La présentation de Stefan Zweig s'ouvre sur un Tourgueniev moribond qui, du fond de sa couche, rédige quelques mots à l'attention de Tolstoï pour le supplier de reprendre la plume (« Revenez à la littérature ! C'est votre don véritable. Grand écrivain de la terre russe, entendez ma prière ! »). Avec cette scène inaugurale, Zweig amène aussitôt le lecteur au moment clé de la biographie de Tolstoï : vers sa cinquantième année, l'écrivain russe est victime d'un ébranlement intérieur qui va le pousser à rechercher sans fin, chez les philosophes d'abord, puis dans la religion, le sens caché de la vie. Zweig ne cache pas son admiration pour celui qui s'est alors donné pour mission de se sauver lui-même, et toute l'humanité avec.
« Tout homme d'état, tout sociologue découvrira dans sa critique approfondie de notre époque des vues prophétiques, tout artiste se sentira enflammé par l'exemple de ce poète puissant qui se tortura l'âme parce qu'il voulait penser pour tous et combattre par la force de sa parole l'injustice de la terre. »
Berlin, 1945. Le destin de la capitale allemande a été scellé en février, durant la conférence de Yalta : les puissances victorieuses - États-Unis, Grande-Bretagne, France et Union soviétique - la divisent en quatre zones d'occupation. Une décision à première vue pragmatique. Mais la réalité est bien différente : sans leur objectif commun de vaincre l'Allemagne, les Alliés retrouvent bien vite leur hostilité d'avant-guerre. Bientôt, les commandants des quatre secteurs se livrent une lutte sans merci où tous les coups sont permis : systèmes rivaux, idéologies contraires, sabotages en tous genres, ces personnalités antagonistes vont faire de la capitale allemande un champ de bataille explosif. Puis un jour, les Soviétiques recourent à l'inimaginable : le blocus de la ville.
Berlin année zéro raconte la première bataille de la guerre froide comme jamais elle ne l'a été auparavant. Récit d'une rivalité terrible, c'est avant tout l'histoire d'individus imparfaits qui étaient déterminés à gagner. Grâce à une solide connaissance de son sujet et ses indéniables qualités de conteur, Giles Milton nous rend accessible l'Histoire et nous donne à comprendre les motivations de tous les acteurs clés à chaque moment crucial.
Au printemps 1939, une organisation top secret est fondée à Londres, surnommée « l'armée secrète de Churchill » :
Elle a pour objectif de détruire la machine de guerre d'Hitler, au moyen d'actes de sabotage spectaculaires. La guérilla s'avéra aussi extraordinaire que les six gentlemen qui dirigèrent les opérations. Churchill les avait choisis pour leur créativité et leur mépris des convenances.
L'un d'eux, Cecil Clarke, était un ingénieur fou qui avait passé les années 1930 à inventer des caravanes futuristes. Son talent fut employé dans un but bien plus dangereux : c'est lui qui construisit la bombe destinée à assassiner le favori d'Hitler, Reinard Heydrich.
Un autre membre de l'organisation, William Fairbairn, était un retraité corpulent à la passion peu commune : il était le spécialiste mondial des techniques d'assassinat sans bruit.
Sa mission consistait à entraîner les hommes parachutés derrière les lignes ennemies.
Dirigés par Colin Gubbins, un pimpant Écossais, les six hommes formaient un cercle secret qui planifia les sabotages les plus audacieux de la Seconde Guerre mondiale. Winston Churchill les appelait « son ministère de la Guerre sale ».
Les six « ministres », assistés d'un groupe de femmes formidables, furent si efficaces qu'ils changèrent le cours de la guerre.
Raconté sur le ton d'un récit d'aventure, avec la verve remarquable de Giles Milton et son subtil sens du détail, Les Saboteurs de l'ombre se base sur de vastes recherches historiques et sur des archives inédites jusqu'ici.
