Dans cette nouvelle collection, l'auteur choisit une quinzaine d'objets pour raconter l'histoire. D'ailleurs, comment faire de l'histoire autrement, interroge Pascal Ory dans le premier livre de cette série, Les objets de la gastronomie.
Claude Lévi-Strauss lui-même avait compris qu'on ne comprend rien à une société sans s'intéresser à la gastronomie, tant le symbolique et le religieux passent par des pratiques alimentaires. Mais c'est vers 1800 que la France est identifiée, dans le regard de l'étranger à un pays préoccupé par le discours sur le boire et le manger.
En commençant par le ciboire, Pascal Ory insiste sur l'origine religieuse de la gastronomie en France. Outre le poids que Jésus confère au repas et à sa ritualisation, comment comprendre un certain nombre de recettes de cuisine sans prendre en considération les monastères ?
Suivent - le traité de médecine, qui rappelle les préoccupations de santé attachées depuis l'Antiquité aux pratiques alimentaires et cette tradition du « bouillon » qui donnera même son nom aux restaurants ; - la chanson à boire, qui s'est transmise jusqu'à aujourd'hui, notamment grâce aux sociétés épicuriennes qui transmettent ces poèmes sous le manteau au XVIIIème siècle ; - le livre de recettes qui intègre au XIXème siècle le chronométrage du temps qui se développe alors ;
- puis le surtout, un objet décoratif que l'on place au centre de la table, les arts de la table, du verre à la fourchette, la bouteille de champagne...
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