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Prix
Dominique Fernandez
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6 mars 1953, siège de l'Union des compositeurs soviétiques à Moscou : décédé la veille dans l'indifférence générale, quelques minutes avant Joseph Staline, Sergueï Prokofiev est conspué par ses pairs. Traître à la Nation, ennemi du peuple soviétique et serviteur de la musique occidentale : méprisé jusque dans sa tombe, Prokofiev n'est plus, aux yeux du régime, le grand compositeur célébré dans le monde entier qui avait fait sa fierté.
Dans ce roman qui pourrait être l'argument d'une symphonie pathétique, Igor, secrétaire personnel du compositeur, nous raconte sa vie. Son enfance choyée et sa passion pour la musique du temps des tsars, ses séjours en Europe autorisés par le nouveau régime, sa rencontre avec Diaghilev puis avec sa première épouse Lina. Les quinze années passées en Amérique et en Europe, malgré ses succès, le laissent désabusé ; taraudé par le conflit entre la musique soviétique supposée ouvriériste et la musique occidentale supposée bourgeoise, déçu par un Occident qui se croit libre mais ne l'est pas autant qu'il le croit, Prokofiev retourne à Moscou en 1936. Et le voici l'objet de la cruauté la plus raffinée de Staline. Gratifié d'un appartement luxueux, il doit composer une Ode à Staline. Epousant une nouvelle femme, il voit Lina envoyée dans un camp de travail forcé. Ces balancements de fortune l'épuisent d'autant plus qu'il doit subir la « campagne de redressement idéologique » de Jdanov. Tout en étant presque le musicien officiel du régime, il est aussi l'un de ceux qui est le plus méticuleusement harcelé. Peut-on dire, avec Igor : « l'artiste n'est jamais libre, il ne le sera jamais » ? -
Et si les plus belles peintures et sculptures italiennes ne se trouvaient pas dans les musées, les palais ou les églises systématiquement visités, mais hors des sentiers battus, dispersées dans des villages reculés, reléguées dans des lieux peu fréquentés ou inconnus ? La chasse au trésor commence ici par le sud de l'Italie et remonte vers le nord, pour découvrir dans les pas de Dominique Fernandez des oeuvres isolées qui ne font pas partie d'un ensemble répertorié, mais qui constituent un but de pèlerinage particulier. Ces chefs-d'oeuvre dont nul ne soupçonne l'existence se cachent aussi bien dans un hameau perdu que dans tel lieu insolite - une banque, une chambre privée, un cloître difficile d'accès, une sacristie - de grandes villes comme Naples, Rome, Florence, Bologne ou Venise. Bienvenue dans cette Italie buissonnière où l'art sert de défouloir aux pulsions réprimées par les convenances ou la censure.
Une exceptionnelle chasse aux trésors. Jacques Franck, Arts Libre (Belgique). -
Jadis « homme de trop » parce qu'il faisait partie d'une minorité homosexuelle exclue, Lucas Fabert, photographe, la soixantaine, considère l'être toujours aujourd'hui parce qu'il refuse de se fondre dans le conformisme où ont sombré la plupart des gays. Lucas se confie à de jeunes amis oublieux du passé, qui ne comprennent pas ses réticences à l'idée que le droit à la différence soit devenu un devoir de ressemblance, la marginalité angoissante une insouciance lénifiante, la contestation un idéal périmé. Puis, on suit les péripéties et les polémiques suscitées par le mariage pour tous, les réactions qu'il provoque, en particulier chez Lucas, partagé entre le bonheur de constater l'immense progrès des moeurs et le regret et la mélancolie de voir comment les gays, autrefois force vive de contestation dans la société, s'embourgeoisent peu à peu dans le confort que procure la liberté.
Un diptyque sur l'homosexualité des années 1950 à aujourd'hui, libre de forme, tantôt roman, tantôt essai. L'Obs.
Cet ouvrage a été précédemment publié en deux tomes aux éditions Grasset. -
Sourd-muet de naissance, le serf Gérasime est une force de la nature. Il rêvait d'épouser Tatiana, mais celle-ci est promise à un autre. Il se console en recueillant Moumou. La société russe du XIX? siècle est ainsi faite que Gérasime n'a le droit d'aimer qu'une chienne. Encore que... Écrite pendant la détention de Tourguéniev à la maison d'arrêt de Saint-Pétersbourg en mai 1852, cette nouvelle interdite par la censure fut finalement publiée en mars 1854 dans la revue Contemporain.
