Nous voici entrés dans l'ère des incertitudes.
Faisons en sorte que ce soit pour une régénération de la politique, pour une protection de la planète et pour une humanisation de la société : il est temps de changer de cap.
Par cet essai personnel, à la fois sage et accessible, Edgar Morin nous appelle à penser le monde de l'après-crise. Les périodes de confinement successifs bouleversent nos modes de vie, notre rapport à la mort, notre conception de la solidarité. L'heure est venue de réfléchir aux défis de l'après : réformer l'économie, encourager la participation citoyenne, accentuer la solidarité entre les nations... Changeons de voie : c'est ce que martèle inlassablement le penseur de la complexité, tâchons de l'écouter. Un livre brûlant d'actualité par l'un des plus grands intellectuels de notre temps.
Dans cet opus qui part du constat que l'éducation souffre d'une crise aux multiples causes, Edgar Morin prolonge sa réflexion sur la politique de l'éducation. Il mobilise la compréhension humaine et intellectuelle afin de proposer une véritable réforme de l'apprentissage en vue d'un enseignement repensé, efficient et adapté au monde d'aujourd'hui, pour que, enfin, on «enseigne à vivre».
« Nous ne devons plus continuer sur la route du «développement». Il nous faut changer de voie, il nous faut un nouveau commencement. » C'est ce que martèle inlassablement Edgar Morin, qui anticipe et déplore les conséquences désastreuses engendrées par les progrès incontrôlables de la science, la surconsommation, la détérioration de la biosphère et l'absence cruelle de solidarité entre les hommes.
En une série de 10 essais, dont le point commun est d'aborder, à vif, la question de l'avenir de la planète et de notre irresponsabilité collective, Edgar Morin, l'un des plus grands intellectuels de notre temps, nous appelle de toute urgence à penser autrement pour agir autrement. Pourquoi ne pas oser émettre l'hypothèse que la crise actuelle pourrait conduire à une transformation en profondeur de notre société
- Relook qui accompagne la nouveauté d'Edgar Morin : Changeons de voie.
- Ventes de l'ancienne édition : 11 000 ex.
- 2021 : Edgar Morin est centenaire (né le 8 juillet 1921).
La mort est ce qui identifie l'homme à l'animal et ce qui l'en différencie.
Comme tout être vivant, l'homme subit la mort. a la différence de tout être vivant, il nie la mort dans ses croyances en un au-delà. edgar morin dégage les attitudes fondamentales des hommes et des cultures à l'égard de la mort. il examine l'horreur de la mort, le risque de mort, le meurtre, et les deux grands mythes originaires de la mort : celui de la survie et celui de la renaissance. il dégage les croyances concernant la mort dans les grandes civilisations historiques pour en arriver à la crise contemporaine de la mort et aux nouvelles conceptions biologiques sur les relations entre vie et mort.
Une rumeur étrange (la disparition de jeunes filles dans les salons d'essayage de commerçants juifs) s'est répandue, sans qu'il y ait la moindre disparition, dans la ville dont le nom symbolise la mesure et l'équilibre : Orléans. Edgar Morin et une équipe de chercheurs ont mené l'enquête sur place. Pourquoi Orléans ? Pourquoi des Juifs ? Pourquoi et comment se propage une rumeur ? Cette rumeur véhicule-t-elle un mythe ? Quel est ce mythe et que nous dit-il sur notre culture et sur nous-mêmes ?
Des questions se posent : un antisémitisme jusqu'alors latent s'est-il à nouveau éveillé ? N'y a-t-il pas, dans nos cités modernes, un nouveau Moyen Âge qui ne demande qu'à surgir à tout moment ?
L'humanité est aujourd'hui à la croisée des chemins : la mondialisation, sous l'emprise du capitalisme financier, a révélé sa fragilité tandis qu'on assiste à la montée des périls : conflits ethniques, religieux et politiques, dégradation de la biosphère, accroissement des inégalités et de la misère à l'échelle du globe. Cette voie est donc sans issue. Dans ce livre Edgar Morin propose d'explorer une autre Voie, seule à même de nous permettre de retrouver une cohérence, un sens et un avenir. Elle passe par une multitude d'initiatives d'ores et déjà mises en oeuvre aux quatre coins du monde, mais qui sont encore isolées et invisibles. Comment fédérer dans une Voie nouvelle les voies de la réforme de l'éducation, de la réforme écologique, de la réforme politique, de la réforme économique, des réformes de société et des réformes de vie ? Ce livre propose une utopie concrète à l'horizon de nos actions qui fait plus que sembler désirable. Elle s'impose comme une urgence indispensable.
