Quand votre bot s'appelle Fanny et possède la belle voix grave de Fanny Ardant - c'est la tradition dans la famille -, et que vous voulez le déconnecter définitivement, le fameux code 777 suffit-il ? Pas facile de redevenir un Universel anonyme !
Au fil de ses nouvelles, Serge Abiteboul explore ce que pourrait être notre vie future, entre objets hyperconnectés, greffes de cerveau artificiel et robots presque aussi insaisissables que le sont certains humains...
La science et l'imagination s'allient pour nous faire réfléchir aux possibles - et au souhaitable.
Un roman policier Sévrien
L´informatique a révolutionné nos vies. Si la vision classique des ordinateurs est celle de machines à calculer, ils servent à présent surtout à gérer des données. Mais comment ces données - de simples séquences de bits - deviennent-elles de l´information ? Dès lors que l´utilisateur peut les interpréter : les systèmes de gestion de bases de données servent à ce titre de médiateurs entre l´individu et la machine. Le modèle relationnel par exemple, conçu dans les années 1970 à partir de la logique de premier ordre (ou calcul des prédicats), permet d´organiser et de présenter les données de façon intuitive. Avec l´apparition du Web dans les années 1990, un volume considérable de données sont délocalisées sur le réseau. Pour nous présenter les systèmes d´information du Web, Serge Abiteboul prend l´exemple des moteurs de recherches. Le Web, que l´on peut voir comme une gigantesque base de données distribuées, est étudié avec ses facettes les plus passionnantes telles que son échelle ou les défis du calcul distribué posés par le Web sémantique.
Hirondelles sur le Web, c'est l'histoire de Gad, informaticien visionnaire, et de son amour pour Flora.
Ben, commissaire de police spécialisé dans la cybercriminalité, enquête sur son assassinat et sur une manipulation spectaculaire de la toile. Hirondelles sur le Web, c'est aussi l'histoire oubliée de la Maison d'enfants de Sèvres, où furent cachés pendant la Seconde guerre mondiale, de nombreux enfants juifs. L'enquête policière croise sans cesse le souvenir des époux Hagnauer qui fondèrent cette maison.
Elle conduit aussi à une péniche amarrée sur les bords de Seine où vivent des personnages singuliers, attachants, comme sortis de ce passé encore si proche.
Quand l'ancienne prof devenue clocharde Nadia Dijkster est retrouvée dans un square sinistre, baignant dans son sang, il est difficile de croire à un suicide. Quand on découvre qu'elle avait passé la nuit avec son amour de jeunesse, l'artiste Sebastian Chabbe, et que ce dernier manque à l'appel, il est difficile de croire à une coïncidence. Quand on s'attaque à L'arpète, bringuebalé par Serge Abiteboul entre l'argot de la rue et la poétique de l'art, des squats de la banlieue parisienne aux plages vietnamiennes, des châteaux italiens aux cabanes islandaises, il est difficile de s'arrêter pour souffler. Souffler, Sebastian Chabbe, le peintre-sculpteur-mythomane, ne le fait pas. Poursuivi sur plusieurs continents pour le meurtre de sa femme, de sa maîtresse et d'un truand sans foi ni loi, le bonhomme nous fait cavaler dans les recoins glauques de l'âme humaine et dans le mensonge qu'il élève au rang d'art. On pourrait le détester : on s'y attache, il pourrait nous faire peur : on le sait faible. C'est l'histoire d'un vieux dégueulasse qui fait des blagues de blondes et des tableaux mystiques, et qui se retrouve soudainement sous le feu des projecteurs, et avec lui, un monde que la bonne société déclare « déviant », un monde où le sexe est hors-norme, où la religion déconcerte, où l'amour est haine. Serge Abiteboul signe là un roman noir, à la langue qui frappe, aux mots qui cognent, aux thématiques actuelles ; il nous fait courir après l'arpète de la mort, un type au cou de taureau qui peint les ténèbres dans son atelier-caverne.
