Le groupe de travail Agitation-Mélange a réalisé au cours de l'année 2012 une analyse de risques selon la Directive « Machine » 2006/42/CE des agitateurs et mélangeurs. Il en ressort un bilan réglementaire relatif à la classification en « machine » et en « quasi-machine » de ces équipements. Les conclusions ont conduit à préciser les obligations pour ces deux catégories par rapport à leur mise sur le marché. L'évaluation des risques en est l'élément commun. Ce guide (9Q244) développe une analyse des risques d'un agitateur motorisé sans cuve, afin de répondre à l'obligation de documenter l'évaluation des risques et la nécessité d'inclure cette documentation dans le dossier technique.
Il est évident que la tradition orale, source qui n'est jamais unique, mais souvent essentielle, est d'un maniement particulièrement délicat. Elle est pleine de traîtrises, mais non pas pauvre, tout au contraire.
À s'affronter longuement avec elle, on fixe peu à peu des règles empiriques qui permettent de l'utiliser à bon escient. Il y a intérêt à expliquer ces règles pour relever la tradition orale de l'injuste mépris où on la tient et avec elle toute l'histoire précoloniale de l'Afrique.
Extrait d'une revue ou d'un ouvrage relié à part en un petit livret. Destiné habituellement à faire connaître un article récemment publié, la collection détourne l'usage et la fonction du tiré à part pour inviter à la (re)découverte d'un texte.
En lieu et place du traditionnel mot d'accompagnement de l'auteur, Sophie Coeuré partage ici, dans une courte présentation, son expérience de lecture de : "La Sorbonne par elle-même, mai-juin 1968" de Jean-Claude Perrot, Michelle Perrot, Madeleine Rebérioux, Jean Maitron.
"Cet ouvrage explore tour à tour la question de la commémoration, de ses ambiguités et ambivalences, de la mise en images et en mots du passé, et du rôle de l éducation pour tenter - sans vraiment y parvenir - de compenser et de dépasser les injustices, héritage de l apartheid."
Troisième édition.
Il y a un demi-siècle, le chercheur sénégalais Cheikh Anta Diop posait la question de la négritude de l'Egypte et de l'antériorité des civilisations nègres. Aujourd'hui, c'est d'Amérique du Nord que nous viennent les échos d'une telle contestation de l'histoire écrite par les Blancs. Les thèmes en sont multiples. Ne serions-nous pas tous less enfants d'une Eve noire ? La première civilisation ne fut-elle pas africaine, rayonnant ensuite de son berceau égyptien jusque dans la Grèce classique ? L'objet de ce livre est de mieux connaître l'argumentation de ce courant dit afrocentriste, d'en discuter les sources et les méthodes, d'en comprendre les motivations et d'en analyser les réseaux, sans oublier ni les siècles d'oppression et de discrimination pesant sur la condition noire, ni les aspirations actuelles à une renaissance.
Ce livre est issu du colloque tenu à l'IMAF en juin 2013 et consacré à l'oeuvre d'Yves Person. Il apporte des éclairages majeurs pour en faire ressortir à la fois les thématiques essentielles, les options méthodologiques significatives, les innovations remarquables et leur portée au regard de la pratique de la recherche et de l'enseignement de l'histoire dans le monde présent. Consacrés en grande partie à son ouvrage fondamental - Samori, une révolution dyula - les textes procèdent à une relecture de l'historien Yves Person, en soulignant l'originalité de sa conception et de sa pratique de l'histoire, que ce soit dans l'aire touchée par les conquêtes samoriennes, hors du champ samorien ou dans la prospection de nouveaux terrains, avec en particulier la mise en oeuvre des sources orales en histoire africaine. Ils rendent aussi compte des engagements d'Yves Person dans la défense des langues et des cultures minoritaires et soulignent l'intérêt de sa contribution pour l'étude des évolutions contemporaines dans l'Afrique des XIXe-XXe siècles. Les études apportées ici par des chercheurs de générations et de continents divers manifestent les influences exercées, en profondeur et sur la durée, par Yves Person dont la pensée plurielle et les engagements constants ont fait reconnaître et prendre en compte la richesse des diversités. Charles Becker, chercheur à l'IMAF, dont les travaux portent sur l'histoire africaine, le droit de la santé, l'éthique et la bioéthique en Afrique. Roland Colin, anthropologue, ancien directeur de cabinet de Mamadou Dia au Sénégal, auteur notamment de Sénégal notre pirogue au soleil de la liberté. Liliane Daronian, après une formation en sociologie, anthropologie, psychologie clinique, fut responsable de la Bibliothèque de recherches africaines. Elle est présidente de Coopération Arménie. Claude-Hélène Perrot a écrit, à partir de sources non écrites, l'histoire des Anyi-Ndényé et des Eotilé de Côte d'Ivoire avant la colonis
Dans les années 1960, au lendemain des indépendances, le destin des rois en Afrique semblait scellé.
