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christophe dauphin
24 produits trouvés
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Les riverains du feu ; une anthologie émotiviste de la poésie francophone
Christophe Dauphin
- Nouvel Athanor
- 11 Septembre 2009
- 9782356230126
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Totem normand pour un soleil noir
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 12 Octobre 2020
- 9782912093677
L'oeil à l'abîme » ou à la merveille, Christophe Dauphin pense que « les utopies du coeur donnent aux mots les sommets de vivre et de rêver ». Mais il n'ignore pas que l'Histoire nous préface et nous achemine vers la grande nuit sacrificielle, que l'ombre et la lumière sont des gotons qui couchent ensemble, que l'injustice est l'un des brins de notre osier et la Beauté le masque du terrible.
« Pas un espace sans combat », pas un mot sans cri : puissance et jaillissements constants d'une inquiétude, attisée logiquement par l'énigme d'être (sans doute, pour « mourir sans rature, faudra-t-il s'habiter de rêves et de fougères »), dans sa passion ignée pour les mots qui témoignent, la poésie de Christophe Dauphin se penche autant sur les poètes amis disparus (d'Yves Martin à Senghor, de Jean Sénac à Marc Patin, Jacques Prevel et Jean-Pierre Duprey...) que sur les exclus de la société, insurrection canari, dont la révolte se trouve incarnée dans cette magnifique formule : « Mille visages en une seule pierre ». Car une incessante colère sourd de la plaie du chant d'Orphée qui hante toujours la « cité à la dérive » de sa jeunesse - loin de la misère tirée à quatre épingles où certains tribunaux du beau désespoir ont élu domicile.
Les textes de cet ensemble racontent la naissance à la poésie parmi les poubelles fracturées des « tours-totems » (« J'entre par effraction dans l'alphabet ») et l'importance de cet engagement (« Mise à nu/Mise à mort ») ; ils disent aussi l'amour du pays normand et de la Provence ; dénoncent la « République du glyphosate » ainsi que les « églises, les mosquées, les synagogues et leurs armureries », et incantent la souffrance du Gaza d'Amir Hassan, le poète palestinien.
En somme, ils montrent un ciel intérieur encré par l'art, la fraternité et l'insoumission. Il s'agit bien de survivre dans un monde confisqué, de plaider la cause des « soeurs et frères de l'arbre sec » ou des migrants, face aux « horizons noyés de matraques », de s'insurger contre la fatalité de la drogue, et d'aimer, le plus possible, le plus vite possible, le plus loin possible.
À chaque fois, le poète s'invite aux « Assises du Feu ». Le « pouvoir éruptif de cette poésie » (Paul Farellier), « La grâce de sa juste vision » (Paul Sanda) font de son auteur « un guetteur insatiable d'étoiles » (Odile Cohen-Abbas), « celui qui ne recule pas » (Adeline Baldacchino), attentif « à toutes les formes possibles de l'obtention de la parole heureuse » (Gabrielle Althen). Le lecteur pourra apprécier les sourires et sanglots de sa démesure, la générosité qui s'en dégage, sa violence verbale au service du diamant. -
Un fanal pour le vivant, Poèmes décantés
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 11 Février 2015
- 9782912093431
De Rabelais à Yves Martin, en passant par les Vaux de Vire d'Olivier Basselin et de Jean Le Houx ou les exhortations de Charles Baudelaire, le vin et l'alcool ont toujours constitué un précieux fanal pour le vivant. Christophe Dauphin en témoigne à son tour, à la suite de ses aînés, mais sans gaillardise ni penchant pour la chansonnette. Tout en célébrant la richesse des terroirs consacrés, ses poèmes nous font voyager à travers l'Europe et le monde. Ici, le vin parle d'abondance, et la dive bouteille coule à flot pour exalter la joie, l'humour, la révolte, la nostalgie et la mélancolie aussi, pour partager dans l'amitié la splendeur des émotions et ce secret ultime : quelles que soient les circonstances, il faut savoir raisin garder !
