C'est Le Petit roi qui a révélé au grand public l'oeuvre singulière de Mathieu Belezi, écrivain " sauvage ", ami des marges et des sentiers non battus.
Un gamin de douze ans, délaissé par les siens, se trouve confié aux soins d'un grand-père peu causant, dans une ferme perdue de Haute-Provence. Il fera là l'apprentissage de la solitude, de la cruauté et des violents émois de la chair. L'apprentissage, surtout, de l'exil.
Pour les aficionados de Melville et de Guerne, la traduction que ce dernier a donnée de Moby Dick (en 1954 aux éditions du Sagittaire) est un monument indépassable: le traducteur-poète est allé jusqu'à s'initier au parler «salé» des matelots américains du XIXe siècle, et surtout jusqu'à s'inventer un français hautement «melvillien». Cette traduction, malgré un bref passage en collection de poche (1980), est restée la plupart du temps introuvable au cours du dernier demi-siècle. Quant au livre lui-même. il n'aura vraiment été découvert qu'au XXe siècle, où sa violente modernité paraissait enfin accordée à la période de tempêtes qu'inaugurait alors l'histoire - jusqu'à passer aujourd'hui aux yeux de beaucoup comme le plus grand roman de la littérature américaine. Moby Dick, qui peut se lire comme le plus formidable des récits d'aventures, est en effet autre chose et bien plus que cela. Car par-delà les tribulations du capitaine Achab lancé a la poursuite de la Baleine blanche se profile une autre quête: celle d'une humanité embarquée de force à bord d'une histoire qui reste pour elle un mystère.
1920-1930, prémices de l'URSS. Jakob Bach, féru de poésie qui ne jure que par Goethe, Heine et Schiller, est instituteur dans le petit village de Gnadenthal, une colonie située sur les rives du fleuve de la Volga. Après avoir reçu un mystérieux message, ce dernier commence à donner des leçons à Klara, une jeune fille vivant seule avec son père, Udo Grimm, sur l'autre rive du fleuve. Bach et Klara tombent éperdument amoureux, et au départ du père, s'installent ensemble dans la ferme isolée pour vivre au rythme de la nature. Mais le malheur ne tarde pas à s'abattre sur eux. Un jour, des intrus s'introduisent dans la ferme et violent Klara qui meurt en couche neuf mois plus tard, laissant Bach seul avec la petite fille, Anntche. L'univers de Bach s'écroule, le monde n'a plus de couleurs, il perd l'usage de la parole. L'homme trouve toutefois la force d'élever cet enfant et va écrire des contes prémonitoires, qui s'incarnent étrangement dans la réalité de Gnadenthal. Lorsque Vasska, un orphelin vagabond fait son apparition à la ferme, la vie d'Anntche et Bach se retrouve bouleversée.
Un univers poétique ensorcelant et un roman d'une richesse insondable.
À sept kilomètres de Smiljevo, haut dans les montagnes, dans un hameau à l'abandon, vivent Jozo Aspic et ses quatre fils. Leur petite communauté aux habitudes sanitaires, alimentaires et sociologiques discutables n'admet ni l'État ni les fondements de la civilisation, jusqu'à ce que le fils aîné, Krešimir, en vienne à l'idée saugrenue de se trouver une femme.
Bientôt, il devient clair que la recherche d'une épouse est encore plus difficile et hasardeuse que la lutte quotidienne des Aspic pour la sauvegarde de leur autarcie.
La quête amoureuse du fils aîné des Aspic fait de ce road movie littéraire une comédie hilarante, où les coups de théâtre s'associent pour accomplir un miracle à la combe aux Aspics.
Janina Doucheyko vit seule dans un petit hameau au coeur des Sudètes. Ingénieure à la retraite, elle se passionne pour la nature, l'astrologie et l'oeuvre du poète et peintre William Blake. Un matin, elle retrouve un voisin mort dans sa cuisine, étouffé par un petit os. C'est le début d'une série de crimes mystérieux sur les lieux desquels on retrouve des traces animales.
La police mène l'enquête. Les victimes avaient toutes pour point commun une passion dévorante pour la chasse...
