Ôhó, ainsi débute et se termine l'adieu de Kouam Tawa à son plus que frère.
Ôhó est un cri, un chant, un appel au sol et aux peu-ples de cette terre que l'ami habita.
Ancré dans la tradition orale des djéli d'Afrique de l'Ouest, des mbom-mvett d'Afrique centrale et des imbongi d'Afrique du Sud, Ôhó pétrit l'ocre des mots modelant peines et joies en une intense élégie dédiée aux hommes qui ont fait et feront l'histoire de l'Afrique, offerte à l'humanité.
Un jeune homme est enfermé, sans n'avoir plus aucun repère, et nous parle. C'est le fils qu'un dictateur destinait à sa succession et qui s'y préparait. Passant beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, il a fini par côtoyer le bas peuple et a, un jour, osé demander à son père de lâcher du lest. S'en est suivie une descente aux enfers qui l'a conduit dans ce lieu clos d'où il s'interroge, tentant de ne pas sombrer dans la folie.
Kouam Tawa prête sa voix aux femmes africaines pour chanter leur destin. Femme soumise à la famille, à l'homme, à la société, aux regards des autres, elle dit ses désirs et ses regrets, ses révoltes aussi dans une langue mélodieuse. Proche par sa forme des chants , des mélopées, la parole est âpre, le regard sans concession.
« Écoute la musique » commence chaque strophe et se poursuit par une onomatopée qui évoque une langue, un paysage, une histoire, un voyage, une époque, un concept, une personnalité, un fait, une émotion, un rêve... Ce qui semblait une comptine drôle, piquante ou insolite devient une invitation à prendre conscience du monde qui nous entoure, à le redécouvrir grâce aux sonorités et aux images qu'elles provoquent pour devenir une singulière déclaration d'amour.
LE LIVRE # Collier de perle est un livre de poèmes courts, entr aphorimses et haïkus, à travers lesquels se dessine une philosophie de vie. Les poèmes se succèdent selon un rythme réguliers, et s'égrènent comme les perles d'un chapelet - d'où le titre du recueil.
LA COÉDITION AVEC LE TRIANGLE # Le Triangle, structure d'expressions contemporaines (danse, théâtre, arts plastiques, littérature.) accueille chaque année un écrivain en résidance. À l'issue de la résidence, un livre est publié dans une nouvelle collection créées aux éditions Al Dante.
Kouam Tawa est un auteur africain et c'est merveilleux que l'art du haïku ait trouvé en lui une autre culture pour perpétuer l'art de l'observance et nous toucher directement le coeur. Plusieurs haïkus sont imprégnés de sa terre natale, loin de cette France parfois trop douce au regard des paysages et des faits - quotidiens ou uniques - que décrit l'auteur : L'éclat On ne voit de rire que le rouge d'une bombe dans l'azur incendié Tous les haïkus de Kouam Tawa font mouche et la force de ce livre réside dans la générosité à peine dévoilée d'un regard qui semble en alerte sur ce qui se passe dans le coeur des Africains. La femme n'est jamais loin pour agir presque comme un prisme. La tradition que l'on sent omniprésente ne contredit en rien le questionnement des hommes sur leur devenir : Partir oui rester oui comment faire ? Voici un très beau recueil que chaque amateur de haïkus devrait lire pour découvrir un auteur qui a su allier la beauté de son pays à l'art du détail sans concession ; il en dit finalement plus qu'un ouvrage plein de références.
Si jamais / nos ombres s'éteignent / malgré le soleil - Où les chercherons-nous ?
Une promenade au fil du jour et de la nuit dans l'ombre et la lumière des mots, des images et des sensations - d'un père et de sa fille - est un cheminement où le questionnement peu à peu devient complicité, rêverie, jeu, leçon de choses, parcours initiatique.
Un enfant en relation avec les adultes, les animaux, la nature, l'école, découvre le monde. On le devine qui s'émerveille, s'interroge face à ce qui l'entoure et dans le même temps, il semble enfermé en lui-même.Est-il différent des autres ? Ou bien est-il plus grand?
Nous voici avec Kouam Tawa au matin de l'enfance. Dans la simplicité de l'attente et la joie d'une fête à venir qui fait danser le coeur...