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L'OMBRE QUE LES LOUPS EMPORTENT (POEMES 1985-2000)
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 2 Octobre 2012
- 9782912093318
L'ombre que les loups emportent rassemble les poèmes écrits par Christophe Dauphin entre 1985 et 2000, soit quinze livres et plaquettes, la plupart inédits. « Sans le poète, écrit Dauphin, il n'y a ni rêves, ni miroirs ». Parce que le poète refuse, à tous les niveaux, de se sentir à l'étroit dans le monde. D'où son recours permanent à une toile de fond cosmique : les astres, les étoiles, l'horizon ; à la valse des éléments : le vent, les fleuves, la pluie ; à la Nature jour et nuit en plénitude : les arbres, les feuilles, les fleurs... L'homme - qui d'ailleurs est « un nomade » - est, sans cesse pénétré par le monde. En effet, pour faire face, pour se voir bouger, pour ressentir son être, il a besoin de cette fresque élémentaire à quoi s'appuyer, avec quoi jongler, entrer et sortir de soi par toutes sortes de portes, puisqu'il envoie ses poèmes à la poursuite du « qui sommes-nous au milieu de tout ça ? » La matière première du monde sensible coagulée à la volonté de connaissance de soi et aux incursions, à nos élans « sur la route du sang »... Christophe Dauphin est un poète de la poésie vécue, un poète de l'émotion. Il s'insurge contre les massacres. Il nous appelle à réunir nos forces afin de « donner sens à cette terre égorgée par le mensonge ». Et pour se faire entendre, il pratique le « cri arracheur d'entrailles ».
Jean BRETON (Mars 2000. Extrait de la préface) -
Jean Breton ou le soleil à hauteur d'homme
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 13 Novembre 2006
- 9782912093233
Numéro spécial JEAN BRETON. Poète, critique littéraire, éditeur, fondateur et animateur des revues « Les Hommes sans Épaules » (1953) et « Poésie 1 » (1969-1987), Jean Breton (1930-2005), est l'un des poètes majeurs de sa génération et de la seconde moitié du XXème siècle. Co-auteur avec Serge Brindeau, de « Poésie pour vivre, le Manifeste de l'homme ordinaire » (1964), nous lui devons également le fait d'avoir instauré la présence de l'homme ordinaire dans le poème, par un réalisme inédit, allié à une quête perpétuelle du désir. Éditorial : « Lettre à un jeune homme avec la beauté pour réponse », par Christophe DAUPHIN. Essai : « Jean Breton ou le soleil à hauteur d'homme », de Christophe Dauphin. Choix de textes, vers et prose de Jean BRETON.
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Henri Rode ou l'émotivisme à la bouche d'orties
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 3 Septembre 2011
- 9782243044782
Numéro spécial HENRI RODE. La vie mérite-t-elle l'homme ? Partant de cette grande interrogation métaphysique, la création rodienne, à compter de la publication de « Comme bleu ou rouge foncé », en 1973, n'aura de cesse de tenter d'y répondre, plongeant au coeur du fatum humain, explorant toujours plus loin encore, les arcanes les plus reculés de l'être, au sein d'une époque, dont elle vomira l'ignominie, les idéologies meurtrières, la négation de l'individu, se débattant sans cesse dans l'intolérable. Rode, poète te romancier de premier plan, nous plonge de plein fouet au coeur de « Pandémonium ». Éditorial : « Préface au Pandémonium », par Christophe Dauphin. Essai : « Henri Rode, l'émotivisme à la bouche d'orties », par Christophe Dauphin. Choix de textes, vers et prose d'Henri Rode. Contribution et dessins de Lionel Lathuille.
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Lucien Coutaud, le peintre de l'éroticomagie
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 8 Juin 2009
- 9782846721844
Je suis heureux aujourd'hui de voir un poète des temps nouveaux faire l'étude que nul n'élude et l'éloge de l'oeuvre si originale de Lucien Coutaud. Le livre de Christophe Dauphin éclaire parfaitement le cheminement, l'invention, la complexité et la puissance de la création coutaldienne. Il porte sur l'ensemble de l'oeuvre un regard subtil et juste, un regard de poète de l'imaginaire, et il sait nous rendre proche l'imaginaire fascinant du peintre-poète que fut Lucien Coutaud.
