Destiné à un large public, l'ouvrage offre une synthèse des connaissances en sciences sociales sur les coopératives énergétiques citoyennes et met au débat la prise en compte à la fois collective, territoriale et individuelle des questions écologiques, en se fondant sur des expériences concrètes et leur restitution, vivante et distanciée, à partir d'observations et de propos d'acteurs.
Cet ouvrage collectif rassemble des sociologues, urbanistes, géographes et historiens pour questionner les interactions entre la ville, la frontière et la participation citoyenne sous l'angle original des processus de mise en visibilité ou d'invisibilisation des dynamiques démocratiques dans la Cité.Ces recherches de terrain illustrent les limites des dispositifs d'action publique participative, et approfondissent un croisement du regard entre les frontières de la ville et celles du politique.
Cet ouvrage propose un panorama la fois conceptuel et empirique des questions liées à la gouvernance de l'environnement et de la durabilité. Comment penser ensemble deux notions aussi complexes, sinon piégeuses, que la gouvernance et le développement durable, devenues essentielles pour saisir le fonctionnement de nos sociétés ?
L'ouvrage propose une synthèse à la fois théorique et empirique d'importantes recherches conduites par l'auteur sur la problématique de la durabilité, dont des contrats européens et nationaux sur les énergies renouvelables, la mobilité et le logement durables, la nature en ville ou encore la ville durable. Ancrées dans des méthodologies qualitatives et quantitatives en sciences sociales, et attentives aux interdépendances croissantes entre échelles d'action publique, ces études ont mobilisé des comparaisons territoriales et européennes.
Tout au long des développements, la réflexion sociologique est enrichie par un dialogue approfondi avec de nombreuses sources francophones et anglophones, qui débouche sur une mise à distance critique. Après avoir questionné la notion de gouvernance de la durabilité, l'auteur dégage, de façon originale, une analyse conjointe de ses compositions concrètes hiérarchiques et non hiérarchiques, à l'exemple de la gouvernance publique et urbaine. Cette mise en perspective s'appuie sur une riche bibliographie, qui pourra également servir de guide au lecteur pour des recherches futures.
Cet ouvrage collectif aborde les réalisations de tramway et leur négociation comme un analyseur du projet urbain et de la fabrique de la ville, à l'aune de la problématique des déplacements. S'appuyant notamment sur les exemples des agglomérations de Strasbourg et de Montpellier, et ouvrant des pistes de comparaisons plus larges (Metz, Grenoble, Bâle), il rassemble les contributions de spécialistes reconnus du sujet et de jeunes chercheurs. Tous enquêtent les interfaces entre transports et urbanisme sans se limiter à une entrée unique. Ils privilégient au contraire les croisements disciplinaires, les variations d'échelles et de focales, ainsi que les questionnements transversaux, entre politique de la ville et développement durable urbain, ségrégation et participation, etc. Ces analyses riches et approfondies intéresseront les spécialistes de la question tant du côté de la recherche et de l'enseignement que de celui des acteurs et des opérateurs : ministères, collectivités territoriales, experts et professionnels de la ville, grands groupes. Le citoyen curieux de décoder son environnement quotidien et son façonnage par les politiques locales et leurs modes de communication s'y plongera également avec intérêt.
Mettant à profit la longue durée, cette étude montre la mise en place de liens collectifs d'allégeance ainsi que les conditions de possibilité d'une forme particulière de notabilité à la fois politique et industrielle entre la France et l'Allemagne. Autour de l'annexion allemande de l'Alsace-Lorraine en 1871, le cadre de la France de l'Est permet d'interroger les rapports entre territoire(s) et politique(s), le façonnage complexe des identités et territoires en périphérie, la francophilie comme ressource politique dans les régions frontalières, mais aussi l'action collective et les mobilisations partisanes, syndicales, religieuses et nationales.
Produit d'une structure du marché du travail, le travailleur frontalier se définit par sa résidence et son activité dans deux espaces nationaux différents, entre lesquels il se déplace quotidiennement. Sa situation est liée à des accords binationaux et à la réglementation communautaire. Pourtant, la protection sociale, les régimes de chômage, invalidité, retraite, ou encore la fiscalité ne coïncident pas pleinement entre les différents états. Les espace frontaliers de la France de l'Est constituent un terrain exemplaire, offrant des comparaisons à la fois au sein de l'Union Européenne et par rapport à la Suisse.
L'ampleur des changements environnementaux est aujourd'hui bien établie. Face à cette situation inédite dans l'histoire de l'humanité, quels « cadres » et catégories mobiliser pour penser ces bouleversements et guider l'action? La mise en évidence de l'origine humaine de ces changements et la critique du dualisme Nature/Culture ont conduit à souligner les limites d'approches strictement scientifiques et techniques. C'est pourquoi le présent guide propose un état inédit et original des savoirs des Lettres et Sciences Humaines et Sociales sur la nature. Il rassemble les travaux de spécialistes (civilisation, ethnologie, géographie, histoire, littérature, philosophie, psychologie, sociologie, science politique, urbanisme...) afin de montrer comment l'idée de nature, dans les défis qu'elle adresse aux sociétés contemporaines, reconfigure les cadres de pensée, les disciplines et leurs objets pour produire de nouveaux champs de questionnements et de pratiques qui marquent l'émergence des Humanités environnementales.
