On the Brinks est le récit d'une vie, écrit de telle manière que l'on croit lire un roman. L'enfance pauvre, dans les rues de Belfast, de ce catholique au nom protestant, fait penser aux pages de Burnside et de Frank McCourt. Son incarcération pour activisme révolutionnaire à Long Kesh avec les Blanket Men (prisonniers de l'IRA refusant de porter l'uniforme pénitentiaire anglais), dans des conditions qu'aucun humain ne devrait normalement supporter, renvoie aux textes d'Edward Bunker, avec un degré de déshumanisation en plus. Et l'épisode américain, partant des casinos clandestins pour aboutir en 1993 à l'accomplissement du magnifique casse du dépot de la Brinks à Rochester, nous ramène à toute une tradition de films noirs remplis de gangsters, de trahisons et de fusillades. À ce détail près que Millar n'est pas un professionnell et que dans cette affaire célèbre (7,4 millions de dollars, le 5e vol le plus important de l'histoire des Etats-Unis), il s'est plutôt comporté comme Dortmunder, le voleur malchanceux et gaffeur créé par Donald Westlake. C'est un écrivain, qui sait maquiller la réalité et pratiquer l'ellipse quand c'est nécessaire.
Dans une rue d'Adélaïde (Australie), le photographe sexagénaire Paul Rayment est jeté de son vélo
par un jeune chauffard. Amputé d'une jambe, il reprend connaissance d'un moi diminué sur son lit
d'hôpital. Il refuse la prothèse, se cramponne à un déambulateur, s'empêtre dans ses béquilles. Il
lui faut désormais une auxiliaire de vie pour soigner le moignon et veiller au ménage.
Marijana Jokic, immigrée croate, restauratrice de tableaux dans son pays, recyclée dans les soins
aux handicapés, remplit parfaitement son rôle. Si ce n'est que, sans le vouloir, elle ranime le coeur
désséché de Paul, qui s'éprend d'elle, offre de parrainer son fils et de prendre toute la famille Jokic
sous son aile. À la réalité inerte d'un membre artificiel, l'infirme substitue la chimère d'une famille
fantôme qui prolongerait son monde rétréci.
Et c'est compter sans l'inconnue - Elizabeth Costello - qui débarque pour tirer un parti romanesque
de l'unijambiste amoureux éconduit. Prompte à le rappeler à l'ordre et à prodiguer quelques
leçons de plus, ce double féminin bavard, insupportable et omniprésent s'acharne à élaborer une
fiction d'un homme amoindri qui aborde la vieillesse.
Depuis l'assassinat de ses parents, Lilith Ombreuse, 13 ans, est reine de Géhenne. Dans un royaume qui interdit la magie aux filles, c'est en secret qu'elle apprend sorts et métamorphoses.
Mais à Géhenne, le chaos règne. Des hordes de morts-vivants quittent leurs tombes pour envahir le monde des humains, une armée de Trolls venus du Nord sème la terreur et les disparitions mystérieuses se succèdent.
Bien sûr, c'est Lilith qui est accusée d'être derrière tous ces malheurs. On la soupçonne d'avoir provoqué la malédiction de son peuple en pratiquant la magie interdite aux filles. Dans son château, elle n'a plus qu'un seul allié : Ronce, un jeune écuyer à la langue bien pendue et au courage sans pareil.
Qui est derrière tout ça ? Les deux amis mènent l'enquête au péril de leurs vies et vont bientôt découvrir que c'est la couronne de Lilith qui est en jeu !
Depuis plusieurs siècles, six maisons de magie se partagent le monde.
Lilith Ombreuse n'était pas destinée à diriger le royaume de Géhenne, ancienne terre des non-vivants. Depuis l'assassinat de sa famille, pourtant, la voici seule héritière de la maison Ombreuse.
Mais comment maintenir l'ordre en son château alors que la magie est interdite aux filles ?
Devra-t-elle épouser le fils de la maison Solaire, ennemie jurée de sa famille ?
Et comment éviter que le complot qui lui a pris ses parents ne l'emporte, elle aussi ?
Ronce, un jeune paysan devenu esclave, pourrait bien être l'allié qui lui manque. Son esprit libre et son courage, en tout cas, pourraient l'aider à braver bien des interdits...
Et à déjouer la conspiration diabolique qui menace le royaume !
Cinq ans ont passé depuis que les Terres Fertiles ont triomphé des forces de Missaianes, le fils de la Mort. Une nouvelle flotte, plus impitoyable encore, quitte les Terres Anciennes. A sa tête marche la Mort, l'Ombre, chargée d'une mission implacable. L'armée du Cerf prépare la résistance au milieu des querelles et des trahisons. Kupuka et les sorciers arriveront-ils à mobiliser toutes les forces de la nature pour résister aux sortilèges de l'horrible Drimus et à la cruauté de ses chiens ? L'innocente Wilkilen saura-t-elle convaincre l'Ombre de sa véritable mission ? Que surveille le Sorcier Faucon ? Les passions humaines et l'imprévisibilité des êtres triompheront-elles de l'uniformisation voulue par le Mal absolu ? Et pendant ce temps sur les Terres Anciennes vont naître deux enfants.