Martin Eden (1909), l'un des plus romanesques parmi les romans de London, peut se lire entre les lignes comme une sorte d'autobiographie. Martin, ouvrier devenu écrivain, n'arrive plus à se reconnaître dans le prolétariat dont il est issu, mais vomit la bourgeoisie qui lui tend les bras. Amoureux d'une jeune fille riche, il comprend que sa place ne sera jamais auprès d'elle, refuse les compromissions qui lui permettraient de la conquérir. Se devinant voué à la solitude et à l'échec, il décide de précipiter sa fin.Martin Eden, le chef-d'oeuvre de Jack London : dans une traduction pour la première fois fidèle à l'original.
Depuis sa publication discrète en 1983, Le Cheval rouge est devenu en Italie un véritable phénomène littéraire avec trente et une rééditions à ce jour. Inspirée par l'expérience personnelle de l'auteur, cette épopée couvre près de quatre décennies de l'histoire européenne. De la campagne de Russie à la barbarie nazie, de la découverte du Goulag aux épisodes de la résistance en Italie du Nord, Le Cheval rouge a souvent été comparé à des oeuvres aussi universelles que Guerre et Paix.
Ce monde fourmillant de personnages, de drames et de récits d'amour, de grandioses scènes collectives, est avant tout le roman des petites gens appelées à bâtir l'Histoire. Ambrogio, Manno, Michele, davantage que les protagonistes de ce chefd'oeuvre inspiré, sont des figures vivantes qui rayonneront à jamais dans l'âme des lecteurs.
Depuis sa publication discrète en 1983, Le Cheval rouge est devenu en Italie un véritable phénomène littéraire avec trente et une rééditions à ce jour. Inspirée par l'expérience personnelle de l'auteur, cette épopée couvre près de quatre décennies de l'histoire européenne. De la campagne de Russie à la barbarie nazie, de la découverte du Goulag aux épisodes de la résistance en Italie du Nord, Le Cheval rouge a souvent été comparé à des oeuvres aussi universelles que Guerre et Paix.
Ce monde fourmillant de personnages, de drames et de récits d'amour, de grandioses scènes collectives, est avant tout le roman des petites gens appelées à bâtir l'Histoire. Ambrogio, Manno, Michele, davantage que les protagonistes de ce chefd'oeuvre inspiré, sont des figures vivantes qui rayonneront à jamais dans l'âme des lecteurs.
À Tel-Aviv, un homme apprend par courrier le suicide de sa grand-mère, Vera Kaplan, dont il ignorait l'existence. La lettre, venue d'Allemagne, est accompagnée de l'ultime témoignage de la défunte et d'un terrifiant manuscrit : son journal de guerre, celui d'une jeune Juive berlinoise qui, d'abord pour sauver ses parents puis simplement pour rester en vie, en est venue à commettre l'impensable - dénoncer d'autres Juifs, par centaines.
Dans un récit sans complaisance, librement inspiré du destin véritable de Stella Goldschlag, Laurent Sagalovitsch dresse le portrait d'une victime monstrueuse dévorée par une pulsion de vie inhumaine.
Cet homme d'exception témoigne ici du parcours de sa vie, et tout particulièrement des deux dernières décennies. À travers les grands thèmes qui structurent la pensée contemporaine, grâce à son ouverture de coeur et d'esprit hors du commun, Hessel livre son autobiographie intellectuelle, sensible et inclassable. Sa réflexion se nourrit des échanges qu'il entretient depuis des années avec ses amis proches, éminentes figures politiques et littéraires : Edgar Morin, Jean-Paul Dollé, Laure Adler, Michel Rocard, Jean-Claude Carrière... Il aborde ainsi successivement les thèmes de l'indignation (et de ses limites), de la compassion, de l'amour, de l'admiration, de la force des mots, de l'engagement politique et de la définition de la démocratie. Ce livre accessible et profond s'adresse à tous ceux qui cherchent, à travers les contradictions et les violences contemporaines, à « retrouver notre dignité d'homme et de femme dans un environnement régi par des frénésies égoïstes, irresponsables », et le « sens profond de nos existences : paix et partage dans une communauté de citoyens du monde ». « Nous sommes le monde que nous voulons changer », disait Gandhi.
