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Kafka ; pour une litterature mineure
Gilles Deleuze, Félix Guattari
- Éditions de Minuit
- Critique
- 1 Avril 1975
- 9782707300584
Force de kafka.
Politique de kafka. déjà les lettres d'amour sont une politique où kafka se vit lui-même comme un vampire. les nouvelles ou les récits tracent des devenirs-animaux qui sont autant de lignes de fuite actives. les romans, illimités plutôt qu'inachevés, opèrent un démontage des grandes machines sociales présentes et a venir.
Au moment même où il les brandit, et s'en sert comme d'un paravent, kafka ne croit guère à la loi, à la culpabilité, à l'angoisse.
à l'intériorité. ni aux symboles, aux métaphores ou aux allégories. il ne croit qu'à des architectures et à des agencements dessinés par toutes les formes de désir. ses lignes de fuite ne sont jamais un refuge, une sortie hors du monde. c'est au contraire un moyen de détecter ce qui se prépare, et de devancer les "puissances diaboliques" du proche avenir. kafka aime à se définir linguistiquement. politiquement, collectivement, dans les termes d'une littérature dite "mineure".
Mais la littérature mineure est l'élément de toute révolution dans les grandes littératures.
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Au nom de l'art : Pour une archéologie de la modernité
Thierry de Duve
- Éditions de Minuit
- Critique
- 1 Avril 1989
- 9782707312815
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Les soixante-dix nations : tel était le thème choisi par le 27e colloque des intellectuels juifs de langue française.
Quel sens prenait pour le judaïsme, conscient de procéder de l'histoire sainte, sa présence à l'histoire universelle, auprès des nations et parmi elles ? ce thème avait déjà été approché au cours de quatre rencontres précédentes. le présent ouvrage reproduit les cinq " lectures talmudiques " qu'emmanuel levinas donna devant cet auditoire de 1981 à 1986. s'y ajoutent des textes consacrés à l'exégèse rabbinique touchant l'amour du prochain et de l'étranger, au concept de " kénose ", mais aussi aux problèmes de l'intégration et de la distance que pose au judaïsme l'europe issue du siècle des lumières.
Un débat réunissant en hollande des penseurs juifs et chrétiens permet de souligner la féconde originalité, sur ce plan, de la pensée de franz rosenzweig. et un entretien avec françoise armengaud aborde quelques thèmes essentiels de la philosophie juive dans le cadre de la philosophie générale.
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Revue Critique n.769/770 : sur les traces de Carlo Ginzburg
Revue Critique
- Éditions de Minuit
- Revue Critique
- 3 Juin 2011
- 9782707321794
Numéro dirigé par Patrizia Lombardo et Martin Rueff Ce numéro spécial de Critique est consacré à l'oeuvre d'un de plus grands historiens vivants, Carlo Ginzburg, dont les Éditions Verdier ont publié récemment Le Fil et les Traces et Mythes emblèmes traces (2010). Ses livres sont traduits en treize langues. Considéré comme un représentant essentiel de la " microhistoire ", Carlo Ginzburg conjugue l'érudition la plus attentive au souci de dégager les tendances de la recherche historique contemporaine. Spécialiste de la période de l'Inquisition, influencé par la pensée d'Aby Warburg et d'Arnaldo Momigliano, attentif aux phénomènes qui, comme la langue et l'étymologie des mots, portent les traces des parcours labyrinthiques de l'histoire, il unit l'approche philologique à l'interrogation sur les manières d'écrire l'histoire.
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Revue Critique n.783/784 : penser la catastrophe
Revue Critique
- Éditions de Minuit
- Revue Critique
- 6 Septembre 2012
- 9782707322555
La catastrophe semble faire partie de notre horizon d'attente et si le calendrier maya n'existait pas, il aurait fallu l'inventer pour habiller d'un peu de romanesque une angoisse diffuse, mais entretenue par des événements très concrets. Ces événements sont-ils véritablement devenus plus fréquents, plus dramatiques, plus dévastateurs ? Ou seulement plus visibles, justement parce qu'ils se découpent sur cet horizon d'attente ? Tremblements de terre, tsunamis, accidents nucléaires, inondations, chambardements climatiques : la planète, les corps, l'histoire même subissent des secousses incessantes. Chacune prise en particulier est plus ou moins bouleversante. Mais bouleversant à coup sûr pour la conscience contemporaine est le sentiment de leur multiplication et de leur enchaînement.
