Consacré par trois prix dont la Palme d'or au Festival de Cannes en 1991, Barton Fink, quatrième film des frères Coen, inscrit son propos dans une filiation multiple : film de cinéma sur le cinéma, dans le prolongement de Boulevard du crépuscule de Billy Wilder ; film de cinéma sur le théâtre et le jeu de masques qu'est la vie, dans le prolongement de Persona d'Ingmar Bergman ; film sur la folie, dans le prolongement des premières oeuvres de Roman Polanski, comme le toujours moderne Cul-de-sac ; film surréaliste sur le monde des rêves, dans le prolongement du mythique Pandora d'Albert Lewin. Davantage que la simple somme de ces chefs-d'oeuvre consacrés, la valeur ajoutée de Barton Fink tient à son ton unique, sa capacité à couvrir de rire les situations les plus désespérées, à faire de l'art sans se prendre au sérieux ni céder aux facilités du cynisme. Ambition shakespearienne, entre grandeur tragique et bouffonnerie débridée, qui consacre, aujourd'hui encore, Barton Fink comme l'oeuvre majeure de ses deux réalisateurs.
Docteur en études cinématographiques, spécialiste du cinéma américain, Damien Ziegler poursuit une oeuvre d'essayiste consacrée plus particulièrement au thème de la représentation du paysage dans l'art. Ce Dictionnaire Terrence Malick est son troisième ouvrage, après La Nuit du chasseur, une esthétique cinématographique, et La Représentation du paysage au cinéma. Il collabore habituellement aux revues Cinémaction et Éclipses. Le présent dictionnaire explore l'oeuvre du réalisateur-philosophe Terrence Malick à travers la présentation et l'analyse de l'ensemble de ses oeuvres, ses thèmes de prédilection, ses collaborateurs (acteurs, directeurs de la photographie, compositeurs, monteurs, producteurs), ainsi que les artistes et auteurs qui constituent pour lui une source majeure d'inspiration. Il vise à éclairer sous toutes ses facettes le questionnement mené par Malick depuis le début de son oeuvre sur la place de l'homme dans l'univers, les liens entre nature et culture, ainsi que l'amour sous toutes ses formes.
A.I. Intelligence artificielle, ou L'adieu à la mélancolie est une analyse approfondie du film que Steven Spielberg a réalisé à l'orée des années 2000 à partir d'un ancien projet de son ami Stanley Kubrick. Les angoisses les plus contemporaines, avec le remplacement dans un avenir pas nécessairement lointain de l'humanité par des entités synthétiques, y sont écartées au profit d'une peinture saisissante et apaisée de la fin des temps. L'essai met en valeur le propos audacieux d'une oeuvre qui s'affranchit des traditionnelles visions d'apocalypse, et privilégie la sérénité à la mélancolie.
Fruit d'une expérience originale, voici un travail d'analyse, plus exactement d'introspection, mené trois ans durant auprès de quatre des plus grandes métropoles françaises autour de leur projet urbain. La caractéristique particulière de cette entreprise tient au fait qu'elle a été conduite avec les responsables politiques, les services techniques des villes mais également avec les différents concepteurs des projets.
Outre la présentation des voies explorées et du destin choisi par chacune des villes, il s'agit d'observer le jeu des acteurs ainsi que les interactions qui s'établissent entre eux, pour comprendre les ressorts des aménagements proposés aux habitants.
Film maudit en raison de l'indifférence critique et l'échec financier rencontrés à sa sortie, film culte de par l'enthousiasme qu'il est capable de susciter aujourd'hui, La Nuit du chasseur se voit affubler de qualificatifs généraux qui traduisent la difficulté à cerner sa véritable nature. Réalisé par Charles Laughton, acteur britannique en fin de carrière, le film réunit passé (Lillian Gish, égérie de David Griffith durant les années 1910) et présent (Robert Mitchum, habitué des rôles de mauvais garçon dans les années 1940) pour raconter l'histoire singulière d'un prédicateur diabolique persécutant deux enfants afin de mettre la main sur un magot.
Truffée d'images ciselées à la manière d'un conte pour enfants, la narration aspire à une certaine intemporalité. Le présent ouvrage se propose d'explorer le monde intérieur du film par une analyse chronologique et exhaustive des procédés mis en oeuvre par Laughton et ses collaborateurs pour convaincre le spectateur.
Hollywood et la littérature se sont emparés de leurs destins et leurs noms, devenus légendaires, sont synonymes de fastes, de beauté ou de pouvoir : Cléopâtre, la plus célèbre de toutes, Néfertiti,, Néfertari, Hatchepsout... Epouses, mères ou filles de pharaon, elles ont influencé 3000 ans d'histoire égyptienne. Cet ouvrage se propose d'aller au-delà des clichés et entraîne le lecteur à la découverte du véritable rôle joué par les femmes dans l'Egypte ancienne : quel était le statut des reines ? Et celui des épouses secondaires et des concubines du harem ? Quel était leur rôle religieux, les canons esthétiques qui s'imposaient à elles ?... Une plongée passionnante dans un univers fascinant, d'où émergent quelques figures marquantes de reines que le grand public va découvrir à cette occasion.
Des ouvrages qui permettent de découvrir la richesse des collections des plus grands musées. Des textes clairs écrits par les conservateurs des musées, magnifiquement illustrés par une iconographie abondante
L'art égyptien est avant tout religieux et funéraire. Sa finalité est d'assurer la vie du défun dans l'au-delà et le beau n'y est qu'un moyen d'atteindre l'éternité. Médiateur de l'immortalité, l'art égyptien se caractérise par une certaine permanence des formes.
