Je m'appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m'oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de «Médecine de La Femme», dirigée par un barbu mal dégrossi qui n'est même pas gynécologue, mais généraliste! S'il s'imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu'est-ce qu'il croit? Qu'il va m'enseigner mon métier? J'ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas - et je ne veux pas - perdre mon temps à écouter des bonnes femmes épancher leur coeur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu'elles pourraient m'apprendre.
Été 1971. À dix-sept ans, Franz Farkas quitte Tilliers, sa petite ville de France, pour passer un an à Oakland, dans la baie de San Francisco.Accueilli par une famille très atypique, le jeune Franco-Algérien s'immerge dans la Bay Area et découvre ses communautés, ses mouvements et sa diversité, ses films et sa télévision, sa musique et ses chansons, sa culture et sa langue ainsi qu'une autre manière d'apprendre, d'inventer et de s'épanouir.Dans l'ombre menaçante de la guerre du Vietnam, il rencontre des féministes radicales, des Black Panthers, des membres de la communauté gaie et lesbienne, des gauchistes poseurs de bombes, des Indiens-Américains récemment chassés d'Alcatraz, des enfants d'immigrants japonais internés pendant la Seconde Guerre mondiale - et tient un double rôle féminin dans le Musical de sa High School !Et pendant ce temps, dans la France de l'après-de Gaulle...Racontées en choeur par celles et ceux qui les ont vécues des deux côtés de l'Atlantique, ces histoires d'hier annoncent l'Histoire d'aujourd'hui.
2039. Hannah Mitzvah suit une formation médicale dans un centre hospitalier d'un nouveau genre. À Tourmens, le CHU a été transformé sous l'impulsion d'un mouvement féministe pour y abolir les rapports de pouvoir et privilégier un soin empathique. Au bout de quatre années, Hannah entre en résidence au pôle psychologie dans lequel exerce Djinn Atwood (l'héroïne du Choeur des femmes ). Djinn s'inquiète du devenir de l'Ecole. Et que vient vraiment chercher Hannah Mitzvah auprès des « pensionnaires » du Pôle ? De quoi souffrent ces femmes ? Est-ce leur cerveau qui déraille ou bien ne seraient-elles folles que parce qu'on les traite comme des folles ? Une course contre le temps s'engage pour sauver l'utopie d'une institution de santé sans quotas de patients, sans restrictions incompatibles avec la délivrance équitable de soins, libérée des lobbys industriels, et surtout respectueuse de toutes et tous, sans distinction ni discrimination d'aucune sorte...
«Comment allez-vous, depuis la dernière fois?Pas bien, sinon je serais pas venu!Moi, ça va, c'est ma femme qui ne va pas.Mieux. C'est pas encore ça, mais c'est mieux.C'est pareil. Vos remèdes ne m'ont rien fait.C'est pas pire, mais j'ai toujours du mal à dormir.Eh bien, j'ai plus mal, mais maintenant ça me démange.»Dans le cabinet du Docteur Sachs, les plaintes se dévident, les douleurs se répandent. Sur des feuilles et des cahiers, Bruno Sachs déverse le trop-plaint de ceux qu'il soigne. Mais qui soigne la maladie de Sachs?
« En ce qui concerne la santé des femmes, il n'y a pas de questions stupides ni taboues, il n'y a que des questions légitimes. ».
Pourquoi ce livre aujourd'hui ? C'est une réponse à la crise de l'autorité médicale. Beaucoup de femmes ne se contentent plus de ce qu'affirme leur médecin. Certaines se tournent vers Internet, où elles trouvent des informations erronées ou partielles. D'autres se tournent vers Martin Winckler. Son site, consacré à la santé des femmes, reçoit chaque jour des milliers de visites. Elles réclament le droit à des réponses argumentées. Veulent reprendre le pouvoir sur leur corps et leur santé.
Comment le livre est-il fait ? Il s'adresse à toutes les femmes. Quels que soient leur âge, leur orientation sexuelle ou leur désir ou non de maternité. Le livre est ainsi constitué de grands chapitres thématiques sur les règles, la contraception, la grossesse, les violences obstétricales, etc. À l'intérieur de chacune de ces parties se trouvent des questions qui sont régulièrement posées à Martin Winckler. Ses réponses sont claires, argumentées avec les dernières connaissances scientifiques, des points à retenir, des conseils.
Enfin, l'auteur complète chaque chapitre par une liste de recommandations à lire ou à regarder : sites, films, romans...
