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John maxwell Coetzee
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Lorsqu'un pianiste polonais de soixante-douze ans, interprète renommé de Chopin, s'éprend à Barcelone d'une femme de vingt ans sa cadette, celle-ci est d'abord peu impressionnée. Il lui écrit, l'invite à voyager, lui rend visite à Majorque. Elle se laisse courtiser. En dépit de la barrière de la langue, leur surprenante relation s'épanouit, mais, semble-t-il, aux conditions dictées par Beatriz. Puis vient le temps des dissonances. Est-ce Beatriz qui contrarie leur passion en contrôlant ses émotions ? Ou Witold qui, au moyen de sa correspondance, s'acharne à donner vie à son rêve ?
Avec une délicatesse teintée d'humour, J. M. Coetzee interroge nos présupposés sur l'amour et la complexité des relations humaines. Une oeuvre envoûtante, qui réinvente la passion de Dante pour sa Béatrice et rappelle qu'une rencontre - si tardive ou improbable soit-elle - peut être bouleversante. -
L'ultime volet de la Trilogie de Jésus, par l'un des plus grands Prix Nobel de littérature.
À dix ans, David est devenu l'idole de la petite équipe de football des enfants du quartier. Il quitte ses parents adoptifs pour faire carrière. Mais lorsqu'un mal mystérieux le rend incapable de briller la balle au pied, le garçon est renvoyé chez lui, où les médecins se révèlent impuissants. À sa mort, tous rendent hommage à cet enfant perçu comme exceptionnel. Une légende se forge et un culte ambigu s'installe. -
David Lurie, 52 ans, deux fois divorcé, enseigne à l'université du Cap. Une jeune étudiante, parmi ses nombreuses conquêtes, finit par l'accuser de harcèlement sexuel. Contraint à la démission, David se réfugie auprès de sa fille, Lucy, qui vit dans une ferme isolée. Mais les temps ont changé et sa retraite vire au drame. La bourgeoisie sud-africaine doit payer pour les crimes de l'apartheid...
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« Il se voyait sous l'aspect d'un termite se frayant un chemin à travers un rocher. Il semblait n'y avoir rien d'autre à faire que de vivre. Assis, il bougeait si peu qu'il n'aurait pas été surpris de voir des oiseaux venir se percher sur ses épaules ».
Dans une Afrique du Sud en guerre civile, Michael K décide de fuir la ville dévastée pour ramener sa mère sur les lieux d'une enfance heureuse. Mais elle ne survit pas au voyage. Après avoir dispersé ses cendres, cet homme fruste commence à cultiver un petit carré de terre, à partir de quelques graines trouvées par hasard. Mais toujours, la guerre le poursuit ; arrêté, emprisonné, il regagnera toujours son champ, son petit coin de paradis. L'histoire d'un homme solitaire qui refuse de se plier aux lois des hommes et surmonte l'oppression pour vivre sa vie comme il l'entend.
Une superbe parabole, à la fois sombre et éblouissante, sur la dignité humaine. -
La traversée en bateau les a lavés du passé. Ils ont dû oublier d'où ils venaient. Nouveaux noms, nouvelle langue, nouvelle vie. David a perdu sa mère, Simón s'est fait le serment de la retrouver. Il n'y a pas de mot juste pour désigner ce que l'homme et l'enfant sont l'un pour l'autre. Débarqués à Novilla, ils doivent trouver un logement, parler espagnol. Reconstruire. Sans regarder en arrière...
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Dans un désert sans nom et un temps incertain, un magistrat gère un fort qui marque la frontière de l'empire.
Le pouvoir central s'inquiète d'une invasion barbare et dépêche sur les lieux le colonel joll, un tortionnaire de la pire espèce. parmi les hommes et les femmes ramenés au fort et torturés, une jeune fille blessée attire l'attention du magistrat qui finit par partir avec elle. mais, rejeté par le peuple nomade dont elle est originaire, le magistrat s'en retourne auprès des siens. accusé de trahison, il va à son tour passer par les mains du bourreau...
J.M. Coetzee, jouant ici sur la peur de l'autre et de l'inconnu qui mène parfois à la plus grande des cruautés, questionne les notions de liberté et de pouvoir au sein d'un Etat imaginaire qui n'est pas sans rappeler l'afrique du sud de l'apartheid.