Dans la vie quotidienne, de nombreuses activités nécessitent des échanges, des négociations ou des transactions. Parce que les sciences sociales négligeaient l'importance de ces actes courants, leur dimension conflictuelle était perçue comme irrationnelle, nuisible ou pathologique. Le concept de transaction sociale, au coeur de l'ouvrage, comble ce manque. Cet ouvrage rend hommage au sociologue de la transaction sociale, Maurice Blanc, ainsi qu'à ses prédécesseurs : Jean Remy et Liliane Voyé. Ce volume analyse trois niveaux de concessions rCe volume analyse trois niveaux de concessions réciproques, ou de transactions. D'abord, celles entre individus et groupes sociaux qui cohabitent dans un même espace, avec leurs cultures et leurs modes de vie : agriculteurs et chasseurs, Roms et habitants de la banlieue, etc. Ces transactions permettent de sortir du conflit entre « bons » et « mauvais » voisins. Ensuite, les transactions entre gouvernants et gouvernés, quelquefois avec la médiation d'intervenants sociaux. Enfin, dans les coalitions au pouvoir, municipales ou associatives, les transactions qui débouchent sur des compromis pratiques, malgré les désaccords sur les valeurs. Sans transactions sociales, la démocratie et le développement durable restent des coquilles vides. Chez le même éditeur, un autre volume se concentre sur les transactions dans les champs du travail et de la formation.
Il n'existe pas à ce jour d'ouvrage en sciences sociales sur la question des tiques comme miroir des relations société-nature et des enjeux de santé environnementale, alors même que les zoonoses interrogent concrètement les interactions humains-milieux dans les transformations induites par le passage à l'Anthropocène.
La directive "Race" en question : plus de 10 ans après sa mise en place, le recul est suffisant pour faire le bilan de cette directive sur l'égalité de traitement entre les personnes. Une comparaison entre la France, l'Espagne et la Grande-Bretagne. 2007 a été l'« Année européenne en faveur de l'égalité des chances pour tous ». Avec quels effets ? Comment les références de la « Directive Race », promulguée en 2000, se traduisent-elles dans les États membres de l'Union ? Sont-elles facilement appliquées ? Ou heurtent-elles, au contraire, des traditions nationales bien établies et distinctes ? À travers une démarche empirique comparative, en France, en Espagne et au Royaume-Uni, ainsi qu'au niveau des institutions européennes, cet ouvrage étudie le degré de convergence des politiques publiques se réclamant de la lutte contre les discriminations raciales en Europe. Le livre offre à la fois une synthèse des travaux sociologiques et de science politique en la matière et une analyse fine du regard des nombreux acteurs et instances interagissant dans ce champ. De façon originale, il dégage des données statistiques inédites et enquête sur les conditions et les institutions de production d'expertise, à commencer par les Equality bodies. Les auteurs montrent ainsi comment on est passé d'un discours de lutte contre les discriminations à des énoncés valorisant davantage l'égalité des chances, et en quoi les cadres nationaux demeurent prégnants.
Comment Gauguin percevait-il les mondes qu'il projetait de parcourir ? Qu'est-ce que Louis XIV attendait des globes qu'il commanda à Coronelli ? Quel regard sur le monde passe à travers une 1/2uvre de fiction, bande dessinée, livre ou fantasy ? Comment, dans le Zanskar himalayen, visiteurs et habitants se voient-ils réciproquement ? À travers leurs propres questionnements, 15 chercheurs et chercheuses en histoire, géographie, anthropologie, philosophie, civilisation et littérature observent les liens entre une « découverte » et la manière dont elle a été portée à connaissance, avec ses jeux d'acteurs et les outils mobilisés.
Sur un mode résolument pluridisciplinaire, la « découverte » et le lien entre celle-ci et sa médiatisation sont analysés comme un processus complexe, engageant des tensions fécondes entre l'individu et la société, le réel et l'imaginaire, la pensée et l'action, le pragmatisme et l'idéologie ; entre celui qui émet l'information, les instances qui la relaient et la transforment et ceux enfin qui la reçoivent. À l'heure de la finitude apparente du monde, de la fabrication aisée de fausses informations, de la dévaluation du politique, ce livre ouvre des perspectives nouvelles à notre regard. Réapprendre à lire les mondes déjà en découverte serait-il la clef pour redonner du sens au monde ?
Premier du genre dans la littérature française à tenter une confrontation entre villes du Nord et du Sud, l'ouvrage renouvelle les analyses menées en cernant la tension paradoxale qui caractérise aujourd'hui le projet de « gouvernance de la ville durable » : entre déclin, appauvrissement, voire mort programmée, et réinventions locales ou alternatives indigènes encore incertaines. Ces mises en parallèle intéresseront étudiants et chercheurs aussi bien que les différents acteurs et opérateurs impliqués dans les projets urbains contemporains.
Publié avec le soutien de l'université de Strasbourg.
Mobilisations des sans-terre au Brésil, des sans-papiers en Europe, pour le droit au logement,... ces dernières années ont été marquées par des mouvements qui défendent les causes des plus fragiles, les "précaires". Ce recueil analyse les actions collectives de ces groupes sous l'angle de leurs espaces d'inscription. Ces contributions insistent sur la façon dont les espaces sociaux et institutionnels sont investis et analysent les usages que peuvent en faire les acteurs mobilisés.
Le thème de l'identité se situe "non seulement à un carrefour mais à plusieurs. Il intéresse pratiquement toutes les disciplines" (Claude Lévi-Strauss). Cet ouvrage propose une analyse de cette notion à travers des disciplines variées afin de mieux cerner ce qu'est l'identité pour et en soi, en mettant en lumière différentes productions et revendications de cette dernière.