Georges-Emmanuel Clancier (extrait de la préface). -
Totems aux yeux de rasoir, poèmes 2011-2008
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 26 Mars 2010
- 9782243044119
Extrait de la postface : « Voici un livre fait de huit recueils de poèmes successifs, dont deux ont déjà parus et les autres sont inédits, écrits en huit années consécutives. Cette publication a une double importance : elle nous permet d'apprécier la valeur d'un poète novateur de notre temps, dans toute la force de l'âge, en pleine disposition de ses moyens créateurs ; et à travers lui, elle nous montre l'état de la poésie française au début du XXIe siècle, dont Christophe Dauphin représente l'expression la plus avancée, qu'on pourrait même qualifier de révolutionnaire si on la compare à la fausse avant-garde ou aux ressassements passéistes que d'autres pratiquent par ailleurs. J'ai été l'ami à vingt ans de « l'apoète » de l'après-guerre, Henri Pichette, qui déclarait dans ses « Apoèmes » : « J'écris avec des mots qui boxent ». Dès que Christophe Dauphin m'envoya en 1996, l'année où nous fîmes connaissance, son recueil « Les Vignes de l'ombre », j'eus l'impression que lui aussi il boxait impétueusement au moyen des mots, en égalant Pichette, et qu'il était même le seul à le faire parmi les nouveaux-venus. Christophe Dauphin écrit des poèmes comme on élève des barricades, pour défendre contre les envahisseurs barbares la cité des rêves. Il frappe fort, en tordant le cou au lyrisme afin d'obtenir des effets plus grands. » Sarane Alexandrian.
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L'homme est une île ancrée dans ses émotions
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 12 Novembre 2010
- 9782243044775
« L'Homme est une île ancrée dans ses émotions » est le deuxième volet du diptyque « Surréalisme, encore et toujours ! », crée en 2010, par la Compagnie Erinna, à la Maison de la Poésie de Saint Quentin-en-Yvelines. Le récit a pour but de rendre le poète familier à ceux qui écoutent ses vers et de supprimer la distance entre l'être (la vie) et le faire (la poésie). Il est ponctué d'un ensemble de poèmes qui reflètent l'itinéraire de leur auteur et traitent des grands thèmes qui jalonnent sa poésie, tels que la révolte, l'amour, le rêve, l'histoire, le voyage et la rencontre avec d'autres poètes et créateurs. Car, c'est aussi en parlant de l'Autre que le poète se dévoile, nous invitant à un voyage passionnant à travers notre temps. Il traverse les années toutes récentes et d'autres, plus éloignées, avec la fougue et la force du chant qui lui sont propres.
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Marc Patin, le surréalisme donne toujours raison à l'amour
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 7 Septembre 2006
- 9782243042276
Marc Patin (1919-1944), s'est illustré au sein du groupe néo-dadaïste des « Réverbères », qui publia une revue éponyme, puis au sein du groupe surréaliste de « La Main à plume », dont il fut l'un des fondateurs et la plus grande révélation poétique. La Main à plume est un collectif prestigieux, qui, de 1941 à 1944, éditera six publications collectives, dont « La Conquête par l'image » (1942) marquera le pic, et une trentaine de publications individuelles dont le célèbre « Poésie et vérité 1942 » de Paul Eluard. Ce groupe sera constitué par d'anciens membres, et du Groupe surréaliste, et des Réverbères, et comprendra une vingtaine d'artistes et d'intellectuels. Avec pour toile de fond, l'histoire peu connue du surréalisme et de la poésie française dans les méandres de la période trouble et douloureuse de l'Occupation ; ce livre évènement (qui comprend un essai et un large choix de poèmes) révèle un grand poète surréaliste, un grand poète de l'amour, qui fut salué par Paul Eluard, Pablo Picasso, et bien d'autres. Marc Patin est le poète qui a passé sa courte vie à se montrer nu, parce qu'il voulait que l'on puisse le voir à travers lui-même, que l'on pressente sa vie sous les incarnats et les blancheurs de tout son corps, que nous saisissions à plein coeur le flux de son sang dans ses veines, que l'on voie plus clair qu'en plein midi dans ses yeux toujours ouverts, pour que nous nous y voyions, pour que nous nous y apprenions mieux.
