«Ils m'ont rien laissé... pas un mouchoir, pas une chaise, pas un manuscrit», se plaignait Louis-Ferdinand Céline. En 1944, l'écrivain fuit vers l'Allemagne. Des manuscrits disparaissent de son appartement, parmi lesquels plusieurs inédits. Au début des années 1980, Jean-Pierre Thibaudat entre en possession d'une caisse, un mètre cube de papiers... de la main de Céline. Des documents de toute sorte, dont les mythiques manuscrits. Une condition était posée : ne rien divulguer avant la mort de Lucette Destouches, veuve de Céline.
Au début du mois d'août 2021, leur découverte est rendue publique à la suite d'un imbroglio judiciaire. Le dépositaire accidentel d'archives de l'un des plus grands mythes littéraires du XXe siècle livre ici la véritable histoire de ce trésor retrouvé.
Enfant de la province (Franche-Comté), fils d'ouvriers (usines Peugeot), Jean-Luc Lagarce voulut très tôt faire du théâtre. Avec quelques amis rencontrés au Conservatoire de Besançon, il fonde une jeune compagnie amateure, La Roulotte, qui deviendra professionnelle.
C'est pour elle qu'il écrit ses premières pièces, met en scène, adapte, joue parfois et commence la rédaction d'un Journal qu'il tiendra jusqu'à la fin de sa vie, à 38 ans, mort du sida le 30 septembre 1995.
Grand lecteur de romans, de journaux, dévoreur de films, son théâtre se nourrit de tout cela, mais d'abord de sa famille, de ses amis, de ses amants, mais encore de la vie théâtrale d'hier et d'aujourd'hui. La maladie, l'adieu avant la mort, le retour hantent son oeuvre de plus en plus fulgurante quand l'échéance approche, cependant si le sida habite son corps, le mot n'apparaît dans aucune de ses pièces. Reconnu de son vivant comme metteur en scène, il ne le sera pleinement comme auteur qu'après sa mort ou la scène révélera des chefs-d'oeuvre dont le plus connu Juste la fin du monde. Jean-Luc Lagarce est aujourd'hui un auteur culte, l'un des premiers auteurs contemporains français joués de par le monde et traduit en trente langues.
Jean-Luc Lagarce (1957-1995) écrivait tout le temps. Des pièces‚ des récits‚ des lettres‚ son Journal. Une vie d'écrivain. Une vie d'homme de théâtre. Une vie d'homme. Autant de vies parallèles. Mais qui était-il ?
Fils d'une famille ouvrière et protestante d'une bourgade de Franche-Comté‚ mort jeune (trente-huit ans) du sida‚ reconnu après sa disparition comme l'un des auteurs de théâtre majeurs de la fin du xxe siècle‚ la vie de Jean-Luc Lagarce est celle d'un héros de roman. À travers les témoignages croisés de ses amis et de ses écrits‚ cet ouvrage raconte l'itinéraire et tente de cerner le portrait de ce grand homme (1‚89 mètre) qui a si souvent mis la disparition au centre de sa vie et de son oeuvre. Une biographie‚ peut-être. Assurément le roman de sa vie.
C'est à Nancy que les festivaliers et la France découvrent le Teatro Campesino, le Bread and Puppet Theatre, Bob Wilson, Tadeusz Kantor, Jerzy Grotowski, Pina Bausch, Terayama, Kazuo Ono, la Cuadra de Séville, le Teatro Comuna de Lisbonne ou encore le Brésilien Augusto Boal.
De 1963 à 1983, le Festival mondial du théâtre de Nancy, créé par Jack Lang, a bouleversé le paysage théâtral. Surfant sur la vague du théâtre universitaire en Europe, forte au début des années soixante, le Festival allait bientôt devenir mondial et professionnel, parcourant la planète pour faire venir à Nancy les nouveaux talents étrangers, et s'imposant comme un rendez-vous précieux.
Durant deux décades marquées par des guerres, des dictatures, des coups d'État et Mai 68, sans beaucoup de subventions mais avec des hordes de bénévoles dévoués, le Festival fut un foyer du théâtre protestataire, un laboratoire de l'utopie où s'inventèrent des formes de théâtre nouvelles chahutant le primat du texte.
Ce fut le festival de la jeunesse, une folle ambiance faite de rencontres, de liesse et de discussions jusqu'au bout de la nuit. C'était avant le temps d'Internet, des portables et des ordinateurs, le dernier festival du XXe siècle. C'est cette histoire sans pareille, nourrie d'archives et de nombreux témoignages, que ce livre raconte.
Jean-Pierre Thibaudat, journaliste, écrivain, auteur de divers ouvrages sur le théâtre (Le Roman de Jean-Luc Lagarce, biographie éditée aux Solitaires Intempestifs en 2007), a été longtemps journaliste à Libération (service Culture, correspondant à Moscou, grand reporter, entre 1978 et 2006) puis conseiller artistique du festival Passages à Nancy puis Metz (2006-2016). Après Rue89, il tient actuellement son blog « Balagan » sur le site de Mediapart.
Rencontre avec Jean-Pierre Thibaudat et Jack Lang à la librairie du Festival d'Avignon 2017 (maison Jean Vilar), le 13 juillet à 17h.
Il ne s'appelle pas encore Igor tout court, mals Gonin comme tout le monde.
Il est assis le dos droit les épaules peut-être déjà un peu voûtées comme un colosse de Rodin. Il porte des mitaines. Le système de chauffage nommé chaufferette assouplit ses orteils mais ne monte guère plus haut que les chevilles Là-haut, on se les gèle...Des débuts dans la rue dans les années 1970 au campement à Saint-Jacques-de-la-Lande, le parcours de Dromesko à travers ses lieux de vie et de créations : le premier chapiteau, la volière, la baraque.
De Paris à Los Angeles, San Francisco, Santa Fé, Stan se lance pour le compte d'un éditeur roublard sur la piste d'Orson Welles, officiellement mort, et qu'ici ou là on a formellement reconnu. Un roman passionné, fervent, théâtral.
"Je puise dans la matière originelle l?énergie vitale qui fait de l?argile dans sa transformation par le feu le vecteur du temps dans l?histoire de l?Homme." Élève du céramiste Michael Cardew - figure emblématique du mouvement "Craft" britannique -, héritier des potiers africains, "artisan" engagé dans les échanges humains des communautés dans lesquelles il prend ancrage, Thiébaut Chagué travaille, transforme, provoque ce que lui offre la nature et interroge par là l?essence et la pérennité de l?objet d?art. Désormais présentes dans les principales collections européennes, ses oeuvres, parfois cuites à ciel ouvert, s?installent fugacement à La Piscine - musée d?art et d?industrie André Diligent, Roubaix.
Cet ouvrage sublime la matérialité brute, indomptée de ses créations et nous invite à nous engouffrer dans la contemplation de leur monumentalité sauvage.
Ce livre témoigne des conditions de vie des Nénetses de Sibérie dans un environnement extrême et de leur adaptation à une histoire mouvementée. Le reportage photographique est complété par 9 portraits d'éleveurs de rennes, de pêcheurs traditionnels, de villageois touchés par le chômage et le déracinement et de Nénetses qui ont décidé de reprendre leur avenir en main.