Ce livre est pour Stéphane Hessel une façon de nous encourager à réfléchir sur le passé pour mieux prendre en main notre destin futur.
Shen Fu était un lettré inconnu de ses contemporains. Mais ses Six récits au fil inconstant des jours, dès leur publication posthume en 1877, connurent un succès extraordinaire, en Chine tout d'abord, puis à l'étranger (on ne compte plus le nombre de traductions). Le propos apparemment modeste de Shen Fu - simplement raconter quelques expériences d'une vie sans grande histoire - a produit une oeuvre d'une exceptionnelle originalité.
Traditionnellement, l'autobiographie est un genre que la littérature chinoise n'a guère cultivé ; or celle-ci est non seulement vivante et candide, mais surtout elle s'attache à décrire un sujet que, tout récemment encore, la langue chinoise n'avait même pas de mot pour désigner : la vie privée - en l'occurrence, celle d'un couple amoureux (car les Six récits sont tout éclairés par la lumineuse présence de Yun, la femme du narrateur) qui cherchait désespérément à construire et protéger son intimité à l'encontre des implacables conventions du monde.
Pour Simon Leys, son traducteur, Shen Fu « détient un secret dont nous avons besoin aujourd'hui comme jamais - le don de poésie, lequel n'est pas le privilège de quelques prophètes élus, mais l'humble apanage de tous ceux qui savent découvrir, au fil inconstant des jours, le long courage de vivre, et la saveur de l'instant ».
Dans ce récit autobiographique composé de 21 chapitres principalement écrits à la première personne, Catherine Raven frôle le roman documentaire. Elle nous raconte l'histoire d'une jeune femme, d'elle-même, qui s'est octroyé la liberté de vivre dans un chalet modeste, loin du reste du monde et d'une société dans laquelle elle ne parvient pas à s'ancrer, malgré ses tentatives. Animée par un besoin puissant de solitude, de paix et d'authenticité, la jeune femme préfère la compagnie des livres, des arbres et des animaux à celle de ses semblables. Et puis, comme un accord tacite, elle rencontre Fox, tous les jours, à la même heure. Petit à petit, un lien très fort va se tisser entre la jeune femme et le renard. Par-delà l'insolite ils vont s'apprivoiser, une amitié va naître. Une amitié peu ordinaire qui permettra à la jeune femme, guère accoutumée à faire l'épreuve de l'attachement, de replonger au plus profond d'elle-même.
Un roman libre, pur, qui nous incite à reconsidérer entièrement notre rapport à la nature, à la société et ses normes, pour mieux se recentrer sur notre nature profonde.
Tatarstan, Russie, années 1930. À l'âge de quinze ans, Zouleikha est mariée à un homme bien plus âgé qu'elle. Ils ont eu quatre filles, mais toutes sont mortes en bas âge. Pour son mari et sa belle-mère presque centenaire, très autoritaire, Zouleikha n'est bonne qu'à travailler. Un nouveau malheur survient : pendant la dékoulakisation menée par Staline, le mari est assassiné et la famille expropriée. Zouleikha est alors déportée en Sibérie, destination qu'elle atteindra après un voyage en train de plusieurs mois au cours duquel elle découvre qu'elle est enceinte.
Avec ses compagnons d'exil, paysans et intellectuels, chrétiens, musulmans ou athées, elle participe à l'établissement d'une colonie sur la rivière Angara, loin de toute civilisation : c'est là qu'elle donnera naissance à son fils et trouvera l'amour. Mais son éducation et ses valeurs musulmanes l'empêcheront longtemps de reconnaître cet amour, et de commencer une nouvelle vie.
Ce deuxième tome des Nouvelles Intégrales d'Edgar Allan Poe rassemble les textes les plus célèbres de l'auteur, écrits à trente ans passés alors qu'il est à peu près installé dans la vie et reconnu comme écrivain. Certains d'entre eux comptent parmi les chefs-d'oeuvre de la littérature, que ce soit dans le genre de la nouvelle, du roman policier ou du fantastique, tels Les Crimes de la rue Morgue, La Fosse et le Pendule ou Le Scarabée d'Or.
