Dans les premières semaines de l'année 1920, je me trouvais en Sibérie, à Krasnoïarsk. La ville est située sur les rives de l'Ienisseï, ce noble fleuve qui prend sa source dans les montagnes de Mongolie, baignées de soleil, et va verser sa chaleur et sa vie dans l'océan Arctique. C'est à son embouchure que, par deux fois, Nansen vint ouvrir au commerce de l'Europe une route vers le coeur de l'Asie. C'est donc à Krasnoïarsk, au plus profond du calme hiver de Sibérie, que je fus soudain emporté dans le tourbillon de la révolution qui faisait rage sur toute la surface de la Russie, semant dans ce pays riche et paisible la vengeance, la haine, le meurtre et bien d'autres crimes encore que ne punit pas la loi. Nul ne pouvait prévoir l'heure fatale qui déciderait de son destin. Les gens vivaient au jour le jour, sortaient de chez eux sans savoir s'ils y reviendraient, s'ils ne seraient pas plutôt happés au beau milieu de la rue et jetés dans les geôles du comité révolutionnaire, parodie de tribunal plus terrible et plus sanguinaire que celui de l'Inquisition. Etrangers à ce pays bouleversé, nous n'étions pourtant pas nous-mêmes à l'abri de ces persécutions.Un matin que j'étais en visite chez un ami, on vint m'informer soudain que vingt soldats de l'armée Rouge cernaient ma demeure pour m'arrêter et qu'il me fallait fuir sur-le-champ. Aussitôt j'empruntai un vieux costume de chasse à mon ami et, muni d'une petite somme d'argent, m'échappai en toute hâte, à pied, par les petites rues de la ville. J'atteignis bientôt la grand'route et engageai les services d'un paysan qui, en quatre heures, m'avait transporté à une trentaine de verstes 1 et déposé au milieu d'une région très boisée. En chemin, j'avais acheté un fusil, trois cents cartouches, une hache, un couteau, un manteau en peau de mouton, du thé, du sel, des biscuits et une bouilloire. Je m'enfonçai au coeur de la forêt et parvint à une cabane abandonnée, à moitié calcinée. Dès ce jour, je menai l'existence d'un trappeur, mais j'étais bien loin de me douter à quel point cet état forcé allait se prolonger...
" Ferdynand Ossendowski nous raconte ici ses souvenirs de la guerre russo-japonaise et de son emprisonnement dans les geôles du tsar après l'échec de la révolution de 1905. Le récit qu'il nous fait de la vie des prisonniers russes en Extrême-Orient, et qui nous offre des révélations si curieuses sur le régime et la mentalité des détenus, lui avait valu de nouvelles persécutions de la part du gouvernement impérial quand il en publia certains épisodes dans l'ouvrage auquel il fait allusion à l'avant-dernier chapitre. Le volume fut saisi par la police et les poursuites engagées contre l'auteur menacèrent un moment de le renvoyer derrière les murailles dont il avait si dramatiquement décrit la sombre horreur. Mais une seconde édition parut bientôt après sous art titre légèrement différent et un exemplaire en fut placé sur le pupitre de chacun des membres de la Douma le jour même de la publication. Les représentants du peuple russe furent si émus par ce récit qu'ils forcèrent la main au gouvernement et exigèrent des réformes. " Lewis Stanton Palen
Grand voyageur, Ferdynand Ossendowski part dans les années vingt découvrir l'Afrique. Du Sénégal à la Côte d'Ivoire, en passant par le fleuve Niger et la Haute-Volta (Burkina Faso), il explore le passé du continent et ses croyances anciennes, fruits d'influences lointaines et surprenantes. Il analyse et esquisse les enjeux futurs du colonialisme. En interaction avec les habitants et leur milieu naturel, il évoque leur lutte quotidienne contre la puissance implacable du soleil qui, sans distinction de couleur de peau ou de religion, écrase tout.
Toute la vie de Lénine, fondateur de l'Union Soviétique, premier régime communiste de l'histoire, de son enfance à sa montée en puissance en tant que dirigeant du courant bolchévik jusqu'à sa prise du pouvoir lors de la révolution d'Octobre.
Une biographie romancée extraordinairement vivante de Lénine, personnage fascinant, penseur, homme d'action, politicien fondateur de l'Union Soviétique et initiateur de la Tchéka comme des camps de travail forcé, le tout raconté par Ferdynand Ossendowski, écrivain de talent et témoin particulièrement bien renseigné de cette période cruciale de l'histoire mondiale.
À travers la Sibérie sauvage 1898 - 1905.
Troisième et quatrième voyages que l'auteur entreprend dans les régions reculées situées aux confins de l'Asie. Ossendowski nous conduit successivement au nord de la grande île de Sakhaline, puis dans les monts Altaï qui bordent le Kazakhstan, la Mongolie et le Sin-kiang.
Ferdynand Ossendowski (1878-1945), conteur de génie, nous mène à la rencontre des bêtes et des hommes tapis dans ces zones de solitude. Ses témoignages d'une incroyable précision virent à la moindre occasion au romanesque le plus échevelé.
