Filtrer
Support
Prix
Mathias Enard
-
Sortant de l'hôpital où il est venu rendre visite à une amie chère prise dans les glaces d'un accident cérébral, l'auteur transforme sa mélancolie en promenade dans la nuit précoce de l'automne berlinois, autant pour se réchauffer que pour chasser la tristesse qui l'étreint. Une promenade comme une conversation intérieure, tout en capillarités, qui réinvente la notion de frontières et produit sa définition mouvante, évolutive de la littérature. Récit de voyage imaginaire, archéologie de la mémoire, le premier volume (Nord) d'une cartographie intime et buissonnière de la planète Mathias Enard.
-
Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants
Mathias Enard
- Actes Sud
- Les Ateliers D'actes Sud
- 18 Août 2021
- 9782330149673
Prix Goncourt des lycéens 2010, ce court récit permet d'explorer conjointement deux des genres recommandés par les programmes de Seconde : la biographie et le récit de voyage.
-
Après Zone, après Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants, après Rue des Voleurs. l'impressionnant parcours d'écrivain de Mathias Enard s'épanouit dans une magnifique déclaration d'amour à l'Orient.
Suivant le cours d'une nuit d'insomnie, Boussole est un roman mélancolique et enveloppant qui fouille la mémoire de siècles de dialogues et d'influences artistiques entre l'Orient et l'Occident pour panser les plaies du présent.
-
Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs
Mathias Enard
- Actes Sud
- Domaine Francais
- 7 Octobre 2020
- 9782330135508
Pour les besoins d'une thèse sur « la vie à la campagne au XXIe siècle », un étudiant en anthropologie prend ses quartiers à La Pierre-Saint-Christophe, village fictif au bord du Marais poitevin, pour y observer les us et coutumes de ses pittoresques habitants - monsieur le Maire en tête, truculent patron de l'entreprise locale de Pompes Funèbres. Car ainsi va la grande Histoire : partout la mort saisit le vif - sauf pendant ces trois jours où elle marque une trêve, offrant un étourdissant répit à ses plus fidèles serviteurs : le banquet annuel de la Confrérie des fossoyeurs. Où l'auteur de «Boussole» (Prix Goncourt 2015) investit le terroir de douce France, explore les ressources de son Poitou natal, exhume des trésors de culture populaire, et donne libre cours à sa fibre comique.
-
Quelque part dans un paysage méditerranéen orageux familier et insaisissable, en marge d'un champ de bataille indéterminé, un soldat inconnu tente de fuir sa propre violence. Le 11 septembre 2001, sur la Havel, aux alentours de Berlin, à bord d'un petit paquebot de croisière, un colloque scientifique fait revivre la figure de Paul Heudeber, mathématicien est-allemand de génie, disparu tragiquement, resté fidèle à son côté du Mur de Berlin, malgré l'effondrement des idéologies.
La guerre, la désertion, l'amour et l'engagement... le nouveau roman de Mathias Enard - vif, bref, suspendu - observe ce que la guerre fait au plus intime de nos vies -
Par une nuit décisive, un voyageur lourd de secrets prend le train de milan pour rome, muni d'un précieux viatique qu'il doit vendre le lendemain à un représentant du vatican pour ensuite - si tout va bien - changer de vie.
Quinze années d'activité comme agent de renseignements dans sa zone (d'abord l'algérie puis, progressivement, tout le proche-orient) ont livré à francis servain mirkovic les noms et la mémoire de tous les acteurs de l'ombre (agitateurs et terroristes, marchands d'armes et trafiquants, commanditaires ou intermédiaires, cerveaux et exécutants, criminels de guerre en fuite. ). mais lui-même a accompli sa part de carnage lorsque la guerre en croatie et en bosnie l'a jeté dans le cycle enivrant de la violence.