La saisie en 2016 d'une Vénus au voile attribuée au maître de la Renaissance Lucas Cranach, de la collection du prince de Liechtenstein, révèle un scandale comme le monde de l'art n'en a jamais connu. L'un après l'autre, des tableaux passent sous le microscope de laboratoires américains et européens. Brillantes contrefaçons d'un maître faussaire ? Authentiques chefs-d'oeuvre du passé ? Ou tout simplement honorables copies d'époque ? Pendant cinq ans, à travers la France, l'Italie, le Royaume-Uni et les États-Unis, Vincent Noce enquête pour retracer l'origine de ces tableaux et c'est ainsi qu'il rencontre un homme retiré en Émilie, Giuliano Ruffini. Il proclame son innocence, mettant en cause marchands, experts, conservateurs et historiens d'art. Vrais ? Faux ? Chacun des protagonistes livre sa part de vérité dans une affaire passionnante qui ébranle tous les fondements du marché et de l'histoire de l'art.
Automne 2015. Raphaël Krafft, journaliste indépendant, est à la frontière franco-italienne des Alpes-Maritimes, entre Menton et Vintimille. Il réalise un reportage sur les exilés bloqués là dans l'attente de passer en France pour demander l'asile ou de continuer vers un autre pays.
Il rencontre tour à tour des militants, des policiers, des fonctionnaires, une avocate spécialiste des Droits de l'homme pour constater le drame de la situation. Et décide, par un acte de désobéissance civile, d'aider deux Soudanais, « Satellite » et Adeel, à franchir la frontière. À pied, Raphaël Krafft, son ami Thomas et les deux réfugiés entreprennent une ascension dans le parc du Mercantour, jusqu'au col de Fenestre, qui culmine à 2 474 mètres, pour atteindre la France.
Notre héros, le jeune Slávek Sykora est renversé par le carrosse d'un aristocrate qui, au titre de dédommagement, offre à ses parents une forte somme d'argent pour palier à son éducation et à son avenir... Ce comte provoque involontairement son infirmité, mais par la suite, il l'aidera, le conseillera et à la mort de son dernier parent, son père bien-aimé, il l'invitera dans sa propriété éloignée de Prague, transformée en un domaine thermal avec ses bains, sa riche bibliothèque, son théâtre... véritable phalanstère dédié à la culture et au savoir. Il croise Mozart, Casanova, Vivaldi, les grands maitres Italiens et Allemands qui font la renommée de l'Opéra.Devenu gardien du théâtre, il devient "le Maître des Lumières" des spectacles mis en scène, mettant en oeuvre bien des trouvailles jouant ainsi des contrastes pour mettre en valeur les danseurs, musiciens...sans oublier les acteurs.
Chant d'amour à la ville de Prague et à sa magie, l'auteure propose ici un roman qui flirte avec le conte.
Quelque part dans les étendues glacées du Canada, un homme cherche à construire son chemin à travers l'impitoyable nature. Une nouvelle traduction et les images de Michel Galvin pour rendre au texte sa puissante dimension destinale. Une histoire qui reste présente à l'esprit bien longtemps après avoir refermé le livre...
Chacun sait que l'Orient-Express, le train mythique qui relie Paris à Istanbul, a inspiré la fiction dès sa mise en service en 1883. Mais le public n'en a guère retenu que les noms d'Agatha Christie, de Graham Greene ou de Paul Morand. Pourtant, cette littérature est aussi abondante que méconnue. Dès 1914, elle aborde par exemple de grandes thématiques telles que le luxe et la luxure, le brigandage, le complot et l'imaginaire d'une plus grande Europe. La Belle Époque explore plus particulièrement les paradoxes de cet imaginaire, de la séduisante madone des sleepings au train de l'angoisse. Avant que le second vingtième siècle ne balance entre la critique, la parodie et la nostalgie d'un monde perdu.
