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Eugenia Almeida
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« Deux petits cons qui se bourrent la gueule et qui tout à coup ont envie de foutre la merde. Comme ça, pour rien. Et qui tuent. Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Moi, je n'ai fait que te protéger. » Et il a tué les gamins.
À partir de là, c'est tout l'équilibre de la ville qui est remis en question. Des voyous aux mafieux, des flics aux politiques, tous sont liés dans cette stabilité délabrée et fragile où chacun tente de vivre.
Avec une habileté incroyable dans la construction romanesque, Eugenia Almeida nous montre les désirs et les frustrations, les destins brisés, les vies multiples de ce qu'on appelle une ville. Elle nous fait entendre des personnages complexes, attachants et contradictoires, dont nous ne connaîtrons que la voix. Son art maîtrisé de la tension et la richesse de son style font de ce grand roman noir une radiographie des zones et des âmes les plus sombres de l'Argentine.
Un roman qui cogne avec la force fulgurante d'un boxeur et l'élégance d'une danse. -
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L'échange
Eugenia Almeida
- Editions Métailié
- Bibliothèque Hispano-Américaine
- 25 Août 2016
- 9791022601412
À la sortie d'un bar, une jeune femme menace un inconnu puis retourne son revolver contre elle-même et se suicide, ça ne regarde pas la police. «Tout au plus un épisode confus. Sans danger pour les tiers.» Mais Guyot, le journaliste, s'obstine. Il veut comprendre. Il consulte des archives. Il lit les cahiers de la victime. Il cherche. Il ne voit pas les signaux d'alarme.
Parfois, il vaut mieux laisser tomber. L'importance du passé est surestimée. Si les gens restaient tranquilles, tout irait mieux.
Les voix se multiplient. Beaucoup de coups de fil. Entre les mots, du silence. Des menaces avérées. Des crimes. L'atmosphère est opaque, l'air raréfié.
La mécanique de la violence est encore bien huilée ; les anciens maîtres du pouvoir policier des années 80 ont du mal à prendre leur retraite et veulent aussi parler de leurs sentiments.
Dans une prose concise et d'une densité extraordinaire, l'auteur de L'Autobus écrit un roman politique et métaphysique très noir, et montre les remous des âmes perverses et les alliances troubles des pouvoirs institués. Magnifique et glaçant.
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La pièce du fond
Eugenia Almeida
- Editions Métailié
- Bibliothèque Hispano-Américaine
- 8 Avril 2010
- 9782864247074
Dans une petite ville deux éléments vont troubler le cours des habitudes
d'indifférences et de conformisme des habitants : l'apparition sur la place
principale d'un vieux clochard muet, dont va s'occuper la jeune serveuse d'un
restaurant sous le regard réprobateur de tous, et la nomination d'une nouvelle
psychiatre à la clinique. Ces deux intrus vont réellement changer tous les
rapports entre les habitants. Le vieux par son silence va inciter ceux qu'il
rencontre à lui raconter leurs problèmes et la psychiatre par sa façon sincère
de s'adresser à tous va les inciter à sortir d'eux-mêmes. La description des
différents personnages corsetés dans leurs certitudes et leur aveuglement en
face des autres est remarquable de justesse. Les bouleversements que vont
provoquer les attitudes qui sortent des normes sociales les plus étroites
changeront la ville. Encore une fois l'auteur de L'Autobus écrit un roman
bouleversant. Eugenia Almeida est née en 1972 à Cordoba, en Argentine, où elle
enseigne la littérature et la communication. Elle écrit de la poésie. L'Autobus
(Métailié, 2007) son premier roman a été traduit en Espagne, en Italie, en
Grèce te au Portugal.