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Charles Consigny
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Écrivain, avocat, homme d'engagement, journaliste, Charles Consigny est une personnalité singulière. Il offre ici la traversée d'une époque dans laquelle il ne se reconnaît pas, dressant par là-même le portrait d'une génération.
C'est un livre qui parle des vignes dorées du Jura, de ses ruisseaux et de ses lacs, de ses petits villages à flanc de montagne avec leurs grosses maisons à hauts toits rouges sous des manteaux de neige, de ses aubes, de ses sapins inondés de lumière, leur arête découpée dans le grand bleu ciel. De ma mélancolie là-bas, des heures passées à écouter Bach et Chopin, lire Duras, brûler au soleil et courir à travers champs. C'est un livre sur le temps et l'incapacité à le saisir, à entrer dans la vie. C'est aussi un livre qui parle d'une époque qui s'est enfuie avec ma première jeunesse, une décennie de superficialité et de capitalisme, que j'ai profondément aimée puis regrettée.
Il y est question de politique, de Donald Trump, de Bret Easton Ellis, du métier d'avocat, de la destruction des amours naissants, d'un grand amour. De la famille aussi, des enfants, des oncles et des tantes, du bonheur. De la France. Trente ans, trente-cinq ans, ce n'est rien, et pourtant, une question : comment vivre la vie qu'on a rêvée ? -
Le soleil, l'herbe, et une vie à gagner
Charles Consigny, Thierry Consigny
- Le Livre De Poche
- Litterature
- 10 Avril 2013
- 9782253164586
Un matin d'hiver, Thierry va chercher son fils Charles à l'Hôtel-Dieu. A vingt ans, ce dernier vit une descente aux enfers : la drogue, les dettes et un chagrin d'amour. Il aura fallu cette nuit terrible pour que Thierry mesure toute la détresse de son fils. Pour ne pas s'effondrer, ils vont ainsi entreprendre ce récit à deux voix, où l'on découvre que leurs failles, leur peur de grandir, leur peur de vivre aussi se répondent. La coke, le sexe, la culpabilité, la mort de Lara, leur soeur et fille se mélangent à la douceur, la tendresse, les rires. Tant de vies sont ratées, mais pour ces deux-là, tout commence.
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" Quelle vie menions-nous alors ? Perdions-nous du temps ? Profitions-nous pleinement du plaisir d'être ivres, rigolards, insouciants, nous moquant de la suite et des autres ? Life is short, disait Bérénice. Je n'ai jamais su trancher, j'ai vécu la nuit comme si c'était maintenant ou jamais, la journée comme si j'allais vivre jusqu'à cent ans ".
Les amis de Charles s'appellent Bérénice, Nathan, Matthias. Ils ont un peu plus de vingt ans.
Charles les a tour à tour aimés, sans jamais s'autoriser de véritable histoire. Ce livre est le récit d'une quête à travers les souvenirs d'enfance et d'adolescence, les vertiges de la drogue, les reconstructions psychiques et le moteur de ses passions. Que signifie être un homme à son âge, en ce début de siècle ?
Voici l'histoire d'une génération rêveuse et défoncée, effrayée par ses propres désirs, qui grandit sans foi dans un monde où les institutions s'effondrent, et qui y sauve une forme de poésie, d'ardeur et de joie.
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Charles Consigny est un jeune homme qui a grandi avec Cyrano de Bergerac. Il descend d'une famille de Chouans. Comme la plupart des gens, il est amoureux de son pays. Alors qu'à bien des égards la France régresse, s'enferme, s'oublie, l'un de ses enfants exprime son désarroi.
C'est un livre de génération, qui dit ce que vivent aujourd'hui les 25-30 ans et qui est en même temps sévère avec eux, ceux de son milieu, avec leur petit idéal bobo et leurs valeurs molles. Charles Consigny mitraille les totems. L'obsession égalitaire, le culte de la diversité, la gauche et la droite qui se rejoignent dans un centre inerte, l'écologisme béat, la censure journalistique, les forces d'inertie qui bloquent tout alors que tout pourrait être possible. C'est aussi un appel. Un appel à aller chercher l'énergie d'une certaine jeunesse française, celle des banlieues et des campagnes, qui veut se battre, qui n'a renoncé à rien. C'est un appel à la laisser travailler, à la payer correctement, à valoriser son envie de réussir. C'est un réquisitoire contre les pesanteurs d'une nation magnifique et asphyxiante, où tout pourrait aller tellement mieux si l'on y mettait un peu de volonté.
C'est en même temps le livre de quelqu'un qui doute, de quelqu'un qui croit au libéralisme tout en étant attaché à ce qui tient la France, ce qui la structure, ce qui en fait un pays rassurant. C'est le livre d'un sarko-chiraquien en voie de macronisation.
Éditorialiste au Point et à RMC, Charles Consigny a rencontré les têtes d'affiche du débat public et relate ses échanges avec eux, d'Alain Finkielkraut qui lui dépeint Wikipédia comme « une abomination » à Michel Houellebecq qui boit sans discontinuer de 19h à 2h du matin, du regard sans lueur d'Eric Zemmour à l'éloquence d'Edwy Plenel, en passant par l'attention que François Baroin porte à ses pectoraux ou les coups de téléphone hallucinés de Cyril Hanouna.
Parce qu'il est l'idole de jeunesse de l'auteur, Nicolas Sarkozy occupe une place à part. Consigny avait 17 ans en 2007 et « Sarko » lui donnait la rage de se battre. Il est sans doute ce qui lui a permis de ne pas se laisser happer par les diables de la nuit, quand, à vingt ans, « tout menace de ruine un jeune homme ». Il est ce qui a imprimé définitivement en lui le goût du travail, de la persévérance, et aussi de la résilience. On peut avoir même pas 30 ans et déjà connu de durs échecs ; l'ancien président a enseigné à son « disciple » la règle sainte : never give up, pour parler comme Churchill ou, comme Rimbaud, « tenir debout, dans la rage et les ennuis ».
Alors que la droite ne sait plus parler que d'immigration et de religion, et que la gauche est enfermée dans un misérabilisme morbide, ce livre est un manifeste pour l'ambition, l'ambition qui élève, l'ambition qui permet de se dépasser, l'ambition qui, seule, est vectrice de richesse, de mobilité sociale, et tout simplement de progrès. Consigny cogne sur l'engouement contemporain pour l'économie du partage, les modes de transport alternatifs, les épiceries solidaires, le covoiturage et les colocations, les festivals citoyens et autres initiatives du cabinet d'Anne Hidalgo qui feraient se retourner Philippe Muray dans sa tombe; il cogne sur l'aspiration au bien-être d'une partie de sa génération, alors qu'elle est à l'âge de livrer bataille.
Pour l'auteur, « à la bouillie éco-responsable doit d'urgence se substituer la soif d'en découdre. Ce pays abrite un peuple de guerriers qui n'a été que trop longtemps empêché d'avancer. Pour la France, tout est encore possible. »