«Mon père dit que la mémoire n'est pas comme une bande de magnétophone ou un disque, elle n'enregistre pas tout. Elle choisit ce qu'elle va garder, et oublie le reste.» Tilliers, fin des années 1960. Dans la famille Farkas, Abraham est devenu médecin, Claire milite au Planning familial, Luciane cherche à s'émanciper, tandis que Franz se plonge dans l'écriture et correspond avec un interlocuteur mystérieux.
Ils vivent et racontent les séquelles de la guerre d'Algérie et les conséquences de Mai 68 ; la cause des femmes et les silences des hommes ; l'acné juvénile et les cicatrices du colonialisme ; les mélodies des Beatles et les maladies d'amour.
Après Abraham et fils, ce second volet poursuit les aventures de la famille Farkas à travers un récit choral captivant.
1963. Une Dauphine se gare sur la grand-place de Tilliers. Elle transporte Abraham Farkas,médecin rapatrié d'Algérie et son fils Franz, âgé de neuf ans et demi. Abraham n'a qu'une seulepréoccupation : Franz, qui lui, en a deux : son père et les livres. Leur vie a été brisée un anplus tôt par un « accident » qui a laissé Franz amnésique. Comment voit-on le monde quandon n'a que son père comme repère ? Comment grandit-on quand on a oublié qui on est, etquand la seule personne qui le sait reste muette ? À défaut d'explorer sa mémoire, Franz semet à explorer la maison et la ville qui constituent désormais son univers. Il y débusque desmystères et des silences, un terrain d'exercice idéal pour son imagination qui, sous l'influencede ses lectures se débride.La description d'une relation filiale singulière dans la France des années soixante, une plongéefascinante dans la cruauté de la vie, les pièges de la mémoire, les secrets enfouis par l'Histoire,les surprises de l'amour et les forces qui animent notre imaginaire.
Beaucoup d'écrivantes - et vous en faites partie - rencontrent, au cours de leurs projets, obstacles et chausse-trapes. Ces deux ateliers ont pour but de vous aider à les contourner ou à les franchir plus vite que si vous deviez le faire seule.
Dans l'«atelier de poche», je propose une dizaine d'exercices d'écriture accompagnés de suggestions, précisions et conseils, réflexions et titres d'ouvrages qui vous aideront à «construire le labyrinthe» - une nouvelle, une autofiction, un roman - que vous désirez écrire.
Dans l'«atelier en solo», je partage des textes courts : contes, nouvelles, projets ou amorces de livres écrits ou en écriture. J'espère que vous trouverez dans ces deux ateliers de quoi concevoir et fabriquer vos propres outils et vos propres textes.
La vocation des médecins est de soigner ? « Guérir parfois, soulager souvent, consoler toujours ». Alors pourquoi certains médecins sont-ils maltraitants ? Discrimination, jugements de valeurs, violence verbale et physique, gestes imposés ou archaïques, ces brutes en blanc enfreignent la déontologie et la loi. Martin Winckler décrit ici les rouages de la maltraitance médicale et les moyens de s'en protéger.
Un médecin, ça n'a pas toujours été médecin. En 1974 - vingt ans avant La maladie de Sachs -, Bruno Sachs entre à la faculté de médecine de Tourmens. Il se lie d'amitié avec André Solal, Basile Bloom et Christophe Gray, trois étudiants voués à la médecine générale. Au cours de ces sept années de faculté, ils vont apprendre leur métier, mais aussi côtoyer les militants de l'IVG et de la contraception, contester l'enseignement de mandarins hospitaliers, militer pour une médecine plus humaine... Pour devenir médecins - pour devenir des hommes -, Bruno et ses trois camarades devront vivre plusieurs histoires à la fois : l'histoire d'une formation ; l'histoire d'un grand amour ; l'histoire d'un engagement moral et politique ; l'histoire d'une profonde amitié. Des histoires comiques et tragiques. Des histoires où l'on vit pleinement et où, parfois, l'on meurt. Comme dans un roman d'aventures. L'ambition de ce roman polyphonique est non seulement de raconter comment Bruno Sachs est devenu ce qu'il est, mais quel monde, il y a trente ans, a préparé celui que nous connaissons aujourd'hui.
«Tout en surveillant les mouvements du rideau, tu rabats les feuillets et tu poses le dossier derrière toi sur la paillasse.
Tu attends, les bras croisés, le bassin calé contre le plan carrelé, et parfois avec un peu d'impatience, que la femme se soit dévêtue et qu'elle apparaisse enfin en longue chemise de nuit ou en robe légère.
- Venez, Madame.
Tu lui souris, tu fais deux pas dans sa direction ; tu l'invites à s'approcher.» Bruno Sachs, médecin généraliste, pratique des avortements lors de vacations hebdomadaires dans un hôpital.
Le premier roman de Martin Winckler.
