Depuis sa publication discrète en 1983, Le Cheval rouge est devenu en Italie un véritable phénomène littéraire avec trente et une rééditions à ce jour. Inspirée par l'expérience personnelle de l'auteur, cette épopée couvre près de quatre décennies de l'histoire européenne. De la campagne de Russie à la barbarie nazie, de la découverte du Goulag aux épisodes de la résistance en Italie du Nord, Le Cheval rouge a souvent été comparé à des oeuvres aussi universelles que Guerre et Paix.
Ce monde fourmillant de personnages, de drames et de récits d'amour, de grandioses scènes collectives, est avant tout le roman des petites gens appelées à bâtir l'Histoire. Ambrogio, Manno, Michele, davantage que les protagonistes de ce chefd'oeuvre inspiré, sont des figures vivantes qui rayonneront à jamais dans l'âme des lecteurs.
Depuis sa publication discrète en 1983, Le Cheval rouge est devenu en Italie un véritable phénomène littéraire avec trente et une rééditions à ce jour. Inspirée par l'expérience personnelle de l'auteur, cette épopée couvre près de quatre décennies de l'histoire européenne. De la campagne de Russie à la barbarie nazie, de la découverte du Goulag aux épisodes de la résistance en Italie du Nord, Le Cheval rouge a souvent été comparé à des oeuvres aussi universelles que Guerre et Paix.
Ce monde fourmillant de personnages, de drames et de récits d'amour, de grandioses scènes collectives, est avant tout le roman des petites gens appelées à bâtir l'Histoire. Ambrogio, Manno, Michele, davantage que les protagonistes de ce chefd'oeuvre inspiré, sont des figures vivantes qui rayonneront à jamais dans l'âme des lecteurs.
En Europe, alors que le XVIIIe siècle expire en de multiples convulsions et que Paris se fatigue de la guillotine, l'explorateur écossais Mungo Park découvre en Afrique le royaume de Ségou, où la folie humaine s'exprime avec une simplicité biblique. S'il reviendra pourtant au pays où l'attend un monde sur lequel le progrès se fait déjà les dents, Mungo n'aura de cesse, pour éviter de devenir à son tour une marionnette, de répondre au démon du voyage...
T. C. Boyle, comparé à García Márquez pour ce roman entremêlant les destins, a réussi le pari parfaitement fou de rassembler en un même creuset toutes les formes de la fiction où le génie anglo-saxon excelle depuis trois cents ans. Et cela du conte libertin au roman noir américain, hissant Water Music au rang de livre culte...
Tierra del Fuego se distingue d'un simple recueil de nouvelles à la fois par l'unité des récits, par les thèmes récurrents qui les traversent mais aussi par les paysages désolés ou grandioses qui leur servent de cadre : histoires de folie et de mort dont le héros est ce Grand Sud qui aimanta de tout temps l'imaginaire sud-américain. Dans le théâtre du monde austral, matelots, contrebandiers, chasseurs de phoques et parias de toutes les nations se croisent comme autant d'âmes solitaires et démunies, soulevées par la violence des éléments.
Édition intégrale établie, traduite et présentée par René R. Khawam.
(XIIe-XIIIe siècle).
Dans une société où les hommes ne pensent qu'à ça, les femmes triomphent sur toute la ligne et s'entendent à merveille pour détourner à leurs propres fins le désir éperdu qu'on leur voue. En ce mitan du Moyen Âge musulman, le monde apparaît livré à bien des confusions et la passion amoureuse s'impose dès lors comme l'unique ressort de la machine humaine. Elle gouverne tout : politique des princes, échanges entre les nations, moeurs... L'Amour voyage et les aventures les plus étonnantes surviennent. Qui s'en plaindrait ? Mieux vaut périr de male mort que d'ennui !
Un adolescent rend visite à son oncle qui vit cloîtré sur une île entourée de montagnes. Le vieux célibataire, en cet étrange domaine, parle peu, n'a rien de commode et porte pourtant en lui les forces et les failles de toute une existence. À la fin du séjour, et sans que rien entre eux ne soit clairement formulé, le vieil homme aura légué au garçon son bien le plus précieux...
L'Amérique bien-pensante de 1916 hurla au scandale quand London publia La Petite Dame dans la Grande Maison : évocation d'un amour libéré des entraves ordinaires (un ménage à trois), mais surtout, entre les lignes, véritable manifeste en faveur du libre choix amoureux que la société si longtemps refusa à la femme.
Un London étrangement féministe. Une histoire à la fois violente et touchante, qui n'est pas sans annoncer celle de Jules et Jim.