La catastrophe, une idée neuve en Europe ? L'idée peut faire sourire. Le mot, après tout, date des Grecs. Dans l'Antiquité, Catastrôphè désignait déjà le renversement, le bouleversement, la fin - et en particulier celle de la tragédie. Deux bons millénaires plus tard, quand Littré compose son Dictionnaire, le sens n'a guère changé : renversement, grand malheur, fin déplorable - et bien sûr dénouement. Mais aujourd'hui ? La réponse ne se trouve pas dans les dictionnaires.
Quand sommes-nous sortis de l'âge des désastres - celui de Lisbonne, en 1755, avait bouleversé les consciences européennes - pour entrer dans l'ère des catastrophes ? Avec l'arrivée des catastrophes dites industrielles ? Avec la théorie des catastrophes - dont c'est le quarantième anniversaire cette année ? Avec la déferlante des " films-catastrophe ", qui ont envahi l'imaginaire mental des moins cinéphiles ? Faut-il pour comprendre ce " renversement " dans les têtes, nous tourner vers la science ou les millénarismes ? Vers les dangers réels ou les menaces fantasmagoriques ?
Ce numéro de Critique tente de suivre toutes ces pistes à la fois.
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Revue Critique n.768 : « terrorisme et globalisation »
Revue Critique
- Éditions de Minuit
- Revue Critique
- 5 Mai 2011
- 9782707321787
" La petite guerre " imaginée par Clausewitz suscite l'effroi : guerre qui échappe aux États ; guerre de partisans où les terroristes, ces lointains héritiers des nihilistes russes dont la mort n'est pas " le maître absolu ", méconnaissant la mort, ne reculent pas devant l'extrême violence. Le terrorisme relève en cela d'" une région originaire et obscure ", comme le rappelle Jean-Louis Poirier à propos d'un récent ouvrage d'Hélène L'Heuillet : quelque chose en lui reste " incompréhensible ". L'analyse des formes contemporaines du terrorisme n'en est pas moins devenue, dans le sillage du 11 septembre, un champ d'études à part entière et son aspect le plus débattu, aujourd'hui, réside sans doute dans l'ambiguïté de son fonctionnement, entre territorialisation et transnationalité : c'est le paradoxe exploré dans notre dossier par Riva Kastoryano. Mais le terrorisme, qui apparaît souvent solitaire et toujours clandestin, peut aussi être le fidèle allié d'un État. Ainsi du Pakistan qui, à travers des actions spectaculaires et meurtrières comme l'attaque commise à Mumbai en novembre 2008, entend " saigner l'Inde ". Christophe Jaffrelot examine ici le cas singulier du groupe responsable de ces attentats, le Lashkar-e-Taiba. Il y a un autre effet " global " de l'extrême violence terroriste, qui est de pousser les États à adopter, en retour, des politiques sécuritaires et à instaurer des régimes d'exception qui bafouent les libertés, portant du même coup atteinte à l'universalisme des normes juridiques internationales. Le terrorisme s'invite ainsi dans le débat juridique : on en trouvera l'écho dans l'entretien que Mireille Delmas-Marty nous a accordé, au moment où paraît Vers une communauté de valeurs, quatrième et dernier volet de son vaste polyptique de théorie du droit.
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Revue Critique n.761 : le sacré revisité
Revue Critique
- Éditions de Minuit
- Revue Critique
- 14 Octobre 2010
- 9782707321381
Jadis les voies du sacré étaient réputées impénétrables. Vers la fin du siècle dernier, elles apparaissaient plutôt délaissées, abandonnées à quelques essayistes paradoxaux. Mais en ce début du XXIe siècle, ce qui frappe, c'est au contraire la richesse des travaux philosophiques, littéraires et historiques, qui se ressaisissent de la question.
