La révolution numérique planétaire bouscule les hiérarchies, transforme nos entreprises, offre de nouveaux pouvoirs aux consommateurs et rend notre société capable de faire plus avec moins. L'Europe n'est pas l'acteur principal, la vie numérique est dominée par l'Amérique et l'Asie. Ce livre se veut optimiste. Car si elle est en retard, l'Europe a de sérieux atouts. Il faut penser global, imaginer l'internet de demain. L'ambition de ce livre est de fournir les clés indispensables pour comprendre les combats des acteurs du numérique, mais aussi de porter un message d'espoir.
Les guerres de Religion n'ont pas seulement été une période de contestations et de violences.
Elles ont aussi permis au souverain de renforcer son pouvoir, en utilisant des nobles dévoués et compétents, capables de relayer ses volontés dans les provinces. En Anjou, les principales responsabilités politiques et militaires furent confiées à des gentilshommes qui savaient s'imposer face aux notables urbains. Depuis la fin du XVe siècle, les Angevins vivaient en effet dans le souvenir du " roi René ", leur dernier duc du Moyen Age, et défendaient avec opiniâtreté leurs privilèges coutumiers.
A partir de 1560, ces nobles brisèrent donc les derniers vestiges de l'autonomie urbaine pour mieux lutter contre les extrémistes de chaque confession, et firent de la ville d'Angers un bastion imprenable. Etrangers à la région, ils étaient dépourvus de la considération locale qui leur aurait permis de convaincre en douceur les uns et les autres de faire la paix. Mais pour parvenir à leurs fins, ils s'appuyèrent sur quelques fidèles, exploitèrent toutes les ressources de la propagande et assimilèrent la loyauté envers le roi à un commandement de Dieu.
Jusqu'à la fin des troubles, en 1598, ils mirent leur autorité personnelle au service de nouvelles méthodes de gouvernement, pour le plus grand profit de l'Etat.
la france connut au xvie siècle de profondes mutations.
la rupture la plus nette fut peut-être religieuse, avec l'essor de la réforme protestante. mais les mutations politiques furent tout aussi décisives. si la première moitié du siècle vit un renforcement de l'autorité monarchique, les guerres de religion obligèrent les souverains à imaginer des solutions originales pour sortir de la crise. apparemment, des millions de français continuaient à vivre comme leurs arrière grands-parents, mais le développement du grand commerce, la multiplication des livres imprimés et le creusement des écarts sociaux, même à la campagne, changeaient peu à peu le visage du pays.
ces transformations, spectaculaires ou silencieuses, se produisirent dans un contexte culturel nouveau, oú l'humanisme et l'art de la renaissance trouvèrent leur place sans forcément remettre en cause l'héritage médiéval. attentif aux travaux historiques les plus récents, enrichi par de nombreuses sources, cet ouvrage offre une mise au point claire et nuancée, qui permettra de mesurer toute la richesse du premier siècle de l'époque moderne.
Le quatrième volume des mémoires de claude haton vient clore une publication menée conjointement par la société d'histoire et d'archéologie de provins et une équipe d'universitaires.
Ce prêtre de provins nous offre un témoignage exceptionnel sur le quotidien des français du xvie siècle, qu'il dépeint avec une verve et une précision remarquables. mais son texte constitue aussi une source extrêmement riche sur les guerres de religion, qui sont ici dominées par l'impopularité d'henri iii et une violence endémique. l'ouvrage est enrichi par un glossaire très complet, ainsi que par un index récapitulatif des noms de lieux et des noms de personnes couvrant l'ensemble du document (1553-1582).
Il comporte enfin un index thématique général, qui permet de retrouver facilement tous les sujets abordés par l'auteur.
Bayard, gouberville, saint-simon ou montesquieu étaient tous nobles, malgré leurs différences de fortunes, de carrières et de modes de vie.
Cette ouverture du second ordre, acquise depuis la guerre de cent ans, fut pourtant remise en question par les théoriciens qui prônaient l'existence d'une race spécifique à quelques familles. mais le roi de france imposa peu à peu sa volonté, et réussit à anoblir ses serviteurs les plus méritants.
De la renaissance à la révolution, un fossé de plus en plus large se creusa entre les petits seigneurs faméliques, qui continuaient à vivre comme leurs aïeux, et les aristocrates qui s'informaient des modes de la cour et des idées de leur temps.
Mais quelle que fût leur fortune, tous attendaient que le roi les protège et les fasse participer à son pouvoir.
Grâce aux travaux des historiens français et étrangers, les archives ont livré de nombreux secrets. attentif aux progrès de la recherche, cet ouvrage de synthèse permet de s'initier à des méthodes et des problématiques variées. son glossaire, ses notices biographiques, ses documents et son index thématique rendront de grands services à tous les apprentis-chercheurs.
L'abbaye de la Couture est l'un des plus beaux édifices de la ville du Mans. Entièrement rénovée à la fin de l'Ancien Régime par la congrégation de Saint-Maur, elle a été confisquée sous la Révolution pour y abriter le Conseil général et la Préfecture de la Sarthe, qui venaient tout juste d'être créés.
Depuis cette époque, la Couture reste un chef-d'oeuvre de notre patrimoine. Pour la première fois, un photographe a pu avoir accès à l'ensemble du bâtiment et réaliser des clichés magnifiques ou insolites, de la cave au grenier, du parc aux archives, de la salle du conseil aux appartements du préfet.
Mais la Couture est aussi un lieu vivant, le siège de deux institutions qui ont agi de concert, depuis plus de deux siècles, pour impulser ou accompagner les grandes mutations de leur territoire. C'est donc à une histoire de l'action publique dans la Sarthe que nous invitent les auteurs de cet ouvrage.