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James Douglas Morrison ; la nuit du lézard
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 1 Juillet 2002
- 9782930219592
" Tant qu'il y aura des être humains, les chansons et la poésie pourront se perpétuer... " déclarait Jim Morrison en 1969. C'était deux ans avant sa mort. Depuis, trente années ont passé et la musique des Doors, dont il était l'âme, continue d'être écoutée, toujours aussi envoûtante, de par le monde. Elle est riche de toute la poésie dont Jim était possédé depuis son plus jeune âge. Disons, entre autres, qu'elle est un appel à l'éveil, à la recherche de soi-même, à la découverte de l'inconnu. En elle s'incarnent les correspondances baudelairiennes, cet instant rare où " les parfums, les couleurs et les sons se répondent... ". Elle est intemporelle. Quant aux poèmes qu'il a écrit, indépendamment des Doors, la richesse de leur style imagé, leur force, leur clairvoyance hantent à jamais nos esprits. Aujourd'hui, un jeune poète français retrace le parcours de sa vie, l'évolution de sa créativité avec lyrisme et objectivité. Remettant à leur juste place scandales et exagérations en tous genres et réhabilitant l'artiste aux multiples facettes. De cela Jim aurait été heureux. Lui qui ne restera pas le poète d'une génération mais bien l'inspirateur de nombreuses autres à venir. Soulignons que son oeuvre écrite est désormais étudiée dans les universités. La poésie de Morrison a fait école, le livre de Christophe Dauphin en est une preuve supplémentaire. Cela étant, il n'aura pas brûlé sa vie pour rien. Cette étoile filante, en qui il se reconnaissait, est en train de pénétrer le ciel du XXIème siècle et tous ces jeunes poètes qui se réclament de lui continuent d'entretenir ce feu qu'il a volé pour nous.
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Ilarie Voronca se distingua très tôt, dès 1923, en publiant, à Bucarest, Restristi, son premier recueil de poèmes, illustré par Victor Brauner. L'année suivante, il s'affirma comme l'un des principaux animateurs de l'avant-garde artistique roumaine, en créant, toujours avec Victor Brauner, 75 HP. Cette revue, désormais mythique, étonne encore de nos jours par ses audaces typographiques et graphiques, mais surtout par l'invention des principes de la Pictopoésie. Devenu une figure phare du constructivisme roumain, Voronca collabora aux principales revues de Bucarest. Influencé par Dada, dans un premier temps, Voronca aspira rapidement à la synthèse et se fit le théoricien de l'intégralisme. En 1933, il s'installa avec Colomba, son épouse, à Paris. En France, il n'est plus le chantre individuel, son moi s'épanouit dans toutes les voix : Je veux me mêler à cette foule. Je partage sa vie. Voronca devient le poète anonyme, de la foule et toujours le visionnaire de l'invisible. Mais l'apparente eupho-rie qui émanait de la création comme de la personnalité de Voronca cachait bien mal l'angoisse qui le rongeait souterraine-ment. C'est ce poète hors-norme et terriblement actuel, infini-ment plus complexe, plus original que la légende sympathique, mais très réductrice, dont on l'entoure, que l'essai de Christophe Dauphin, qui fait date, s'attèle pour la première fois, à restituer dans toute sa dimension.
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APPEL AUX RIVERAINS, Les Hommes sans Epaules, Anthologie 1953-2013
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 20 Septembre 2013
- 9782912093332
Il y a soixante ans, en février 1953, Jean Breton et Hubert Bouziges, deux jeunes poètes, publiaient une plaquette à deux voix : "À même la terre", censée inaugurer une collection de recueils, ayant pour titre ce nom découvert avec ferveur, dans ses lectures d'adolescent, par Jean Breton : "Les Hommes sans Épaules". Cette plaquette déboucha sur une collection de poésie contemporaine, mais surtout, sur la publication d'une revue éponyme, qui, soixante ans après, est toujours en activité. Cette anthologie dresse un inventaire de soixante ans de poésie, au scalpel de l'émotion. Outre la cohérence éditoriale, on dénote une vraie richesse, une ouverture et une diversité assez étonnante, qui jalonnent l'histoire comme les publications des HSE. Seule une anthologie pouvait en rendre compte, parce que cet « inventaire du soixantenaire » dépasse de loin le cadre du « simple anniversaire de famille » et qu'il donne à lire une anthologie à part entière de la poésie contemporaine, qui a toutefois la particularité d'avoir été établie à partir de l'aventure d'une revue de poésie. L'anthologie "Appel aux riverains" rassemble des textes théoriques et des manifestes, dans sa première partie (car le débat d'idées a toujours trouvé une place dans la revue comme dans le groupe), et des poèmes dans la deuxième, afin de proposer, à travers 206 poètes, une lecture globale des Hommes sans Épaules.
