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C'est une épidémie qui touche avant tout la jeunesse. Anxiété, névrose, dépression, troubles compulsifs, la solastalgie est provoquée par l'angoisse du réchauffement climatique. Face à la multiplication des cas, les psychiatres Raphaëlle et Serge ouvrent une consultation spéciale à l'Hôtel-Dieu, sans réussir à empêcher le spectaculaire suicide de la jeune Hannah.
Le drame réveille la génération des « réchauffeurs ». Ils sont magistrat, chef d'entreprise, haut fonctionnaire, chercheur, psychiatre, bien intégrés dans les lieux de pouvoir, mais ne supportent plus l'inaction et les faux-semblants. Et s'ils n'avaient d'autre choix que basculer dans l'action clandestine ? Organisés et décidés, poussés par leurs enfants qui n'ont pas froid aux yeux et avec lesquels ils forment une coalition improbable, réussiront-ils à changer le sort de la planète ?
Fable sur l'impouvoir des États, l'évolution d'une activité humaine énergivore, et le point de bascule irréversible vers lequel se précipite le monde, ce roman met en scène nos propres hésitations, nos dilemmes, nos angoisses et la question de notre engagement. Notre salut réside-t-il dans la solastalgie ? -
Imaginez que vous vous réveillez un matin, vous allumez la radio, vous entendez que vous êtes un assassin, que vous avez tué une personne dont vous ne soupçonniez pas même l'existence. Quelle est l'arme de votre crime ? L'instrument de lutte contre la pauvreté que vous avez créé, dix ans plus tôt, contre vents et marées. Qui est l'accusateur ? Un jeune écrivain à succès dont vous aviez jusqu'alors apprécié les premiers ouvrages.
C'est ce qui est arrivé à l'auteur, au printemps 2018. Martin Hirsch a choisi de riposter par un roman original et une fausse légèreté. En prenant le ton d'une confession et en utilisant les ressorts d'un thriller, avec comme décor le Café de l'Avenir à Ruchicourt et le rond-point du Sacré René, il nous propose de revisiter la création du RSA et l'acte de naissance des gilets jaunes. Et dans l'histoire, la victime n'est peut-être pas celle qu'on croit. -
Martin Hirsch dirige depuis quatre ans l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le plus grand centre hospitalier d'Europe, navire amiral du système de santé français. Il montre les défis auxquels l'AP-HP est confrontée avec l'irruption des technologies numériques, les difficultés à concilier les contraintes financières avec les aspirations des personnels et des patients, les conséquences à venir de l'augmentation « épidémique » des maladies chroniques dans une population vieillissante. Il nous fait ainsi pénétrer dans les coulisses de l'hôpital et, depuis le coeur du réacteur, aborde les sujets de préoccupations de nombreux Français :
Notre système de santé est-il solide ou menacé ? Faut-il le transformer ou le préserver tel quel ? Est-il trop coûteux ou manque-t-il de ressources ? Se dirige-t-on vers une médecine personnalisée ou, au contraire, une médecine « dépersonnalisée » par l'emprise des nouvelles technologies ? -
Ce sont des mots confiés d'un souffle au dictaphone chaque soir, comme un ultime effort après une journée folle. Ce sont des messages d'encouragement adressés chaque matin à ceux-là même que les Français applaudissent à 20 heures. Pour que ces moments ne tombent pas dans l'oubli. Pour qu'il reste une trace. Pour que cela ne soit pas ceux qui étaient loin de l'action qui inventent leurs propres récits, vus de l'extérieur. Pour que les leçons soient tirées. Pour que tout ne redevienne pas comme avant. D'habitude, dans chaque crise, il y a toujours quelqu'un pour dire ce que cela lui rappelle. Là, même les plus expérimentés confiaient que cela ne leur rappelait rien, ni en France, ni ailleurs. Du jamais vu.
