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Christiane Klapisch Zuber
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Florence à l'écritoire
Christiane Klapisch-Zuber
- Ecole Hautes Etudes En Sciences Sociales
- 20 Janvier 2023
- 9782713229534
La Florence de la première Renaissance est une ville de négociants, d'industriels, d'artisans, de peintres. Ces hommes tiennent des livres de comptes et beaucoup ne lâchent pas la plume en rentrant chez eux. Certains se piquent même de généalogie. Si cette écriture domestique qui enregistre, calcule et transmet est la pierre angulaire de la confiance réciproque et de l'identité sociale, elle est en revanche encore mal partagée entre hommes et femmes. Celles-ci s'efforcent toutefois de s'en approprier l'usage pour participer à la vie quotidienne et à la mémoire collective de leurs lignées.
Grande historienne de la parenté et des mentalités, Christiane Klapisch-Zuber montre dans cet essai que le recours à l'écrit offre également une issue aux conflits qui mettent en cause l'honneur du groupe. Que les «?livres de famille?» gardent la trace des affrontements ou, au contraire, les passent sous silence, ils sont toujours au coeur des relations sociales?: c'est tout l'art florentin de la mémoire. -
Mariages à la florentine ; femmes et vie de famille à Florence (XIVe-XVe siècle)
Christiane Klapisch-Zuber
- Seuil
- Hautes Etudes
- 22 Octobre 2020
- 9782021466010
Les femmes de la Renaissance florentine régnaient-elles sur la ville, comme tant d'images du Quattrocento et d'historiens depuis le XIXe siècle l'ont suggéré ? Cette vision idéalisée est-elle confirmée par la documentation historique touchant aux rapports de genre et à la vie familiale ?
En Toscane, dans la pratique, les femmes ne sont pas encouragées par le droit et la coutume à investir ou à gérer de façon autonome leurs affaires. La tradition confine les femmes dans la sphère domestique. Même les missions qui sont le plus volontiers abandonnées aux mères, l'éducation des tout-petits par exemple, tombent sous le feu de la critique des clercs. Christiane Klapisch-Zuber suit le fil de la vie des Florentines avant, pendant et après leur mariage. En étudiant les représentations mentales et figurées, elle éclaire les multiples facettes de la domination masculine dans une société renaissante où l'écriture et la culture sont largement partagées par les maris, mais encore fort peu par leurs soeurs et leurs épouses. L'historienne nous conduit ainsi, au-delà des témoignages et des images de l'époque qui sont presque toujours produits par des hommes, au plus près de la vie des femmes et de la manière dont elles ont vécu, entre exclusion et intégration.
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Se faire un nom, une anthropologie de la célébrité à la Renaissance
Christiane Klapisch-Zuber
- Arkhe
- Oblique/s
- 15 Mars 2019
- 9782918682509
Le système à deux nom n'est apparu que tardivement, à la Renaissance. À cette époque, le nom de famille n'était pas encore fixé et se transmettait uniquement dans les familles de notables variant, quand il existait, d'une génération à l'autre... Ainsi, être connu par son prénom était un véritable signe de distinction !
Sujet d'importance, celui-ci n'est pas un simple détail :
Le nom conditionne et décrit la filiation, la réputation, et donc la renommée de quelqu'un. C'est avec Giotto, Donatello, Leonardo ou encore Raphaël que, dès le XIVe siècle, le mouvement prend une véritable ampleur, nombre d'artistes se faisant alors appeler par leur simple prénom - un peu comme si leur gloire l'avait cristallisé. Cet essai décrypte, à travers la vie intime des peintres et des sculpteurs illustres, une époque où la figure de l'artiste émerge, annonciatrice du processus d'individuation à l'oeuvre dans le monde moderne.
