"La guerre d'Ukraine a rappelé en moi les terribles souvenirs de la Seconde guerre mondiale. Les destructions massives, les villes ravagée et détruites, les carcasses d'immeubles éventrés, les innombrables morts militaires et civiles, les afflux de réfugiés... J'ai revécu les crimes de guerre, le manichéisme absolu, les propagandes mensongères. Et me sont revenus en mémoire les traits communs à toutes les guerres que j'ai connues, guerre d'Algérie, guerre de Yougoslavie, guerres d'Irak. J'ai écrit ce texte pour que ces leçons de quatre-vingt années d'histoire puissent nous servir à affronter le présent en toute lucidité, comprendre l'urgence de travailler à la paix, et éviter la pire tragédie d'une nouvelle guerre mondiale."
L'écologie est une donnée fondamentale de la pensée humaniste d'Edgar Morin. Précurseur dans les années 1970 avec un texte intitulé L'an I de l'ère écologique, le philosophe n'a cessé depuis de réfléchir, ajuster, chercher à convaincre d'une nécessaire "écologisation" de la politique française. Pour Edgar Morin, l'écologie politique ne doit pas se cantonner à la défense des animaux, ou uniquement aux effets du réchauffement climatique mais faire un tout concernant l'avenir de l'individu, de la société et de l'espèce humaine : l'Homme a besoin de la Terre qui a besoin de l'Homme. Face au développement techno-scientificoéconomique qui dégrade la biosphère et nous menace, il s'agit désormais de transformer nos vies et nos modes d'organisation. Telle devra être la nature de notre futur.
« Edgar Morin prend la plume pour dire ce qu'est la gauche, son histoire, ses combats, ses erreurs, ses évolutions. Le célèbre sociologue dresse le portrait sans concession d'une gauche qui cherche son souffle. Il nous rappelle les valeurs qui sont celles du peuple de gauche et qu'il serait grand temps de retrouver.
Remontant aux sources libertaires, socialistes et communistes de ce mouvement populaire, il y ajoute la nécessaire dimension écologique qui pousse plus que jamais l'humanité vers une communauté de destin.
Comme toujours quand il fait entendre sa voix, Edgar Morin parle avec empathie pour l'homme et son devenir.
Ses mots et ses pensées nous arrivent telles des vibrations qu'il nous revient de transformer, chacun d'entre nous, en actions lucides et responsables. » Éric Fottorino
"Ce à quoi doivent aboutir les tragiques expériences du xxe siècle, c'est à une nouvelle revendication humaniste : que la barbarie soit reconnue pour ce qu'elle est, sans simplification ou falsification d'aucune sorte. Ce qui est important, ce n'est pas la repentance, c'est la reconnaissance. Cette reconnaissance doit passer par la connaissance et la conscience [... ] Il faut être capable de penser la barbarie européenne pour la dépasser, car le pire est toujours possible.
Au sein du désert menaçant de la barbarie, nous sommes pour le moment sous la protection relative d'une oasis. Mais nous savons aussi que nous sommes dans des conditions historico-politico-sociales qui rendent le pire envisageable, particulièrement lors des périodes paroxystiques. " Edgar Morin, né en 1921, ancien résistant, est sociologue et philosophe.
Ces dernières années, nos sociétés ont été bousculées, meurtries, secouées. Et, régulièrement, l'Aube a publié des dialogues d'Edgar Morin avec différentes personnalités - Boris Cyrulnik, Éric Fottorino, Stéphane Hessel, François Hollande, Laurent Greilsamer, Denis Lafay, Nicolas Truong -, pour nous aider à mettre en mots, à comprendre, à voir. « Le lecteur pourra donc, j'espère, trouver dans les textes ici réunis éléments et aliments à sa réflexion, invitation à repenser et incitation à la résistance. Toute régression doit stimuler une résistance, et toutes les résistances constituent des îlots de sauvegarde des valeurs essentielles pour nos vies et en même temps d'éventuels points de départ pour un renouveau transformateur. » Edgar Morin
Des écrivains, des historiens, des économistes et des philosophes dressent un portrait actualisé de K. Marx et de son oeuvre.
Si l'on veut comprendre pourquoi Edgar Morin fait figure de franc-tireur, pourquoi il fut pionnier, pourquoi l'on revient désormais autant vers lui pour penser notre présent et nous offrir un avenir - alors il faut lire, ou relire, L'Esprit du temps.