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David a bientôt sept ans : il doit aller à l'école, malgré son refus des leçons classiques. Pour fuir l'école publique, Simon et Inès s'installent à Estrella, où ils l'inscrivent à l'Académie de danse. Ici, David obtient enfin les réponses à ses éternelles questions. Chaussons dorés au pied, il apprend à danser les nombres. Mais très vite, il découvre aussi la cruauté et la lâcheté des adultes.
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Que restera-t-il de nous lorsque nous serons partis ? Que transmet-on à ceux qui restent ? En sept tableaux romanesques, J. M. Coetzee nous offre un somptueux portrait de femme au soir de sa vie, s'interrogeant jusqu'au bout, sans relâche, sur le sens de sa propre existence. Dans une langue d'une épure admirable, il touche au coeur de nos interrogations les plus complexes et universelles et les affronte sans jamais se départir de sa suprême élégance, de sa dignité et de son humilité.
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Au plus noir de la nuit, la maison devrait être silencieuse. Pourtant, l'oreille collée à la cloison, Magda perçoit des halètements presque inhumains. Elle attend le moment propice. Dans une minute, elle se lèvera et se dirigera vers la chambre de son père, un fusil chargé à la main, bien décidée à changer le cours de son existence...
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Le célèbre écrivain J. M. Coetzee est mort. Un biographe dresse son portrait posthume, sous forme d'entretiens avec les derniers témoins de sa vie. Amant indésirable, enseignant sans charisme, homme inadapté et peu sociable : le portrait de Coetzee, dans la trentaine, n'est guère flatteur. Dans ce troisième volet de son entreprise autobiographique, ici fictif, John Coetzee dévoile son mal-être, ses souffrances et livre une formidable méditation sur la condition humaine.
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Elizabeth Costello, romancière vieillissante, doit sa célébrité à un livre publié il y a 25 ans. Aujourd'hui, elle parcourt le monde pour donner des conférences sur des bateaux de croisière et dans des colloques huppés. Malgré la fatigue, elle doit assurer le spectacle... J.M. Coetzee nous dresse le vibrant portrait d'une vieille dame déboussolée, rongée par le doute et l'interrogation sur le pouvoir de la littérature face à la solitude et à la mort.
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Tout juste sorti de l'enfance, John apprend à se débrouiller seul. Convaincu d'être un artiste, il décide de partir à Londres. Mais le rêve tourne au cauchemar et l'apprenti poète se voit contraint de prendre un emploi de programmateur chez IBM pour subvenir à ses besoins. Célèbre pour sa réticence à se livrer, l'auteur se dévoile entre candeur naïve et lucidité caustique.
Malgré cette découverte importante, l'ouvrage se termine sur une note de tristesse, de frustration, de défaite .
La découverte de Beckett a été suivie de près d'un rappel à l'ordre par le bureau de l'immigration. Obligé de se faire réembaucher comme informaticien, John reporte aux calendes grecques la réalisation de son rêve de devenir un artiste. A ce contretemps s'ajoutent ses frustrations sexuelles et la douloureuse prise de conscience de sa froideur et des limites de sa personnalité qui le condamnent à la solitude éternelle.
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1986, Afrique du Sud. Elizabeth Curren, blanche, libérale, solitaire, est brutalement confrontée à une explosion de rage contre l'Apartheid. Atteinte d'un cancer, ses derniers jours sont ponctués par la sanglante répression d'une émeute. Elle découvre le corps criblé de balles du fils de sa domestique noire, et assiste à l'exécution par la police d'un autre adolescent...
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Despote à la maison et enfant modèle à l'école, un jeune garçon adapte sa vie selon les circonstances. Dans l'Afrique du Sud des années 50, les vacances, la ferme familiale, les deux langues, la mère, tout est propice à la découverte du monde - et surtout à la découverte de soi. Sous la plume pudique et talentueuse de Coetzee, ce récit autobiographique illumine les souvenirs d'une enfance aux échos de voyage initiatique.
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J.