Grand format vendu à 13000 exemplairesBon historique de vente de Morin, en poche comme en grand format (dernier poche Flammarion vendu à plus de 7000 exemplaires)
Edgar morin s'interroge sur l'amour, la poésie, la sagesse qui illuminent nos vies tout en cachant leur énigme et leur complexité.
L'amour ne vit, soutient-il, que dans l'état d'un " innamoramento " se régénérant sans cesse de lui-même. la poésie est cet " état second " qui nous envahit dans la ferveur, l'exaltation, et bien sûr l'amour: elle nous fait habiter, non seulement prosaïquement, mais aussi poétiquement la terre. quant à la sagesse, elle était dans le monde antique synonyme de vie raisonnable. mais nous savons que l'homo sapiens est également un être d'affectivité, de passions et de délire, c'est-à-dire qu'il est à la fois sapiens et demens.
Dès lors se pose la question: que peut être une sagesse moderne ?.
Edgar Morin évoque les figures qui ont éclairé et nourri sa vie et sa pensée : Héraclite, Montaigne, Pascal, Spinoza, Rousseau, Hegel, Marx, Freud, Jung Heidegger, Piaget... Mais aussi Jésus, le Bouddha, Dostoïevski, Proust, Illich, Beethoven...
Avec Vidal Nahoum mourut en 1984 l'un des survivants du monde englouti de la Salonique séfarade où il était né en 1894. Son grand-père venait de Toscane et parlait italien, sa langue maternelle était l'espagnol du XVe siècle, mais, tout jeune, il sut s'exprimer en français et en allemand. Naïf et malin, animé d'un optimisme et d'une gaieté sans faille, d'un sens de la famille quasi religieux et d'un goût inépuisable pour la nourriture, il traversa les guerres balkaniques, l'écroulement de l'Empire ottoman et les deux guerres mondiales.
À partir de documents historiques et personnels, Edgar Morin, son fils, restitue ici son histoire irremplaçable, celle des hommes et femmes de sa famille, celle d'un XXe siècle marqué par la complexité des relations entre l'Orient et l'Occident.
C'est à la sociologie qu'Edgar Morin consacre ici la réflexion entreprise dans Science avec conscience sur la possibilité d'une connaissance qui ne soit ni mutilée ni arbitraire. La sociologie doit-elle prendre pour modèle les sciences de la nature? Comment peut-elle fonder scientifiquement les notions d'acteur, de sujet, d'autonomie, de liberté, d'invention? Comment concevoir la société sur le modèle de l'auto-éco-organisation et y intégrer la part de mythe qui est dans sa nature même?
Edgar Morin pousse la réflexion de la sociologie sur elle-même jusqu'à une sociologie de la sociologie. Le sociologue, en effet, ne passe pas impunément de l'individu au groupe, de la classe à l'Etat-nation. Autant de points de vue qui le contraignent à intégrer la dimension historique, à interroger l'événement imprévu. Tel est le propre des diagnostics sociologiques du temps présent auxquels se livre Edgar Morin à propos de l'automobile, du cinéma, de la mode, de l'écologie ou de la crise étudiante. Avec toujours l'aller et retour du micro-social au macro-planétaire qui brise les isolements réducteurs et restitue l'unité complexe.
Minutieuse anthologie des démarches plurielles de la sociologie, ce livre est la Somme sociologique d'Edgar Morin.
« Aujourd'hui, le problème n'est plus de savoir si la "doctrine" marxiste est morte ou non [...] Marx doit être dépassé, c'est-à-dire intégré dans la constellation des penseurs qui peuvent éclairer notre réflexion. » À travers une série de textes limpides, Edgar Morin, qui dit avoir été marxien avant d'avoir été marxiste, revient sur ce penseur « titan » avec lequel il n'a jamais fini de penser et de dialoguer. Il donne à voir la fécondité de sa méthode ? traquer les contradictions sociales et penser leur dépassement ? pour l'appliquer à Marx lui-même, y reconnaître les limites et les impensés, et ouvrir la voie à un nouvel avenir.
Alors que le libéralisme se déploie sur le monde et le plonge dans l'abîme écologique, politique, financier et éthique, Edgar Morin invite à retrouver Marx sous les décombres des marxismes, non pour en tirer des solutions miracles, mais pour penser le monde qui vient.
En couverture : Edgar Morin © Ulf Andersen / Gamma. Karl Marx vers 1878 © Photo-Re-Pubblic / Leemage.
Issu d'une enquête de grande ampleur menée sur le terrain, "Commune en France - La métamorphose de Plodémet (pour Plozévet)" a été, dès sa parution en 1967 chez Fayard, l'un des premiers livres qui analysait, tout en respectant sa singularité, une commune comme un microcosme de la grande transformation de la France de l'après-guerre : la fin des paysans, la révolte des jeunes, l'émancipation des femmes, l'entrée du village dans la civilisation planétaire. Il s'est vite imposé comme un modèle, à la fois méthodologique (une enquête conduite à partir d'entretiens approfondis) et scientifique (une monographie permettant la description minutieuse de transformations beaucoup plus larges), qui en firent d'emblée un classique.