Du même auteur aux Éditions de la Loupe, Bêtes, Hommes et Dieux ; Asie fantôme, le pays des nomades disparus ; Asie fantôme, le pays du tigre.
Après avoir erré jusqu'à minuit, je me suis assis sous un arbre, fatigué, courbaturé, et j'étais sur le point de m'endormir quand j'ai entendu des pas lourds dans la forêt. Je n'avais pas de fusil, rien qu'une hache, mais je me suis préparé au pire. C'est alors que j'ai vu un ours qui s'approchait en flairant l'air. Il a levé la tête, s'est avancé tout près de moi, m'a regardé dans les yeux, puis s'est détourné et a continué son chemin. J'ai compris qu'il m'appelait tacitement, et je l'ai suivi, il m'a conduit à notre ruisseau d'où j'ai facilement retrouvé mon chemin. Dans la taïga, il arrive des aventures bien étranges. 2ème livre de la série Asie fantôme, A travers la Sibérie sauvage 1898-1903. Ferdynand Ossendowski (1878-1945), conteur de génie, nous mène à la rencontre des bêtes et des hommes tapis dans ces zones de solitude. Ses témoignages d'une incroyable précision virent à la moindre occasion au romanesque le plus échevelé. Si ce livre vous a plu, nous vous conseillons
Familiarisé depuis longtemps avec la légende du Far West américain, le lecteur occidental ignore généralement que l'aventure, au siècle passé, a dû défier les mêmes « frontières » et les mêmes dangers dans sa course vers l'est - les rivages de l'inaccessible Sibérie. A ceci près que dans ce Far East, les distances sont à multiplier par trois, les Indiens sont des Turco-Mongols aguerris, et la population « blanche », essentiellement composée de bagnards évadés, ne s'embarrasse ni de juges ni de shérifs...
Ce voyage, véritable récit d'aventure dans les forêts de l'Ienisseï, nous mène à la rencontre des bêtes et des hommes tapis dans ces zones de solitude.
Ferdinand Ossendowski (1878-1945) nous donne un témoignage d'une incroyable précision qui vire à la moindre occasion au romanesque les plus échevelé.
«Maintenant, l'humanité et moi allons nous livrer à un dernier combat, à mort. Le commandant du brig 'le Terreur' lui a déclaré la guerre!...»Il siffla brusquement, et les flambeaux s'éteignirent aussitôt. Seuls les voiles et les mâts du brig, qui ressemblait à un horrible et gigantesque fantôme, se profilaient dans les épaisses ténèbres. Des gens invisibles enlevèrent sans bruit les crocs qui le maintenait au «Griffon», et léger comme une vision, noir et sans feux, le voilier s'élança rapidement...On le sait peu de nos jours, mais avant de fuir l'URSS naissante, Ferdynand Ossendowski fut un écrivain de langue russe, auteur d'une poignée de récits d'aventure et d'anticipation, dans la lignée de Jules Verne et d'Herbert George Wells. Démocrate, féministe et progressiste, il était l'ardent partisan d'une science au service de tous, et non d'une poignée d'aristocrates et de nantis.
Familiarisé depuis longtemps avec la légende du Far West américain, le lecteur occidental ignore généralement que l'aventure, au siècle passé, a dû défier les mêmes " frontières " et les mêmes dangers dans sa course vers l'est- les rivages de l'inaccessible Sibérie. A ceci près que dans ce Far East, les distances sont à multiplier par trois, les Indiens sont des Turco-Mongols aguerris, et la population " blanche ", essentiellement composée de bagnards évadés, ne s'embarrasse ni de juges ni de shérifs... Les quatre voyages que l'auteur entreprend dans ces régions nous conduisent successivement à travers les forêts de l'Ienisseï, dans les montagnes de l'Oussouri, au nord de la grande île de Sakhaline, dans les monts Altaï enfin, aux confins du Kazakhstan, de la Mongolie et du Sinkiang.
Un livre-culte de la littérature d'aventure vécue.
Krasnoïarsk (sibérie centrale), hiver 1920. l'homme vient d'apprendre qu'on l'a dénoncé aux " rouges ", et que le peloton d'exécution l'attend. il prend son fusil, fourre quelques cartouches dans la poche de sa pelisse, sort dans le froid glacial - et gagne la forêt. commence alors une course-poursuite dont il ne sortira vivant, il le sait, que s'il ose l'impossible : gagner à pied l'inde anglaise à travers l'immensité sibérienne, puis les passes de mongolie, puis le désert de gobi, puis le plateau tibétain, puis l'himalaya...
L'itinéraire qu'il suivra sera quelque peu différent, et si possible plus sidérant encore. mais ce que le livre révèle - et que le lecteur n'attend pas - c'est, parallèle au voyage réel, une étrange odyssée intérieure qui nous introduit au coeur des mystères de l'asie millénaire. car ossendowski, géologue de son état, n'est pas qu'un savant doublé d'un aventurier. c'est un esprit exalté et curieux qui vit sa marche folle à la manière d'une initiation...