Qu'elles soient issues d'une longue dynastie ou qu'elles résultent d'une création coloniale, les royautés et les chefferies africaines, souvent accusées par les acteurs politiques d'avoir servi les intérêts des colonisateurs, paraissaient avoir perdu toute raison d'être dans le cadre des nouveaux États. Leur disparition n'était qu'affaire de temps. Les ouvrages de l'époque en firent l'incarnation de la " tradition " vacillant sur ses bases face à un État champion de la " modernité " triomphante.
Les deux pouvoirs étaient alors présentés comme radicalement étrangers l'un à l'autre. Aujourd'hui et depuis les années 1990, de grands changements sont survenus. Non seulement les autorités traditionnelles ont presque partout survécu, mais d'anciennes monarchies ont été restaurées par des chefs d'État républicains, tandis que de plus en plus fréquemment sont intronisés des fonctionnaires, hommes d'affaire, universitaires et autres membres de cette élite lettrée qui n'éprouvait jusque là aucune attirance pour la position de chef.
Les auteurs de ce livre, africains et européens, historiens pour la plupart, s'interrogent à la fois sur les raisons de cette étonnante et spectaculaire reviviscence et sur ses modalités, qui varie fortement d'un pays à l'autre. Quel statut juridique et quelles conditions financières sont faites par les gouvernants aux rois, de quelles ressources matérielles ceux-ci disposent-ils, qu'est-il advenu des assises spirituelles de leur pouvoir ? Et surtout, à qui profite cette renaissance, les rois en sont-ils les seuls bénéficiaires ? Ainsi constate-t-on qu'entre les deux pouvoirs se dessinent des rapports nouveaux, plus proches de l'interpénétration que de l'opposition.
Avec, en filigrane, une interrogation : comment la royauté peut-elle être moderne, et quelle sera-t-elle au XVIIIe-XIXe siècle ?
Les Lignages sont présents partout en Afrique subsaharienne, et pas seulement dans les sociétés dites " lignagères " (ou encore segmentaires, acéphales etc.).
Dans les formations étatiques les lignages existent même si l'un d'eux, le lignage royal, prédomine. Aux XVIIIe et XIXe siècles, l'expansion des hommes dans l'espace - un espace peu densément peuplé, où les terres libres ne manquaient pas - a été dans une large mesure voulue et orientée par les lignages. S'accroître en nombre et étendre le TERRITOIRE contrôlé étaient les objectifs que ceux-ci ont poursuivi à travers des STRATÉGIES diverses, qui les mettaient en COMPETITION les uns avec les autres.
Nous voici loin de la vision généralement admise d'une histoire subie, soumise aux impératifs du milieu naturel et aux aléas des guerres dans laquelle on enferme généralement les peuples africains. Les huit auteurs réunis en ce livre ont au contraire mis en lumière dans les sociétés très diverses qu'ils ont étudiées les dynamismes internes qui font d'elles des sociétés " historiques " à part entière.
Dans la majorité des cas (cinq sur huit) le lecteur est conduit dans des sociétés non étatiques de Côte d'Ivoire, du Gabon et du Congo - Brazaville, là où naguère les historiens ne pénétraient pas, laissant la place aux ethnologues. Les études, apparemment plus classiques, consacrées aux Bamum du Cameroun, aux Baoulé et aux Anyi-Ndénye, constitués en unités de type étatique, doivent leur singularité au fait que les auteurs se sont résolument placés non pas " au sommet ", mais à la base de l'édifice.
Ces huit " historiens de terrain " qui ont oeuvré à partir des sources orales qu'ils ont eux-mêmes recueillies, puis confrontées et interprétées, ont en effet choisi un niveau d'observation original. Ils se sont placés au ras du sol, à l'échelle de simples unités lignagères, et non pas celle des grands ensembles, politiques ou " ethniques ", qu'affectionnent les historiens de l'Afrique - mais non ceux de l'Europe qui depuis quelque temps pratiquent ces " jeux d'échelle ".