A travers 100 chefs d'oeuvre (tombes décorées, pyramides, statues, reliefs, textes des sarcophages, livres des morts, trésors, etc.) des origines à l'époque ptolémaïque, Christiane Ziegler et Jean-Luc Bovot montrent cette tension entre tradition et innovation. Ils abordent les différentes disciplines artistiques, en suivant les grandes étapes de l'histoire égyptienne :
- de la période de Nagada au temps des pyramides.
- le Moyen Empire ou l'âge du classicisme.
- le Nouvel Empire.ou le temps des conquêtes.
- la Basse Époque ou les derniers feux de l'art égyptien.
Des annexes fournies (chronologie des dynasties, carte, glossaire, bibliographie) font de ce livre un outil précieux pour tous ceux qui souhaitent s'initier à l'art égyptien ou approfondir leur connaissance d'une civilisation longue de plus de 4000 ans.
Études céramiques : recherche des principes du beau dans l'architecture, l'art céramique et la forme en général, théorie de la coloration des reliefs. Atlas / par J. Ziegler Date de l'édition originale : 1850 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entière satisfaction.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
Compte rendu de la photographie à l'Exposition universelle de 1855 / par M. J. Ziegler,...
Date de l'édition originale : 1855 Appartient à l'ensemble documentaire : Bourgogn1 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
A égale distance de la bonhomie de la place des Vosges et du chic glacé de la placeVendôme, la place des Victoires offre une image riche en contrastes.
Née en 1685 de la volonté de magnifier Louis XIV alors au zénith de sa gloire, elle a été conçue comme une illustration du prince dans la ville, une " place royale " dont le discours allégorique s'exprime autant dans la statue du souverain que par la cadence architecturale des façades ordonnancées. Chef-d'oeuvre de Jules Hardouin-Mansart, elle annonce d'autres ensembles qui, à Paris (place Vendôme) ou en province (Dijon, Rennes, Bordeaux, Nancy...), ont mis la France à l'heure royale.
Dès la fin du XVIIIe siècle, cette image connaît de profondes mutations, la principale étant la destruction de l'effigie royale (1792). Rétabli en 1822, le Louis XIV de bronze a changé de position et surtout de symbolique : l'histoire remplace l'allégorie. Enfin, la ville vient ouvrir l'écrin jusque-là fermé sur lui-même, avec le percement de la rue Etienne-Marcel et l'altération des façades d'origine.
Carrefour au centre de la cité trépidante, proche des Halles et du commerce des Boulevards, la place des Victoires devient alors la capitale d'un empire de magasins et de marchands de tissus qui, au XXe siècle, est passé du commerce de gros à l'élite des faiseurs de mode. Place royale jadis, place-carrefour naguère, capitale du " bon goût " aujourd'hui, que sera-t-elle demain ? Ces mutations parlent de Paris, mais encore de la France, c'est pourquoi ce livre, rédigé par des historiens de l'art français et allemands, aborde tous les aspects du sujet - historique, esthétique, politique, économique, social et urbain.
Il étudie également les deux monuments qui font cortège à la place, l'église Notre-Dame-des-Victoires et la Banque de France, jadis hôtel de Toulouse. Riche d'une illustration de qualité et souvent inédite, ainsi que de nombreuses recherches conduites aux meilleures sources, cet ouvrage contribue à faire redécouvrir un lieu qu'on croit pourtant bien connaître, au cour même de Paris.
Des ouvrages qui permettent de découvrir la richesse des collections des plus grands musées. Des textes clairs écrits par les conservateurs des musées, magnifiquement illustrés par une iconographie abondante
Les artistes contemporains les plus médiatiques sont capables de tout sauf de peindre, de sculpter ou de graver. A en croire la terminologie officielle, ils "installent", "conceptualisent" et "subvertissent" ; allant jusqu'à "détourner" tous les objets du quotidien, déchets compris. De cet ensemble disparate, l'on ne retiendrait qu'un effet de mode, qu'un caprice du goût assez anodin, s'il n'obéissait à une véritable "révolution culturelle" soigneusement institutionnalisée : visant à éradiquer les arts plastiques traditionnels au motif qu'ils seraient dépassés et donc voués à disparaître.
Aussi n'est-ce pas un hasard si les réalisations contemporaines qui "revisitent" les oeuvres majeures du patrimoine culturel en effacent systématiquement la facture d'origine. De quoi remettre en cause la thèse du déclin historique au profit du scénario rigoureusement inverse : c'est bien d'un complot planifié en haut lieu, aux puissantes motivations mercantiles, que meurent la peinture, la sculpture et la gravure.
Tout aurait commencé voici trente ans... Trois artistes ont uni leurs efforts pour explorer le progrès d'un insidieux travail d'endoctrinement aux répercussions sans précédent sur la théorie et le marché de l'art. Une salutaire opération de dessillement.
" A un moment donné, il faut bien être quelque part.
" Cet aphorisme de l'écrivain Cioran fait partie des rares phrases que prononçait Benoît Tranchant. Autodidacte cultivé et raffiné, cet ancien chauffeur-livreur était entré en peinture, il y a vingt-cinq ans, après avoir pratiqué la boxe et été soldat à Toulon. Installé en banlieue parisienne, à larges coups de brosse, dans des tons sombres, il saisissait des objets ordinaires et délaissés. Lit de garnison, chaise de bar, échelle d'ouvrier...
Puis sont venues les lueurs urbaines : une fenêtre d'immeuble, l'enseigne d'une pharmacie, une grande roue : autant de nuits absolues mais pourfendues. Allégories de nos existences définitivement errantes et anonymes, les chefs-d'oeuvre ont finalement surgi : des portions d'autoroutes ponctuées par l'arche d'un pont, un cul de camion ou une bande d'arrêt d'urgence. Brume, halos, auras, la touche hypersensible et la palette radicale métamorphosaient notre quotidien en Odyssée.