Les réseaux sociaux - Facebook, Twitter, YouTube, Instagram, TikTok, Reddit, LinkedIn... - ne se substituent pas à nos liens sociaux mais ils les transforment profondément. S'ils s'appuient sur des techniques brillantes de l'informatique, des infrastructures complexes et des modèles économiques aussi astucieux que pernicieux, leur richesse première reste les humains qui construisent ces liens : nous sommes les réseaux sociaux !
Partant de cette conviction, ce livre défend l'idée que nous ne pouvons abandonner notre destin à quelques entreprises qui, trop souvent, capturent notre attention et manipulent notre rapport à l'information. Entre la censure excessive et le laisser-faire, une autre voie est possible, plus démocratique, plus participative : les réseaux sociaux seront ce que nous en ferons.
Concret et accessible, ce livre propose un nouveau modèle de régulation et, au-delà, la possibilité de créer des réseaux sociaux fondés sur d'autres modèles d'affaires.
Depuis quelque temps, les algorithmes sont sur toutes les langues. Et ils inquiètent.
Des métiers disparaissent par leur faute, des gouvernants s'en servent pour restreindre nos libertés, des entreprises privées les utilisent dans leurs calculs cyniques. Bientôt des « algorithmes intelligents » nous asserviront...
Et si, avant de souscrire à cette vision pessimiste, dans laquelle nous n'avons pas voix au chapitre, nous examinions la situation d'un peu plus près ? Après tout, les algorithmes sont des créations de l'esprit humain. Ils sont ce que nous avons voulu qu'ils soient.
Les algorithmes sont avant tout des solutions, mais ces solutions ne sont pas neutres. S'ils sont à l'origine de transformations radicales des notions de travail, de propriété, de gouvernement, de responsabilité, de vie privée et même d'humanité, c'est donc à nous de décider de quel côté faire pencher la balance. Pour cela, il faut cesser de les subir en cherchant à les comprendre. C'est ainsi que nous pourrons être maîtres de notre destinée.
Depuis maintenant des milliers d'années, nous collectons de l'information (recensements...) et utilisons des algorithmes (en cuisine, notamment !). Mais récemment, la récolte a littéralement explosé : les technologies numériques nous permettent de créer, de stocker et de transformer l'information. Ordinateurs personnels, professionnels, objets connectés, réseaux sociaux... Chacun de nous contribue activement, et quotidiennement, à façonner un nouveau continent : la terra data. Faut-il uniquement en avoir peur ? Quels sont les risques ?
Point de fatalisme ! Cet ouvrage nous invite à agir pour une utilisation des données plus responsable et humaniste : le numérique n'est pas réservé aux experts, c'est un sujet de société. Utilisateurs, associations, ingénieurs, entreprises, enseignants : la mobilisation de tous est requise. Un numérique démocratique et solidaire est possible, à nous de nous en emparer !
Après le monde de l'aléatoire traité en 2019, c'est celui des algo- rithmes qui sera le thème du Calendrier Mathématique 2020.
Chaque jour, excepté les week-ends, une question de mathématique à résoudre. Au fil des mois, un algorithme est présenté à travers une magnifique illustration enrichie d'un texte explicatif.
Les réponses sont fournies en dernière page du calendrier et présen- tées de façon détaillée dans le livret des réponses, offert avec le calen- drier.
L'édition 2020 apporte des améliorations par rapport à l'édition 2019 :
Possibilité de noter ses rendez-vous, des questions entièrement nou- velles et un packaging qui permet de faire la différence avec un calen- drier ordinaire !
Ana Rechtman Bulajich est maître de conférences en mathématiques à l'université de Strasbourg. Chercheuse engagée dans la promotion des mathématiques, elle souhaite, en parallèle à sa carrière universitaire, faire partager son plaisir de faire des maths. Elle a ainsi participé à la création du concept du Calendrier mathématique édité au Mexique depuis 2002 et en a proposé son adaptation en France.
Exercices (traduction) : Maxime Bourrigan, Pierre Dehornoy, Nicolas Hussenot Desenonges, Sylvain Porret-Blanc, Marion Senjan, Denis Staub.
Textes de Serge Abiteboul, et de Charlotte Truchet.