Pays des Lumières, la France se cantonne aujourd'hui aux profondeurs des classements internationaux concernant l'enseignement supérieur. Parce qu'elle s'interdit de sélectionner, l'université française est inadaptée aux forts comme aux faibles. Pourquoi cette situation ? Quelles évolutions faut-il concevoir pour trouver une dynamique nouvelle ?
Michel Rocard fait le point sur les causes historiques de cette situation et raconte l'aventure du grand emprunt, avec la formidable impulsion donnée aux transformations de l'enseignement supérieur. Cette analyse est suivie de la présentation d'une dizaine de projets, élaborés dans le cadre du grand emprunt et financés par le Programme des investissements d'avenir, parmi lesquels l'ambitieuse université Paris-Saclay, mais aussi l'institut Jules-Verne à Nantes ou encore l'IHU en maladies tropicales et infectieuses à Marseille.
Couverture : Portrait de Michel Rocard par Pascal Ito © Flammarion © E.J.L., 2014
Insolite rencontre que celle de Georges-Marc Benamou, surdoué de la presse et dernier confident de François Mitterrand avec Michel Rocard, l'homme de la 'deuxième gauche', grand intellectuel du socialisme et figure de l'authenticité en politique ! D'un face à face énergique, où chacun traite l'autre avec l'exigence due aux intelligences, les deux hommes font un vivifiant livre-confession sur l'état de la gauche et son avenir. Revenant sur les grands moments de l'histoire récente, Rocard raconte sa guerre d'Algérie et sa révolution de 1968, s'explique sur le gauchisme, évoque la victoire de 1981 et les paradoxes de l'alternance avec toute la finesse d'analyse qu'on lui connaît. Il brosse encore le portrait des grandes figures actuelles, exprime son sentiment sur la montée des extrémistes et sur les nouveaux enjeux politiques, en posant notamment la question clé de l'inventaire du mitterrandisme.
La réédition de 'Si la gauche savait' est agrémentée d'un entretien exclusif que Michel Rocard a accordé à Sylvain Bourmeau où il évoque entre autres ses interrogations quant aux prochaines élections présidentielles.
Pour Michel Rocard, une véritable crise de civilisation affecte le travail ; face à une mutation inéluctable, notre société dans son ensemble n'a pas su réagir.
L'ancien Premier ministre établit un diagnostic sévère qui est aussi une autocritique collective. Il met en évidence les raisons profondes de l'inexorable montée du chômage, démontre l'inefficacité de toutes les techniques utilisées jusqu'ici pour le combattre. Mais Michel Rocard ne se contente pas de dénoncer. Il propose. On ne luttera efficacement contre le chômage massif que par la réduction massive du temps de travail.
Toute la question est " comment faire ? ". Michel Rocard donne ses réponses.
« "Si ça vous amuse" : voici ce que Mitterrand me disait lorsque, Premier ministre, j'osais aborder un sujet qu'il considérait de son domaine réservé ou lui soumettais une idée à ses yeux incongrue. Pour autant, cette phrase résume aussi mon propre parcours, fait de combats, d'engagements et d'actions. C'est cette trajectoire, passée par le scoutisme, imprégnée de la figure d'un père hors du commun, bouleversée par la découverte des camps de la mort, engagée dans la lutte contre la guerre d'Algérie, que je raconte. C'est cette trajectoire, placée sous le sceau du réformisme - au PSU comme aux ministères du Plan, de l'Agriculture, et évidemment à Matignon, mais encore comme député européen -, que je décris dans ces pages. De ce que j'ai réellement fait, les Français ne savent sans doute à peu près rien. Je me devais donc de réparer cette lacune. Une manière d'extraire de mon long parcours ce qui, je l'espère, en restera. » M.R.
L'un de gauche, l'autre de droite, les deux anciens Premiers ministres français débattent sans démagogie et sans tabou.
De convictions radicalement différentes, ils s'écoutent aborder les grands problèmes de la France, de l'Europe et du monde. Si fidèles à leurs familles de pensée qu'ils n'envisageraient pas une seconde de gouverner ensemble, mais ils savent, l'un et l'autre, fustiger les faiblesses de leurs camps respectifs. Admettant de profondes convergences entre gaullisme et social-démocratie, ce qui les unit avant tout c'est un amour commun et profond pour la France.
Un débat clair et vif, mené par Bernard Guetta, éditorialiste à France Inter et à Libération. Alain Juppé et Michel Rocard répondent ici à des questions fondamentales et tentent d'insuffler une nouvelle jeunesse au débat. C'est la politique telle qu'elle devrait être et meurt de ne pas être.
Qui peut croire que la crise est finie ? Alors que le chômage et la précarité atteignent des niveaux jamais égalés, François Hollande et l'ensemble du PS misent sur le retour de la croissance pour les faire baisser. Or, le pays va sans doute être marqué par une très nette aggravation de la crise... La gauche au pouvoir est-elle condamnée à décevoir ? Quels sont les dangers qui nous menacent et quelles peuvent être les solutions ? Nos systèmes sont de plus en plus interdépendants. Pour le pire, mais aussi pour le meilleur : l'effet domino pourrait jouer pour sortir de la crise. Michel Rocard et Pierre Larrouturou mettent la gauche française et européenne face à ses responsabilités et avancent des propositions très concrètes.