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Les trois femmes de ma vie
Dominique Fernandez
- Philippe Rey
- Roman Francais
- 3 Octobre 2024
- 9782384821143
Dans un texte intime, Dominique Fernandez rend hommage aux trois femmes exceptionnelles qui l'ont aidé à se construire : sa grand-mère paternelle, sa mère et son épouse.
" Trois femmes, de trois générations, trois femmes très éloignées l'une de l'autre par l'âge, le milieu social, le tempérament, le parcours dissemblable, mais ayant eu le courage de triompher des obstacles qui en auraient abattu de moins énergiques. Trois figures au-dessus du commun, Jeanne, Liliane, Diane, la grand-mère, la mère, l'épouse. "
Dominique Fernandez
Pour la première fois, Dominique Fernandez se confie sur les trois femmes qui l'ont façonné. Sa grand-mère paternelle, Jeanne, veuve à trente-sept ans, décida de prendre son essor professionnel (elle fut rédactrice de
Vogue) et de mener dès 1905 la vie d'une des premières femmes émancipées. Sa mère, Liliane, fille d'instituteurs auvergnats, devenue normalienne et agrégée, capable d'affronter les circonstances les plus difficiles après avoir divorcé avant-guerre de l'écrivain, critique et éditeur Ramon Fernandez, ne concevant d'autres moyens de survie que le travail, la discipline et la dévotion à ses enfants. Enfin son épouse, Diane, amoureuse de la vie, de la beauté, de la littérature (romancière, critique, membre du jury du prix Femina), Diane que Dominique Fernandez connut en Italie dans les années cinquante et qui l'initia au bonheur, lui le jeune adulte tourmenté et homosexuel, en devenant sa femme pendant dix ans.
Dans cette passionnante traversée d'un siècle où le tragique de l'histoire n'atténue en rien la passion de la littérature et des arts, Dominique Fernandez fait le portrait de ces trois femmes exceptionnelles, explorant leurs lumières comme leurs ombres, et exprime en des mots précis et émouvants l'étendue de sa gratitude à leur égard. -
Dominique Fernandez La Course à l'abîme Rome, 1600. Un jeune peintre inconnu débarque dans la capitale et, en quelques tableaux d'une puissance et d'un érotisme jamais vus, révolutionne la peinture. Réalisme, cruauté, clair-obscur : il bouscule trois cents ans de tradition artistique. Les cardinaux le protègent, les princes le courtisent. Il devient, sous le pseudonyme de Caravage, le peintre officiel de l'église. Mais voilà : c'est un marginal-né, un violent, un asocial ; l'idée même de « faire carrière » lui répugne. Au mépris des lois, il aime à la passion les garçons, surtout les mauvais garçons, les voyous. Il aime se bagarrer, aussi habile à l'épée que virtuose du pinceau.
Condamné à mort pour avoir tué un homme, il s'enfuit, erre entre Naples, Malte, la Sicile, provoque de nouveaux scandales, meurt à trente-huit ans sur une plage au nord de Rome. Assassiné ? Sans doute. Par qui ? On ne sait. Pourquoi ? Tout est mystérieux dans cette vie et dans cette mort.
Il fallait un romancier pour ressusciter, outre cette époque fabuleuse de la Rome baroque, un tempérament hors normes sur lequel on ne sait rien de sûr, sauf qu'il a été un génie absolu, un des plus grands peintres de tous les temps.
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Un livre-somme, porté par une érudition et une passion sans pareilles, qui enchantera tous les amoureux de l'Italie.
