Deux degrés. Cela semble peu. C'est énorme. La température terrestre a déjà augmenté d'un degré depuis l'époque préindustrielle. Les activités humaines en sont les premières responsables. Des bouleversements climatiques sont en train de se produire et leur gravité est destinée à augmenter. Pourquoi ne parvenons-nous pas à agir assez vite pour respecter un objectif solennellement acté par les gouvernements du monde ?
Le niveau de dépendance de nos sociétés au carbone est sous-estimé : il n'est pas que technique et économique. Il est culturel. Chacun d'entre nous vit sans se douter que l'équivalent d'une centaine d'esclaves travaillent quotidiennement pour lui. Les énergies fossiles, pétrole, gaz, charbon qui génèrent cette énergie, constituent un soubassement aussi diffus que puissant de nos sociétés. Pourtant, sans une réduction drastique de leur utilisation, les impacts climatiques ne pourront que croître.
Plutôt que d'imaginer un changement radical chaque fois postposé, la seule option est l'engagement dans des voies qui, si elles ne satisfont pas à l'ampleur de l'objectif, réduiront (un peu) l'étendue des risques et prépareront un futur moins carboné.
Ce livre étudie le profil de ces différentes formules à travers des auteurs et des acteurs qui s'y inscrivent. Il tente de mesurer les possibilités de révolutions et d'évolution pour que l'adaptation à un monde invivable ne soit pas l'unique option.
Il est temps aujourd'hui de jeter un regard rétrospectif sur les tentatives de réformes environnementales de ces dernières décennies, conduites sous l'égide du développement durable. Ce livre nous éclaire, dans un langage vivant et toujours informé sur les succès et échecs enregistrés, et sur leurs raisons structurelles. Diminution des nuisances dans les pays riches mais augmentation des flux de pollution dans le monde, industriels et consommateurs limités dans leurs engagements par des modes de fonctionnement économique, et dans l'opinion publique une évolution sans révolution, ressortent comme des axes forts de notre histoire environnementale récente. Contesté par les mots d'ordre de décroissance ou ceux d'une sortie de crise affaiblissant les critères écologiques, le développement durable demeure un principe légitime, mais forcé de redéfinir les conditions de son opérationnalité.
Le développement durable peut-il offrir une véritable alternative face aux dommages infligés à l'environnement et aux échecs du développement? Pourquoi les références à cette notion sont-elles parfois floues et trop consensuelles? Cet ouvrage propose une enquête sur la constitution de ce projet à travers la recomposition de différents champs : sur le plan politique, il retrace la rencontre entre les courants du développement et de l'écologie, tandis que sur le plan économique, différentes réformes visant à intégrer les préoccupations environnementales sont analysées. Le rôle des entreprises, mais aussi des associations et des experts, est scruté au regard des enjeux de la durabilité, que ces acteurs interprètent chacun selon leur logique. Le tableau ainsi dressé, nuancé et multidisciplinaire, articule de nombreuses références pour lesquelles peu d'ouvrages d'ensemble existent à ce jour en français. Celui-ci intéressera les chercheurs autant que les praticiens, sachant que les accords de la Conférence de Rio de 1992 - pierre fondatrice de cette dynamique au niveau mondial - continuent d'inspirer de multiples initiatives politiques et citoyennes.
Depuis une vingtaine d'années, des voix s'élèvent pour contester la réalité du réchauffement de la planète.
Pourquoi un tel déni ? Comment expliquer la diffusion massive de doutes sur un fait recueillant pourtant le consensus scientifique ? Quel rôle les médias jouent-ils dans cette diffusion ? À quels lobbies et à quels agendas politiques ces "marchands de doute" obéissent-ils ? Cet ouvrage donne la parole à dix-huit spécialistes internationaux de la climatologie et de l'analyse sociologique et politique.
Ils examinent pourquoi et comment de telles controverses se forment dans le monde entier, reviennent sur les incertitudes qui font débat ainsi que sur les acteurs, les discours et les stratégies du "climato-scepticisme", en particulier en France, aux États-Unis et en Chine. Une réflexion engagée et un livre de référence sur l'étude d'un phénomène qui questionne les rapports entre sciences et politique et qui dépasse le cercle académique pour s'adresser à tout lecteur intrigué.
Les atteintes aux équilibres naturels qui résultent de nos modes de vie, et notamment le réchauffement climatique, appellent des réponses vigoureuses. Du tourisme ou des transports « durables » au commerce équitable, de l'attention portée à notre « empreinte écologique » à la décroissance, peut-on adopter des comportements différents ?
Processus qui épuise des ressources naturelles existant en quantités limitées, la consommation doit en effet être envisagée dans une optique de durabilité pour permettre d'augmenter la richesse, sans menacer la planète et sans condamner pour autant la consommation d'une planète en pleine expansion démographique.
Concilier écologie et développement des sociétés, telle est l'orientation majeure des politiques de développement durable engagées au niveau mondial depuis les années 1990. En France, le Grenelle de l'environnement a défini des stratégies et des mesures concernant, entre autres, la consommation, qui se sont concrétisées dans la loi dite « Grenelle 1 » votée en novembre 2004.