Au début du XXe siècle, dans le sud des États-Unis, les petits producteurs de tabac doivent faire face à la domination des grandes compagnies qui les forcent à vendre leurs récoltes à des prix dérisoires. Ce système prend les cultivateurs à la gorge et les asphyxie tant économiquement qu'humainement. C'est ainsi que de nombreuses personnes basculent dans la pauvreté et qu'une rébellion violente voit le jour. Quand aucune contestation légale n'est possible, il faut passer par d'autres moyens...
Le jeune avocat Percy Munn va devenir un « cavalier de la nuit », un de ces hommes acculés qui choisissent de mettre le feu, de détruire des entrepôts, des champs, de faire régner la peur plutôt que de se résigner et d'accepter leur sort. Munn bascule dans la spirale de feu et de violence qui embrase le pays...
Dans ce livre où l'invention du récit, les retours de la mémoire et l'intrusion des événements font comme un tourbillon, les aventures et mésaventures de Jed Tewksbury sont toutes dominées par l'arrachement au Sud, la traversée de la guerre et la furieuse mais impossible liaison avec Rozelle.
C'est qu'avec Un endroit où aller (1977), composé quand il avait déjà plus de soixante-dix ans, Robert Penn Warren, inoubliable auteur des Fous du roi (1946), n'a pas seulement écrit une superbe histoire tout imprégnée de relents autobiographiques, il a aussi livré les trois clefs de son propre royaume : l'amour au sens le plus déchirant, l'aventure sous l'angle presque médiéval de la quête, et le Sud dans la dialectique la plus mythologique de l'appartenance et du détachement.
« Être mort, pensa-t-il, c'était savoir que rien, jamais, ne serait autrement. Il pensa : Moi, je suis vivant. » Là où la guerre de Sécession bat son plein, quelque part en Virginie, Adam Rosenzweig décide de lutter pour la libération des Noirs. Animé par une grande soif de liberté et de justice, ce jeune Allemand d'origine juive pénètre au coeur d'une nature sauvage, soumise à la furie indomptable de l'Histoire. Dans un monde de faux-semblants et de violence, l'idéalisme d'Adam résistera-t-il au prosaïsme du réel ?
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-Gérard Chauffeteau et Gilbert Vivier.
Autant en emporte le vent n'aura cessé de faire de l'ombre à l'esclave libre de r.
Penn warren (1905-1989) longtemps - considéré, pourtant comme le grand rival de faulkner. une ombre que l'on est en droit de trouver injuste (au lecteur de comparer). le romancier évoque avec grandeur - et cruauté - les fastes trompeurs du vieux sud à la veille de la guerre de sécession. et ne fait de cadeau à personne. raoul walsh tirera du livre de ses plus grands films (avec clark gable et yvonne de carlo).
Samantha starr, fille d'un riche planteur du kentucky, découvre à la mort de son père ce que chacun savait mais n'osait lui dire : elle est en réalité la fille d'une beauté noire qui avait partagé naguère le lit du maître de starrwood : elle n'appartient pas au monde des gens libres. car règne encore l'antique loi du sud : son père n'ayant pas laissé de testament, la demeure est mise en vente, et elle-même, en qualité de fille d'esclave, fait partie des lots que les acheteurs vont se disputer à l'encan.