Depuis plus de soixante-dix ans, Dominique Fernandez a tissé un lien intime avec l'Italie, une complicité qu'il souhaite partager ici. Dans ce texte alerte et foisonnant, en amoureux de la péninsule, il nous raconte Rome, Florence, Venise, Naples et la Sicile. Il évoque les hauts lieux du monde antique, comme le Forum romain ou Agrigente ; redonne vie aux figures d'un raffinement extrême que furent Néron, Hadrien, Machiavel, Dante ou Casanova ; ouvre les palais de la Renaissance au bord de l'Arno ou de la Lagune ; dégage l'essence de l'art baroque en contemplant l'architecture imaginative des églises ; partage les beautés surprenantes du Vatican, de Palerme, des ruelles napolitaines ; croise les figures de Pier Paolo Pasolini, Alberto Moravia ou Elsa Morante ; débusque les chefs-d'oeuvre du Caravage, du Bernin, de Masaccio ou du Titien ; flâne le long du Tibre ou de la mer à Naples, dans la Cité des Doges, à Syracuse...
C'est avec bonheur que le lecteur suit les pas de ce piéton d'Italie, sur les traces d'une riche histoire et des splendeurs de la péninsule, offrant ainsi une quête de beauté, une promenade d'une érudition sans pareille, aussi vivante que brillante. -
Picasso, le minotaure génial, séducteur, ombrageux, aux révoltes successives, épuisant ses conquêtes, est quitté à soixante-douze ans par Françoise Gilot. Terrassé, il se réfugie à Perpignan, chez des amis, dans une grande demeure où l'entourent, entre autres, Aimée - la narratrice -, Paul, son mari, l'oncle Alphonse, critique d'art, Paulo, le fils aîné de Picasso, Javier, le gitan. Et Jacqueline, une mystérieuse jeune fille.
Des semaines d'abandon, sans pinceaux, sans toile, à attendre l'éveil. Et puis, un jour, le peintre met au travail. Puissance créatrice ? charmes de la Catalogne ? rencontre avec Jacqueline ?...Voici un roman où tout est vrai, et où tout finit en peinture - au musée Picasso de Paris se trouve un tableau sombre et inouï, fruit de cet épisode singulier.C'est comme si on vivait de l'intérieur un huis clos sous le soleil du Sud en compagnie d'un artiste de génie. Ouest France.Une érudition rieuse et profonde. Le Figaro littéraire. -
Un jeune homme simple
Dominique Fernandez
- Grasset
- Litterature Francaise
- 7 Février 2024
- 9782246831792
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Depuis soixante-dix ans que Dominique Fernandez parcourt Naples, la ville rayonne d'une splendeur intacte. Instable, volcanique, exaspérante et pourtant follement attachante, que serait la cité sans ses discordances ? De ses déveines, elle tire un sang plus riche que celui que dispensent la prospérité et le bien-être.
Dans ce texte passionné, Dominique Fernandez nous plonge au coeur du quotidien des Napolitains, qui semblent ne vivre pleinement que dans l'agitation extérieure, au milieu des ruelles inextricables. L'auteur peint le portrait fascinant des scugnizzi, ces garçons des rues qui résument sans doute à eux seuls l'âme des quartiers et qui ont inspiré tant d'écrivains et d'artistes ; il nous emmène découvrir les innombrables églises, palais, musées et trésors archéologiques, comme Paestum ou Oplonto. Et tandis que rien n'échappe à son oeil curieux, il partage volontiers ses secrets d'initié en livrant les trésors abrités derrière les pierres, éparpillés dans la ville par Gemito, Caravage ou encore Luca Giordano. Et n'oublie rien des Champs Phlégréens ou des îles comme Capri.
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Dictionnaire amoureux : de Stendhal
Dominique Fernandez
- Plon
- Dictionnaire Amoureux
- 26 Janvier 2023
- 9782259314756
Nul mieux que Dominique Fernandez ne pouvait cerner toute la complexité d'une personnalité comme Henri Beyle. Son Dictionnaire est une longue déclaration d'amour.
Pourquoi Stendhal a-t-il abandonné Lucien Leuwen alors qu'il restait si peu à faire pour l'amener à sa forme définitive ? Pourquoi, chez cet auteur, le travail de la mémoire prend-il le pas sur l'imagination ? Pourquoi écrit-il La Chartreuse de Parme en cinquante-deux jours alors qu'il laisse inachevé Lamiel après deux ans et demi d'ébauche ? Pourquoi Le Rouge et le Noir n'eut-il aucun succès ? Pourquoi l'art de séduire lui fut-il étranger ? Pourquoi, dans ses romans, s'interdit-il d'expliquer, de juger, de commenter alors que dans la vie courante il ne cachait pas son mépris pour la sottise ambiante ? Comment, en exil consulaire à Civitavecchia, conçut-il ses fameuses Chroniques italiennes ? Pourquoi Stendhal, en rejetant sa ville natale, Grenoble, rejetait-il bel et bien l'état d'esprit de tout un peuple, les Français ?