Dans une préface inédite, Edgar Morin revient, à l'occasion de cette réédition, sur les conditions d'élaboration, puis les réactions à la sortie de l'ouvrage, tandis que Bernard Paillard, qui a mené l'enquête avec lui, retourne sur place et nous conte, dans une substantielle postface, les nouvelles métamorphoses de Plozévet.
La modernité et la condition juive ne peuvent plus s'abstraire l'une de l'autre : voilà le constat dressé par Edgar Morin. La stricte catégorie de « juifs » est impuissante à définir ces citoyens des nations qui ont intégré les fondements théoriques humanistes : ils sont devenus, politiquement et culturellement, des « gentils ». Or l'identité de judéo-gentil est formée de deux éléments qui se complètent et se contredisent. C'est dans une perspective historique qu'il faut en saisir l'élaboration : de l'antijudaïsme chrétien au marranisme, de l'antisémitisme racial au sionisme, le tissu des rapports entre les juifs et leur environnement a composé cette identité complexe, dissonante mais réelle. Aujourd'hui, alors que s'évanouit le rêve universaliste, s'affirme la tentation d'un judéo-centrisme qui fournit en arguments ses propres détracteurs.
L'esthétique, avant d'être le caractère propre de l'art, est une donnée fondamentale de la sensibilité humaine. Le sentiment esthétique est un sentiment de plaisir, qui peut s'intensifier en émerveillement et bonheur. Il peut être suscité par un spectacle naturel, une oeuvre d'art, mais aussi par des objets ou des oeuvres que nous esthétisons.
D'où vient la créativité artistique ? Qu'appelle-t-on inspiration ou génie ? De la transe du chaman à celle du poète, de la mimesis de l'écrivain à celle du comédien, quelle est l'expérience in vivo de l'artiste ?
De Lascaux à Beethoven, de Dostoïevski à Orson Welles, Edgar Morin convoque les oeuvres et les artistes qui l'ont marqué et accompagné pour démontrer la profondeur de l'expérience esthétique. Les grandes oeuvres ne sont pas que « divertissements » : elles nous donnent compréhension de la condition humaine, dans ses comédies et ses tragédies.
Publié pour la première fois en 1959, réédité en 1970 puis en 1991 (" Points "), Autocritique reparaît aujourd'hui avec une nouvelle préface.
Entré simultanément, à vingt ans, en résistance et en communisme au moment de la bataille de Stalingrad, Edgar Morin a connu le doute à l'égard du second dès la Libération puis, de déchirements en désillusions, le rejet réciproque en 1951, au moment des procès et des purges de la " deuxième glaciation " stalinienne. Son appartenance au Parti avait duré dix ans, au cours desquels il avait vu comment l'Appareil pouvait faire du même être un brave ou un lâche, un héros ou un monstre, un martyr ou un bourreau. Ce livre est le récit sincère d'une déprise spirituelle.
Dans ce détournement de l'exercice tristement célèbre de confession publique que le pouvoir soviétique exigeait de ceux qu'il voulait museler par tous les moyens, Edgar Morin ne se contente toutefois pas de dénoncer le dévoiement ou l'impasse du marxisme. En élucidant le cheminement personnel qui l'avait conduit à se convertir à la grande religion terrestre du XXe siècle, il restitue le communisme dans sa dimension humaine en montrant comment celui-ci a pu tout à la fois porter et trahir les idéaux et les aspirations de tant de militants.
Ce témoignage, qui est celui d'une génération, est aussi une leçon toujours actuelle de discernement moral et politique.
La philosophie, la morale, la biologie, le vécu quotidien sont entrés dans le champ politique.
La politique ainsi éclatée est en crise.
Ce livre apporte les principes d'une politique multidimensionnelle, en même temps qu'il constitue une mise en garde contre les illusions de la fin des idéologies et de la fin de l'histoire. la crise universelle du développement est aussi celle de notre monde occidental qui s'est sous-développé moralement, intellectuellement, dans et par son propre développement technologique.
Nous sommes encore dans la préhistoire de l'esprit humain et toujours dans l'âge de fer planétaire. mais c'est à partir de là que nous pouvons trouver ce qui nous indique la possibilité d'un nouveau commencement.
Si l'on veut comprendre pourquoi Edgar Morin fait figure de franc-tireur, pourquoi il fut pionnier, pourquoi l'on revient désormais autant vers lui pour penser notre présent et nous offrir un avenir - alors il faut lire, ou relire, L'Esprit du temps.