Trajet, réminiscences, aiguillages, aller-retour dans les arcanes de la colère des dieux. zeus, athéna aux yeux pers et arès le furieux guident les souvenirs du passager de la nuit. le train démarre et, avec lui, commence une immense phrase itérative, circulatoire et archéologique, qui explore l'espace-temps pour exhumer les tesselles de toutes les guerres méditerranéennes. car peu à peu prend forme une fresque homérique oú se mêlent bourreaux et victimes, héros et anonymes, peuples déportés ou génocidés, mercenaires et témoins, peintres et littérateurs, évangélistes et martyrs.
Et aussi les parques de sa vie intérieure : intissar l'imaginaire, la paisible marianne, la trop perspicace stéphanie, la silencieuse sashka. s'il fallait d'une image représenter la violence de tout un siècle, sans doute faudrait-il choisir un convoi, un transport d'armes, de troupes, d'hommes acheminés vers une oeuvre de mort. cinquante ans après la modification de michel butor, le nouveau roman de mathias enard compose un palimpseste ferroviaire en vingt-quatre "chants" conduits d'un seul souffle et magistralement orchestrés, comme une iliade de notre temps.
-
C'est un jeune Marocain de Tanger, un garçon sans histoire, un musulman passable, juste trop avide de liberté et d'épanouissement, dans une société peu libertaire. Au lycée, il a appris quelques bribes d'espagnol, assez de français pour se gaver de Série Noire. Il attend l'âge adulte en lorgnant les seins de sa cousine Meryem. C'est avec elle qu'il va "fauter", une fois et une seule. On les surprend : les coups pleuvent, le voici à la rue, sans foi ni loi. Commence alors une dérive qui l'amènera à servir les textes - et les morts - de manières inattendues, à confronter ses cauchemars au réel, à tutoyer l'amour et les projets d'exil. Dans Rue des Voleurs, roman à vif et sur le vif, l'auteur de Zone retrouve son territoire hypersensible à l'heure du Printemps arabe et des révoltes indignées. Tandis que la Méditerranée s'embrase, l'Europe vacille. Il faut toute la jeunesse, toute la naïveté, toute l'énergie du jeune Tangérois pour traverser sans rebrousser chemin le champ de bataille. Parcours d'un combattant sans cause, Rue des Voleurs est porté par le rêve d'improbables apaisements, dans un avenir d'avance confisqué, qu'éclairent pourtant la compagnie des livres, l'amour de l'écrit et l'affirmation d'un humanisme arabe.
-
1939, Afghanistan. Autour d'un feu de camp, aux pieds des Bouddhas de Bâmiyân, une voyageuse européenne, Anne-Marie Schwarzenbach, tombe amoureuse d'une archéologue. Cette nuit-là, les deux femmes l'apprennent par la radio, la Seconde Guerre mondiale éclate. 2016, Berlin. Karsten, jeune Allemand qui se passionne pour l'Orient rencontre Nayla, une réfugiée syrienne, dont il s'éprend, malgré leurs différences. A travers ces deux récits entremêlés, deux histoires d'amour atypiques, comme un écho à deux époques complexes, se tissent au fil des pages. Alliant les contraires, rapprochant des êtres qui n'auraient jamais dû se croiser, l'album propose une réflexion sur la difficulté d'aimer aujourd'hui comme hier.
-
L'alcool et la nostalgie nous révèle une part du mystère de l'âme russe qui, ici, se confond subtilement avec celle du narrateur au point qu'il en devient difficile de les distinguer. En Russie, le dedans et le dehors, l'histoire, la littérature et la géographie s'entremêlent et s'insinuent dans le coeur de chacun, y pesant de tout leur poids, sans qu'il soit possible de s'en délester. C'est ce poids qui fait la mélancolie russe, mélange de fatalisme et d'exaltation vaine. L'alcool et la nostalgie c'est la volonté de l'oubli et la malédiction de la mémoire.
C'est cette vérité de la Russie et des Russes que Mathias Énard nous fait toucher du doigt.