Autant d'interrogations, autant d'analyses auxquelles Dominique Fernandez, en fervent stendhalien, en observateur subtil, répond avec clairvoyance et délicatesse. -
Mes universités
Maxime Gorki, Michel Dumesnil De Gramont
- Éditions Bartillat
- Littérature
- 1 Juin 2023
- 9782841007547
- Un chef-d'oeuvre de la littérature russe.
- Titre longtemps indisponible.
- Préface de Dominique Fernandez, de l'Académie française, grand spécialiste de littérature soviétique.
Cette oeuvre fut publiée en Russie en 1923. Il s'agit de ses souvenirs d'étudiant de Maxime Gorki. Arrivé à Kazan à 17 ans pour suivre les cours de l'université, le jeune homme, pour ne pas mourir de faim, doit travailler sur les bords de la Volga, parmi les débardeurs et les va-nu-pieds dont il partage vite les rancoeurs, l'esprit d'hostilité à l'égard du monde entier : J'aimais leur rancune envers la vie, leur attitude hostile et railleuse, insouciante vis-à-vis d'eux-mêmes. Tout ce que j'avais vécu par moi-même m'attirait vers ces gens et me donnait le désir de me plonger dans leur milieu corrosif. Il devient ensuite garçon boulanger, mais fréquente aussi les étudiants, participe à leurs réunions clandestines où l'on s'initie aux livres révolutionnaires interdits par la police. Gorki poursuit alors sa formation à travers de nombreuses lectures et avance dans sa formation. Il devient alors politiquement suspect et se voit contraint de changer à plusieurs reprises de résidence. Il échappe de peu à la déportation. Ses premières nouvelles sont publiées, il rencontre ses premiers succès. Comme toutes ses oeuvres autobiographiques, on trouve un Gorki dans sa vérité et qui touche par la sincérité de son récit. -
La société du mystère
Dominique Fernandez
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Livre De Poche
- 27 Février 2019
- 9782253071570
Un narrateur contemporain déniche chez un antiquaire un livre rare du XVIe siècle : les Mémoires du peintre florentin Bronzino. Les enfances de l'artiste auprès de son maître Pontormo, les leçons de vie que lui prodigue Benvenuto Cellini, la manière dont il devient peintre officiel des Médicis tout en s'affranchissant habilement des contraintes : à travers la vie trépidante d'une génération de génies entravés, menacés de mort pour leurs pensées hérétiques ou leurs amours interdites, Dominique Fernandez peint une époque de violences où la férule des Médicis et les dogmes catholiques imposent aux créateurs un carcan qui les contraint à crypter, chiffrer, coder et contrefaire. Le lecteur est introduit dans cette « Société du mystère » qui contourne la censure et atteint au sublime par la transgression : l'envers de la Renaissance à Florence telle que le vernis officiel nous en a légué l'histoire. Un roman plein de fureur, de beauté. Gérard de Cortanze, Historia.