Martin Hirsch, qui dirige l'AP-HP depuis sept ans, a vécu cette crise aux avant-postes. Il a choisi de restituer brut ce qu'il a ressenti, ce qu'il a affronté, ce qu'il a vécu avec tous ceux qui étaient au front. Ces moments où il faut appeler à l'aide, quand on ne sait pas si cela tiendra plus de trois jours. L'instant où il n'y a plus de place disponible pour un malade grave. Cet état d'esprit de solidarité où chacun s'étonne de pouvoir réaliser ensemble ce qui semblait impossible la veille. Il a souhaité aussi rapidement partager les premiers enseignements de cette crise sanitaire, intervenue après un an de tensions fortes, de grèves et de démissions : les enseignements pour l'hôpital, pour le système de santé, et plus généralement pour une société, qui doit s'engager davantage si elle ne veut pas subir. -
Pour en finir avec les conflits d'intérêts
Martin Hirsch
- Stock
- Parti Pris
- 29 Septembre 2010
- 9782234069374
« Conflit d'intérêts ». Depuis qu'il a été révélé que la première fortune de France détenait des comptes en Suisse et quelques autres avoirs exotiques, tout en salariant la femme de l'ex-ministre du Budget, lui-même pourfendeur revendiqué de la fraude fiscale, la notion de « conflit d'intérêts » est entrée au coeur du débat politique. Comme si on faisait mine de redécouvrir le concept.
Or, a-t-on oublié que les conflits d'intérêts peuvent être mortels ? Ce sont des conflits d'intérêts qui ont été au centre du drame du sang contaminé il y a vingt ans. Très récemment, ce sont peut-être des conflits d'intérêts qui expliquent que l'on a construit dans les zones où la tempête Xynthia a fait une cinquantaine de morts. Ce sont les drames de la sécurité sanitaire qui ont imposé des règles déontologiques strictes pour les experts, médecins et scientifiques, qui se prononcent sur la mise sur le marché des médicaments ou les risques des aliments. Et quand ces règles sont omises, comme pour la grippe A, tous les débordements sont possibles.
Si les journaux ont consacré des centaines de pages aux scandales des conflits d'intérêts, rien ou presque n'a été écrit sur les seules questions qui vaillent : peut-on prévenir les conflits d'intérêts ? Peut-on en finir avec l'ère du soupçon ? Existe-t-il des conflits d'intérêts patents au coeur de notre démocratie qui pourraient éclater au grand jour et provoquer une déflagration politique et qu'il serait bon de déminer en urgence ?
En une centaine de pages, Martin Hirsch revient sur l'histoire récente des conflits d'intérêts, sur la zone grise du conflit d'intérêts, de la prise illégale d'intérêt et du trafic d'influence. Il plaide pour des règles nouvelles et complètes de prévention des conflits d'intérêts. Sans loi, point de salut. Il expose quelques principes simples qui permettraient d'assainir les rapports entre le pouvoir et l'argent.
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Dans le domaine de la pauvreté, il existe un gouff re spectaculaire, mais rarement exploré : celui de la double peine. Des loyers plus chers au mètre carré. Des tarifs d' assurance moins avantageux pour les chômeurs. La minute de téléphone plus coûteuse pour les petits budgets. Un accès à la santé menacé par des barrières fi nancières plus hautes. Le gaz et l' électricité en constante augmentation. Un gouff re qui engloutit une bonne part du revenu des plus modestes et des aides sociales.Prenant acte que les caisses sont désormais vides, l 'auteur propose d'inverser la stratégie de lutte contre la pauvreté : réduire les coûts supportés par ceux qui ont moins, faire payer en fonction du revenu, restituer aux plus modestes les sommes importantes qui leur ont été subrepticement subtilisées et renforcer un revenu de solidarité active inachevé, plutôt que le démanteler. Les entreprises ont toute leur place dans cette nouvelle stratégie, comme le montrent des initiatives récentes pour diminuer le coût de l' alimentation infantile, des lunettes, de la réparation automobile, que ce livre propose de multiplier et développer à plus large échelle. Une stratégie off ensive pour que les pauvres, mais aussi l' ensemble de la société, en aient davantage pour leur argent.