-
Dernière communication à la Société proustienne de Barcelone
Mathias Enard
- Inculte
- 5 Octobre 2016
- 9791095086345
De Beyrouth a` Damas, de la Russie au Tadjikistan, aux Balkans et a` l'Espagne, Mathias Enard de´peint a` travers un recueil d'errances poe´tiques l'immense carte de son monde d'e´criture, mais aussi sa ge´ographie intime. L'auteur de Boussole (prix Goncourt 2015), en lieu de poe`mes, nous offre ici des re´cits poe´tiques, brefs, e´clate´s, fulgurants, sensuels parfois, brusques souvent.
Des re´cits dont le style rappelle Cendrars, Apollinaire, Pessoa et me^me Garcia Lorca par leur brutale simplicite´, leur e´vidence poe´tique. Dernie`re Communication a` la Socie´te´ proustienne de Barcelone traverse vingt ans d'e´criture et dessine pour l'auteur une manie`re d'autobiographie voyageuse.
-
Eté caniculaire 2003, dans le bloc chirurgical d'un hôpital parisien, Youri et Ignacio affrontent la vérité des corps. Désormais loin de leurs passions, Joana entreprend le voyage de sa vie - ou de sa mort - sur le fleuve Orénoque.
-
Bréviaire des artificiers ; manuel de terrorisme
Mathias Enard
- Verticales
- Phase Deux Verticales
- 22 Février 2007
- 9782070782789
manuel de terrorisme à l'usage des débutants, ce livre, agrémenté d'une cinquantaine d'illustrations, renseignera utilement l'amateur de savoir-vivre, et si nécessaire, de savoir-mourir.
pour éclairer sa lanterne - comme virgilio, un apprenti artificier des îles caraïbes -, il profitera des dix leçons de sagesse d'un maître en ces matières explosives. les auteurs tiennent à décliner toute responsabilité quant aux conséquences esthétiques, politiques ou digestives liées à la mise en pratique des conseils ici recueillis. toute ressemblance avec des personnes présentes ou à venir serait certes surprenante, mais pas impossible.
-
Une promenade subjective invite nos yeux à apprécier la convivialité de chacun de ces espaces mais aussi à éveiller un appétit de connaissance objective. Une technique rudimentaire, quelques crayons de couleur, révèle des points de vue sensibles autant que calculés, pas nécessairement accessibles à la photo ou au dessin informatique. Une courte légende bien tournée, anecdote amusante ou commentaire érudit, prolonge la mise en perspective de chacun des dessins. L'auteur nous embarque dans son mémoire d'architecte. Car Mémoire d'escalier est un véritable traité d'emmarchement. « Séparer deux surfaces par trois marches dans un même volume, c'est nier le cloisonnement en gardant distinctes les fonctions, donc multiplier les relations et les possibles ». Un manifeste pour la « rencontre, impure et donc féconde, du plan avec l'élévation » nous dit Énard par le croisement borgesien de l'escalier avec la bibliothèque. Un bréviaire d'architecture. La découverte du vestibule de la bibliothèque Laurentienne de Michel-Ange fut la « source inconsciente des Seagram Murals », peut-être parce que, nous dit Tajan, « chez Rothko comme dans le vestibule, les choses se déplient-elles pour se résoudre, se ferment et s'ouvrent en même temps dans un mouvement seulement spirituel ».
Assurément cent vingt-cinq marches indispensables à toute bibliothèque. -
Une fiction autour de la vie artistique vénitienne au XVIIIe siècle à l'occasion d'une exposition au Grand Palais.
-
«Qu'est-ce qu'un monument ? C'est un bâtiment en soi inutile. Un musée sans musée. Un genre de croix. Une mosquée sans fidèles, une église sans dieu. Un symbole. Une présence de ce qui n'est plus. Un corbeau.» «L'été 1991, les Serbes, les Bosniaques, les Croates commencent à se foutre sur la gueule et vingt ans plus tard on me demande d'imaginer un monument qui ne soit ni serbe ni bosniaque ni croate pour cette guerre oubliée plus que terminée.