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« Terminé à Hauteville-House en décembre 1866, retouché en avril 1867, le Paris de Victor Hugo a été originairement conçu comme introduction au guide de l'Exposition Universelle de 1867. Paris n'est cependant nullement un livre descriptif ni touristique, mais bien plutôt un vibrant manifeste politique puisant dans la nostalgie de l'exil et dans la solitude de l'utopiste, les registres d'un discours prophétique: "Pour servir de préambule à un 'guide', rien n'a jamais été écrit de moins posé, de moins objectif, de plus extravagant, de plus fou" . »
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Rome ; aquarelles
Fabrice Moireau, Dominique Fernandez
- Pacifique
- Aquarelles
- 17 Mai 2023
- 9782878682786
Nouvelle édition 2023 Maquette revue et modernisée, avec une mise en page plus aérée pour mettre en valeur les aquarelles de Fabrice Moireau Nouvelle fabrication sans jaquette et sur papier Fedrigoni Arena Bulk Il faut partir au hasard, se promener sans but , car le plaisir, selon Dominique Fernandez, se découvre là où on ne l'attendait pas . À Rome, il n'y a de guide que la curiosité des lieux, des monuments, des sculptures, que Fabrice Moireau nous dévoile en aquarelles. Rome l'antique, Rome l'impériale, Rome la baroque, mais aussi Rome l'actuelle, sont sublimées sous le pinceau et la plume des deux auteurs, qui nous invitent à découvrir les chefs-d'oeuvre de la cité éternelle
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Transsibérien
Dominique Fernandez
- LE LIVRE DE POCHE
- Ldp Litterature & Documents
- 27 Février 2013
- 9782253169420
Moscou-Vladivostok : 9288 kilomètres séparent la capitale de la Russie d'Europe de celle de la Russie d'Extrême-Orient. Il faut huit jours au mythique Transsibérien pour relier ces deux villes. Le 28 mai 2010, une vingtaine d'écrivains, photographes, journalistes, acteurs, français et russes embarquent pour une traversée, entrecoupée d'escales, qui durera trois semaines. Parmi eux, Dominique Fernandez dont le récit, émaillé de références littéraires et historiques, nous livre la Russie tout entière. Au fil du parcours, des gares et des fuseaux horaires, l'écrivain se souvient, découvre, observe, constate, raconte, s'interroge. Une migration aux allures de pèlerinage, où résonnent les noms de Tolstoï, Gide, Gorki, Tchaïkovski, Dumas, Mandelstam...Un splendide récit au carrefour de la géographie, de l'histoire, de la littérature... et de la musique. Andreï Makine, Le Figaro magazine.
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Porporino ou les mysteres de naples
Dominique Fernandez
- Grasset
- Les Cahiers Rouges
- 2 Mars 2005
- 9782246012436
Porporino, le narrateur, élève à l'école des castrats napolitains sous le règne du roi Ferdinand, dans les années 1770, est un personnage inventé mais la plupart des héros qui traversent ses mémoires ont réellement existé : le prince de Sansevero, esprit universel aux frontières du génie et de la démence, Antonio Perocades, franc-maçon rationaliste, la belle Sarah Goudhar et lady Hamilton, aventurières comme seuls en ont produit les anciens régimes, le jeune Mozart, le vieux Casanova et l'illustre Farinelli, plus célèbre en son temps que La Callas au nôtre. On découvrira du même coup, prodigieusement ressuscitée de l'oubli, ce que fut la Naples de ce temps-là, vaste cité aux édifices somptueux, capitale de l'architecture et des arts, rendez-vous de l'Europe éclairée au même titre que Paris, métropole de l'opéra, et Castrapolis unique au monde.
Car cette institution des castrats, on le comprendra peu à peu, en suivant les aventures du mémorialiste et de son camarade Feliciano, beauté ravageuse, n'était pas le fruit des seuls caprices d'une aristocratie décadente. Il faut y retrouver, sublimées dans un art du chant malheureusement disparu, certaines des aspirations fondamentales de l'humanité. L'esprit des castrats était un esprit de liberté absolue, un défi à tout ce qui limite, une façon travestie de renouveler les mythes orphiques de la création en échappant à l'obligation d'être un homme.
Dominique Fernandez nous donne ici le grand roman qu'on attendait de lui, à la fois éblouissante résurrection d'un passé et méditation sur l'époque contemporaine. Un livre foisonnant de personnages et d'idées, quotidien et singulier à chaque page, mouvementé, divers, lyrique, audacieux, un peu fou, merveilleux palais baroque dont les portes ornées semblent soudain s'ouvrir sur les mystères de l'aujourd'hui. -
Le roman soviétique, un continent à découvrir
Dominique Fernandez
- Grasset
- Essais Grasset
- 11 Janvier 2023
- 9782246828013
Un livre sur le roman soviétique, maintenant ? Précisément maintenant : comme le disait Romain Rolland pendant la Grande Guerre, ce n'est pas parce que les Allemands l'ont voulue que nous allons renier Goethe.