Dans une ville des Flandres de l'entre-deux guerres, un gosse de douze ans observe un campement de nomades. Il y rencontre d'autres enfants, sympathise, oublie l'heure et disparaît pendant six mois. Quand il revient, c'est pour annoncer à ses parents qu'il part sur la route avec des dresseurs de chevaux, vivre avec eux la fraternité du voyage, les itinéraires secrets, et partager les hérissons grillés au coin du feu. Chose incroyable, sa famille accepte. C'est cette histoire, la sienne, que Jan Yoors raconte, dans ce qui est devenu un bréviaire de l'insoumission et un témoignage inespéré sur la culture de tout un peuple : un peuple affamé de liberté, fascinant et pourtant tellement méconnu.
« Tsiganes est le livre le plus concret et le plus visuel jamais écrit sur les Tsiganes. Un récit miracle où la réalité la plus exacte, la plus nue, semble battre au rythme même de la légende. » Jacques Meunier
Marie (« Missie ») Vassiltchikov entreprend en janvier 1940, à Berlin, la rédaction de son journal. Par ses origines et son titre, la jeune fille est affiliée à tout le gotha européen, et ses cahiers font alterner descriptions de réceptions (même en temps de guerre, l'aristocratie garde un certain panache), remarques pertinentes sur la vie de bureau (et en toile de fond, les signes avantcoureurs du crépuscule du régime), notes sur la recherche de vivres, brèves évocations des premiers bombardements. Le siège de Leningrad annonce la chute du Reich. Tout s'intensifie, la faim, la peur et la destruction d'une ville. Marie dit les rues, les gens, ce qui n'est plus que tas de ruines et ce qui tient encore debout. Le ciel ne cesse de s'obscurcir. Des proches de Marie sont arrêtés. Et voilà que le journal nous parle à notes feutrées du complot qui se prépare : des amis de Marie fomentent un attentat contre Hitler. Celui-ci échouera, et les comploteurs seront exécutés. En septembre 1944, Marie quitte enfin Berlin, et après beaucoup d'errances, elle et sa famille seront réunies.* Les volumes du journal de Marie Vassiltchikov ont été longtemps éparpillés dans des caches successives. Certains ont été détruits, par précaution, afin de ne pas mettre en danger des connaissances et des proches de Marie.
Initialement destiné à Madame du Barry, l'une des dernières favorites de Louis XV, le célèbre collier de diamants ne parvient pas à sa destinataire. Le roi meurt avant la fin de sa réalisation.
Dépités, les joailliers mettent en vente le bijou d'exception, composé de près de 650 diamants et pesant 2 800 carats.
Le 28 décembre 1784, Madame de La Motte, qui se présente comme une amie de la nouvelle reine Marie-Antoinette, se montre intéressée. Elle affirme aux joailliers qu'elle va intercéder auprès de sa maîtresse pour la convaincre d'acheter le bijou. Elle devra toutefois passer par un prête-nom.
En quête de fonds pour mener ses guerres, le pouvoir royal ne peut se permettre de se porter officiellement acquéreur.
D'autant que Marie-Antoinette a refusé l'achat du collier deux ans auparavant.
C'est le début de l'Affaire du collier. Restant au plus près des faits historiques, l'auteur défend la thèse selon laquelle Madame de la Motte aurait abusé du Cardinal de Rohan, Grand aumônier de France en disgrâce auprès de Marie-Antoinette et qui a accepté de jouer les prête-noms.
L'image du tailleur rose de Jackie Kennedy maculé du sang de son époux assassiné a fait le tour du monde. Il était signé Chanel. Comment une petite orpheline abandonnée par son père derrière les hauts murs d'un couvent est-elle devenue la célèbre « Mademoiselle » à la tête du « plus grand empire construit par une femme » ? Créatrice de la « petite robe noire », du parfum « N° 5 », du bijou fantaisie, de la marinière, du sac matelassé et de tant d'autres classiques, Coco Chanel fut également la discrète mécène de Cocteau, Radiguet, Stravinski, Reverdy. Elle eut la gloire, l'argent, des amants riches et célèbres, mais aussi des hommes aux engagements troubles. Comme troubles furent aussi les siens dans les années 39-45, sous l'occupation allemande. Coco Chanel, dame de fer dans son genre, n'en reste pas moins une extraordinaire actrice et un témoin de son temps.