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Solidement ancré dans la culture populaire depuis la fin de l'Antiquité, Dismas connaît du XIVe aux XVIe siècles une étonnante carrière dans l'art et dans la société de l'Europe occidentale. En effet, le Bon Larron est, pour le pécheur - voire le pire des pécheurs - la promesse d'un pardon, d'une rédemption et de l'accès à la vie éternelle. S'appuyant sur documentation exceptionnelles, Christiane Klapisch-Zuber montre comment les artistes mirent en scène de façon toujours plus saisissante lecalvaire et la crucifixion, exprimant le bouillonnement théologico-politique de la fin du Moyen Age.
C'est l'époque de la rupture entre le catholicisme romain et la Réforme autour des thèmes de la grâce, du pardon des péchés et de la rédemption. A ce conflit spirituel correspond un profond changement dans le fonctionnement de la justice urbaine et l'administration des peines - dont la cruauté spectaculaire va croissant. Il s'agit de mettre en scène et de vivre, au sein de la société, ce qui fait le coeur du christianisme médiéval et renaissant : la mort, la descente aux Enfers et la résurrection du Christ - l'angoisse de la chair et son salut par l'incarnation.
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Das Haus, der Name, der Brautschatz
Christiane Klapisch-Zuber
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 4 Août 1995
- 9782735105205
Ouvrage paru en français sous le titre Temps, mémoire, tradition au Moyen Âge (université de Provence, service des publications, Aix-en-Provence, 1983).
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Retour à la cité : Les magnats de Florence, 1340-1440
Christiane Klapisch-Zuber
- Ecole Hautes Etudes En Sciences Sociales
- 1 Janvier 2006
- 9782713220722
À la fin du 13e siècle, de nombreuses communes italiennes ont cherché à brider la violence de certaines familles de l'aristocratie citadine et rurale réputées pour leur indiscipline, et à les écarter des responsabilités politiques. À Florence, qui désignait ces lignages comme "magnats", l'exclusion politique a été à maintes reprises confirmée jusqu'à l'époque des Médicis et les mesures d'exception destinées à prévenir et sanctionner les méfaits de ces "Grands" ont été reconduites et parfois amplifiées au cours de cette période. Parallèlement, durant le 14e siècle, les dirigeants communaux ont réintégré les magnats, par groupes entiers de parenté ou individuellement, dans l'ensemble des citoyens politiquement actifs - le popolo. Ces retours à la cité, qui ont suscité des résistances, ont été acquis par des compromis de l'élite marchande au pouvoir avec les magnats. La commune florentine s'efforça de contrôler les agissements délictueux ou factieux des magnats en retournant contre eux leur sens de la solidarité familiale, mais aussi en leur offrant les moyens d'échapper au carcan du lignage. Le contrôle des signes de leur identité, le nom, les armoiries, qui signale les pressions exercées sur les magnats, ont été rapidement étendu aux familles ordinaires. Il place ainsi le vieil antagonisme du popolo et des grands aux racines de l'État moderne.
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La maison et le nom ; stratégies et rituels dans l'Italie de la Renaissance
Christiane Klapisch-Zuber
- Ecole Hautes Etudes En Sciences Sociales
- 12 Avril 1995
- 9782713209536
A Florence, des mains masculines contrôlent fermement les biens - matériels et symboliques - hérités des ancêtres ; la " maison " se construit autour des hommes, non pas des femmes.
Scruter les rapports entre hommes et femmes et entre parents permet de déchiffrer certaines valeurs, négligées, d'une société qui a été tant étudiée. Jacob Burckhardt voyait dans son individualisme la modernité de l'homme de la Renaissance. La " maison " fait plutôt prévaloir un idéal de solidarité entre cousins, d'attachement commun aux intérêts du groupe de parenté. Le corollaire en est un vigilant contrôle des femmes, par qui se noue l'alliance entre les lignages.
L'idéologie de la maison les place au centre des stratégies masculines assurant la survie de ces lignages, mais elle les marginalise dans la vie active. Sur tous les plans, économique, social ou politique, les Florentines jouissent de très peu d'autonomie. Les rituels de la vie familiale ou les représentations artistiques semblent les pousser sur le devant de la scène et les honorer avec éclat ; mais les normes mises en oeuvre dans l'éducation, les rapports souvent tendus qu'on devine entre époux ou parents et enfants, les liens qu'entretiennent les femmes avec leurs consanguins ou leurs alliés les montrent refoulées dans des situations subordonnées, où leur fonction première est de servir la maison où elles sont nées, ou celle où elles sont entrées par mariage.