Qui plus est, quantité des écrivains que Dominique Fernandez, un des plus grands connaisseurs de la littérature russe (Dictionnaire amoureux de la Russie, Plon, 2004, Avec Tolstoï, Grasset, 2010), nous présente ici, ont été d'opposition à Staline, ou ont tourné la censure par le roman historique ou le roman de science-fiction.
Avec la chute de l'URSS, tout un pan de la littérature occidentale a été injustement effacé. Dominique Fernandez fait revivre pour nous les oeuvres et la vie des grands de la période (entre la Révolution et Khrouchtchev), de Gorki à Pasternak, en passant par Ehrenbourg, Babel, Paoustovski, Aïtmatov ou Alexeï Tolstoï.
Il nous rappelle aussi l'admirable moment littéraire qu'a engendré l'après-Révolution. S'opposant à une idée trop facilement reçue, il exhume du mépris où ils ont été plongés de grands auteurs du « réalisme socialiste ». La dictature a, par contrecoup, fait naître une fiction satirique que nous découvrons ici, comme les savoureux Olecha, Zochtchenko ou Ilf et Pétrov. Loin de réduire la littérature au silence, la tyrannie expie ses fautes par un des plus grands livres par lequel Dominique Fernandez achève le sien, Vie et Destin de Vassili Grossman.
Un livre de justice, un livre de savoir, un livre, aussi, de saveur. -
Aux confins de la Nouvelle-Athènes
Dominique Fernandez
- LE LIVRE DE POCHE
- Litterature
- 20 Avril 2022
- 9782253935087
Bernard, libraire dans le neuvième arrondissement de Paris, est marié depuis quinze ans à Corinne, directrice d'une agence de voyages, et trouve dans son couple l'harmonie d'une vie paisible. Jusqu'à ce mois de mars 2020 qui les oblige à se calfeutrer dans leur appartement avec leurs deux enfants de dix et treize ans.
Entre inquiétude et ennui, l'heure de la promenade devient vite le rendez-vous le plus important de la journée. Bernard en profite pour aller avec son fils jusqu'aux limites de son quartier, explorer la Nouvelle-Athènes à la recherche des innombrables célébrités littéraires et artistiques qui l'ont habitée. Mais Corinne, dont les sorties se bornent à faire les courses et à observer les nouvelles règles du commerce, supporte de moins en moins la solitude et l'absence de rapports sociaux...
Avec délicatesse, Dominique Fernandez interroge la nature des sentiments de deux êtres surpris dans leurs habitudes et confrontés de manière inattendue aux confins de leur amour.
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Loin de l'image d'une ville-musée à la confluence des arts, Venise vibre de toute la gaieté italienne. Une douceur, un plaisir de vivre qui jaillissent des tableaux de Giambattista Tiepolo, de la musique de Vivaldi, du théâtre de Carlo Goldoni, des aventures de Casanova. Une dévotion aux sens à laquelle s'ajoute un esprit profondément républicain, ouvert au monde.
Dominique Fernandez nous raconte le glorieux passé de cette ville si singulière posée sur les eaux, décrit le développement de l'art, rappelle les navigateurs audacieux, et dessine les contours de sa Venise personnelle en n'oubliant rien des lieux phares comme la place Saint-Marc, l'Accademia, les Zattere ou l'église San Zanipolo. Il cite avec bonheur les grands écrivains voyageurs qui ont aimé Venise et ont été inspirés par elle : George Sand, Alfred de Musset et son frère Paul, Théophile Gautier, Joseph Brodsky, ou encore le romancier anglais Frederick Rolfe.
Cet ouvrage redonne ses couleurs à la « cité des Doges » et révèle nombre de mystères vénitiens. Il offre ainsi au lecteur une promenade d'une érudition sans pareille, guidé par un piéton amoureux de la Sérénissime.
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Depuis plus d'un demi-siècle, Dominique Fernandez a tissé un lien intime avec Rome, une complicité qu'il souhaite partager ici. Dans ce texte alerte et foisonnant, tel un cicerone animé d'un véritable amour de l'urbs, il nous raconte les hauts lieux du monde antique, comme le Forum romain, la via Appia ou le Colisée ; évoque les figures puissantes et d'un raffinement extrême que furent Néron et Hadrien ; ouvre les palais de la Renaissance et les villas entourées de leurs jardins ; dégage l'essence de l'art baroque en contemplant l'architecture imaginative et la décoration théâtrale des églises ; découvre les beautés surprenantes du Vatican ; débusque les chefs-d'oeuvre du Caravage et du Bernin ; flâne sur les collines qui surplombent la ville, ou le long du Tibre, fleuve sauvage qui la traverse.