Nous sommes à la fin du XIVe siècle, en pleine guerre de Cent Ans. Profitant de ce que la couronne d'Angleterre se trouve disputée entre plusieurs factions, le baron gallois Owen Glendower prend les armes, se proclame prince de Galles et fait flotter l'oriflamme au dragon rouge sur les châteaux de la « frontière ». Dans le sillage du prince celte révolté, le jeune Rhisiart va s'initier à la vie, qui est elle-même une guerre de tous les instants. On brandit l'épée, on échange avec la même conviction horions et arguments théologiques, on invoque les génies - bienfaisants ou malfaisants - qui se cachent sous la robe de Dame Nature. On cherche la sainteté. On assassine. On fornique. Tout cela tissé de fils violemment colorés, nimbé de lumières étranges, éclaboussé de métaphores renversantes, de considérations songeuses ou provocantes, nourri de foi autant que d'hérésie.
Novembre 1981 : Romy Schneider tourne La Passante du Sans-Souci à Berlin. Ce sera le dernier film de cette grande actrice, prématurément usée par la vie et qui disparaît six mois plus tard. De Sissi aux héroïnes de Sautet, tour à tour pudique et provocante, libre et asservie, déchirée entre son pays d'origine et son pays d'adoption, elle incarne, derrière son sourire lumineux, une fragilité qui nous émeut encore. Même à quarante-trois ans, on peut mourir d'une blessure d'enfance.
Biographie de Romy Schneider, l'une des plus grandes stars de cinéma du XXe siècle. Son tragique destin a fait d'elle un mythe. Pour tous, elle restera à jamais « Romy, la petite fiancée de l'Europe ».
Cet ouvrage, écrit cent ans avant Machiavel, est à sa façon - non la moins divertissante - la meilleure réponse aux Occidentaux étonnés qui découvrent aujourd'hui, avec une stupéfaction que n'excuse guère leur scandaleuse ignorance, l'extraordinaire habileté politique des responsables du monde musulman : ministres mandatés par les puissances du pétrole, émirs du désert à la tête de fortunes de plusieurs milliers de millions de dollars, porte-parole de pays « pauvres » bien décidés à prendre leur revanche aux dépens des pays « riches » qui les ont d'abord exploités.
Chacun feint la surprise : « Ils n'ont pas mis longtemps à apprendre. » Erreur : « Ils savaient déjà ! » Et depuis des lustres.
Découvert et publié en 1976 par René R. Khawam, et considéré aujourd'hui comme un classique, Le Livre des Ruses est un fin tissu d'histoires colorées dont les subtils enseignements s'entrecroisent pour la plus grande édification du lecteur.
Née Catherine Marie-Agnés Fal de Saint Phalle à Neuilly-sur-Seine en octobre 1930 et morte à San-Diego (Etats-Unis) le 21 mai 2002, mannequin pour Vogue, Life ou encore Elle, plasticienne, peintre, sculptrice et réalisatrice de films, Niki de Saint-Phalle fut d'abord chanteuse. Elle ne suivit pas d'enseignement artistique, mais commença à peindre en 1952. En 1961, elle devient membre du groupe des Nouveaux réalistes et se marie avec l'artiste Jean Tinguely en 1971. Elle est connue pour ses séries comme Les Tirs, les Nanas, la Fontaine Igor Stravinski à Paris devant Beaubourg, ou le Jardin des Tarots à Capalbio en Toscane.
Née en 1917, fille de Jawaharlal Nehru premier Premier Ministre de l'Inde indépendante en août 1947, Indira Gandhia a été l'une des femmes les plus puissantes et influentes du XXe siècle, parmi les premières à diriger une démocratie moderne. Nommée à la tête du parti du Congrès en 1966, Premier ministre de l'Inde de 1966 à 1977, puis de 1980 à 1984, elle a hérité de la sagesse des traditions millénaires de sa culture, et montré autant d'intuition politique que de passion maternelle. Son bilan, marqué par la modernisation industrielle et économique du pays, mais aussi par une corruption galopante et des mesures impopulaires a considérablement influencé le pays. Trente ans après son assassinat par des Sikhs en 1984, son incinération et la dispersion de ses cendres « au-dessus des Himalayas », la dynastie qu'elle a contribué à créer continue à influencer la destinée de ce pays continent.