C'est à l'analyse de ces tensions entre idéologie et pratiques que s'attachent les études regroupées dans ce volume. Toutes, ou presque, ont recouru à l'éclairage exceptionnel jeté par les livres de famille sur les foyers et les parentèles de Florence entre XIVe et XVIe siècle. Ecritures masculines, qui affirment hautement la part des hommes dans la culture toscane, mais dans lesquelles on peut déchiffrer les tactiques propres aux femmes.
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Les Maîtres du marbre : Carrare, 1300-1600
Christiane Klapisch-Zuber
- Ecole Hautes Etudes En Sciences Sociales
- 12 Avril 1995
- 9782713204685
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L'histoire des femmes en Occident Tome 2 ; le moyen âge
Georges Duby, Michelle Perrot, Christiane Klapisch-Zuber
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 28 Février 2002
- 9782262018702
Du rôle de la femme dans l'univers domestique à sa place dans la religion, des lettrés à l'amour courtois et aux représentations, l'émergence d'une place singulière.
Ces femmes du Moyen âge, à qui maîtres, époux et censeurs dénient la parole avec tant de constance, ont finalement laissé plus de textes et d'échos de leur dire que de traces proprement matérielles. Le millénaire que couvre ce volume laisse, vers son début et vers sa fin, passer, un peu plus assurée, la parole même des femmes, bien qu'il faille tendre l'oreille pour la saisir, assourdie, dans le brouhaha immense du choeur des hommes.
Leur discours, leurs témoignages ou leur cri nous permettent simplement de percevoir comment ont mûri en elles les modèles que directeurs de conscience ou maîtres du savoir leur imposaient, les images que les hommes leur renvoyaient d'elles-mêmes, parfois leur refus de cette vision déformée, et toujours la manière dont ces images se sont inscrites dans leur vie et leur chair. L'histoire tout court a tout à gagner à prendre en compte sa part féminine. -
Les Toscans et leurs familles : Une étude du Catasto florentin de 1427
David Herlihy, Christiane Klapisch-Zuber
- Ecole Hautes Etudes En Sciences Sociales
- 12 Avril 1995
- 9782713206849
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L' Industrialisation de l'Alsace, 1803-1939
Michel Hau, Christiane Klapisch-Zuber
- Pu De Strasbourg
- 12 Avril 1995
- 9782868207432
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Le corps, la famille et l'État ; hommage à André Burguière
Myriam Cottias, Laura Downs, Christiane Klapisch-Zuber
- PU de Rennes
- Histoire
- 16 Décembre 2010
- 9782753511958
Pour André Burguière, les idées politiques ne flottent pas au-dessus des corps. C'est dans celle ligne que s'est construit ce volume d'hommage à l'historien. Suivant une démarche qui est celle de l'Ecole des Annales, André Burguière a exploré les diverses dimensions du double lien, de parenté et national, sur qui se fonde la cohésion des sociétés d'Ancien Régime, peut-être aussi celle des sociétés contemporaines. La parenté apparaît alors comme une situation héritée ou comme un choix volontaire, et ses farines répondent à des constructions de l'esprit et à des élans affectifs autant qu'à des contraintes et des conjonctures. Les multiples facettes du mariage ou de la famille ici analysées témoignent de la faculté d'adaptation des communautés humaines. Les connivences entre l'imaginaire de la parenté et celui de la nation peuvent alors être interrogées à partir des pratiques de la citoyenneté et de la société politique, C'est donc une réflexion sur les corps physiques et les groupements familiaux, les contraintes qui pèsent sur eux et les conduites qui tentent de conjurer leurs diktats ou leurs menaces ; sur le genre, catégorie nouvelle apte à penser l'ordre social et ses partages ; sur le lien social, l'Etat, les pouvoirs, qui anime cet essai collectif en fidélité aux travaux d'André Rurguière.