Ce riche portrait de la cité est animé par les souvenirs de nombreux personnages rencontrés au détour des palais ou des cafés. Surgissent ainsi les figures de Pasolini, Moravia, Morante, Fellini, Levi, Bassani, et tant d'artistes de cet âge d'or de la création italienne que Dominique Fernandez a connus personnellement.
Ce parcours révèle bien des aspects secrets de la Ville éternelle, et c'est avec bonheur que le lecteur place ses pas dans ceux d'un inlassable et passionné « piéton de Rome ».
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Loin de l'image d'une ville-musée à la confluence des arts, Venise vibre de toute la gaieté italienne. Une douceur, un plaisir de vivre qui jaillissent des tableaux de Giambattista Tiepolo, de la musique de Vivaldi, du théâtre de Carlo Goldoni, des aventures de Casanova. Une dévotion aux sens à laquelle s'ajoute un esprit profondément républicain, ouvert au monde.
Dominique Fernandez nous raconte le glorieux passé de la Sérénissime, décrit le développement de l'art, rappelle les navigateurs audacieux, et dessine les contours de sa Venise personnelle en n'oubliant rien des lieux phares comme la place Saint-Marc, l'Accademia, les Zattere ou l'église San Zanipolo.
Illustré par les splendides photographies de Ferrante Ferranti, cet ouvrage redonne ses couleurs à la « cité des Doges » et révèle nombre de mystères vénitiens.
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Maigret, ce sont 75 romans et 28 nouvelles publiés entre 1931 et 1972.
Le tome 10 regroupe l'ensemble des 28 nouvelles écrites entre 1936 et 1950, de "L'affaire du boulevard Beaumarchais" à "Un Noël de Maigret".
Préfaces : "Le dramatique quotidien", par Dominique Fernandez ; "La réalité vengée par la fiction", par Pierre Assouline ; "Une initiation simenonienne", par Denis Tillinac.
Notes de Michel Carly.
Illustration de couverture inédite de Loustal.
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Le radeau de la Gorgone ; promenades en Sicile
Dominique Fernandez, Ferrante Ferranti
- Philippe Rey
- 12 Octobre 2017
- 9782848766287
Goût de la fête, amour du faste, exubérance théâtrale, violence dramatique, mais aussi : mutisme ombrageux, sentiment austère de la vie, attirance pour la mort, comment définir le génie sicilien ? Dans ce pays où les temples grecs voisinent avec les mosaïques byzantines, les mosquées arabes avec les églises baroques, toutes les civilisations se sont entrecroisées et mêlées. Terre chargée d'ans et d'histoire, et pourtant, malgré le poids des souvenirs archéologiques, restée d'une incroyable vitalité, témoignée par l'éclat de la littérature sicilienne, de Pirandello à Lampedusa, de Vittorini à Sciascia.
Dominique Fernandez pratique depuis plus de cinquante ans la Sicile. Ce livre est le récit de ses expériences, de ses découvertes, de ses émotions. Il a grimpé sur les volcans, longé les rivages, exploré les déserts, visité basiliques, cryptes, palais, villas, cimetières, soufrières, mines de sel mais aussi, mais surtout, vécu en compagnie de Siciliens, dans des villages dont il raconte la pittoresque évolution, le passage, en moins d'un quart de siècle, des anciennes coutumes féodales à un timide apprentissage de la démocratie.
Deux abondants cahiers hors-texte contenant des photographies de Ferrante Ferranti apportent au texte un commentaire visuel, qui nous plonge d'emblée dans l'atmosphère sicilienne, à la fois blanche et noire aux traits fortement contrastés, ou en couleurs comme la symphonie de la nature méditerranéenne. Jeux de la lumière et de la beauté, charme sensuel et grandeur antique, opulence et misère d'une île si attachante qui flotte au carrefour de l'Europe, de l'Afrique et de l'Orient.