Nous sommes à Paris au mois d'avril 1894. Les anarchistes ensanglantent la capitale. Dans cette époque de violence, un jeune pianiste est remarqué par ce que la société compte de plus raffiné et de plus puissant.
Ce virtuose ténébreux, du nom de Fédor, se double d'un talent de compositeur qui soulève l'admiration. Ses compositions ont un pouvoir rare d'envoûtement et de dépendance tout à la fois. Pleinement mobilisé par son art, le jeune Fédor se trouve accusé d'un attentat. Un dénommé Chavreuil est chargé de l'enquête et lui propose un marché.
Fédor est pris au piège. Qui tire les ficelles de ce jeu ? Puis arrive Solange, aussi mystérieuse que désirable, qui lui ouvre les portes d'une société secrète.
Se doute-t-il seulement du pouvoir extraordinaire de ses compositions ?
Picasso estimait qu'elle était meilleure portraitiste que lui. André Breton, fasciné par son originalité, parlait de son art comme d' "un ruban autour d'une bombe". Plongée dans la vie artistique et politique mouvementée de la première moitié du XXe siècle, Frida Kahlo (1907-1954), célèbre peintre mexicaine, est une femme hors du commun. Marquée par ses douleurs physiques - conséquences d'un terrible accident de la circulation à l'âge de dix-huit ans - mais aussi par ses souffrances morales (les nombreuses infidélités de son mari, le peintre Diego Rivera), engagée auprès des Indiens et des plus démunis de son pays, passionnée, aimant les hommes comme les femmes, maîtresse de Léon Trotsky, ou du photographe Nicolas Murray, Frida Kahlo était drôle, généreuse, intelligente, libre, mais aussi emportée et un brin manipulatrice.
Elle a bâti une oeuvre artistique unique.
Si l'on évoque souvent l'horreur du génocide arménien, la plupart d'entre nous ignorent la réalité de ce qui s'est vraiment passé en Turquie dans les années 1894-1896, puis en 1915-1916. Peter Balakian établit un compte rendu aussi exhaustif que possible des faits commis ou « couverts » à l'époque par les autorités turques. Son grand mérite est aussi de resituer le génocide dans une perspective stratégique globale et d'analyser les calculs et les intérêts des grandes puissances engagées dans le premier conflit mondial. Pétrole, colonialisme, rivalités européennes, démembrement de la Turquie au moyen de la cause arménienne sans se soucier des victimes... Le Tigre en flammes nous tend un miroir, aussi fascinant qu'inquiétant, nous montrant les dessous des cartes et la relation même que notre civilisation entretient avec la realpolitik, la notion de vie humaine et les massacres de masse.
En 1914, l'artilleur Ivan Cassagnau quitte son sud-ouest natal pour rejoindre les contreforts des Vosges. Il note scrupuleusement, factuellement, sans commentaire, les détails de la boucherie dans laquelle furent jetés des millions d'hommes. Il le fait sur un ton détaché, sans y croire vraiment, puis, au fur et à mesure que les morts deviennent plus nombreux, se protège par une froideur qui constitue sa seule défense. Ce qu'il décrit est la réalité au jour le jour vue de l'intérieur par un homme de vingt-quatre ans.
Un témoignage intense sur la Guerre de 14-18 écrit au jour le jour par un soldat.
