Chanté, célébré, idéalisé, l'amour amoureux est un refuge affectif, source de complicité, de plaisir sexuel partagé, de confiance en soi et en l'autre. Mais les chansons, comme la vie, disent aussi qu'il n'est bien souvent qu'une parenthèse enchantée et que le refuge se transforme trop vite en cage. Majé Tillous en a eu marre, un jour, de tomber coeur et corps dans le même piège. Plutôt que de croire à toute force que l'amour, mono ou poly, peut chaque fois être réinventé, mieux vaut lui tourner le dos, faire sans et lui préférer la tendresse radicale. Ce texte est le récit d'une dissidence affective.
Une analyse de l'Etat moderne, de sa création, de son fonctionnement et des alternatives existantes ou utopiques à sa domination, sous l'angle de l'intersectionnalité. Soulignant le fait que les réformes adoptées en vue d'améliorer la condition des femmes confortent trop souvent les structures sexistes, les auteures questionnent le rapport aux institutions à établir dans le cadre des luttes.
La crise de la covid-19 a eu des conséquences fortes sur les rapports de genre et les violences au sein du couple. Les mesures de confinement associées en particulier ont rendu impossible à ignorer les logiques spatiales qui les soustendent.
Cet ouvrage propose une géographie sociale et féministe des rapports de genre et des violences au sein du couple. À partir d'une enquête menée de mars 2020 à mars 2021, il montre que les inégalités entre femmes et hommes ont été creusées par la crise et que les politiques de restriction des mobilités sont entrées en résonance avec les logiques de contrôle spatial des auteurs de violence. En outre, si la pandémie a été l'occasion d'une accélération dans la mise en oeuvre de mesures de lutte contre les violences, elle n'a pas constitué de rupture dans l'histoire de l'action publique. La crise sanitaire a fonctionné comme un miroir grossissant des tendances peu perceptibles d'ordinaire, en particulier de leur dimension spatiale.