Édition enrichie (Préface, notes, commentaires sur l'oeuvre, chronologie et bibliographie)A tous ceux qui crevèrent d'ennui au collège ou qu'on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents, je dédie ce livre.
Jules Vallès Fils d'un professeur de collège méprisé et d'une paysanne bornée, Jules Vallès raconte : « Ma mère dit qu'il ne faut pas gâter les enfants et elle me fouette tous les matins. Quand elle n'a pas le temps le matin, c'est pour midi et rarement plus tard que quatre heures. » Cette enfance ratée, son engagement politique pour créer un monde meilleur, l'insurrection de la Commune, Jules Vallès les évoqua, à la fin de sa vie, dans une trilogie : L'Enfant, Le Bachelier et L'Insurgé. La langue de Jules Vallès est extrêmement moderne. Pourtant, l'histoire de Jacques Vingtras fut écrite en 1875 et c'est celle des mal-aimés de tous les temps !
Préface de Philippe Bonnefis.
Commentaires et notes de Dolorès Rogozinski.
IInspiré de la vie de Vallès lui-même, le roman nous entraîne dans le sillon de Jacques Vingtras, bachelier qui monte à Paris, où il rencontre espoirs politiques et désillusions amoureuses. Mais Le Bachelier est aussi une anti-biographie : Vallès ne pouvait se contenter de dresser le portrait d'un jeune homme ; il fait de l'irruption de l'élan révolutionnaire dans la vie du héros le véritable sujet de son livre.
Anticlérical et révolutionnaire, ce roman est avant tout une prise de position de l'écrivain pour la multitude des bas-fonds. Au traditionnel roman de formation, Vallès superpose un camaïeu de voix : cris des rues et titres de journaux font intrusion dans la conscience du narrateur et concourent à la bouleverser.
Acte d'insurrection romanesque, Le Bachelier rend leurs voix à ceux que l'histoire littéraire avait réduits au silence.
«Vous y trouverez l'une des rares scènes de délire que l'on trouve dans la littérature française, un duel entre "trop misérables par haine de la misère". Cela n'a jamais je crois été égalé ni chez les Russes ni chez les Américains - La littérature française ne délire presque jamais - Mais cette scène est très remarquable, très peu relevée».
Louis-Ferdinand Céline.
Édition enrichie (Préface, notes, commentaires sur l'oeuvre, chronologie et bibliographie)Aux morts de 1871 à tous ceux qui, victimes de l´injustice sociale, prirent les armes contre un monde mal fait et formèrent, sous le drapeau de la Commune, la grande fédération des douleurs, je dédie ce livre.
Jules Vallès.
Toute la vie de Vallès est tendue vers la Commune. Lorsque les insurgés s´emparent de Paris, il devient maire du XIXe arrondissement. Le lendemain de l´insurrection, il est condamné à mort par contumace. Son journal, Le Cri du peuple, est interdit. Dans ce troisième volume autobiographique, après L´Enfant et Le Bachelier, l´auteur montre son héros, Jacques Vingtras, sur les barricades, dans le feu de l´action, au milieu des morts et des blessés. Son écriture rapide, sa vision fulgurante des scènes de combat, font de ce livre le cri de la Commune. Jules Vallès mourut, épuisé, à cinquante-trois ans, en murmurant : « J´ai beaucoup souffert. » Préface, commentaires et notes de Roger Bellet.
Jules Vallès Le Bachelier à CEUX qui nourris de grec et de latin sont morts de faim, je dédie ce livre.
Jules Vallès.