Poèmes et textes de : Sarane ALEXANDRIAN, Alain BRETON, Jean BRETON, Pierre CHABERT, Guy CHAMBELLAND, Paul FARELLIER, Abdellatif LAÂBI, Henry MILLER, Henri RODE, Gabrielle ALTHEN, Albert AYGUESPARSE, Christian BACHELIN, Marie-Claire BANCQUART, Jacques BARON, Georges BATAILLE, Lucien BECKER, Maurice BLANCHARD, Alain BORNE, Serge BRINDEAU, Renée BROCK, Claude de BURINE, Michel BUTOR, Tristan CABRAL, Jorge CAMACHO, Francesca Yvonne CAROUTCH, Bo CARPELAN, Patrice CAUDA, Aimé CÉSAIRE, Ahmad CHAMLOU, Georges-Emmanuel CLANCIER, Jean COCTEAU, Jocelyne CURTIL, Mahmoud DARWICH, Lise DEHARME, Hervé DELABARRE, René DEPESTRE, Jean-Louis DEPIERRIS, Béatrice DOUVRE, Jean-Pierre DUPREY, Véra FEYDER, André FRÉDÉRIQUE, Lorand GASPAR, Francis GIAUQUE, Allen GINSBERG, Édouard GLISSANT, Stanislas GROCHOWIAK, Joumana HADDAD, Loïc HERRY, Vicente HUIDOBRO, Antoinette JAUME, Georges JEAN, Alain JOUFFROY, Attila JOZSEF, Roberto JUARROZ, Ismail KADARE, Vénus KHOURY-GHATA, Jacques KOBER, Yusef KOMUNYAKAA, Roger KOWALSKI, Paul-Marie LAPOINTE, Lionel LATHUILLE, André LAUDE, Jean MALRIEU, Joyce MANSOUR, Yves MARTIN, Eugenio MONTALE, François MONTMANEIX, Alain MORIN, Gérald NEVEU, Marc PATIN, Octavio PAZ, Thérèse PLANTIER, Jacques RÉDA, Pierre REVERDY, André de RICHAUD, Roger-Arnould RIVIÈRE, Stanislas RODANSKI, Richard ROGNET, Jean ROUSSELOT, Jean SÉNAC, Éric SÉNÉCAL, Alain SIMON, Jacques SIMONOMIS, Claude TARNAUD, Jacques TAURAND, Frédéric Jacques TEMPLE, Tomas TRANSTRÖMER, Frédérick TRISTAN, Élodia TURKI, Tchicaya U TAM'SI, Nanos VALAORITIS, Ilarie Voronca... -
JEAN ROUSSELOT, le poète qui n'a pas oublié d'être
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 8 Janvier 2014
- 9782846723473
« Des livres, des plaquettes, combien en-a-t-il publié, cent cinquante ? Deux cents ? Sur la quantité, certains pour gagner sa vie, la plupart pour ne pas la perdre, parce que la Poésie fait partie des Moyens d'existence, titre d'un livre résumant quarante années d'oeuvre poétique (1934-1974) publié en 1976. Il fit partie, certes, des « écoliers » de Rochefort, mais aussi de groupes autres, de revues qui appartiennent à l'histoire poétique contemporaine. S'il est proche à bien des égards de Cadou, Manoll ou Bérimont, son oeuvre a plus de diversité et plus d'ampleur que celles de ses amis ; il y manifeste plus de vigueur et de virilité, le sens d'un renouvellement en accord avec l'évolution de son art ; et cette oeuvre est, en même temps que d'un poète, d'un romancier, d'un historien et d'un critique, le plus lucide que nous connaissions ; enfin, il est capable de se remettre en cause, d'être son propre critique. Comment évoquer en quelques pages cette longue aventure ? » Le poète qu'évoque Robert Sabatier, n'est autre que Jean Rousselot, qui aurait eu cent ans le 27 octobre 2013. C'est à cette occasion que paraît l'essai de Christophe Dauphin.
