Littérature
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«La solitude m'a toujours accompagnée, de près ou de loin, comme elle accompagne tous ceux qui, seuls, tentent de voir et d'entendre, là où d'aucuns ne font que regarder et écouter. Ami inestimable, ennemi mortelle - solitude qui ressource, solitude qui détruit, elle nous pousse à atteindre et à dépasser nos limites.» La solitude caractérise le petit humain dès la naissance et le place dès lors dans une dépendance radicale à Autrui. Se référant constamment à ses rencontres cliniques et aux faits de sa vie privée, Françoise Dolto déploie une grande fresque de l'histoire du sujet, de l'origine à la fin. La plupart des grands thèmes de son oeuvre y sont présents, avec des variations sensibles de ton et de temps, car ce livre polyphonique traverse plus de vingt ans de sa recherche.
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Mère et fille ; une correspondance 1913-1962
Françoise Dolto
- Mercure De France
- 14 Novembre 2008
- 9782715228931
" Il me semble qu'il arrivera sûrement un jour où tu oublieras tes déceptions d'éducatrice devant ta fille qui te paraît à tort en opposition avec toi et qui n'est que différente, avec les dons que tu lui as donnés, qui t'aime et t'estime à la fois comme une fille le peut vis-à-vis de sa mère et vis-à-vis d'une femme qu'elle juge à sa valeur. " Cette lettre du 28 septembre 1935 de Françoise Dolto à sa mère Suzanne Marette est édifiante. Les relations des deux femmes ont toujours été complexes et leur correspondance sur près de cinquante ans en témoigne. Mais grâce à son travail et à la psychanalyse, Françoise Dolto aura su traverser le " halo d'opacité hostile " qui la maintenait prisonnière avec sa mère. Et elle le fit, comme elle ne cesse de le répéter et de le lui écrire, en ressentant une grande compassion pour sa mère dont elle comprenait la souffrance de fille.
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Publication annulee - parler de la mort
Françoise Dolto
- Mercure De France
- 2 Avril 1998
- 9782715220942
" depuis que nous sommes nés, c'est fantastique d'être sur terre, en ne sachant pas ce qu'il y a après ! vous n'êtes pas comme moi, avec une curiosité extraordinaire ? non ? moi, si ! j'ai une curiosité vraiment extraordinaire de ce que cela sera, comme si j'étais un foetus qui attend de naître.
J'ai toujours été très pressée de savoir. et c'est la même chose pour la mort : savoir ce qu'il y a après. " sur le ton de la confidence, françois dolto, avec des mots simples et audacieux, ose aborder ce sujet tabou à notre époque : la mort. comment en parler avec ceux qui vont mourir, avec ceux qui n'ont plus envie de vivre, avec ceux qui ont perdu un être cher ? comment parler de la mort avec les enfants ?
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Un enfant citoyen, autonome, confiant en lui-même, délié dans son corps et dans sa tête, disponible au jour le jour pour communiquer avec les autres de manière aussi créative que possible, cela se prépare depuis le plus jeune âge.
Dès le moment oú le nouveau-né est " déclaré à l'état civil, petite personne devenant homme, devenant femme, avec un nom à porter toute sa vie, (il) est un être promis à la parole. c'est par elle, tout en usant des mots d'autrui, qu'il se distingue. " il incombe aux adultes qui l'entourent de veiller sur cette entrée dans le monde relationnel, des échanges et de ces lois, celui des valeurs subjectives et objectives qui introduit l'enfant à la possibilité de son autonomie en société.
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" la fête, c'est inventer des réjouissances et devenir complice avec d'autres, communiquer sa joie, en maîtriser les variations, et se réjouir ensemble.
" pour françois dolto, il est encore une fois question d'autonomie. c'est à l'enfant qu'il faut faire confiance, qui seul trouvera ses amis, ses jeux, ses lieux, de rassemblement, la bande susceptible de l'initier au pouvoir créatif des jeux et de la fête.