Jules Vallès, jeune bachelier, ne trouve pas de travail pour une raison bien simple : « J'ai dix ans de colère dans les nerfs, du sang de paysan dans les veines, l'instinct de révolte... ne voyant la vie que comme un combat, espèce de déserteur à qui les camarades même hésitent à tendre la main, tant j'ai des théories violentes qui les insultent et qui les gênent ; ne trouvant nulle part un abri contre les préjugés et les traditions qui me cernent et me poursuivent comme des gendarmes. » Dans ce deuxième volume autobiographique, entre L'Enfant et L'Insurgé, Jacques Vingtras le réfractaire manifeste au Quartier latin, échafaude avec ses amis mille projets révolutionnaires. L'écriture est enflammée, pleine d'humour. La Commune se profile à l'horizon. En attendant, il faut vivre : il sera pion.
Préface d'André Stil.
Commentaires et notes de Pierre Pillu.
Les Souvenirs d'un étudiant pauvre ont été initialement publiés dans Le Cri du peuple , du 8 janvier au 5 mars 1884. Trois ans après Le Bachelier , peu avant L'Insurgé défi nitif qui paraîtra après la mort de Vallès (février 1885). Sous-titrés « Mémoires vrais », ces Souvenirs sont le récit de l'éducation politique, esthétique et sentimentale d'une génération républicaine, celle des années 1850-1851. Vallès s'y raconte, livre de nombreuses confi dences sur ses amis, ses trois échecs au baccalauréat, sur la construction de sa conscience politique. Par là, les Souvenirs constituent un récit complémentaire, analytique et réfl exif, à L'Enfant et au Bachelier . La langue employée, qui mêle registres réaliste et ironique, est de toute beauté.
Le Testament du blagueur, qui paraît en feuilleton en 1869, constitue la première ébauche de L'Enfant.
Rédigé sous la forme d'un cahier légué, Le Testament est le récit de toutes les misères et humiliations de l'enfant et de l'écolier. Dissimulé sous la figure d'un double, Ernest Pitou, Vallès y déploie toute sa verve et sa noire ironie, souvent outrancières. Quelques années auparavant, il avait déjà formé l'idée de « donner [sa] biographie et attaquer, par le miroir, une vieille phrase qui court le monde : que l'enfance est le plus bel âge de la vie ! »
Pas une de nos émotions n'est franche. Joies, douleurs, amours, vengeances, nos sanglots, nos rires, les passions, les crimes ; tout est copié, tout ! Le Livre est là.
Cette première phrase d'un article paru dans les colonnes du Figaro en octobre 1862, révèle un texte qui s'avère visionnaire à l'aune d'un phénomène devenu prépondérant depuis : les médias et leur corollaire, l'image.
Sans le savoir, Jules Vallès en décrypte ici la gestation, les mécanismes et les influences qu'exerçaient déjà à son époque les personnages de roman et leurs auteurs, façonnant les représentations, modifiant le rapport à la réalité. L'auteur inscrit pour l'histoire la première alerte à une possible tyrannie : de son temps l'Imprimé ; demain pour nous des univers refuges, virtuels et manipulables à souhait.
Jacques Vingtras vit entre un père instituteur, qui nourrit d'ambitieux projets pour lui, et une mère qui impose au jeune garçon une discipline de fer.
Ballotté dans toute la France au gré des mutations de son père, au coeur d'un univers de rigueur et de brutalité, Jacques va grandir et découvrir la vie...
Senior, dès 11/12 ans
Quand, le 18 mars 1871, le peuple parisien s'insurge contre le gouvernement d'Adolphe Thiers et proclame la Commune, les cris de joie des ouvriers sont aussitôt relayés par le journaliste insurgé Jules Vallès. Dès le mois de mai, le soulèvement est écrasé dans un bain de sang et des milliers de communards sont conduits devant les tribunaux. Parmi eux, Louise Michel tient farouchement tête à ses accusateurs. Depuis Londres, Karl Marx soutient l'insurrection parisienne et, dans son adresse à l'Internationale ouvrière, La guerre civile en France, il tire les leçons de son échec. Des discours qui ont marqué l'Histoire, par des figures d'exception.
Ce titre présente de larges extraits de cette oeuvre.
Un genre : Le roman autobiographique * Programme de 3ème