L'oeuvre de Jean Rousselot s'étend sur près de soixante-dix ans, avec plus de cent volumes à son actif, soit, pour être précis, cent trente-sept. Elle est « imagée, rude, virile, parsemée de mots du jour et de formules familières comme pour ne pas trahir un vécu difficile et combatif », comme l'a écrit Jean Breton. Traversant l'Histoire, et pas seulement celle de la poésie contemporaine, à travers Jean Rousselot, cet essai nous dit ce qu'est et ce que doit être un poète, car, comme l'a écrit Eugène Guillevic, nous sommes de ceux qui croient qu'il y a des poètes, nés pour être poètes, et que ces derniers ont su le devenir. Nul doute que Jean Rousselot est de ceux-là, poursuit Guillevic, car : " Ce qu'il écrit coule de la source poésie. De sa source, car aucune autre ne ressemble à la sienne. Il est de ceux qui incantent le quotidien. Cela doit venir de ce qu'il n'est jamais seul, mais toujours en contact avec les autres, avec le meilleur des autres. La bonté ne se cache pas. Surtout dans le poème. Même et surtout pas dans le plus lucide, dans le plus aigu." Jean Rousselot, comme l'a écrit Georges Mounin : « on ne se demande même pas si c'est un grand poète. Mais c'est un poète, et c'est quelqu'un. » -
Comme un cri d'os, Jacques Simonomis
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 21 Avril 2015
- 9782912093424
L'aventure de la revue « Le Cri d'os » s'est achevée en mai 2003, avec la parution d'un ultime numéro double, après avoir publié en dix ans, plus de neuf cents notes de lecture, trois cents auteurs différents, quatre-vingts illustrateurs et réalisé de nombreux numéros spéciaux (Max Jacob, L'école la poésie, François Jacqmin, L'Homme et l'oeuvre, Jean Cassou, Le surréalisme américain, Norbert Lelubre, Théodore Koenig, Luc Decaunes, L'Érotisme...). Moins de deux ans plus tard, le 15 février 2005, le fondateur et directeur du « Cri d'os », Jacques Simonomis, disparaissait à l'âge de soixante-quatre ans. « Le Cri d'os » renaît de ses cendres, en 2015, l'espace d'un « ultime dernier » numéro. « Comme un cri d'os, Jacques Simonomis » est un essai, suivi d'un choix de textes, qui a paru initialement en 2001, sous le titre de « Jacques Simonomis, l'imaginaire comme une plaie à vif », et qui reparaît en 2015, dans une édition revue et augmentée à l'occasion du dixième anniversaire de la disparition de Jacques Simonomis. Dans la lignée d'un Tristan Corbière, d'un Alfred Jarry ou d'un Paul Vincensini, Jacques Simonomis, irrité par la bêtise bien-pensante de ses contemporains, a toujours pris fait et cause pour ce qui sort de la norme. Aucune trace du « politiquement correct » chez lui ; mais plutôt de l'humour d'attaque, de la dérision. Son oeuvre est taillée d'un seul tenant dans les méandres mystérieux de la vie, avec son ton, son style, ses différents registres (qui savent aussi parfaitement s'imbriquer les uns dans les autres), ses images, son vocabulaire ; le tout inséparable de la vie collective ; de la vie en société. Cette vie qui, tour à tour, mènera le poète du désarroi à la révolte ; de la douleur à l'amour ; de la dérision à l'imaginaire ; de l'humour au merveilleux burlesque et déchiré.
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Les orphees du danube jean rousselot, gyula illyes et ladislas gara
Christophe Dauphin
- Editinter
- 25 Août 2015
- 9782353281503
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Lucien Coutaud, les années du Cheval de Brique
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 9 Mars 2018
- 9782956318415
"Lucien Coutaud, les années du Cheval de Brique", est le catalogue de l'exposition du Musée de Trouville, Villa Montebello, Printemps 2018, consacrée à la période Normande du peintre surréaliste.
Admiré par les grands poètes, écrivains de son temps (Jean Cocteau, Paul Claudel, Paul Éluard, Boris Vian, Gilbert Lely, Maurice Blanchard, Georges Limbour...) et peintres de son temps (Pablo Picasso, Salvador Dali, Max Ernst, Yves Tanguy...), Lucien Coutaud (1904-1977) est l'un des peintres les plus singuliers et les plus féconds du XXe siècle.