Paru pour la première fois en 1962, ce livre a été immédiatement mis à l'index. Sa faute ? S'être interrogé sur "l'universalité potentielle" des oeuvres issues de la culture de masse. Une "vulgate pathétique" selon les tenants de la sociologie dominante de l'époque qui considéraient que les goûts et les dégoûts esthétiques dépendent de la classe ou de la catégorie sociales.
Depuis le mépris global de la culture "cultivée" pour les oeuvres médiatiques s'est quelque peu atténué.
Ancien élève du lycée Jacques Decourt, Edgar Morin s'entretient dans ce lycée avec des élèves de premières et terminales. Il les interroge sur les questions essentielles de notre époque, après un travail de préparation de près de huit mois pour les familiariser avec son oeuvre. C'est une expérience unique et passionnante qui permet à l'auteur de tester ses idées sur les jeunes grâce à un étonnant travail pédagogique sans aucune vulgarisation.
Dialogue sur la connaissance rend compte du dialogue noué pendant une année scolaire avec ces lycéens. Une façon pertinente et extraordinaire de leur faire aborder de grands thèmes de réflexion sur la société.
Dialogue sur la connaissance rend compte du dialogue noué pendant une année scolaire entre les jeunes du lycée Jacques Decour et Edgar Morin. Une façon de leur faire aborder de grands thèmes de réflexion sur la société.
Reliances retrace le parcours d'Edgar Morin qui explique que nous sommes au coeur de l'age de fer planétaire et dans la préhistoire de l'esprit humain.
Théoricien de la connaissance et héros de la Résistance, dissident du stalinisme et infatigable promoteur du «principe espérance», anthropologue de la mort et sociologue du temps présent, Edgar Morin est un touche-à-tout universel. Comme l'illustrent les textes et entretiens présentés dans cet ouvrage qui reprend une partie des dialogues menés avec lui dans les colonnes du Monde, Edgar Morin a saisi son époque avec sagacité, su capter l'essence des événements, les inscrire dans la longue durée. Un siècle d'existence passé dans les arcanes de l'histoire et de la connaissance lui a appris cette chose qui, dans notre «océan d'incertitudes», est loin d'être une devise superflue : «Attends-toi à l'inattendu.» » Nicolas Truong
«?Edgar Morin et Pierre Rabhi dissèquent le moment de bascule civilisationnelle que nous vivons. Et dessinent une pensée nouvelle où l'amour et l'intelligence éclairent la voie vers un humanisme régénéré et une fraternité d'âme.?» Laurence Lucchesi, Var Matin «?Un appel à rechercher la poésie et la beauté qui font cruellement défaut à nos sociétés modernes.?» Pierre Morel, Femme actuelle «?Un dialogue plaisant à lire, comme si nous étions assis dans la même pièce, et qui fait du bien face à l'incertitude de la situation.?» Réforme Edgar Morin, né en 1921, est sociologue. Pierre Rabhi, né en 1938 et décédé en 2021, était agroécologue. Ils répondent dans cet ouvrage au journaliste Denis Lafay.
On verra comment, au long de cet entretien, Edgar Morin revendique la condition de touche-à-tout, mais un touche-à-tout avide d'approfondir chaque discipline qu'il aborde, se tenant informé des avancées dans tous les domaines de la pensée, et dont le souci de " reliance " fait sans cesse appel aux idées de nombreux chercheurs. Concept central dans l'oeuvre d'Edgar Morin, qu'il a enrichi et qui vise à relier de façon active des notions de différents champs de recherche, comme les gens entre eux.
Dans Itinérance, Edgar Morin fait montre d'une curiosité d'adolescent qui, alliée à une vaste culture, lui permet de relier entre eux les savoirs épars des spécialistes.
