D'un côté le record établi par de Bakker aux dépends d'Isner, à Wimbledon en 2010 : 6/0 en 16 minutes. De l'autre, les records explosés par le même Isner, face au Français Nicolas Mahut la veille, lors du même tournoi : record de durée (11h05, dont plus de 7h pour le dernier set), record d'aces (112 pour Isner, 103 pour Mahut), record de nombres de points gagnés, record de jeux et, bien sûr record de jeux dans le dernier set : 138.Ce match Isner-Mahut du 24 juin 2010 est devenu légendaire, avec son dernier set emporté 70 à 68. Mais ce livre évoque une foule d'autres grands moments du tennis, de records improbables, de statistiques effarantes (service le plus rapide : 249,4 km/h, par Andy Roddick en 2004), de situations invraisemblables, comme lorsque le public Romain lance des pièces de monnaie sur Björn Borg pour le déconcentrer lors de son match contre l'italien Panatta, en 1978. On y trouve également toutes sortes de "miscellanées" de la culture tennis, comme l'histoire du jeu (tennis vient du Français "Tenez", mot lancé par les joueurs de paume), la signification de tie-break (cassage de cravate ?) ou l'origine de la façon singulière de compter les points au tennis. Au moment de Roland-Garros, un petit livre érudit et réjouissant, pour tous les amateurs de la petite balle jaune !
Depuis maintenant plus d'un siècle, le naufrage du Titanic suscite une fascination universelle, au point d'être devenu un véritable mythe moderne et l'une des figures les plus emblématiques de l'idée de catastrophe technologique et de défaillance humaine.Essai littéraire et historique autant que méditation philosophique et politique, l'ouvrage de David Brunat s'appuie sur l'abondante littérature à laquelle cette tragique épopée maritime a donné lieu pour rendre compte des raisons de son immense retentissement depuis 1912. Il montre en quoi le naufrage du Titanic fait sens pour l'observateur des crises technologique, économique, morale, etc. que traverse notre époque troublée et hantée par la conscience de sa vulnérabilité.« Le Titanic, c'est la parabole de la vulnérabilité humaine, écrit l'auteur. La faillite retentissante de cette course au gigantisme, à la vitesse, à la rentabilité, aux records les plus grisants et les plus périlleux, nous parle dans les temps de crise que nous vivons. Le Titanic continuera sans doute encore longtemps à nous parler de choses difficiles : la mort, l'anéantissement des choses et des êtres, le déclin des civilisations, etc. Notre époque incertaine et tourmentée réunit toutes les conditions pour que le mythe résonne en chacun de nous. »David Brunat est ancien élève de l'ENS Ulm, docteur en philosophie et diplômé de l'IEP de Paris. Il a publié des ouvrages de philosophie politique (Egalité et Equité, 2003), sur le sport (Les Miscellanées du tennis, 2011) ou sur des phénomènes de société tels que la criminalité organisée (Histoires de la Mafia, 2012).
Tout commence avec une faute, ou plus exactement une tricherie, éhontée malvenue pour un premier échange. David vient de perdre son premier point face à Jean-Max dans une partie effrénée de tennis. Durant toute la partie, commentée avec fièvre et passion, David saupoudre ses analyses de relents historiques, citations et digressions philosophiques, en ayant toujours l'adversaire en ligne de mire.