Ce peintre génial maîtrisait absolument toutes les techniques et excellait dans tous les domaines, comme son oeuvre en témoigne, qui comprend près de deux mille peintures et gouaches, davantage encore de dessins, vingt-neuf tapisseries Coutaud fait partie de la première génération des artistes du renouveau de la tapisserie d'Aubusson ; ses cartons à grandeur d'exécution sont fameux et toujours réalisés à la gouache, avec une thématique toujours en accord avec son monde pictural), cent soixante eaux-fortes sur cuivre, vingt-neuf lithographies, vingt-cinq créations de décors et de costumes pour le théâtre et l'opéra, quarante-trois livres illustrés, d'André Fraigneau, en 1925, à Pauline Réage et son Histoire d'O, en 1972.
L'oeuvre de Lucien Coutaud est une mythologie qui découle d'un monde profondément ancré dans la mémoire et l'imaginaire du peintre : la Nîmes de son enfance, la Rhénanie de la Loreley, la Provence du marquis de Sade et la Normandie du Cheval de Brique ; et c'est justement cette dernière période qui est l'objet (et c'est une première, il était temps !) de l'exposition de Trouville. Coutaud a vécu de 1952 à sa mort en 1977, en Normandie, dans le Calvados, sur la côte Fleurie. Il y a bâti un monde au sein duquel les êtres se métamorphosent, les corps se fragmentent, pénétrés tant par le végétal que par le minéral. Aux éléments mêlés est associé l'homme, la chair, l'être vivant. Coutaud peint aussi pour se protéger, déjouer les menaces qu'il sent dans le réel, se constituant, derrière ses tableaux, une zone de repli, qui n'est pas une fuite, mais une mise en oeuvre des forces de l'imaginaire, pour ouvrir à tous, d'autres voies : celle du surréel, de la poésie élevée en mode de vie et de l'Éroticomagie.
Christophe DAUPHIN -
De tant de douleur comment faire une vie ? interroge, non seulement Patrice Cauda, mais son oeuvre entière. Le 9 juin 1944, à Tulle, quatre-vingt-dix-neuf hommes de dix-sept à quarante-deux ans sont pendus par les nazis aux balcons et aux réverbères de la ville sous les yeux de la population : Il ne reste qu'une pierre à leur bouche tordue, écrit Patrice Cauda, qui est un rescapé des massacres.
Orphelin élevé dans la chaleur humaine, mais dans la pauvreté, la misère, prolétaire n'ayant quasiment pas été scolarisé, misérable, dénué de formation et de culture : Patrice, poète et homme du peuple, s'est forgé en tant qu'autodidacte et sera ouvrier dans une usine à douze ans, garçon de café, préposé au vestiaire dans vingt caravansérails de la Côte d'Argent ou d'Azur, d'Avignon ou de Paris, barman au « Chat qui pêche » et dans bien d'autres endroits, représentant des éditions Pauvert...
Et c'est ce Cauda-là et la vérité inédite de sa poésie qui séduisent Henri Rode et les Hommes sans Épaules, mais aussi Alain Borne, Lucien Becker, René Char, Louis Aragon et bien d'autres.
Jean Breton n'a pas écrit en vain, à propos du poète de « La mère défigurée » : « Ces poèmes demeurent un monument d'émotion que peu de poètes - à part Rilke ou, près de nous Renée Brock - ont pu en hauteur égaler... Il s'agit pour moi de l'un des plus beaux poèmes du demi-siècle écoulé. »
C'est toute sa vie, son métier ingrat à venir, ses rêves mêmes, que Patrice Cauda engage dans l'éblouissement de la page blanche : Le sang du rêve a tous les droits - quand l'or irise les épines. La douleur chemine sous la peau du poète ; elle creuse et s'élargit ; elle semble ne pas avoir de frontières : Je suis un cri qui marche. -
Le cinquième soleil
Christophe Dauphin
- La Bartavelle
- Le Manteau Du Berger
- 25 Novembre 1999
- 9782877445238
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Les vignes de l'ombre : poèmes
Christophe Dauphin
- La Bartavelle
- Le Manteau Du Berger
- 15 Juin 1996
- 9782877443012
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Dérrière mes doubles Tome 1 : chronique des poètes de l'émotion
Christophe Dauphin
- Hommes Sans Epaules
- 6 Octobre 2021
- 9782912093707
La poésie est une écriture sans retour. Un gouffre sans fond. Christophe Dauphin ne craint pas de sauter dans ce vide en provoquant la rencontre de Jean-Pierre Duprey et de Jacques Prevel. Prevel né en 1915, Duprey en 1930, ne se sont vraisemblablement jamais croisés à Montparnasse où à Saint Germain-des-Prés dont ils fréquentaient pourtant les mêmes cafés. Dauphin les met face à face non comme deux combattants prêts à s'affronter sur un ring mais comme deux frères stupéfaits de se découvrir dans le regard de l'autre.
