"Un jour des années 1980, des professeurs de mathématiques ont l'idée de poser à des enfants de l'école primaire le problème suivant : "sur un bateau, il y a 26 moutons et 10 chèvres, quel est l'âge du capitaine ?", et se trouvent embarqués malgré eux dans une étrange et inquiétante aventure sur l'océan du non-sens.
Qu'en est-il vraiment du sens en mathématiques ? Où se trouve-t-il ? Et que s'en transmet-il ? Face à la conformité muette et infime des "bons résultats", que révèlent les monceaux de réponses fausses, de réponses "folles" ? Que nous apprennent les erreurs sur le fonctionnement psychique réel d'un sujet confronté à un savoir, sur la nature de ce savoir, et sur les modalités de sa transmission ?" Stella Baruk propose aux enseignants, aux enseignés et à leurs parents une approche neuve à l'enseignement des mathématiques, où l'erreur cesse d'être faute dévalorisante pour devenir étape constitutive.
Elle reçoit dans sa démarche l'aide en retour de ceux qu'elle a aidés, parfois sauvés Thierry, Lisa, Christian - et l'appui d'un certain Gustave F., qui, en 1843, saturé de souffrance mathématique, en inventait ce symbole dérisoire et pérenne, le problème de l'âge du capitaine.
On ne devrait plus pouvoir enseigner les mathématiques comme on les enseigne après avoir lu echec et maths.
Ce petit livre impertinent devenu un grand classique, porte un coup fatal à quelques mythes, y compris ceux qui soutiennent les pédagogies obscurantistes et psychologisantes, qui, au contraire de ce qu'elles souhaitent obtenir transforment des enfants vivants en automates. stella baruk n'a pourtant pas de recette-miracle à proposer, rien qu'une réflexion lucide sur le statut réel des mathématiques, et de ceux à qui elles sont proposées.
Stella Baruk, dans cet ouvrage sans équivalent, met en oeuvre sa longue et originale pratique de l'enseignement mathématique.
Par son aspect instrumental et méthodique, ce dictionnaire apporte le savoir de base indispensable aux lycéens et même aux étudiants.
Mais, à partir d'une réflexion générale sur le sens des idées mathématiques, leur langage et leur transmission d'un savoir, il sera également un outil précieux pour les enseignants - et les parents qui voudraient aider leurs enfants.
Enfin, pour qui a la curiosité de cette activité intellectuelle particulière que sont les mathématiques, il y a, partout présente, l'histoire : histoire d'un signe, d'un mot, d'une notion, prouvant que les mathématiques s'insèrent dans une culture et que cette culture peut se transmettre.
Édition augmentée d'une introduction inédite de l'auteur.
Une collégienne, à l'occasion d'un exposé, tombe sur cette déclaration du mathématicien Kronecker (1823-1891) : " Dieu a créé les nombres entiers ; le reste est l'oeuvre de l'homme ". Affirmée par un éminent spécialiste, cette supposée répartition du travail ne peut qu'intriguer une collégienne et susciter nombre de questions : ainsi, certains des êtres numériques qui déambulent dans ses livres de mathématiques et parfois hantent ses nuits d'avant interro seraient d'origine divine ? Et les autres non ? Et si c'est le cas, comment se fait-il que Dieu se soit attribué le plus facile, le plus difficile étant dévolu à l'homme ?
Les nombres entiers, au-delà de leur évident intérêt propre, ouvrent sur bien des aspects passionnants et curieux, des mathématiques. Mathématiques nécessaires, obligatoires, et en tant que telles questionnées par tous, voire contestées, - à quoi ça sert ? -, à l'origine d'innombrables " pourquoi " et " comment " qui alimentent le dialogue dont est fait le livre.
Alors que l'on combat l'illettrisme, pourquoi, malgré le dévouement admirable des enseignants, laisse-t-on l'innumérisme compromettre la mission que s'est donnée l'école ? Stella Baruk en pointe les raisons avec une rigueur toute chirurgicale. En analysant les travaux des élèves, elle montre pourquoi ce ne sont pas eux qui sont " en difficulté ", mais l'école. Elle propose des réformes concrètes, sachant combien, lorsque les mathématiques ont du sens, les enfants peuvent réussir et même les aimer. " De nombreux exemples à l'appui, la chercheuse propose de redonner chair à une science qui se limite trop souvent à l'application de formules vides. " Le Monde de l'éducation.
Pour comprendre les mathématiques, et d'abord les apprendre, il faut entendre leur langue.
D'oú la nécessité d'un " dictionnaire de mathématiques élémentaires ". stella baruk, dans cet ouvrage, met en oeuvre sa longue et originale pratique de l'enseignement mathématique. par son aspect instrumental et méthodique, ce dictionnaire apporte au collégien le savoir de base qui est celui de tout le programme du collège, et qui lui sera indispensable au-delà. il peut également apporter une aide considérable aux adultes qui voudraient reprendre des études.
Mais aussi, à partir d'une réflexion générale sur la langue, le sens et la transmission d'un savoir, il sera précieux pour les pédagogues, professeurs, instituteurs - et les parents qui voudraient aider leurs enfants. enfin, pour qui a la curiosité de cette activité intellectuelle particulière que sont les mathématiques, il y a, partout présente, l'histoire : histoire d'un signe, d'un mot, d'une idée, preuve que les mathématiques s'insèrent dans une culture et que cette culture peut se transmettre.