M. coetzee revisite ici le roman de daniel de f?, robinson crusoé, en abandonnant sur une île déserte de l'atlantique, une jeune anglaise, susan barton. elle se retrouve face à deux hommes : le naufragé, cruso, et un nègre à qui on a coupé la langue, vendredi. secourue, elle revient à londres avec vendredi et décide de raconter son histoire à l'écrivain daniel f?...
Fable, allégorie, palimpseste littéraire, ce roman brillant explore et interprète les extrêmes vers lesquels nos vies sont poussées.
Mais entre ces extrêmes - verbe et silence, raison et folie, vérité et mensonge - résident ces tensions que j. m. coetzee sait rendre si riches et si lumineuses, et qui se nomment l'art, le rêve et l'imaginaire.
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David Lurie, 52 ans, deux fois divorcé, enseigne à l'université du Cap. Une jeune étudiante, parmi ses nombreuses conquêtes, finit par l'accuser de harcèlement sexuel. Contraint à la démission, David se réfugie auprès de sa fille, Lucy, qui vit dans une ferme isolée. Mais les temps ont changé et sa retraite vire au drame. La bourgeoisie sud-africaine doit payer pour les crimes de l'apartheid.
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Après un accident de vélo, paul rayment, soixante ans, se réveille à l'hôpital avec une jambe en moins.
Refusant la prothèse qu'on veut lui greffer, il affronte la solitude et les affres du vieillissement, jusqu'à ce que marijana, son auxiliaire de vie, réveille son coeur. elizabeth costello, double bavard et plume acharnée, frappe alors à sa porte et transcende son monde rétréci...
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Fiodor Dostoïevski revient précipitamment à Pétersbourg : son beau-fils Pavel, mêlé à des activités terroristes, vient d'être victime d'un accident fatal. Pavel s'est-il suicidé, a-t-il été tué par la police ou par ses camarades nihilistes ? Traqué par la police, il tente de découvrir la vérité et de sauver Matriona, jeune fille fascinée, elle aussi, par le discours des terroristes.
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J.C., écrivain malade et désabusé, porte un regard acerbe sur le monde.
Il confie la dactylographie de son essai à une jeune femme sensuelle et pragmatique, qui discute les opinions du maître. Son compagnon, un financier sans scrupule, y ajoute son grain de sel... Leurs voix se font écho dans une partition sur trois portées, tantôt en résonance, tantôt en contrepoint.
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Un spécialiste américain de la guerre psychologique transcende ses rancoeurs et ses angoisses en concevant un vaste plan macabre pour remporter la victoire pendant la phase 1973 de la guerre du ViêtNam, et en arrive à commettre un acte de violence odieux. C'est un cheminement identique qui amène un Boer à imaginer l'extermination des Noirs qu'il rencontre lors de son expédition vers le nord en 1760, après s'être vengé, dans un déferlement de violence et de meurtre, des Hottentots qui l'avaient humilié. Dans ces deux courts romans, son premier ouvrage romanesque publié en Afrique du Sud en 1974, l'auteur explore avec un détachement en apparence ironique, glacial, et déjà une étonnante maîtrise technique l'âme de deux personnages mégalomanes, à la frontière où l'on rencontre l'autre et où on l'extermine, exprimant ainsi la mort et la folie qu'on a peur de détecter en soi.
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Voici un voyageur anglais - William Burchell - qui, à l'orée du dix-neuvième siècle, parcourt les immensités brûlantes de la colonie du Cap, à l'extrémité de l'Afrique. C'est un peintre amateur ; il cherche un paysage pittoresque qu'il puisse décrire et dépeindre à ses lecteurs. Sait-il que ce qu'il cherche est en réalité un panorama composé pour un oeil éduqué par les maîtres du paysage classique tels que le Lorrain ou Gainsborough ? Sait-il que l'idée du sublime, qu'il a emportée avec lui en quête d'autres beautés, est peut-être impropre à restituer les sentiments qui naissent de la lumière, de l'aridité, des solitudes de l'autre hémisphère ? Coetzee pose la question : À quel risque s'expose l'imagination de celui qui accepte non seulement de quitter ses paysages familiers, mais de s'en défaire ?
