La crise sociale et environnementale est celle de la « science » économique dominante Chacun sait qu'une croissance infinie dans un monde fini est impossible mais tout le monde fait comme si cela n'était pas vrai. Nous sommes collectivement affligés d'une dissonance cognitive : pour assurer notre confort psychique, nous renonçons à considérer la vérité qui nous embarrasse en espérant que, finalement - mais sans trop savoir comment - tout finira par s'arranger. Pendant ce temps, la liste de nos malheurs (inégalités, réchauffement climatique, pollution, disparition progressive de la biodiversité, etc.) ne cesse de s'allonger. Pourquoi en sommes-nous arrivés là et comment pouvons-nous nous en sortir ?
Gilbert Rist interroge la place de la « croissance » dans nos sociétés. Il montre comment la théorie néo-classique, actuellement dominante en économie, fondée sur des présupposés anciens, liés aux savoirs limités d'une époque, n'est plus adéquate pour faire face aux problèmes qui se posent au monde. Pourtant, notre addiction à la croissance paraît impossible à sevrer tant le fonctionnement de nos sociétés est fondé sur elle. Fidèle à cette lecture du monde, nous préférons, par exemple, instaurer la règle du pollueur payeur, c'est-à-dire tenter de polluer moins pour polluer plus longtemps, plutôt que de penser l'après-croissance. Il existe pourtant des propositions à explorer et à mettre en oeuvre que cet ouvrage nous invite à découvrir.
Le « développement » a servi pendant six décennies à légitimer, au Nord comme au Sud, d innombrables politiques économiques et sociales et fait croire à l avènement du bien-être pour tous. La mondialisation a pris le relais mais, loin de promettre le développement, on se contente désormais de lutter contre la pauvreté en proposant la croissance comme seul recours.
Nonobstant son échec, le développement survit comme une lueur d espoir collectif, car il repose sur une croyance profondément ancrée dans l imaginaire occidental et le besoin de croire l emporte sur les doutes que l on peut avoir sur l objet de la croyance.
Remontant le cours de l histoire, ce livre fait le point sur les théories et les stratégies qui, depuis la fin des années 1940, ont prétendu transformer le monde. Gilbert Rist, critique du « développement », s intéresse aujourd hui à celle du paradigme économique dominant afin de mettre en évidence les limites de l hégémonie occidentale. Et s il fallait remettre en cause les catégories économiques et prendre le chemin de la décroissance ?
La culture fut d'abord considérée comme un " obstacle au développement ". Puis, inversement, on critiqua le développement au nom de la diversité culturelle. Aujourd'hui, après avoir alternativement privilégié l'un et l'autre terme, certains croient pouvoir résoudre le dilemme en forgeant les expressions " développement culturel " ou " dimension culturelle du développement ". Et si la culture, mise au service du développement, en était devenue l'otage ? Comment s'organisent ces rapports conflictuels - abstraitement définis - dans les pratiques quotidiennes ? Les auteurs, qui se consacrent depuis longtemps à l'étude des effets culturels du développement, relancent le débat de manière originale, en faisant alterner les apports théoriques et les cas concrets, dans une perspective critique qui tient compte de la complexité sociale.
Pourquoi sommes-nous soumis aux impératifs de l'économie ? La vision du monde que nous propose cette discipline est-elle réaliste ? Peut-on appréhender autrement les phénomènes de production, de consommation et d'échange ? A partir de l'histoire et de l'anthropologie, cet ouvrage remet en question les présupposés de l'économie ordinaire.
Diffusés au XIXe siècle, ils correspondent à un état de la science devenu obsolète. La lutte contre la rareté, l'hégémonie du marché, l'obsession de la croissance conduisent-elles en effet à l'abondance ou à la pénurie généralisée ? Ce livre propose une autre manière de penser la société et d'aborder les problèmes écologiques. Il jette un regard différent sur les crises économique, financière, énergétique et alimentaire qui nous menacent, et en appelle à la construction d'un nouveau paradigme économique.
Le développement a servi pendant cinq décennies légitimer d'innombrables politiques économiques et sociales, au Nord comme au Sud, et fait croire l'avnement du bien-tre pour tous. La mondialisation a ensuite pris le relais : oubliant de promettre le développement, on s'est contenté de lutter contre la pauvreté. Pourquoi alors, s'il a largement échoué, le développement est-il encore aujourd'hui au centre d'un débat passionné ? Sans doute parce qu'il repose sur une croyance profondément ancrée dans l'imaginaire occidental. Le besoin de croire est plus fort que les doutes que l'on peut avoir sur le contenu de la croyance. Remontant le cours de l'histoire, ce livre fait le point sur les théories et les stratégies qui, depuis la fin des années 1940, ont prétendu transformer le monde et mettre un terme la maladie, la misre et la faim.
Cette troisime édition actualisée et augmentée présente la controverse qui oppose aujourd'hui ceux qui rvent d'affranchir le développement de ses dérives capitalistes et ceux qui estiment que la décroissance ouvre la voie l'aprs-développement. Et s'il fallait remettre en cause les catégories économiques qui nous empchent de penser ensemble la nature et la société ?