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Dès son âge enfantin, Françoise Dolto prend le pli d'écrire des lettres à ses parents, à ses proches, à ses amis. Cela fait partie de son éducation. Elle s'y adonne, sous le contrôle de sa gouvernante, avec un charme, une vivacité, un style, qui feront d'elle une grande épistolière. Cet art de vivre deviendra très vite un art de penser. À côté des intimes, des intellectuels, des artistes, apparaissent les grandes figures de la psychanalyse, Rudolph Loewenstein, Marie Bonaparte, René Spitz, et plus tard Daniel Lagache, Serge Leclaire, Wladimir Granoff, Maud Mannoni, et surtout Jacques Lacan, le compagnon de route. Puis viendront les « suivants », jeunes analystes à qui elle se fait un devoir de transmettre, et enfin tous ceux qui lui demandent conseil et auxquels elle répond toujours de longues lettres attentives. Ainsi dans ces lettres passent, en marge de son oeuvre théorique et clinique, les interrogations, les incertitudes, les débats, les intuitions qui parfois s'élaborent dans d'éblouissants face-à-face avec ses interlocuteurs. Mais, au-delà de cet extraordinaire témoignage sur l'histoire de la psychanalyse et de ses institutions, cette correspondance, à la façon d'un journal intime, révèle un aspect plus secret de sa personnalité, montrant dans des lettres plus personnelles combien sa vie familiale (son mari, Boris Dolto, et ses enfants) a enrichi sa réflexion.
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A la demande du peintre georges mathieu, françoise dolto revisite la figure mythique du dandy, qui demeure pour elle une des figures de proue de nos sociétés modernes.
Solitaire, singulier, incandescent, s'inventant sans cesse lui-même, " il mène sa vie d'artiste, de poète et trace son orgueilleux chemin vers l'horizon de sa mort, indifférent aux dires et aux faires de qui se targue de le suivre ".
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Pere et fille - une correspondance (1914-1938)
Françoise Dolto
- Mercure De France
- 23 Mai 2001
- 9782715222809
" je te trouve très bien en capitaine sur la photographie ", écrit françoise à son père en novembre 1914.
Elle a six ans. ce lien épistolaire entre père et fille se maintient au fil des années difficiles - décès de jacqueline, la soeur aînée, dépression de la mère, rupture des premières fiançailles. en juin 1938, après une crise particulièrement violente, françoise éprouve le besoin d'une mise au point : " cette lettre [. ] brisera peut-être tout entre nous et alors mieux vaut maintenant car nous ne pourrions que nous faire plus de mal en continuant à nous voir avec des malentendus entre nous; mais elle risque aussi de me réhabiliter à tes yeux et de sauver notre affection.
Si je suis "ton" enfant, je ne suis plus "une" enfant. au lieu d'être "très triste" de m'aimer "malgré tout" tu comprendras peut-être que je suis une femme qui te fait honneur. ".
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" pédiatre et psychanalyste, toute une vie à l'écoute des autres, lointains ou proches, à l'écoute des miens et de moi-même, émerveillée par ce que nous avons aussi à comprendre et à faire, et encore plus par ce que nous ne soupçonnons même pas et qui, un jour, advient, inexplicable, la solitude m'a toujours accompagnée, de près ou de loin.
comme elle accompagne tous ceux qui, seuls, tentent de voir et d'entendre, là où d'aucuns ne font que regarder et écouter. amie inestimable, ennemie mortelle - solitude qui ressource, solitude qui détruit, elle nous pousse à atteindre et à dépasser nos limites. " confrontée en 1975 à la solitude de boris dolto, son conjoint de toujours, face à la vieillesse qu'il sentait l'appesantir, françoise dolto s'engage dans une écriture, proche du journal intime, et déploie les modalités de la solitude, expérience insolite, qui, de l'enfance au grand âge, est piège ou aiguillon pour le désir humain.
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Kaspar hauser, le sequestre au coeur pur
Françoise Dolto
- Mercure De France
- 23 Octobre 2002
- 9782715220041
Suivi de Kaspar Hauser par Anselm von Feuerbach, traduit de l'anglais par Marcelle Stroobants