Le coup de gueule d'un historien en colère.
Exaspéré par les polémiques qui surgissent à tout bout de champ sur Napoléon, relatives particulièrement à l'esclavage, au patriarcat, à sa dictature ou aux guerres que l'Empereur a menées, Thierry Lentz y a répondu dans cet essai argumenté, au ton vif et personnel. Vingt chapitres très enlevés pulvérisent les faux procès, fondés pour la plupart sur l'ignorance et l'anachronisme, parfois sur l'aveuglement idéologique et la bien-pensance, voire la haine de la France et de son histoire, devant laquelle les politiques se courbent trop souvent. Surtout, l'historien impeccable, sans défendre systématiquement Napoléon, rappelle le rôle décisif et pérenne tenu par le Consulat et l'Empire dans la construction de la France contemporaine, jusque dans notre présent et notre intimité. Oui, Napoléon vit en nous, et les Français, dans leur ensemble, ne s'y trompent pas, qui reconnaissent en lui un héros national, avant et à côté de Charles de Gaulle.
De novembre 1814 à juin 1815 se tint la plus grande réunion diplomatique de l'histoire. Elle fut bien plus qu'un tourbillon de fêtes et de bals. Dans cette ample machinerie de 300 délégations, Talleyrand, représentant de la puissance vaincue, sut manoeuvrer avec maestria. Mais les Cent-Jours vinrent tout compromettre et le Congrès reste, pour les Français, un mauvais souvenir. Ont-ils raison ?
Détaché du point de vue gallo-centrique, cet ouvrage est en vérité le premier à embrasser le congrès de Vienne dans toutes ses dimensions, en le rendant pleinement à son temps.
Il a obtenu le prix Pierre Lafue 2013.
" Une synthèse extrêmement claire. "(Le Figaro littéraire)
Président du district d'Ajaccio, ambassadeur, député, conseiller d'État, sénateur, Grand Électeur de l'Empire, roi de Naples puis d'Espagne, lieutenant général de l'Empereur en 1814, président du Conseil aux Cent-Jours, l'aîné des Bonaparte a joué un rôle considérable pendant la Révolution puis sous le gouvernement de son frère cadet, Napoléon, dont il fut peut-être le seul ami. Après 1815, il séjourna longuement aux États-Unis, où il sut se faire apprécier. Son neveu le roi de Rome mort en 1832, il devint prétendant au trône impérial. Décédé à Florence en 1844, Joseph Bonaparte rejoignit l'Empereur sous le dôme des Invalides en 1862, emportant sa parcelle de gloire et d'éclatants souvenirs.
Le prix Chateaubriand 2017 a distingué cette biographie d'une exceptionnelle ampleur.
Les 18 et 19 brumaire an VIII (9 et 10 novembre 1799), Bonaparte et Sieyès prennent ensemble le pouvoir, après un coup d'Etat que Tocqueville considérait " comme un des plus mal conçus qu'on puisse imaginer ". Six semaines plus tard, Bonaparte est seul maître de l'exécutif d'un nouveau régime et affirme avoir fini la Révolution. Entre son retour de la campagne d'Egypte (16 octobre) et son accession à la plus haute fonction, il ne lui a pas fallu plus de trois mois. Comment et pourquoi pareille opération réussit-elle ? Les échecs du Directoire l'avaient-elle rendue inévitable et à ce point nécessaire ? Quels furent les rôles respectifs de Sieyès et de Bonaparte et de quelles complicités - y compris financières - purent-ils bénéficier ? Comment Bonaparte parvint-il à éliminer Sieyès qui avait tout préparé et pensait se voir enfin propulsé à la tête de la République ? Loin d'être une opération presque manquée, le coup d'Etat ne fut-il pas, au contraire, et comme l'a écrit Malaparte, " le premier coup d'Etat moderne " ? Telles sont les principales questions auxquelles Thierry Lentz répond dans cet ouvrage incontournable ; écrit avec rigueur et vivacité.
Napoléon appuya la marche de son gouvernement sur douze ministères, qui furent dirigés par trente-deux personnalités. Certaines sont encore très connues (Talleyrand, Fouché, Cambacérès, Maret, Carnot, etc.) ; d'autres sont tombées dans l'oubli, tels Gaudin (quinze ans aux Finances), Decrès (treize ans à la Marine), Regnier (douze ans à la Justice), Dejean (sept ans à l'Administration de la guerre), Bigot de Préameneu (six ans aux Cultes) et tant d'autres. Ils abattirent pendant quinze ans un travail considérable, à la tête de services centraux réduits. Cet ouvrage présente ces excellences et leurs équipes, étude qui permet de mieux connaître et comprendre le fonctionnement de l'État napoléonien et de son administration.
Sainte-Hélène, 5 mai 1821. Napoléon ler vient de succomber à une maladie de l'estomac. Inhumée sur l'île, sa dépouille va y reposer durant près de vingt ans avant d'être transférée aux Invalides en 1840. Tous les livres d'histoire relatent ces faits. Or, depuis une vingtaine d'années, les thèses "empoisonnistes" et "substitutionnistes" ont le vent en poupe. Elles sont presque devenues des "vérités que tout le monde connaît" mais qu'un vaste complot réunissant les historiens "officiel", les autorités militaires et de mystérieux tenants du "grand secret" persisterait à camoufler.
Insensé et sans fondement historique, répondent les auteurs. Mais il n'est jamais aisé d'aller à contre- courant d'affirmations aussi sensationnelles. Pour-tant, grâce à Thierry Lentz et Jacques Macé, ces questions trop longtemps débattues trouvent ici une réponse définitive.
Sainte-Hélène, 5 mai 1821. Napoléon Ier vient de succomber à une maladie de l'estomac. Inhumée sur l'île, sa dépouille va y reposer durant près de vingt ans avant d'être transférée aux Invalides en 1840. Tous les livres d'histoire relatent ces faits.
Or, ces dernières d'années ont vu émerger les thèses « empoisonnistes » et « substitutionnistes ». Insensées et sans fondement historique, répondent les auteurs. Mais il n'est jamais aisé d'aller à contre-courant d'affirmations aussi sensationnelles. Pourtant, grâce à Thierry Lentz et Jacques Macé, ces questions trop longtemps débattues trouvent ici une réponse définitive.
L'histoire est-elle condamnée à se répéter ? Cette question fameuse mérite particulièrement d'être posée concernant la naissance et la chute des Empires. Depuis l'Antiquité, certaines contrées, par le fer, l'or et l'esprit, se hissent au rang de puissance prépondérante et dominent une large partie du monde. Pourtant, selon l'adage fameux de Jean-Baptiste Duroselle, « tout empire périra » pour des raisons diverses même si un noyau dur d'explications peut être appliquée dans presque tous les cas : crises de croissance notamment en matière d'intégration, paupérisation économique, épuisement du modèle militaire et naturellement apparition et renforcement de rivaux.
Pour la première fois, des historiens de renoms, spécialistes dans leurs domaines respectifs, racontent et analysent avec brio le déclin et la chute des grands « Empires qui ont fait le monde », de Rome à Washington en passant par la Chine, l'Empire des Steppes, Byzance, l'Espagne, le grand Empire de Napoléon, l'Autriche-Hongrie, la Russie, le IIIème Reich... et bien d'autres.