Dans les premières semaines de l'année 1920, je me trouvais en Sibérie, à Krasnoïarsk. La ville est située sur les rives de l'Ienisseï, ce noble fleuve qui prend sa source dans les montagnes de Mongolie, baignées de soleil, et va verser sa chaleur et sa vie dans l'océan Arctique. C'est à son embouchure que, par deux fois, Nansen vint ouvrir au commerce de l'Europe une route vers le coeur de l'Asie. C'est donc à Krasnoïarsk, au plus profond du calme hiver de Sibérie, que je fus soudain emporté dans le tourbillon de la révolution qui faisait rage sur toute la surface de la Russie, semant dans ce pays riche et paisible la vengeance, la haine, le meurtre et bien d'autres crimes encore que ne punit pas la loi. Nul ne pouvait prévoir l'heure fatale qui déciderait de son destin. Les gens vivaient au jour le jour, sortaient de chez eux sans savoir s'ils y reviendraient, s'ils ne seraient pas plutôt happés au beau milieu de la rue et jetés dans les geôles du comité révolutionnaire, parodie de tribunal plus terrible et plus sanguinaire que celui de l'Inquisition. Etrangers à ce pays bouleversé, nous n'étions pourtant pas nous-mêmes à l'abri de ces persécutions.Un matin que j'étais en visite chez un ami, on vint m'informer soudain que vingt soldats de l'armée Rouge cernaient ma demeure pour m'arrêter et qu'il me fallait fuir sur-le-champ. Aussitôt j'empruntai un vieux costume de chasse à mon ami et, muni d'une petite somme d'argent, m'échappai en toute hâte, à pied, par les petites rues de la ville. J'atteignis bientôt la grand'route et engageai les services d'un paysan qui, en quatre heures, m'avait transporté à une trentaine de verstes 1 et déposé au milieu d'une région très boisée. En chemin, j'avais acheté un fusil, trois cents cartouches, une hache, un couteau, un manteau en peau de mouton, du thé, du sel, des biscuits et une bouilloire. Je m'enfonçai au coeur de la forêt et parvint à une cabane abandonnée, à moitié calcinée. Dès ce jour, je menai l'existence d'un trappeur, mais j'étais bien loin de me douter à quel point cet état forcé allait se prolonger...
Au début du siècle, le voilier école de la Marine chilienne, une superbe corvette, se dirige vers le cap Hom pour ce qui doit être son dernier voyage avant d'être mis en cale sèche. A son bord Alejandro, quinze ans, s'est embarqué clandestinement pour d:venir marin, subvenir aux besoins de sa veuve de mère et obtenir des nouvelles de son frère ainé disparu. Confronté aux dures réalités de la mer et du métier de marin, il découvrira une terre sauvage située aux confins de l'hémisphère Sud et taillée à la hache dans la glace des icebergs.
Qui est la mystérieuse nouvelle locataire de Wildfell Hall ? On ne sait pas d'où vient cette artiste qui se fait appeler Mrs Graham, se dit veuve et vit comme une recluse avec son jeune fils. Son arrivée alimente toutes les rumeurs dans la petite communauté et éveille l'in- térêt d'un cultivateur, Gilbert Markham. Celui-ci réussit à se lier d'amitié avec Mrs Graham. Naît entre eux un amour qu'elle refuse de toutes ses forces. La famille de Gilbert est opposée à cette relation et, petit à petit, Gilbert lui-même se met à douter de sa secrète amie. Pourquoi un voisin, Frederick Lawrence, veille- t-il si jalousement sur elle ? Entretiendraient-ils une liaison ? Après que les deux hommes se sont battus, Mrs Graham confie son journal à Gilbert pour lui apprendre qui elle est vraiment et ce qu'elle a fui.
Retiré dans un petit village, Zachary, mousse de quinze ans qui ne supportait plus l'horreur de la vie à bord, tente de se faire oublier. Sur cette Colline aux Gentianes, il fait la rencontre de la petite Stella, fille adoptive d'un couple de paysans. Tous deux rêvent d'une autre vie, désirent d'autres contrées. Sur fond de guerres napoléoniennes, Elizabeth Goudge se fait ici le chantre des âmes en peine et des exclus - déserteurs, naufragés, orphelins. Face aux mystères des origines, à leurs démons intérieurs et leur insatiable volonté de liberté, ces deux "coeurs purs" vont se battre pour enfin devenir les capitaines de leur propre bateau.