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Comparée à d'autres groupes sociaux, la noblesse d'Ancien Régime a davantage de moyens et de raisons d'émigrer. Certaines familles, parmi les plus puissantes, disposent d'une envergure européenne et cosmopolite qui leur permet de faire carrière dans différents pays. D'autres encore prennent la route de l'exil pour fuir les persécutions qu'elles subissent dans leur pays natal.
La France est particulièrement touchée par cette mobilité internationale : elle connaît une forte émigration, provoquée notamment par les conflits religieux des XVIe-XVIIe siècles et la répression de la communauté protestante ; mais elle bénéficie également d'une abondante immigration nobiliaire, portée par l'attractivité des carrières qui s'offrent dans l'administration et l'armée royales.
Les flux sont intenses avec l'Empire et l'Europe centrale. Cet ouvrage les étudie donc de manière privilégiée, sur une longue durée de quatre siècles. Il permet de comprendre les espoirs des migrants, les conditions concrètes de leurs voyages et leurs capacités d'intégration dans les pays d'accueil.
La violence participe au déclenchement de la révolte, la ponctue et, parfois, y met fin ; à tel point que les deux termes apparaissent indissociables. Des historiens de tous horizons dépassent cette évidence et considèrent cette articulation comme un objet politique à part entière.
Cette violence est appréhendée ici comme un ensemble de pratiques rituelles, de codes et de gestes issus d'un terreau culturel spécifique. Car elle n'est pas simplement destinée à imposer par la force une opinion, une revendication ou une faction : elle produit un argumentaire, projette des représentations qui lui sont propres, et façonne un imaginaire politique.
Observée dans plusieurs pays européens et sur une longue durée de quatre siècles, la violence en contexte de révolte apparaît ainsi comme plus ou moins organisée : ni complètement spontanée, rarement aveugle, elle découle de logiques singulières que ce livre est le premier à étudier sous cet angle et à cette échelle.
Depuis le Moyen Âge, la sphère politique a progressivement acquis une autonomie à l'égard du religieux. Dans ce long processus, commun à la plupart des pays d'Europe, quel a été le rôle des conflits ? Historiens, politistes et sociologues confrontent dans cet ouvrage leurs connaissances et leurs méthodes, par des approches globales et pluridisciplinaires ou par des études de cas historiques. Penser le conflit permet ainsi de mieux comprendre la genèse du politique sur la très longue durée.
Cet ouvrage étudie comment les conflits ont favorisé l'émergence de nouveaux rapports au politique. Pour cela, l'examen sur la longue durée de terrains variés - de l'Angleterre à Venise, de la Saxe à l'Espagne - permet d'évaluer la construction progressive du politique au cours de guerres étrangères, de guerres civiles aux implications internationales et d'occupations militaires.
Avec le soutien de l'ANR, le CERHIO et le CRHQ.
La richesse serait indispensable pour « tenir son rang », s'élever dans la société, exercer certaines charges, entretenir un réseau ou contribuer au Bien commun. C'est ce que cet ouvrage démontre, en étudiant les élites sociales des cités de l'ouest français (de Rouen à Quimperlé) à l'époque moderne. Les élites sont analysées dans les rapports communs qu'elles entretiennent avec l'argent et la richesse. Des questions de méthode fondamentales sont abordées, aussi bien sur les évaluations des fortunes que sur l'homogénéité relative des pratiques culturelles liées à la richesse.
Aborder les questions de conflits, d'opinions et de politisation sur le temps long, comme le propose cet ouvrage, permet d'ouvrir de nouvelles pistes et de se prémunir tout autant des fausses continuités que des ruptures illusoires. L'émergence de l'opinion publique se produit-elle, comme le pensait Habermas dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, ou bien plus tôt ? De même, la notion de politisation doit être maniée avec précaution, pour éviter toute forme d'évolutionnisme un peu naïf. Ce livre voudrait ainsi sortir de certaines impasses nuisibles à la recherche historique et nourrir un dialogue constructif avec l'ensemble des sciences sociales.
" aa "," afféagement ", " billets de confession ", " committimus ", " empêchement ", " jardin du roi ", " quiétisme ", " table de marbre ".
Certains mots du passé sont devenus opaques et brouillent la compréhension des textes anciens. c'est l'un des buts de ce dictionnaire que d'offrir des définitions claires, qui facilitent l'accès aux sources des xvie-xviiie siècles. mais le vocabulaire historique, c'est également celui des historiens qui construisent des notions, élaborent un questionnement, explorent des thèmes et confrontent leurs découvertes.
C'est pourquoi de nombreux articles présentent aussi de copieuses mises au point sur ce qui alimente l'histoire de la france moderne depuis plusieurs décennies : " absolutisme ", " bocage ", " états généraux ", " mariage ", " médecine ", " presse ", " tolérance ". donnent ainsi lieu à de solides synthèses oú l'on trouvera une courte bibliographie pour amorcer un travail personnel plus approfondi.
De quelques lignes à quelques pages, ces notices veulent donc répondre aux besoins du débutant comme de l'étudiant plus avancé, qui utiliseront l'un et l'autre ce dictionnaire tout au long de leur cursus.
Parfois, le lecteur dispose d'une carte, d'un schéma ou de quelques statistiques, qui peuvent mieux expliquer les choses que de trop longs discours. les termes, disposés en réseaux, sont reliés entre eux par des passerelles qui permettent de compléter ses informations sur un sujet précis, et de tirer le meilleur parti de cet ouvrage de référence.