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« En vieillissant, il se fait de plus en plus pointilleux sur ce qui touche à la langue ; le relâchement croissant au mépris du bon usage l'agace. Tomber amoureux, par exemple. "Nous sommes tombés amoureux de la maison », disent certains de ses amis. Comment pouvez-vous tomber amoureux d'une maison qui ne saurait vous aimer en retour ? [...] Et si cela lui ouvrait les yeux sur quelque [...] changement survenu dans la façon dont on ressent les choses ? ».
La maison en Espagne, la ferme dans le Karoo, l'île de Robinson sont autant de vestiges d'un monde disparu.
Dans ces trois textes brefs et lumineux, J.M. Coetzee semble vouloir nous offrir un condensé de son art et des thèmes qui irriguent son oeuvre. Il explore en particulier ce qui n'est plus : l'espoir, la magie de l'enfance, le lien à la nature et entre les êtres ; mais aussi le néant économique, social et moral qui a englouti et remplacé ce qui pouvait être sauvé.
Ces pages, empreintes d'une nostalgie poignante, écrites dans un style d'une limpidité exemplaire, témoignent d'une réflexion toujours en mouvement et font écho notamment aux préoccupations de l'écrivain sur l'approche de la fiction et sur le brouillage des frontières littéraires qui séparent l'auteur de ses personnages.
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Il aura fallu attendre 1999 pour que J. M. Coetzee, aussi réputé pour ses romans que pour sa réticence à parler de lui, sorte de l'ombre et décide dans un premier récit autobiographique, Scènes de la vie d'un jeune garçon, de nous restituer la fraîcheur, la spontanéité de son enfance sud-africaine, entre deux langues et plusieurs cultures.
Dans le deuxième volet, Vers l'âge d'homme, le futur auteur de Disgrâce poursuit sa quête identitaire, s'exilant à Londres pour échapper au carcan familial, fuir les tensions de son pays déchiré par l'apartheid, consacrer enfin sa vie à l'art. Malgré la frustration et la solitude, c'est le temps des révélations ? celle, notamment, de Samuel Beckett, modèle ultime de l'oeuvre à venir. Troisième saison : dans L'Été de la vie un universitaire anglais entreprend d'écrire la biographie posthume de « Citizen Coetzee » (supposé mort en Australie en 2003, l'année de son prix Nobel !) en interrogeant ceux qui l'ont connu dans les années soixante-dix. Au fil de cette traversée romanesque, perçant la cuirasse de la pudeur et explorant toutes les provinces d'un coeur tourmenté, l'un des plus grands écrivains de notre temps se dévoile sous un jour rare, souvent poignant, parfois malicieux, toujours passionnant.
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Doubler le cap ; essais et entretiens
John maxwell Coetzee
- Seuil
- Le Don Des Langues
- 3 Mai 2007
- 9782020817271
Les 21 essais et entretiens présentés ici se composent d'une sélection très large des interventions critiques les plus importantes de J.M. Coetzee.
Une première série de textes cherche à éclairer la genèse de son oeuvre. Des extraits tirés de sa thèse de doctorat sur Beckett, les révisions de manuscrit dans Watt, éclairent parfaitement ses tentations de style. Dans le discours de réception du Prix de Jérusalem, qu'il a obtenu en 1985, il s'exprime ouvertement sur les conditions particulières créées par la politique d'apartheid en Afrique du Sud.
Dans une seconde série, Coetzee aborde les classiques : il parle de Robinson Crusoé, de Musil, et surtout nous offre, en parlant de Tolstoï, Rousseau et Dostoïevski, sa réflexion sur la volonté de se confesser dans l'autobiographie.
Une troisième série a trait à la littérature mondiale : on voit Coetzee s'y exprimer sur des auteurs tels que Salman Rushdie, Borges, Naguib Mahfouz, Joseph Brodsky et Aharon Appelfeld.
Enfin, une dernière série porte sur les écrivains sud-africains, souvent abordés dans leur rapport à l'autobiographie, comme c'est le cas pour Doris Lessing, Breyten Breytenbach et Nadine Gordimer.
Tous ces textes sont d'une grande intelligence et révèlent l'intérêt de l'auteur pour l'histoire, la politique, les liens de la littérature avec la culture et la société.