«Parce qu'il fallait former les volontaires, on a fait appel à ceux qui travaillaient dans l'ombre. J'ai répondu présent.
Ce que j'avais à dire tenait en quelques mots : S'ouvrir sans questionner, écouter sans interrompre, entendre sans juger. Expliquer. Apaiser. Soulager. Je pensais, depuis longtemps déjà, qu'il n'est pas nécessaire d'être un professionnel pour accompagner celui qui choisit de mourir.
Veiller fait partie de l'expérience humaine.»
« Ange, mon père, m'a beaucoup parlé , et j'ai cru qu'il était naturel pour un père de parler à son enfant avant de comprendre que ça ne l'était pas pour tout le monde... L'attention qu'il me portait m'a gratifié ; sa parole m'a protégé et m'a aidé à grandir ; son amour m'a rendu fort. C'était un parent - et un soignant - exemplaire. Je sais que l'écriture me vient de lui : s'il ne m'en a pas transmis le gène (je ne crois pas plus au gène de l'écriture qu'au gène de la médecine ou à celui du crime...), il l'a, je ne sais comment, mise en oeuvre. Mais écrire, c'est se constituer en secret. Un jour, bien après la mort d'Ange, j'ai découvert dans l'écriture autre chose que ce que je croyais y mettre. » Dans Plumes d'Ange, deuxième volume de sa trilogie autobiographique commencée avec Légendes, Martin Winckler retrace à travers l'histoire de son père, le Dr Ange Zaffran, le trajet d'une famille - depuis l'accession des Juifs à la nationalité française dans l'Algérie de 1870 jusqu'à la mise au jour, en 2003, de secrets familiaux depuis longtemps enfouis.
«Depuis cinquante ans - j'ai commencé à l'automne 1962 - je regarde et apprécie des séries de toutes sortes. J'ai mes préférences du moment, mes amours de toujours, mes enthousiasmes de jadis révisés ou renouvelés...»
L'auteur explique que le mal-être ressenti par les patients face aux médecins est dû à la formation de ces derniers en tant que praticiens et non comme soignants. Il suggère alors comment devrait être la relation entre malade et personnel médical.
Marcoeur écrit.
Partout, n'importe quand, avec ce qui lui tombe sous la main, sur n'importe quoi. Dans la ville de Tourmens qui le cerne et le porte, les hommes vivent hors des lignes de ses Cahiers. Les pages filent. Les hommes trébuchent. Les mots se dispersent ou se rassemblent. Les hommes hésitent. La plume glisse. Les hommes changent. Un manuscrit informe prend, jour après jour, la place de la fuyante pensée. Les hommes crient. Bientôt il y aura sur le papier quelque chose de ces cris. Les jours passent.
Les enfants jouent. L'air se réchauffe. La mort renverse une ou deux quilles de sa boule folle.
Marcoeur écrit.
Les fictions qui nous accompagnent, qui nous aident à grandir et nous ouvrent sur le monde, ne sont pas seulement les livres que nous avons lus, les films que nous avons vus, ou, plus généralement, les histoires qui nous ont été racontées. Pour ne pas se dissoudre dans l'écoulement du temps, chaque homme, chaque femme, élabore également ses fictions personnelles - mensonges, fantasmes, faux-semblants, espoirs insensés, conquêtes irrésistibles, vengeances et crimes parfaits. Mais la mémoire est un monde sous-marin : aussi vivant que le corail, l'imaginaire y recouvre lentement l'épave de chaque événement, réel ou rêvé, vécu ou inventé ; peu à peu, le souvenir des fictions se mêle indissolublement à la fiction des souvenirs.
En marge de ses activités de médecin et de romancier, Martin Winckler nourrit une véritable passion pour la fiction télévisée, genre plébiscité par le public mais encore mal connu et dédaigné par la critique.
LES MIROIRS DE LA VIE, consacré aux séries télévisées américaines, passe en revue plus de trente séries dramatiques des vingt dernières années, devenues pour certaines d'immenses succès populaires en France. Il décrit les différents genres - séries policières, judiciaires, médicales, fantastiques et réalistes - et analyse dans le détail les oeuvres les plus représentatives : Urgences, Ally McBeal, New York Police Blues, Buffy contre les Vampires, X-Files, Star Trek, Le Caméléon, etc.
Il insiste sur le fait que, loin de n'être que des " objets de consommation ", les séries dramatiques contemporaines, par leurs thèmes et leur construction, constituent de véritables miroirs de la société américaine et que les meilleures d'entre elles sont des fictions de grande qualité, dignes des meilleurs films et des meilleurs romans.