- Seul un artiste international comme vous peut dessiner quelque chose d'intéressant, on m'a dit. Quelque chose qui ne soit pas partisan, on m'a dit. Qui prenne en compte les souffrances de tous les camps, on m'a dit. Drôle d'idée qu'un monument à la souffrance, j'ai pensé.» C'est alors que commence pour cet artiste une traversée des ruines de cette guerre balkanique, pour qui «les souvenirs, les traces, les marques sur les façades, sur les visages, le passé devient la seule façon de voir le présent.»
-
C'est au Liban, en Égypte et en Israël qu'Elger Esser est allé chercher les douces couleurs du matin, au ton chaud et poétique, en pensant à la Terre promise mythique qui a tant séduit les artistes du XIXe siècle. Le contraste avec les enjeux politiques que connait cette partie du monde aujourd'hui n'en est que plus prenant : la fascination historique pour le Proche Orient et ses merveilles s'efface au profit de questionnement sur l'avenir de cette région en proie aux conflits.
-
Remonter l'orenoque - fermeture et bascule vers 9782330013943
Mathias Enard
- Actes Sud
- 28 Janvier 2005
- 9782742753246
Dans les corps qu'ils ouvrent, les patients qu'ils soignent, et jusque dans leur amitié, deux chirurgiens cherchent, comme à tâtons, une vérité qui justifierait leur propre existence. Youri opère sous les yeux de Joana, la jeune infirmière qu'Ignacio convoite au cour d'un été caniculaire et d'un hôpital en pleine déliquescence, l'un se perd dans la passion comme l'autre dans l'alcool et la folie. Ils pousseront Joana à les fuir, à entreprendre un long voyage au Venezuela : remonter le grand fleuve Orénoque sera pour elle l'occasion de démêler, depuis le ventre tiède d'un cargo, l'écheveau de leurs vies.
Au fil de ce voyage vers l'Amazonie, le deuxième roman de Mathias Enard nous emporte au centre d'un triangle amoureux dont les sommets seraient la naissance, le corps et le désir, tous trois si ténus qu'ils ne sont peutêtre que des reflets sur les eaux boueuses d'une rivière mythique.
-
Il était une fois, dans un joli village, une jolie petite fille qui avait une jolie robe et une jolie poupée.
Elle avait aussi un joli prénom, Lila. A côté du village, il y avait une forêt. Lila et sa poupée étaient sûres qu'il y avait des loups dans la forêt, et qu'un jour, elles les verraient...
-
Tour du monde en (plus de) 80 portraits d'écrivains (le
Daniel Mordzinski, Luis Sepúlveda
- Le Bec En L'Air
- 28 Avril 2016
- 9782367440569
À l'âge de 18 ans, Daniel Mordzinski photographie Jorge Luis Borges sur le tournage d'un fi lm. Depuis, il a immortalisé les plus grands noms de la littérature mondiale. Avec simplicité et complicité, il s'adonne à une composition minutieuse, laisse courir une imagination digne des écrivains qu'il photographie entremêlant une densité et un humour qui font sa marque.
Cette monographie propose, en (+ de) 80 portraits d'écrivains, un tour du monde de la littérature où l'on retrouve avec jubilation les portraits de Paul Auster, Umberto Eco, Gabriel García Marquez, Nadine Gordimer, Claude Lévi-Strauss, Henning Mankell, Ohran Pamuk, Daniel Pennac, Salman Rushdie ou Nathalie Sarraute. Les textes de Luis Sepúlveda et de Mathias Énard complètent cette approche décalée du « portrait d'écrivain ».
-
En pleine guerre civile, la double quête d'un sniper cherchant à atteindre la perfection dans son "art" et le bonheur dans l'amour qu'il veut imposer à Myrna, une toute jeune domestique.