Pour échapper à la police, Antonio, un malfrat madrilène de vingt ans, s'engage dans l'armée de Franco. Envoyé sur le front soviétique pour combattre les communistes aux côtés des nazis, il est fait prisonnier par l'Armée rouge. Libéré en 1954, il usurpe l'identité d'un sous-lieutenant de grande famille qui lui ressemble comme un frère jumeau : Gabriel Mendoza. C'est sous ce nom qu'il rentre en Espagne et, qu'il hérite de la fortune de la famille Mendoza.
Né en 1970 en Espagne, Juan Manuel de Prada est un des auteurs les plus talentueux de sa génération. Ses romans Cons, Les Masques du héros, La Tempête, Le Septième Voile et La Vie invisible sont disponibles en Points.
À travers une exploration captivante et engagée de 26 oeuvres littéraires, partant des classiques du Siècle d'Or espagnol (Cervantès) pour nous emmener à de grandes oeuvres contemporaines, Juan Manuel de Prada nous parle de ces âmes flamboyantes qui écrivirent pour la gloire de Dieu à travers les siècles.
Un panorama inédit des grandes références de notre héritage culturel et religieux.
- À la mort de sa mère, Julio Ballesteros apprend que son père n'est pas l'homme qui l'a élevé, mais un Français, Jules Tillon. Julio apprend que celui- ci a été un héros de la Résistance française sous le pseudonyme de Houdini, et qu'à la fin de la guerre, devenu amnésique à la suite d'une blessure à la tête, il a sombré dans la folie et le meurtre, et abandonnant la femme qu'il aimait.
Juan Manuel de Prada relate ici les événements qui, à la fin du xixe siècle, ont changé le destin des Philippines et conduit la couronne d'Espagne à céder l'archipel aux États-Unis. En 1898, un détachement espagnol assiégé par des insurgés dans l'église du village de Baler mène une résistance héroïque. À cette poignée d'hommes commandés par le capitaine Las Morenas et prêts à verser jusqu'à la dernière goutte de leur sang pour la grandeur de l'Espagne, font face des indépendantistes tagals dont le chef, Novicio, s'efforce d'éviter un carnage. L'un et l'autre ont succombé au charme d'une Fille de la Charité qui a voué sa vie à l'éducation des enfants philippins et aux soins des malades. Dans l'archipel, la guerre fait rage, attisée par un colosse blond trafiquant d'armes à la solde des États-Unis, dont les ivresses de dévastation ne sont pas sans rappeler la perversion du Kurtz de Joseph Conrad.
En donnant à chacun de ses nombreux personnages, réels ou fictifs, une complexité captivante et une profondeur métaphysique, en pénétrant dans leur conscience exposée à de grands déchirements moraux mais emportée dans le tourbillon fatal des affrontements, Juan Manuel de Prada va bien au-delà du roman d'aventures traditionnel. Mourir sous ton ciel est incontestablement le chef-d'oeuvre de ce grand écrivain espagnol.
Pour Fernando Navales, tous les moyens sont bons pour sortir de la pauvreté et connaître la gloire littéraire, en particulier plagier les oeuvres de Pedro Luis de Gálvez, poète et bohémien, qu'une misère noire accable. Toutes les grandes figures des premières décennies du siècle espagnol accompagnent la lutte sans merci que se livrent Navales et Gálvez, dans une fresque impitoyable où abondent prostituées et mendiants, anarchistes et criminels, peintres et poètes.
Avec ce premier roman, Juan Manuel de Prada a fait une entrée fracassante dans la littérature espagnole. Par sa puissance narrative, par son sarcasme dévastateur et son ambition littéraire, il s'est imposé d'emblée comme un magnifique écrivain, le plus inventif et le plus surprenant de sa génération.
Conçus à l'origine comme un hommage aux célèbres seins de ramon gomez de la serna, ces textes forment un livre insolite et inclassable qui ne manquera pas de susciter des adhésions jubilatoires et des condamnations féroces.
Ce livre n'est en tout cas pas un manuel d'éducation sexuelle, ni un simple opuscule pornographique, mais plutôt une célébration du corps féminin, une invitation à la jouissance des mots, où l'extravagance le dispute à la délicatesse et l'écriture automatique se fait orfèvrerie du langage. on dégustera ces cons tant pour l'humour de leurs métaphores et leur érotisme que pour le classicisme de leur prose et leur fantaisie scabreuse.
Les cinquante-huit bijoux ciselés par juan manuel de prada dans la plus fine matière littéraire renouvellent avec éclat un genre qui ne peut se nourrir que de la perfection.
