L'image du tailleur rose de Jackie Kennedy maculé du sang de son époux assassiné a fait le tour du monde. Il était signé Chanel. Comment une petite orpheline abandonnée par son père derrière les hauts murs d'un couvent est-elle devenue la célèbre « Mademoiselle » à la tête du « plus grand empire construit par une femme » ? Créatrice de la « petite robe noire », du parfum « N° 5 », du bijou fantaisie, de la marinière, du sac matelassé et de tant d'autres classiques, Coco Chanel fut également la discrète mécène de Cocteau, Radiguet, Stravinski, Reverdy. Elle eut la gloire, l'argent, des amants riches et célèbres, mais aussi des hommes aux engagements troubles. Comme troubles furent aussi les siens dans les années 39-45, sous l'occupation allemande. Coco Chanel, dame de fer dans son genre, n'en reste pas moins une extraordinaire actrice et un témoin de son temps.
Le libéralisme économique a fait main basse sur notre sexualité. Il la contamine avec le virus du marché parce qu'il s'attaque physiquement et psychiquement à notre capacité à aimer. Sacrifi ant notre libido sur l'autel de la fl exibilité et de la précarité, il fait de la sexualité un loisir comme un autre et du sexe, une pièce détachée, formatée et optimisée à coup de coachs et de sex toys. Le nouvel ordre sexuel est devenu un management que l'on s'applique non seulement à soi-même mais aussi à l'autre, qui reprend tous les paradigmes de l'économie de marché : performance, rendement, productivité, optimisation des résultats, instrumentalisation et réifi cation. En promouvant une sexualité brute, technique et utilitariste, le libéralisme vide la sexualité de son essence même, le désir. Il met au centre de sa logique marchande le désaveu de l'autre. L'individu est placé tour à tour en situation de consommateur et consommable, de consommant et consommé, de client et marchandise. Véritable off rande faite au divin marché.
À l'heure de la parité, un guide pratique et polémique à l'usage des femmes qui s'interrogent sur leur engagement en politique. Cet ouvrage propose des témoignages de femmes politiques, de Martine Aubry à Simone Veil, et tous les conseils pour se présenter aux municipales. Un ouvrage qui déclenche l'envie d'agir et donne les moyens d'y parvenir.
Nul n'ignore le nom d'Alfred Dreyfus, ce jeune officier juif victime d'une machination d'Etat qui l'accuse à tort de haute trahison, le condamne à la dégradation et la déportation en Guyanne. Mais qui connaît Lucie Dreyfus, la femme du capitaine ? Pourtant son rôle dans cette tragédie fut vital. Sans elle, Dreyfus serait vraisemblablement mort, terrassé par le déshonneur, la relégation, la folie, l'enfer climatique de l'Ile du Diable.
Il serait mort trop tôt, sans laisser à l'Affaire le temps de devenir ce scandale d'Etat qu'elle fut et aux intellectuels le temps de faire triompher la justice républicaine. Mais Lucie le somme de vivre et va durant ses quatre années de bagne le tenir à bout de bras à travers les lettres qu'elle lui envoie, puis le soutenir jusqu'à ce qu'il recouvre son honneur. L'auteur a mené l'enquête de Tel Aviv à la Suisse.
Elle a découvert une correspondance jamais publiée entre Lucie Dreyfus et Hélène Naville, amie suisse, protestante et dreyfusarde au coeur de l'affaire, et récupéré de nombreuses photos de famille. L'ouvrage comportera ainsi en ouverture un cahier de documents visuels : photos, portraits et facsimilés de lettres. Elisabeth Weissman a construit son récit sur l'Affaire mais aussi après, dans la tourmente des années sombres qui vont suivre.
Parce que Lucie Dreyfus, française et juive, aura tout vécu des drames de cette première moitié du XXe siècle.
Les flics vont mal. Pris eux aussi comme tous les fonctionnaires de l'état dans la tourmente de l'entreprise de déconstruction lancée par l'équipe au pouvoir contre les services publics, mais avec ce paradoxe : alors que le pouvoir fait de la lutte pour la sécurité son fonds de commerce, il attaque de plein fouet les conditions d'exercice et la nature même des missions dévolues à la police républicaine. Étranglés par une réduction drastique d'effectifs, (11 000 effectifs en moins depuis 2004), les policiers sont empêchés d'assurer un véritable service de proximité, d'accueil et de secours sur le terrain. Soumis à la dictature du chiffre qui les pousse à faire de l'interpellation et du contrôle à tout va, ils sont contraints de se livrer à des pratiques aux frontières de l'illégalité, le profilage ethnique par exemple. Accablés de directives ultra sécuritaires, ils voient leurs fonctions de prévention détournées au profit exclusif de la répression. Managés à coup de peur, de prime et de triche, ils ont le sentiment de ne plus travailler que pour fournir à la hiérarchie des résultats qui pourront être utilisés à des fins de communication politique.
Expropriés de leur mission républicaine de service public, ils sont pris dans les rais d'une idéologie racisante consistant à stigmatiser toute une partie de la population reléguée dans des ghettos de misère à la périphérie des grandes villes, qu'on leur demandera d'aller pacifier, au cours d'opérations coups de poing, sans autre objectif que d'épater la galerie et rassurer l'électeur en voie de lepénisation.
Tandis que le ministre de l'Intérieur Claude Guéant continue ses sorties fracassantes sur sa volonté d'éradiquer la délinquance à coup d'effets d'annonces, les policiers sur le terrain font les frais du double langage. Ni effectifs ni moyens supplémentaires ne leur sont alloués, mais ce sont au contraire les polices municipales, les réserves civiles, les officines privées de sécurité et les systèmes de vidéo-surveillance qui sont convoqués en lieu et place de la police nationale. Aux risques et périls de nos libertés démocratiques.
La crise de la cinquantaine, que les auteurs ont traité avec Elles croyaient qu'elles ne vieilliraient jamais ne dure pas indéfiniment. A la faveur de ce passage et avec la claire conscience du temps qui s'écoule, certaines femmes vont être prises d'une sorte de dévoration de la vie faisant de ce nouveau temps qui s'annonce, le temps du désir, de leurs désirs. Une fois libérées de leurs obligations familiales (les enfants sont partis) commence pour certaines le temps de l'audace. Bien décidées à résister à la pression sociale selon laquelle à cet âge là, on se range. En totale conscience, avec parfois même ce sentiment de désespoir joyeux que requiert la conscience qu'il n'y a plus de temps à perdre, elles choisissent de vivre une aventure spirituelle, artistique, existentielle, sentimentale, conjugale, ou encore érotique. Non seulement elles font toujours l'amour, mais elles le font tellement mieux, fortes de leur expérience de vie et de leur capacité d'abandon amoureux, découvrant pour certaines une sexualité, qui libérée de la reproduction est tout entière dédiée au plaisir. Et si elles sont grand-mères c'est au nom du désir et non du devoir.
Les quinquas inventent un nouveau modèle de féminité de la maturité et un nouveau concept : celui de la maturité érotique. Lucides, courageuses, dans leur capacité à faire exploser le cocon construit pendant des dizaines d'années, maintenant encore, elles choisissent leur vie. Elles l'ont fait à 20 ans. Elles continuent à 60 !