De Jean Giraudoux à Graham Greene, d'Apollinaire à Agatha Christie en passant par Lawrence Durrel, Edmond About ou Albert Londres, Blanche El Gammal nous offre une anthologie de textes célèbres et oubliés et nous fait voyager de manière singulière dans l'Europe du siècle dernier, entre exotisme, propagande, fantasmes et désillusions.
« Vérification de la porte opposée : j'aime cet ordre que le chef de cabine lance à son personnel au moment de l'atterrissage.
C'est la première chose que l'on entend avant de découvrir un nouveau pays... L'expression pourrait constituer un beau principe philosophique : il faut toujours explorer les chemins qui s'offrent à soi et même ceux qui semblent aux antipodes de ses élans. ».
Vérification de la porte opposée regroupe deux recueils de nouvelles de Sylvain Tesson parus chez Phébus en 2002 et 2004 sous les titres Nouvelles de l'Est et Les Jardins d'Allah, mais augmenté de façon significative d'un texte inédit.
Dans cette vingtaine de nouvelles, qu'il décrive la Russie postsoviétique ou les ravages du fanatisme islamique, l'auteur nous parle toujours, avec indulgence, mélancolie et humour, de l'incompréhension entre l'Orient et l'Occident, et plus largement, entre les cultures. La nouvelle inédite, Les Naufragés de l'E19, conte de Noël grinçant, dévoile le cynisme de notre monde. Comme si Sylvain Tesson voulait nous rappeler, sans trop s'en donner l'air, que vivre, où que l'on soit, c'est toujours tomber de haut.
Bernard Ollivier aura cheminé, la retraite venue, d'un bout à l'autre de l'Asie, d'Istanbul à Xi'an, en longeant l'ancienne route de la Soie. Quatre années passées les chaussures aux pieds, essentiellement à la belle saison, afin de pouvoir franchir les hauts cols d'Anatolie et du Partir impraticables en hiver. Quatre années racontées au fil des jours dans un récit qui n'est en rien l'évocation d'un exploit mais bien le partage d'une aventure humaine rare, par un voyageur émerveillé allant de rencontre en rencontre et qui constate que son projet lui est aussi mystérieux que le monde.
Une libraire, ça crée des dettes. D'argent parfois bien sûr, mais surtout de coeur. Lorsque Yvonne meurt, les souvenirs affluent pour Abdel, un jeune professeur de Roubaix. Il se revoit enfant entre les murailles de bouquins, prêt à avaler tout Balzac sans rien y comprendre. De là à accepter la succession, il y a un pas... que l'inconscient fait à l'aveuglette. Le voici bientôt en butte aux problématiques économiques du métier. Mais aussi aux dangereuses archives photographiques de son aînée. En fouillant les cartons, c'est tout un pan de la guerre d'Algérie qui renaît, entre partisans du FLN, harkis et OAS. En quoi ce passé concerne-t-il les habitués de la librairie ? Sans trop se garder de l'amour, Abdel mène l'enquête.Généreux avec ses personnages comme avec le lecteur, Michel Quint nous offre un roman sur les racines d'une France multiculturelle, portée par la culture et l'entraide.
« ... je partage l'humanité en deux catégories fondamentalement différentes : une poignée de gens qui savent ce qu'il en est des réalités et l'énorme majorité qui ne sait pas. » Retranché dans sa citadelle dominant la plaine, le grand maître Hassan Ibn Sabbâh mène, à la fin du XIe siècle, une guerre sainte en Iran. Il n´a que peu de soldats et seuls ses proches le connaissent intimement. Parti de presque rien, sans armée, sans terre et sans guère d´appuis à la cour, il dominera le monde. Des hommes seront prêts à mourir pour lui avec le sourire aux lèvres. Des foules entières se prosterneront sans combattre. Un millénaire plus tard, la manipulation des masses, telle qu´il la pratiqua, continue d´ébranler les empires modernes. Mélange d´aventures et de philosophie politique, Alamut n´évoque la violence des complots d´alors que pour mieux renvoyer aux problèmes cruciaux des civilisations modernes.