Petite bibliothèque gourmande contemporaine, cette nouvelle collection de livres courts propose à des auteurs contemporains d'horizons différents de donner libre cours à leur imagination gourmande, en s'inspirant d'un jeu à la fois simple et dynamique de mots-clés.
Exquis d'écrivains souhaite rendre hommage à la richesse de la langue française pour dire les plaisirs de la nourriture et constituer la mémoire littéraire de la gastronomie.
Fictions, rêves et souvenirs, chaque auteur y livre ses voyages personnels dans les plaisirs de la nourriture, sous différentes formes narratives (récits, nouvelles, dialogues, contes, poèmes.), qui donnent envie de passer à table ou de se mettre aux fourneaux.
Exquis d'écrivains, première collection demandant à des auteurs contemporains de livrer leurs plaisirs de table et de bouche, s'adresse à tous les lecteurs gourmands et gourmets auxquels elle propose des textes intimistes et variés, émouvants ou drôles, résolument appétissants et agréables à lire.
Les règles font partie de la vie des femmes mais ni l'école, ni les médecins n'expliquent à quoi elles servent et ce qu'elles signifient. Voici le premier livre en France consacré à ce sujet encore tabou. Il répond aux questions les plus fréquentes que posent les femmes, parmi lesquelles : faut-il avoir des règles tous les mois pour être enceinte ? Peut-on avoir des règles quand on est enceinte ? La pilule permet-elle de régulariser le cycle ? Peut-on se passer de règles sans danger ? Qu'est-ce qui peut bloquer les règles ? Et tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les règles et leur place dans le cycle, l'ovulation, la fertilité et la sexualité... " Informer, rassurer et démystifier " : ce petit guide pratique répond à vos interrogations et balaie les idées reçues.
France, septembre 2008.
Sur les instructions du nouveau président de la République, le gouvernement instaure une politique sécuritaire musclée. A Tourmens, grande ville de province, les personnages de Mort in Vitro - le précédent roman policier de Martin Winckler - sont confrontés à trois énigmes. Le juge Watteau doit élucider de son fauteuil la mort suspecte d'un haut fonctionnaire de la santé ; sa mère, la respectable Claude de Lermignat, soupçonne une psychiatre très médiatique d'avoir assassiné la présentatrice de Ça nous regarde !, envahissante émission de télé-réalité ; et le Dr Charly Lhombre, invité dans l'un des hôpitaux psychiatriques les plus secrets du pays, y découvre un gigantesque laboratoire expérimental.
Extrapolé à partir de la réalité sanitaire, politique et judiciaire d'aujourd'hui, Camisoles décrit un monde tout proche, où des multinationales sans scrupules manipulent politiciens, médias, psychiatres et cobayes humains pour mettre au point les camisoles de demain.
Le mensonge est ici
Puisque « la vérité est ailleurs », il n'y a aucun doute possible : le mensonge est ici. Et si le complot dénoncé à longueur d'épisodes dans la série X-Files n'était qu'un leurre destiné à dissimuler le véritable enjeu du projet oe Car l'homme à la cigarette existe, il travaille pour le « Bureau », et le voici chargé d'interroger l'un des principaux scénaristes de la série, Franck Spotnitz lui-même...
Qu'elles soient racontées par Sherlock Holmes ou par une figure bien connue du cinéma américain, qu'elles suivent un « privé » à la Chandler ou un trio d'enquêteurs bien français résolvant une affaire sans quitter leur fauteuil, ces cinq nouvelles vous entraînent dans un monde de manipulation, d'enfermement et de mensonge...
" j'ai mal là.
" c'est presque toujours la raison pour laquelle on cherche de l'aide. auprès d'un médecin, ou d'un étranger dans la rue. auprès de ses proches ou auprès d'inconnus. " j'ai mal là. " c'est presque toujours à cette plainte que les soignants - ou ceux qui sont en position de soigner - essaient de répondre. et d'abord en se demandant oú est ce " là " dont parle l'autre. " j'ai mal là. " tout le monde a mal quelque part - physiquement ou moralement.
la difficulté, souvent, c'est de mettre le doigt dessus - littéralement ou métaphoriquement. j'aimai là. est une série de chroniques que martin winckler a improvisées au micro pour arté radio. com entre août 2004 et juin 2005. les textes, réécrits dans leur intégralité, sont repris ici et complétés de commentaires inédits. ce livre inclut un cd audio offert (55 minutes) de douze chroniques, dont deux inédites en ligne, réalisées par martin winckler pour arté radio.
com. l'occasion d'entendre le texte lu par l'auteur, de comparer la version dite et la version écrite, d'ajouter l'émotion de l'écoute au plaisir de la lecture.