Barbara, c'est une voix, un charisme, une femme en noir au piano, et toute une scénographie empreinte de mystère et d'émotion.
C'est aussi une femme née en 1930, à la voix fragile, toujours à la limite de la rupture et qui a réussi le miracle de sublimer les épisodes les plus durs de son existence. Sortie de l'ombre au tournant des années 1960, elle compose et écrit ses propres textes et a exercé son art avec une générosité totale.
Cette artiste intense et troublante, auteure à jamais de L'Aigle noir, est ici présentée, à la ville comme à la scène, et tout en pudeur, par celle qui l'accompagna presque chaque jour durant plus de quatre ans.
D'autres enfants jouent au papa et à la maman. Moi, j'allais apporter un colis à mon mari l'ours en peluche, prisonnier derrière les barreaux de la chaise. Pour faire comme ma mère. Elle, l'épouse d'Albert B., bras droit de Doriot au PPF pendant la guerre... Albert, mon père, collabo, condamné à perpétuité à la Libération. Toi, passionné de l'antibolchevisme, éternel absent, qui étais-tu vraiment ?
La quarantaine, divorcée, Marthe a réussi sa carrière de médecin. Elle n'a qu'un homme dans sa vie : son fils unique, Jean, qu'elle a élevé seule, à qui elle a tout donné, en sachant sauvegarder la liberté de chacun.
Le drame éclate quand Jean se tue dans un accident. Pour Marthe, le monde s'effondre, et l'amour, la joie, n'ont plus le droit d'exister. Repliée dans son chagrin, indifférente aux autres, hostile aux consolations de ses proches comme aux sollicitations de ses malades, Marthe effectuera ce long voyage du deuil au bord du gouffre jusqu'au moment où, parvenue au bout d'elle-même, elle pourra à nouveau goûter « les sons et les couleurs » de la vie.
Avec pour toile de fond Grenoble et ses montagnes, ce nouveau roman de Marie Chaix nous frappe par sa vérité, son refus de toute sensiblerie. Il s'en détache un portrait de femme volontaire, vulnérable et passionnée.
1937, chemin des Cerisiers, Tassin-la-Demi-Lune. Une jeune femme blonde sonne à la grille d'une maison bourgeoise, en quête d'une place. Elle s'y plaira tant que cette famille deviendra sienne et que 35 ans durant elle en épousera la destinée, partageant le meilleur et le pire, les naissances et les morts, la honte de l'après-guerre, les retombées de la collaboration et de la prison. Domestique au grand coeur, nourrice, mère et amie, gouvernail, voilà Juliette.
Julie Perrin dite Juliette fait partie de ces êtres qui vous remettent le coeur à l'endroit quand la vie va de travers. En attendant d'aller « fumer les mauves », elle regarde fleurir ses roses dans le hameau des bords de Saône qui l'a vue naître. Sa vie, elle l'a aimée comme elle aima l'école, les champs et les saisons : avec bonheur et sans rancune.
Mes premiers souvenirs sont plantés à l'abri de Juliette, de sa voix, de ses rires, de sa main qui me lave, me tend mon bol de soupe, me guide par le monde. C'est cette femme-là que j'ai aimée. Elle est ma mémoire, ma santé. Je lui dois tout.
"Avec leur gravité, leur pudeur, leur émotion, ces Silences ne décevront pas ceux qui ont porté les Lauriers aux nues.
" Jean Chalon, Le Figaro.
"Il est des livres qui captivent. Celui-ci emprisonne. " Matthieu Galey, l'Express.
"Un beau roman. Roman de la femme et de deux femmes, mère et fille : poème défiant fiévreusement la déchirure, méditation sur la mort. Marie Chaix, une voix pour notre coeur et un nom à ne pas ignorer. " Lucien Guissrd, La Croix.
Par l'auteur des Lauriers du lac de Constance et de Juliette, chemin des Cerisiers.
Sa fille aînée quitte son mari et, brusquement, quelque chose se brise dans la vie de Marie Chaix. Elle renonce à tous ses projets, perd confiance et cesse d'écrire. Toutes les séparations vécues lui reviennent en mémoire : son divorce, la disparition de ses deux frères, la condamnation du père et son emprisonnement... Le passé familial ressurgit. Bilan d'une vie de femme et d'écrivain.
'C'est tout de même bizarre. Ma fille quitte son mari et c'est moi qui me sens abandonnée, avec l'impression de l'avoir perdu. Leur séparation me déchire le coeur. Que m'arrive-t-il ? Pourquoi leur histoire deviendrait-elle mienne aujourd'hui ? Et ces larmes pour saluer leur rupture, d'où viennent-elles ? De quelle profondeur de puits où dorment les vieux chagrins d'amour ? De quoi ai-je si peur, depuis si longtemps que l'écriture me fuit ou que je lui tourne le dos ? ' Marie Chaix renonçait successivement à tous ses projets, tout en souffrant de cette crise prolongée. Soudain, la rupture dans la vie de sa fille aînée la ramène à l'écriture en la renvoyant à d'autres séparations : son divorce d'avec le père de ses deux filles ou la disparition précoce de ses deux frères. Elle remonte, plus haut encore dans le temps, à ses parents, séparés par huit années de prison à la suite de la condamnation du père collaborateur, auquel elle a consacré Les Lauriers du lac de Constance. Avec une sincérité sans concession Marie Chaix fait le bilan de sa vie de femme et d'écrivain. Le passé de trois générations resurgit dans une mémoire où l'émotion demeure toujours à vif.
Entre école, centre formation et université, comment les formateurs d'enseignants peuvent-ils constituer une identité qui leur soit propre ? Qu'il soit à l'université, en institut de formation ou dans un établissement scolaire, comment un formateur se positionne-t-il vis à vis des professeurs qu'il forme alors qu'il est lui-même un enseignant ? Comment se situe-t-il entre ses différentes appartenances ou références : la recherche des universitaires la pratique d'enseignement, la formation d'enseignants ? Que donne-t-il de sa personne ?