Paru pour la première fois en 1962, ce livre a été immédiatement mis à l'index. Sa faute ? S'être interrogé sur "l'universalité potentielle" des oeuvres issues de la culture de masse. Une "vulgate pathétique" selon les tenants de la sociologie dominante de l'époque qui considéraient que les goûts et les dégoûts esthétiques dépendent de la classe ou de la catégorie sociales.
Depuis le mépris global de la culture "cultivée" pour les oeuvres médiatiques s'est quelque peu atténué.
- Voici le chemin d'un homme.Voici la pensée qui s'est formée au cours de ce cheminement et qui a produit une oeuvre majeure.Ce parcours fut continu, accompli dans une curiosité jamais assouvie, un questionnement permanent, un lien inséparable entre la vie et l'oeuvre, une lente gestation de la pensée complexe, mais il fut discontinu dans les recommencements et les renaissances qui ont scandé sa vie tous les dix ans.Ce livre d'entretiens accordés par Edgar Morin à Djénane Kareh Tager montre l'unité d'une oeuvre à travers sa diversité, l'unité d'une vie à travers ses vicissitudes.Dans Mon chemin, c'est l'homme qui parle, sans dissimuler ses émotions ni ses passions. Il nous dit sa propre expérience de la vie, de l'amour, de la poésie, de la vieillesse, de la mort.
- Directeur de recherche émérite au CNRS, est docteur honoris causa de plusieurs universités à travers le monde. Son travail exerce une forte influence sur la réflexion contemporaine, notamment dans le monde méditerranéen, en Amérique latine, et jusqu'en Chine, en Corée et au Japon.Djénane Kareh Tager est journaliste.
La première édition de cet ouvrage a paru en 1981 aux Éditions Fernand Nathan sous le titre Pour sortir du XXe siècle. Une seconde édition en poche a paru au Seuil en 1984. La présente édition en reprend le texte intégral augmenté d'une préface inédite d'Edgar Morin sous le titre Pour entrer dans le XXIe siècle.
Le Siècle qui s'est écoulé a été marqué par des échecs de civilisation douloureux et répétés : aucune révolution n'est parvenue à « humaniser » l'homme et toutes n'ont produit qu'illusions et souffrances. Il s'agit donc de sortir du XXe siècle et d'entrer dans un siècle nouveau.
L'auteur montre comment, malgré l'effondrement des idéologies, nous sommes toujours les victimes des pensées « totalitaires », « manichéennes », sans nuance ni souci de la vérité.
Il s'agit d'une généalogie des grandes idéologies, illusions et erreurs du XXe siècle.
La période d'obscurité que nous traversons appelle l'analyse et l'éclairage de nos plus grands intellectuels. Edgar Morin et Patrick Viveret ont mis depuis toujours leurs travaux au service de la compréhension de notre monde contemporain et de la manière d'en aborder les enjeux. Leurs textes se répondent, l'un appelant à définir des critères pourcomprendre ce monde qui vient, l'autre s'interrogeant sur les outils à mettre en oeuvre pour que le développement économique de nos sociétés s'accompagne d'une croissance en humanité et que la crise que nous traversons soit une chance de redéfinir enfin le monde dans lequel nous souhaitons vivre.Un appel à la réflexion et à l'action commune pour bâtir un nouveau monde.
La définition de l'humain est trinitaire : elle comporte à la fois l'individu, la société humaine et l'espèce biologique. Pas un tiers de chaque : l'humain est 100 % individu, 100 % social, 100 % biologique. Or dans l'enseignement et la recherche, ces trois notions fondamentales sont dramatiquement disjointes. Nulle discipline n'enseigne la complexité humaine. Il est urgent de penser l'humain dans sa globalité.
Ce livre constitue une tentative passionnante de pensée globale. Edgar Morin considère l'humain dans sa globalité sous l'angle de l'univers physique, puis sous celui de l'évolution biologique, enfin dans l'histoire, la mondialisation et l'avenir de l'humanité.
Il en ressort que nous avons le plus grand mal à penser global, à penser complexe. Notre pensée est binaire, nous pensons « ou bien » quand il faudrait penser « et ». Par exemple, le modèle économique mondialisé conduit à l'épuisement des ressources de la planète. La question n'est pas croissance « ou bien » décroissance, mais croissance « et » décroissance pour faire la synthèse entre les bonnes pratiques à travers le globe.
Enfin, penser global, c'est penser complexe, c'est toujours considérer le tout et la partie, c'est penser l'incertitude, c'est éviter la rationalité fermée, la dogmatisation, la croyance en une vérité totale.
Envisager l'humanité à travers le prisme de cette pensée complexe, c'est comprendre que nous vivons dans un âge de fer planétaire, une préhistoire de l'esprit humain. Nous en sommes au commencement.