Edgar Morin a parcouru tous les domaines du savoir, vécu intimement les extases de - l'histoire. Théoricien de la connaissance et héros de la Résistance, dissident du stalinisme et infatigable promoteur du "principe espérance", anthropo¬logue de la mort et sociologue du temps présent, Edgar Morin est un touche-à-tout universel. Comme l'illustrent les textes et entretiens présentés dans cet ouvrage qui reprend une partie des dialogues menés avec lui dans les colonnes du Monde, Edgar Morin a saisi son époque avec sagacité, su capter l'essence des événements, les inscrire dans la longue durée. Un siècle - d'existence passé dans les arcanes de l'histoire et de la connaissance lui a appris cette chose qui, dans notre "océan d'incertitudes, est loin d'être une devise - superflue?: "Attends-toi à l'inattendu".?» Nicolas Truong
"Une rencontre éblouissante, un échange étincelant, un message incandescent : la lumière jaillit de ce dialogue inédit entre Edgar Morin et Pierre Rabhi. Un moment de grâce, une sorte de miracle. Le sociologue et l'agroécologiste dissèquent le moment de bascule civilisationnelle auquel la ¬pandémie de ¬Covid-19 - un peu - et l'état du monde - beaucoup - convoquent l'humanité des hommes. Ensemble, ils dessinent une ¬pensée nouvelle où la poésie, l'amour et l'intelligence éclairent la voie vers un "humanisme régénéré" et une fraternité d'âme.
Brillant. " Denis Lafay
Économie, Front national, islam, fanatisme, immigration, mondialisation, Europe, démocratie, environnement : ces enjeux qui caractérisent et, pour certains, anéantissent l'ère occidentale trouvent leur issue dans l'acceptation de « la complexité », étranglée par le dogme binaire et la dictature du chiffre. Une « complexité du monde » source de décloisonnement des consciences, de conjuration des peurs, de confrontation des idéaux, d'hybridation des imaginations, et grâce à laquelle une espérance cultivée dans la fraternité, la solidarité et l'exhaussement de sens, peut ressusciter.
Passionnant et riche dialogue entre deux penseurs de notre temps dont le trait commun est l'interdisciplinarité : sociologie, psychiatrie, psychanalyse. Ils constatent l'un et l'autre l'indissociabilité du cerveau et de l'esprit, l'interdépendance du culturel et du psychologique, du cérébral et du biologique. À la fragmentation du discours compartimenté, techno-scientifique, ils opposent le discours du rassemblement, de la connexion, de la communication et de l'empathie.
Le seul antidote à la tentation barbare est l'humanisme régénéré que propose Edgar Morin. Le seul antidote aux aveuglements que produit la connaissance morcelée, compartimentée, réductrice, manichéenne est dans une connaissance et une pensée complexes. Les bienfaits de notre civilisation s'amenuisent. Ses carences - s'accroissent. Nous avons besoin à la fois d'une nouvelle civilisation politique et d'une politique de civilisation. Edgar Morin, sociologue et philosophe viscéralement en lutte, ausculte la civilisation contemporaine, dissèque les innervations de son dépérissement et défriche les voies de sa revitalisation.
Passionnant et riche dialogue entre deux penseurs de notre temps dont le trait commun est l'interdisciplinarité : sociologie, psychiatrie, psychanalyse. Ils constatent l'un et l'autre l'indissociabilité du cerveau et de l'esprit, l'interdépendance du culturel et du psychologique, du cérébral et du biologique. À la fragmentation du discours compartimenté, techno-scientifique, ils opposent le discours du rassemblement, de la connexion, de la communication et de l'empathie. Ce texte est l'un des classiques de l'Aube, il rejoint désormais la série des Petits Illustrés.
"La Marseillaise est un grand hymne où sont associés Nation, République, universalisme, liberté, dans une intensité frémissante qui est justement celle de l'an I, de Valmy, du moment fondateur de la France républicaine et du moment paroxystique de la défense de la liberté nationale. En dépit de ses excès de langage qui, en contrepartie, apportent un extrême romantisme, il doit être conservé. C'est un hymne d'éveil et de résistance qui a valu pour les résistances qui ont suivi, qui vaut pour celles que nécessite notre temps, et qui vaudra pour les résistances futures." Edgar Morin
Paris, été 1960. Alors que la guerre fait rage en Algérie et que le Congo lutte pour son indépendance, Edgar Morin, sociologue, et Jean Rouch, cinéaste et ethnologue, vont enquêter sur la vie quotidienne de Parisiens pour tenter de comprendre leur conception du bonheur... Première question posée : "êtes-vous heureux ?" Les thèmes abordés sont nombreux : amour, travail, loisirs, culture, racisme, etc.
Ce livre reprend le texte du film et en élargit le propos, il propose également une préface inédite d'Edgar Morin.