inégalités sociales ou aux crises environnementales ? Les contributions de ce livre évaluent les procédures d'appropriation du développement durable - comment les acteurs s'en saisissent et décrètent l'appliquer. L'appropriation est une reformulation du projet constitué par le DD, en opérant une réflexion critique permanente sur les intentions portées par le DD et ses modalités d'application.
Ce travail d'appropriation est donc une réinterprétation des principes généraux du DD afin de les adapter aux savoir-faires des secteurs d'activité concernés. L'approche pluridisciplinaire (droit, science politique, économie, géographie, aménagement, anthropologie) permet de constater que l'appropriation permet une conciliation, a minima, de la durabilité avec les habitudes culturelles et professionnelles de chacun des acteurs étudiés.
Dès lors, nous assistons à une normalisation du DD qui explique son usage intensif, alors même qu'il perd tout contenu subversif.
La protection de l'environnement est un thème d'actualité fort mais ce livre est le premier à proposer une autre approche de la plongée sous-marine.
Résolument moderne, ce guide ne se borne pas à faire un état des lieux et déplorer la dégradation du vivant dans les océans :
Il propose, après la prise de conscience, l'adoption de gestes pratiques pour la sauvegarde du milieu sous-marin.
Les auteurs savent vraiment de quoi ils parlent : chercheurs en sciences humaines, spécialisés dans l' gestion du vivant.