Quatre auteurs, venus de disciplines et de cultures différentes, nous proposent ici leurs analyses de ce sacré revisité. Olivier Boulnois commente le livre important de Jean-Pierre Batut sur la notion d'un Dieu Pantocrator et sur les contresens et oublis dont elle a été l'objet dans la tradition chrétienne. Marc Lebiez retrace pour nous la forte figure de Jacob Taubes et d'une singulière tentative d'eschatologie pour les temps modernes. François Trémolières évoque le dernier ouvrage de Jacques Le Brun, consacré aux abdications en leur dimension sacrificielle, et associe à son commentaire une relecture d'un beau livre de Pierre Pachet récemment réédité. Serge Zenkine, enfin, fin connaisseur et traducteur en russe de l'oeuvre bataillienne, analyse les nouveaux usages, post-modernes et inattendus, qui sont faits outre-Atlantique de l'oeuvre, décidément plus vivante que jamais, du fondateur de Critique.
Sommaire Olivier BOULNOIS : Un autre concept de Dieu, ou la fin de la théodicée Jean-Pierre Batut, Pantocrator. Dieu le Père tout-puissant dans la théologie pré-nicéenne Marc LEBIEZ : Taubes et le huitième jour Jacob Taubes, Eschatologie occidentale Du culte à la culture François TREMOLIERES : L'abdication souveraine Jacques Le Brun, Le Pouvoir d'abdiquer. Essai sur la déchéance volontaire Pierre Pachet, Le Premier Venu. Baudelaire : solitude et complot Serge ZENKINE : Paysage après Bataille Shannon Winnubst (éd.), Reading Bataille Now Allan Stoekl, Bataille's Peak. Energy, Religion and Postsustainability Patrick ffrench, After Bataille. Sacrifice, Exposure, Community ENTRETIEN Pierre-Michel MENGER : À quelles conditions peut-on créer ?
Par Pierre FRANÇOIS * Francesco Paolo ADORNO : Neuroéthique Kathinka Evers, Neuroéthique. Quand la matière s'éveille Bernard Baertschi, La Neuroéthique. Ce que les neurosciences font à la morale Daniel GROJNOWSKI : Le Déluge, d'une Chapelle à l'autre David LaChapelle, Heaven to Hell Rétrospective Laurent JAFFRO : Reid, Hume et les raisons d'agir Thomas Reid, Essais sur les pouvoirs actifs de l'homme
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La lecture comme jeu. essai sur la litterature
Michel Picard
- Éditions de Minuit
- Critique
- 1 Octobre 1986
- 9782707310828
Il s'agit non d'une simple métaphore mais de concevoir effectivement et strictement la lecture comme un jeu, et donc de se référer aux caractéristiques et surtout aux fonctions du jeu pour la décrire.
Il est dès lors plus aisé de comprendre ce que représentent le désir et le plaisir de lire, ce qui se joue au plus profond, entre fantasme et réel, et d'assigner à l'illusion livresque un statut précis, lié au déroulement fondamental de tout joueur. Le lecteur joue gros jeu, se met en jeu, assume des risques véritables. Des règles organisent ses rapports complexes avec l'illusion et avec l'aventure dans lesquelles il s'engage.
Traitant par homéopathie le danger et offrant la découverte de l'altérité, la lecture constitue une paradoxale épreuve de réalité ludique.
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Pourquoi les artistes modernes et contemporains ont-ils, aussi obstinément, exploré et utilisé les ressources de l'empreinte, cette façon en quelque sorte préhistorique d'engendrer les formes ? en quoi le jeu, apparemment si simple, de l'organe (la main...), du geste (enfoncer...) et de la matière (le plaire...) accède-t-il à la complexité d'une technique et d'une pensée de la " procédure ".
