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Nikolai Kononov
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La Révolte est un récit mené à la première personne : celui d'un jeune homme, Sergueï Soloviev, topographe de formation, qui n'aspirait qu'à vivre libre, en harmonie avec la vaste nature russe, et à se consacrer à sa passion pour les cartes de géographie. Mais comme de nombreux autres, cet homme est rattrapé par la guerre mondiale, puis par les répressions staliniennes. Engagé dans l'armée de Vlassov, emprisonné dans un camp de concentration nazi, puis réfugié dans la Belgique d'après-guerre, Sergueï Soloviev décide de rentrer en URSS pour retrouver sa famille et sera déporté au Goulag.
Il est à l'origine du légendaire soulèvement des prisonniers dans le camp de Norilsk en 1953.
Devant le peu de documents à disposition, l'auteur Nikolaï Kononov a dû « devenir Sergueï Soloviev » : il écrit à la première personne, du point de vue de Soloviev, ce qui donne au récit une extraordinaire puissance d'évocation.
Le roman documentaire de Nicolas Kononov met en lumière le destin d'un nouveau héros de l'époque soviétique ; il montre son immense aspiration à la liberté dans un pays qui en était privé. -
Funerailles d'une sauterelle
Nikolai Kononov
- Cherche midi
- Ailleurs Cherche Midi
- 6 Mars 2003
- 9782749100821
Dans le voisinage de la mort, l'horreur, l'amour, le temps.
Qu'en est-il du dégoût, de la peur, de la mémoire, de la pitié, de la sexualité, dans le voisinage de la vraie mort - celle du corps ?
Sous la lumière crue de la Russie du sud, un homme jeune qui se souvient d'avoir été enfant essaie de parler juste sur l'horreur. Témoin, heure après heure, de l'agonie d'une Grand-Mère très aimée, il cherche, comme un photographe fait sa mise au point, à dire en vérité ce que son l'angoisse, l'ambivalence, l'attirance et la répulsion, le désir archaïque, la culpabilité, l'amour. Il note, fasciné, le temps immobilisé, la métamorphose que la mort inflige aux objets, aux mots, aux souvenirs.
Rarement écrivain aura su ainsi penser ensemble le corps et la conscience, le ça et le soi. L'écriture de Nikolaï Kononov, à la fois dense et ample, analytique et poétique, retenue et émue, rapide et détaillée, conduit à son terme énigmatique un récit bref qui fait miroiter à la lumière de la mort tous les âges de la vie, un texte où, selon Elena Galtsova (...Le nouveau roman russe...), tout aveu est aveu de l'inavouable et où l'abjection se fait belle et incantatoire...
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Dans un monde en fuite, peuplé de silhouettes entraperçues, quelques êtres fortement éclairés, longuement désirés, tiennent lieu du père absent et de la mère disparue. Les amples paysages de la Volga participent à la célébration d'un rite de passage, au cours duquel le narrateur deviendra homme en découvrant sa sexualité.
Une écriture détaillée, comme « photographique », fait de Tendre théâtre un texte initiatique, cruel et cru, d'un érotisme délicat, aux confins du fantasme et d'une réalité violente.
Avec ce deuxième roman, Kononov s'affirme comme l'une des voix majeures de la nouvelle prose russe.