Le cadre lignager est certes familier aux ethno-anthropologues qui sans hésitation appliquent à l'ensemble les règles, les normes qu'ils ont repérées dans l'unité de base. Ici se sont les inégalités internes qui saillent, car dans la pratique socio-politique ces stratégies, ouvertes à L'INTEGRATION d'éléments allogènes, rencontrent un succès inégal. Et ces inégalités sont justement à la source de leur mouvement interne, de leur dynamisme.
Milieu des années 60 en Brenne, pays des mille étangs, entre ruralité et milieu bourgeois, une enquête qui mêle secrets familiaux, tragédie, passé et présent, pour un déchaînement de règlements de comptes. Tueur en série, sombre vengeance ? Chantage, kidnapping, meurtres. Après l'assassinat de trois étrangers au pays, c'est au tour des enfants du village d'être la cible de cette vague de violence. Si la gendarmerie et la police piétinent, Nathalie, la fille du comte de Chervière, elle, ne baissera pas les bras.
Premier ouvrage consacré à l'histoire des Eotilé, riverains de la lagune Aby au sud-est de la Côte d'Ivoire et dont l'activité principale est restée la pêche jusqu'aux années 1930, ce livre est l'aboutissement de presque quarante années de recherche. Loin de la classique monographie ethnographique et d'une vision fiée des sociétés africaines, il révèle la relation fondamentale entre pouvoir lignager et religion, et montre comment écrire l'histoire d'un groupe organise en lignages et sans traditions écrites. Claude Hélène Perrot, qui se place résolument sous la bannière de la microstoria, a mobilisé des sources très variées. Elle analyse l'ensemble des sources écrites et cartographiques connues, en particulier des récits français du XVIIe siècle, à l'époque où la compagnie de Guinée avait établi un fort à Assinie, ainsi que d'anciennes cartes portugaises ; elle exploite ses propres enquêtes orales et, afin de déceler les traces du passé dans le présent, ses observations directes de la société éotilé, de la vie matérielle aux célébrations des différentes déités (bosson) protectrices des neuf lignages éotilé. Les Eotilé, soumis aux Anyi et intégrés dans le royaume du Sanwi (1725), réussissent cependant à regagner au milieu du XIXe siècle une certaine autonomie dans l'espace lagunaire avec la fondation de nouveaux villages et le maintien, par l'entremise de leurs bosson qui intimidaient jusqu'à leurs maîtres Anyi, d'un contrôle exclusif sur leurs aires de pêche et leur environnement. Si la société monarchique et hiérarchisée des Anyi du Sanwi donne la prééminence aux ancêtres royaux, chez les Eotilé prédominent des bosson dont les manifestations et les célébrations spectaculaires ne sont pas créatrices de pouvoir centralisé mais au contraire renforcent le caractère lignager de cette société lagunaire. La stratégie d'accroissement des lignages prend en effet appui sur leur alliance avec un bosson tutélaire. C'est à travers cette médiation religieuse que les lignages ont pu acquérir des profits matériels, accroître leurs effectifs -- par les captifs -- et structurer politiquement la société. Une centaine de photographies, traitées comme de véritables sources documentaires, enrichissent l'ouvrage.
Cet ouvrage bilingue a été rédigé à l'occasion du 1er congrès international sur la conception des équipements mécaniques destinés aux atmosphères explosibles (18 et 19 Octobre 2005, Cetim Senlis). Il dresse dans sa première partie un panaroma des différents aspects liés à la conception des appareils ATEX : présentation et reformulation des principes de l'application de la directive 94/9 , interfaçage avec la directive 1999/92 relative à la prévention des explosions sur les lieux de travail (entre conception et utilisation) : synthèse du parc de normes européennes. Onze études de cas pratiques sont présentées en seconde partie de façon très synthétiques, avec un bref descriptif du matériel, l'identification des sources d'inflammation, une analyse des phénomènes dangereux et des mesures de prévention. Cet ouvrage aidera les fabricants comme les donneurs d'ordre, français et européens, à mieux connaître les solutions techniques éprouvées aujourd'hui, l'état de l'art, mais aussi les solutions techniques ou les problèmes à venir.