Pour échapper à la Gestapo, une jeune doctoresse de Brno, en Moravie, va lier son destin à Joza, l'idiot du village, véritable force de la nature plus ou moins vendu par ses parents quand il avait quinze ans pour travailler dans une scierie. Elle va le soigner et le suivre dans ses montagnes pour devenir sa femme, quittant ainsi une vie pleine de promesses, des amis aussi brillants qu'elle-même, un amant bien en vue et une belle carrière. Elle va partager loin de la ville le quotidien frustre et terrible d'un peuple roublard, crédule et en proie aux passions simples de la chasse, des bagarres et de l'alcool. Un monde également marqué par une farouche indépendance, nourri de fables et peu enclin à se laisser envahir. L'occasion pour l'auteur de dresser une inoubliable galerie de portraits et de raconter l'histoire d'un miracle amoureux, comme en suspens au-dessus de la catastrophe européenne, ou deux êtres que tout sépare vont apprendre à s'aimer. Des années après la mort de Joza tué par un soldat de l'Armée rouge, Eliska raconte son histoire dans une narration impeccable.
Ce roman (1908), considéré par Gorki comme son oeuvre « la plus mûre », salué à sa sortie par un immense concert d'applaudissements - et de sarcasmes (Lénine condamnera sans appel son « mysticisme ») -, traduit en français dès 1909, sera exclu des oeuvres complètes de l'écrivain par la censure marxiste... et condamné, par le fait, à près d'un siècle d'oubli.
Matveï - qui lui ressemble comme un frère -, fait ses classes sur la route avec les vagabonds, pratique tous les métiers, et finit par trouver la Voie - celle d'un christianisme social parfaitement hérétique - au fil de rencontres hautes en couleur.
La sainte Russie est vaste, et vaste aussi ce roman qui contient la terre immense. Cette générosité-là, seuls les Russes de la grande espèce savent la pratiquer. Et peu importe, dès lors, qu'on adhère ou non aux idées de l'écrivain, aussi sympathiques qu'irréalistes. Il nous suffit d'aller avec lui sur ces chemins perdus semés d'embûches et de merveilles. Marx se perdra en cours de route, et Jésus lui-même... mais nous nous y retrou- vons.
En un volume, Gaston Maspero nous offre un florilège qui prouve que les anciens Egyptiens avaient exploré les différents domaines de la fiction littéraire : contes fan- tastiques, complot politique mais aussi roman d'aven- ture dont celui de Sinouhit duquel s'inspirera Waltari pour écrire son chef-d'oeuvre Sinouhé l'Egyptien. De la même veine que les contes des Mille et Une Nuits, Gaston Maspero a recueilli et traduit ces histoires pour les lecteurs non spécialistes de l'antiquité égyptienne.
Bien que rédigés pour certains il y a quatre mille ans, le plaisir du texte reste intact. Le recueil bénéficie d'une présentation générale des contes et chaque histoire est replacée dans son contexte grâce à une note.
Novembre 1942, l'Armée rouge contre-attaque au nord et au sud de Stalingrad, enfermant dans un étau la VI e armée allemande. Le 2 février 1943, le maré- chal von Paulus capitule avec 90 000 rescapés réduits par le froid, la faim, les blessures et le typhus à l'état de cadavres vivants.
Theodor Plievier, témoin indirect - il recueillit les témoignages des prisonniers allemands - décrit la bataille-charnière de la Seconde Guerre mondiale où fut atteint le sommet de la souffrance et de l'horreur.
Chef-d'oeuvre de la littérature de guerre, Stalingrad allie le sens de l'épopée le plus hallucinant aux dons psychologiques les plus aigus.
L'auteur se remémore ses années d'enfant, puis d'adolescente, passées dans une vieille demeure du Téhéran de l'après-guerre à une époque où religion, tolérance et art de vivre s'accordaient encore au rythme oriental des fêtes et des saisons. Un récit au parfum de paradis perdu (couronné en 1996 par le Prix des Lectrices de Elle), que la presse anglo-saxonne salua comme l'oeuvre d'un nouveau Tchekhov.
Sur la côte sauvage du Dorset, le jeune John Trenchard partage l'existence dangereuse des contrebandiers du petit village de Moonfleet, risquant le gibet pour débarquer les barils d'eau-de-vie qu'ils rapportent du continent. Mais la quête du fabuleux diamant de Barbe-Noire, dont le fantôme hante le cimetière de Moonfleet, l'entraîne dans une aventure encore plus périlleuse, qui le conduira loin de l'Angleterre, le livrant à la trahison des hommes et aux fureurs de la mer déchaînée.