Duprey et Prevel sont normands (comme Christophe Dauphin), l'un de Rouen (Duprey) l'autre de Bolbec (Prevel) et cette normandité n'est pas anecdotique. Léopold Sédar Senghor voyait les Normands comme des « métis culturels », réalisant la symbiose entre « les apports méditerranéens, celtiques et germaniques », traits que l'on peut découvrir chez les deux poètes.
Duprey penchait du côté surréaliste, Prevel du côté du Grand Jeu. L'un et l'autre connurent un destin tragique : Duprey, suicidé à vingt-neuf ans, Prevel, mort de la tuberculose à trente-six. « Celui qui voit son double en face doit mourir », écrivait Roger Gilbert-Lecomte, poète admiré par Prevel autant que par Duprey. Les deux hommes pourtant ne se ressemblaient pas. Leur réputation était à l'opposée l'une de l'autre. Duprey reconnu et fêté, Prevel marginalisé et abandonné. Duprey était un ange, Prevel un spectre. Ni l'un ni l'autre n'avaient véritablement de place dans la société artistique où il va de soi de faire bonne figure, d'être disert, de se montrer à son avantage, de ronronner ou d'hurler à la lune pour se mettre en exergue....
La force du livre de Christophe Dauphin, c'est de parler de Duprey et de Prevel d'homme à homme, d'égal à égal, de poète à poète ; d'éclairer sans fard leur vie et leur oeuvre. Ici, pas de bonbons sucrés de rhétorique, de sentimentalisme ni de nostalgie : des faits et du texte. De la matière dure. De la matière noire. Quelque chose d'aussi solide que les sculptures de Duprey, d'aussi tranchant et bouleversant qu'un ciel d'orage « tout pesant d'inquiétude d'anxiété et d'irréel ».
Gérard MORDILLAT.
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VIRGINIA TENTINDO, LES MAINS DU FEU SOUS LA CENDRE
Christophe Dauphin, Odile Cohen-Abbas
- Hommes Sans Epaules
- 26 Mai 2021
- 9782912093684
Virginia Tentindo est l'une des plus grandes sculpteurs de notre époque, née à Buenos Aires en 1931, dans une famille d'émigrés. Elle suit des études à l'École Supérieure des Beaux-Arts de Buenos Aires et à l'âge de dix-huit ans, deux ans après avoir exposé en 1947 ses oeuvres pour la première fois, elle ouvre sa propre galerie. En 1953, elle quitte Buenos Aires et rejoint Naples, puis Paris. L'émigrée argentine y est mal accueillie. Le combat commence et tout d'abord pour subsister : elle modèle des objets en terre cuite et travaille au noir dans des conditions difficiles, avant de regagner le soir une chambre sans électricité ni confort. Ce combat, elle le mènera seule durant dix ans. En 1960, Virginia élargit le spectre de son art : Abel Gance, pour son film Austerlitz, lui commande cinquante sculptures de figurines, d'après Le Sacre de Napoléon, de David. Neuf plus tard, en 1969, elle réalise les poupées du film de Nelly Kaplan, La Fiancée du pirate. Elle entame une carrière de graphiste et de maquettiste pour le magazine Science & Vie. En 1974, Virginia Tentindo s'installe à Pietrasanta, en Toscane, où elle apprend à travailler le marbre et commence à réaliser ses bronzes. En 1979, Virginia Tentindo installe son atelier au célèbre Bateau-Lavoir, à Montmartre. Cet atelier, l'écrivain surréaliste José Pierre l'évoque en 1986, comme « la fabrique des dieux ».
El fuego ! C'est cela Virginia Tentindo, le tango du Feu de la vie et de la passion ; le Feu du désir et de la poésie ; le Feu de la métamorphose et celui de l'alchimiste qui, de son Athanor, ressort de l'or émotionnel en terre-cuite : un Chat d'octobre ou une Lionne des jours Terre-Lune. Virginia aux mains de flamme sculpte le feu sous la cendre.
Christophe DAUPHIN