Chaque jour, plus de 150 000 agents prennent en charge sur le territoire national la sécurité des biens et des personnes dans les espaces privés, qu'ils soient ouverts ou non au public. Ces professionnels, qui interviennent dans un cadre réglementaire précis, représentent une force complémentaire à la Police nationale et à la Gendarmerie pour garantir la sécurité des citoyens, des entreprises et du territoire.
Si la sécurité privée a longtemps suscité de la méfiance dans un pays de tradition jacobine, réfractaire à la privatisation de missions jugées régaliennes, elle fait dorénavant partie de la vie quotidienne des français et bénéficie d'une image qui n'a cessé de s'améliorer.
L'Etat à travers le Conseil National des Activités Privées de Sécurité a indéniablement joué un rôle important dans cette évolution.
Ce numéro a pour objectif de mettre l'accent sur les processus et logiques qui ont mené les Etats, les organismes internationaux et les individus à adopter de nouvelles technologies de sécurité pour lutter contre les risques et anticiper de potentiels dangers. En France, c'est la loi d'orientation et de programmation relative à la sécurité du 21 janvier 1995 qui relance le déploiement de plusieurs technologies de surveillance parmi lesquelles la vidéo surveillance. Face à l'augmentation et la diversification des risques et des menaces, les technologies de rupture représentent pour les forces de sécurité intérieure l'opportunité de disposer de moyens d'action modernes et adaptés. Ainsi, le paysage de la sécurité s'apprête à connaître de nouveaux bouleversements.
La sécurité des collaborateurs à l'international devient de plus en plus problématique. La mondialisation implique une plus grande mobilité des collaborateurs. Or l'envoi de collaborateurs à l'étranger les soumets à de nombreux risques : risques sanitaires, risques terroristes, catastrophes naturelles. Quelles sont les contours de ces risques ? Comment assurer leur protection ? Quel est le cadre légal à ce sujet ?
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Et si la traditionnelle opposition entre cultures anglo-saxonne et européenne de la sûreté était désormais dépassée ? C'est en filigrane ce qu'Erwan Cotard, Directeur Adjoint à la Sûreté du Groupe ENGIE, laisse apparaître dans cet article. Anciennement Chief Security Officer du même groupe à Londres pour ses activités énergie à l'international, l'auteur constate empiriquement une convergence grandissante entre approches anglo-saxonnes et européennes (ou françaises) en matière de sûreté et de conformité. Si certaines incompréhensions subsistent et si les contextes nationaux influent encore largement sur ces convergences ainsi que sur leur transposition dans le monde de l'entreprise, de nombreuses tendances issues du monde anglo-saxon peuvent être canalisées. Cela offrirait aux directeurs sûreté un positionnement à la mesure de leurs capacités où la sûreté traditionnelle se rapproche de l'éthique, de la responsabilité sociétale des entreprises, du business development ou encore de la gestion de risques, concept clé dans ces nouvelles approches.