À la veille de son mariage, l'écrivain Alejandro Losada part pour Chicago. Dans l'avion, il fait la connaissance d'Elena, une jeune admiratrice, et à Chicago celle de Tom Chambers, qui lui confie des bandes magnétiques sur Fanny Riffel, pin-up glamour des années cinquante, disparue sans laisser de traces. De retour en Espagne, Elena sombre dans la démence. Tout comme Tom Chambers avait désespérément cherché Fanny pour la sauver de la dégradation et de l'abjection, Alejandro part à la recherche d'Elena, dans le Madrid de la prostitution et de la misère, afin d'expier une faute plus
imaginaire que réelle. Le plus inventif des jeunes romanciers espagnols, l'un des six écrivains européens les plus prometteurs selon The New Yorker, nous offre une sombre et éblouissante enquête sur les supplices de la culpabilité et le monde apocalyptique de la déraison.
Alejandro Ballesteros, maître -assistant en histoire de l'art, vient d'écrire une thèse originale sur La Tempête de Giorgione. Il se rend à Venise pour voir enfin l'original au musée de l'Accademia et discuter de sa thèse avec Gilberto Gabetti, directeur du musée et grand spécialiste de la peinture vénitienne de la Renaissance.
Le soir de son arrivée, il est témoin d'un assassinat, dans la palais situé en face de la chambre de la pension Cusmano où il loge. Il vole au secours de la victime, qui meurt dans ses bras. Il s'agit, comme il va l'apprendre au cours de l'enquête qui suit, de Fabio Valenzin, un faussaire brillant, amant de la fille adoptive de Gabetti, Chiara, qui ressemble étrangement à la figure féminine de La Tempête. Il apprend aussi que l'inspecteur Nicolussi qui mène l'enquête est l'amant secret de Dina Cusmano, sa belle logeuse, qui a assassiné sa brute de mari, et soustrait à la justice des preuves compromettantes, avec la complicité de Nicolussi.
Brimé par Gabetti qui s'oppose à son interprétation du tableau de Giorgione, Ballesteros va se laisser captiver par l'énigme du meurtre, d'autant plus facilement qu'elle met en jeu celle qu'il aime, la peinture de faux et le tempérament secret et captivant des Vénitiens. En route, il se fait un allié : Vittorio Tedeschi, gardien du palais où le meurtre a été commis, mais Ballesteros se heurtera à de richissimes Vénitiens impliqués dans le trafic d'oeuvres d'art, prêts à tout pour enrichir leurs collections. Le mystère se dévoile peu à peu, comme dans les bons classiques du roman policier.
Conçus à l'origine comme un hommage aux célèbres Seins de Ramon Gomez de la Serna, ces textes forment un livre insolite et inclassable qui ne manquera pas de susciter des adhésions jubilatoires et des condamnations féroces. Ce livre n'est en tout cas pas un manuel d'éducation sexuelle, ni un simple opuscule pornographique, mais plutôt une célébration du corps féminin, une invitation à la jouissance des mots, où l'extravagance le dispute à la délicatesse et l'écriture automatique se fait orfèvrerie du langage. On dégustera ces Cons tant pour l'humour de leurs métaphores et leur érotisme que pour le classicisme de leur prose et leur fantaisie scabreuse. Les cinquante-huit bijoux ciselés par Juan Manuel de Prada dans la plus fine matière littéraire renouvellent avec éclat un genre qui ne peut se nourrir que de la perfection.
A 30 ans, juan manuel de prada a déjà un passé littéraire exceptionnellement brillant et novateur.
Dans ces douze récits, écrits entre 18 et 24 ans, l'auteur s'essaye, d'une plume qui est d'emblée celle d'un maître, à une répétition générale de l'oeuvre romanesque naissante. personnages insolites, exploration des mythes, fascination pour les poètes bohèmes et décadents, les atmosphères surréalistes ou absurdes, chaque nouvelle surprend par la richesse d'un langage provocateur et délictueux, et force l'admiration.
Si le dernier récit, galvez, est une ébauche des masques du héros, tous les textes mettent en scène les multiples facettes d'un adolescent confronté à la perte de l'innocence et fasciné par le mystère de la poésie et de la sexualité. tous, sans exception, sont traversés par un même thème : la littérature comme passion et comme volonté de style.
Dans un livre d'entretiens datant des années 30, un écrivain en herbe découvre une certaine ana maria martinez sagi, " poétesse, syndicaliste et vierge du stade ", qui attire son attention, éveille en lui un intérêt croissant et devient peu à peu une véritable obsession.
Aidé de tabares, un libraire anarchiste, et de jimena, rencontrée à la foire du livre ancien de madrid, le jeune écrivain se transforme en détective. l'apparition de documents tombés dans l'oubli, les témoignages de ceux qui ont lu ana maria révèlent aux trois enquêteurs, partis poursuivre leurs recherches à barcelone, l'existence d'une femme exceptionnelle, qui cultiva la poésie et le sport, travailla comme correspondant de guerre, s'engagea du côté de la république espagnole puis de la résistance française, fut une pionnière de l'émancipation des femmes, et n'eut qu'un seul amour, qu'elle garda enfoui au fond de son jardin secret.
Avec ce livre qui superpose roman et biographie, essai littéraire et poésie, réalité et fiction, juan manuel de prada nous entraîne dans une enquête insolite et magistrale, et fait surgir sous sa prose éblouissante le fantôme d'une poétesse oubliée.