Lorsqu'en novembre 1918, la princesse Catherine Sayn-Wittgenstein, âgée de vingt-trois ans, s'enfuit devant les bolcheviks avec sa famille en traversant le Dniestr, elle emporte avec elle en Roumanie trois cahiers : les tomes II à IV de son journal. Ce document, qui n'a pas pris une ride, s'avère d'une immense valeur. En effet, tout l'univers de l'aristocratie russe, anéanti par la révolution, est restitué ici avec l'authenticité que seul permet un journal. Nous vivons ainsi avec l'auteur, au jour le jour, les faits militaires, et la propagande qui les entoure, la révolution de Février, l'intermède démocratique qui la suit et le coup d'Etat des bolcheviks. Et cette frêle jeune femme ne se limite pas à nous exposer les faits. Elle exprime aussi ses opinions, parfois naïves, mais souvent étonnamment lucides. " L'histoire nous condamnera-t-elle autant qu'elle l'a fait pour les nobles au moment de la Révolution française ? " se demande-t-elle le 31 décembre 1917, et elle ajoute plus loin : " Oui, nous avons tort pour beaucoup de choses. Même nous, notre génération. Mais avons-nous réellement mérité une punition pareille ? "
Jean Bacon, bénédictin dans l'âme, a lu des centaines de livres qui tous (enfin presque) proclament haut et fort leur horreur de la guerre, et dont il excelle à tirer des citations qui feraient hurler de rire.. si elles ne faisaient pas dresser les cheveux sur la tête. L'analyse qu'il en tire, impitoyable, n'est pas de celles qui se complaisent dans les grands mots ou les grands sentiments. Elle nous montre simplement que les hommes ont toujours fait -et continuent mieux que jamais de faire -pour que la guerre soit présentée au bon peuple comme la panacée à tous les problèmes, et que ce que nous appelons " progrès " n'est jamais que l'instrument de perfectionnement de nos guerres. La presse à la sortie de ce livre, un peu secouée par ce qu'elle découvrait et piquée de se savoir si mal informée sur un tel sujet (les choses ont-elles vraiment changé oe) , n'avait pas ménagé son étonnement...
Toute la vie de Lénine, fondateur de l'Union Soviétique, premier régime communiste de l'histoire, de son enfance à sa montée en puissance en tant que dirigeant du courant bolchévik jusqu'à sa prise du pouvoir lors de la révolution d'Octobre.
Une biographie romancée extraordinairement vivante de Lénine, personnage fascinant, penseur, homme d'action, politicien fondateur de l'Union Soviétique et initiateur de la Tchéka comme des camps de travail forcé, le tout raconté par Ferdynand Ossendowski, écrivain de talent et témoin particulièrement bien renseigné de cette période cruciale de l'histoire mondiale.
À partir d'une vérité historique longtemps occultée - l'intimité de Napoléon et de son complice en stratégie, le général Antoine-Henri de Jomini, que les jaloux surnommaient « le devin de l'empereur » -, Giuseppe Maria Lo Duca propose une autre lecture de l'aventure impériale et, tenant la plume pour Napoléon, livre ici un journal apocryphe plus vrai que nature. Paru pour la première fois en 1948 aux éditions Jean-Jacques Pauvert, le livre avait reçu un très bel accueil, les lecteurs étant parfois pris au piège et perdu entre vérité historique et imaginaire débridé de l'auteur.
La préface de Jean Cocteau montre à quel point l'auteur et le livre fascinèrent. Et ce ne fut pas le seul à saluer ce texte trop longtemps oublié. Parmi les admirateurs : André Breton, Marcel Pagnol ou bien encore Georges Bataille.
Habituelles oubliées de l'Histoire, les femmes le sont plus encore lorsqu'il s'agit des guerres. Pourtant leur rôle fut primordial durant la Seconde Guerre mondiale. En effet, qu'auraient pu faire la Grande-Bretagne, les États-Unis et l'URSS sans l'apport de leurs citoyennes ? Et est-ce un hasard si les pays vaincus en 1945, l'Italie, l'Allemagne et le Japon, sont aussi ceux, qui, par idéologie, ont le moins mobilisé les femmes ? S'appuyant sur une iconographie très riche et souvent inédite, ce livre est la première grande synthèse sur l'histoire des femmes qui ont participé, vécu et combattu pendant ce conflit. Retraçant leur action, depuis le foyer domestique jusqu'au front, en passant par les usines, cet ouvrage, qui fait une large place au portrait de femmes inconnues ou célèbres, mères de famille, ouvrières, infirmières, résistantes..., entend leur rendre à la fois hommage et justice.