Le jour où Grand-grand-père a marché en tête du défilé, la fête de la jeunesse est devenue plus vraie et ma mitraillette en plastique est devenue plus lourde.
Un roman où se dessine la relation touchante entre un garçon et son arrière-grand-père autour de la question de la mémoire et de la paix.
L'abécédaire de l'Afrique.
De A comme ancêtres à Z comme zèbre... Cet abécédaire vous emmène aux quatre coins du vaste continent Africain. Le plasticien William Wilson s'inspire des couleurs de l'Afrique pour confectionner les 26 lettres avec l'emblématique tissu wax, célébrées de manière poétique par l'auteur camerounais Kouam Tawa.
Qui pourrait penser que cette silhouette ratatinée qui traverse le village fut autrefois la meilleure danseuse d'entre tous ? Aujourd'hui, Petite Lune est courbée, âgée, épuisée, mais son coeur de danseuse ne s'est pas arrêté de sautiller...
Porté par l'énergie des images de Fred Sochard, cet album est un hommage à la joie communicative de la danse. Il propose aussi un regard émouvant sur ce temps de la vieillesse qui offre bien autre chose que ce qu'il donne à voir.
Un texte sonore et rythmé d'un auteur camerounais qui nous donne envie de danser le poème.
Voici une grande soeur qui dépense toute son énergie à être toujours la plus forte, la plus rapide, la plus gentille, espérant ainsi devenir la préférée de papa et maman.
Une histoire drôle et sensible sur la rivalité dans la fratrie, sujet universel qui parlera sans nul doute à tous les frères et soeurs, autant qu'à leurs parents !
Ce que nous t'écrivons là n'est pas une introduction mais une histoire qui se termine.
Une histoire commencée dans les années quatre-vingt.
En quatre-vingt-cinq pour être précis.
Une histoire née d'un désir.
Celui d'un homme, tout d'abord, qui pensait que nos rêves sont ceux de la figue, de la mangue, de l'érable, de la calebasse, des aspects de la neige et des rivages (Gabriel Garan).
Laetitia Ajanohun
On l'appelle l'homme à l'oiseau parce qu'on voit un oiseau partout où il se trouve. Soit l'oiseau plane dans le ciel devant lui, soit l'oiseau voltige dans le ciel derrière lui, soit l'oiseau tournoie dans le ciel près de lui. Mais parfois il faut chercher longtemps pour voir où se trouve l'oiseau...
Pourquoi Niko, le petit singe, passe-t-il son temps à dormir ? Une réflexion touchante sur la captivité.
« Donne-moi quelque chose, je te donne quelque chose », dit un jour le héron au boeuf. Le boeuf offrit son dos au héron, et le héron débarrassa le boeuf de ses puces. Depuis lors, les boeufs et les hérons vont ensemble, au point qu' on appelle ceux-ci les hérons garde-boeufs.
Une famille d'étrangers est arrivée au hameau. Il y a là le père, la mère, l'oncle et deux enfants : un garçon et une fille. Bientôt, les villageois leur ouvrent leur porte. C'est le début de bien des surprises ...
Trois jeunes léopards s'en allaient à la chasse, le grand devant, le moyen au milieu, le petit derrière, en chantant tous en choeur : « Un gibier nous attend mais nous ne savons où. Marchons, flairons, épions et nous l'attraperons. »
« Je ne parlerai plus ! » a été la dernière parole de ma soeur. J'ai cru qu'elle blaguait et je l'ai chatouillée. Elle n'a pas ri. Et je l'ai griffée. Elle n'a pas pleuré. J'ai même fait semblant de renverser son pot de fleurs. Elle n'a pas crié « A-aa-aaa-hhh !!! » comme d'habitude...
Carnet de voyage humaniste né de la rencontre entre Marion Lesage, artiste peintre à la passion vagabonde et Kouam Tawa, poète camerounais, Sais-tu où va le soleiloe Esquisse le portrait d'une terre éternelle, la terre d'Afrique. A l'huile, à la gouache, à l'aquarelle, sur cartons ou papiers bruts, les soixante-dix oeuvres de Marion Lesage sont éclairées par les poèmes de Kouam Tawa, emplis de la sagesse et de la vitalité de son pays.