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Sécu : objectif monde ; le défi universel de la protection sociale
Martin Hirsch
- Stock
- 5 Octobre 2011
- 9782234071704
Assurance maladie, retraite, congé maternité, allocations familiales, assurance chômage : comment nos sociétés pourraient-elles fonctionner sans ces protections ? La Sécu est l'une des plus belles conquêtes du xxe siècle. On râle contre ses défauts et on peste contre son coût, mais personne n'imaginerait y renoncer, pour se retrouver seul face à la maladie, la vieillesse, le dénuement. À peine 20 % de l'humanité bénéficie de cet extraordinaire progrès. 80 % de la population mondiale est dépourvue des protections essentielles.
Au lendemain de la crise des subprimes qui a secoué le monde, les plus hauts dirigeants de l'ONU ont cherché comment réagir. Ils ont observé que les pays qui résistaient le mieux étaient ceux qui avaient mis en place des protections efficaces. Ne faudrait-il pas alors construire un socle de protection sociale dans le monde entier ?
C'est ce mandat un peu fou qui est confié à une commission très sérieuse. À sa tête, Michelle Bachelet, l'ancienne présidente du Chili. Les dix membres qui la composent ont tous exercé des responsabilités ministérielles aux quatre coins du globe, et ils se donnent un an pour convaincre. En ce début du xxie siècle, il est possible d'étendre la protection sociale. Déjà, elle n'est plus le monopole des vieux pays industrialisés. Le Brésil, sous l'impulsion de Lula, a fait des progrès considérables en huit ans et la pauvreté a chuté. En Afrique, des pays pauvres comme le Rwanda et le Ghana, mettent en place une assurance maladie. La Chine sait qu'elle ne pourra pas avoir une croissance durable sans protection sociale. Ne voit-elle pas sa population vieillir en vingt ans, aussi vite que la France en plus d'un siècle ? Comment donner corps à cette utopie ?
Membre de la commission Bachelet, Martin Hirsch livre, à la veille du G20, un plaidoyer vibrant et argumenté pour ce socle de protection sociale. Il s'appuie sur des expériences réussies sur les cinq continents mais qui restent encore isolées. Il montre comment les économistes ont cessé de prendre la protection sociale comme un luxe pour pays en fin de croissance.
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La lettre perdue ; les racines de l'engagement
Martin Hirsch
- Stock
- Creme
- 24 Octobre 2012
- 9782234073432
« Lorsque j´ai été reçu à l´Éna, il y a vingt-quatre ans, mon père m´a adressé une lettre, non pas de félicitations, mais de mise en garde, m´alertant sur les dangers qui guettent ceux qui entrent dans une caste. Il est mort peu après, mais sa lettre n´a cessé de m´accompagner. Je l´ai gardée précieusement, relue mille fois, jusqu´à sa disparition inexpliquée la nuit où j´ai quitté le gouvernement de Nicolas Sarkozy en 2010.
Cette perte a provoqué un vertige, une panique, un dénuement. Et une quête éperdue pour lui redonner corps, en restituer la substance. J´ai compris qu´elle était au coeur même de mes engagements. Cela m´a conduit à explorer des questions auxquelles j´avais jusqu´à présent refusé de répondre.
De quoi est fait notre engagement ? De rencontres, de souffrances, de frustrations, d´indisciplines, de hasards, de gaffes, de disputes, d´émois, de legs, de défis. De sous-entendus, de mots lus, de personnages réels ou fantasmés. Autant de souvenirs qui s´entrelacent comme une natte.
La Lettre perdue raconte ce qui m´a entraîné dans l´univers public, ce qui m´a guidé dans Emmaüs, ce qui m´a amené à me passionner pour la lutte contre la pauvreté, ce qui a déterminé mon rapport très particulier à la politique, ce qui m´a protégé tout en me poussant à prendre des risques avec certains conformismes. On y partagera des rencontres avec des personnages illustres, comme l´abbé Pierre ou Muhammad Yunus, et d´autres anonymes, dont l´influence aura été décisive. On voyagera dans l´hôpital, dans les ministères, dans les centres d´urgence et dans tous ces lieux, à la charge affective si forte, qui jalonnent l´itinéraire d´un engagement.