En quoi cette technique, qui d'abord suppose le contact. transforme-t-elle les conditions fondamentales de la ressemblance et de la représentation ? a quel genre d'érotisme ce travail du contact donne-t-il lieu ? quelle sorte de mémoire et de présent, quelle sorte d'anachronisme l'empreinte propose-t-elle à l'histoire de l'art aujourd'hui ? a ces questions le présent essai tente de répondre en retraçant une histoire synoptique de l'empreinte, mais aussi en modifiant nos façons habituelles de regarder l'image dans sa singularité : depuis le modèle optique, voire métaphysique, de l'imitation obtenue vers celui, tactile et technique, de son travail en acte.
Cela pour modifier nos façons habituelles de comprendre chaque oeuvre d'art celle de marcel duchamp prise ici comme cas exemplaire dans son historicité : depuis le modèle déductif qui peut nous faire imaginer un mouvement de " progrès " du modernisme au postmodernisme, vers un modèle plus complexe qui tient compte des intrications de temporalités hétérogènes dont toute image est faite.
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Sommaire > Histoire : Marc de Launay : « J'étais un élément asocial » Maurice
Kriegel (dir.), Gershom Scholem Cet article porte sur le « Cahier de l'Herne »
Scholem, livre collectif réunissant une quinzaine d'études des meilleurs
connaisseurs de ce philosophe et historien juif (1897-1982), spécialiste de la
kabbale - dont on peut même dire qu'il en est « l'inventeur » : c'est lui qui a
fait entrer la kabbale dans le champ des sciences humaines. Mais il est aussi
une figure éminente de l'histoire d'Israël. À son travail savant sur le
judaïsme s'ajoute une dimension pratique : contre tout enrôlement de la
religion sous des bannières politiques, il s'engage pour un sionisme dégagé du
nationalisme. Pour lui, construire Israël doit se faire sans s'aveugler sur la
situation complexe de la Palestine, sans accepter le secours de solutions
imposées par les grandes puissances. L'histoire du judaïsme n'obéit pas à un
destin : elle est entre les mains des Juifs eux-mêmes. Marc Lebiez : Le
huitième jour Jacob Taubes, Eschatologie occidentale « Le Temps presse ». Du
culte à la culture L'auteur de cet article montre en quoi Jacob Taubes (1923-
1987), philosophe des religions et tout particulièrement du judaïsme, a
longtemps été marginalisé dans le monde intellectuel allemand du milieu du XXe
siècle. Philosophe fondamentalement hétérodoxe, penseur des rapports entre
théologie et politique, penseur de l'Histoire - qui a pour tâche, selon lui,
d'« expliquer comment le mal s'est introduit dans le monde » -, qu'il importe
aujourd'hui de redécouvrir, entre Walter Benjamin, Carl Schmitt et Gershom
Scholem Constantin Zaharia : Cioran au passé antérieur Cioran, Transfiguration
de la Roumanie De la France Laurence Tacou et Vincent Piednoir (dir.), Cioran
Autre article entrant en résonance avec l'Histoire, qui porte sur deux livres
de jeunesse, inédits en français, du philosophe Cioran (1911-1995), écrits
durant le nazisme, ainsi que sur le « Cahier de l'Herne » Cioran. Ces deux
livres, mais aussi les documents et articles inédits figurant dans le « Cahier
de l'Herne », formant un ensemble de textes écrits entre 1933 et 1937,
constituent ce que Cioran lui-même a appelé ses « emballements de jeunesse » :
des prises de position antisémites et xénophobes. En 1941, Cioran tourne le dos
à cet engament et désavoue ces écrits. Ceux-ci ont suscité de nombreux débats -
sans que pour autant ces débats s'appuient sur la lecture des textes. Le
lecteur français peut désormais juger sur pièces. Il faut donc saluer la
parution de ces textes, qui permettent de relativiser voire de démentir l'image
que l'on se fait habituellement de l'auteur : philosophe de la résignation, de
l'ennui et de la tristesse. C'est aussi l'occasion de mesurer la trajectoire
d'un homme, les méandres d'un parcours, jusqu'à l'acceptation que l'oubli est
impossible et le changement nécessaire. Ainsi Cioran écrit-il à sa famille en
1947 : « En somme, toutes les idées sont absurdes et fausses ; il n'y a que les
hommes qui comptent, les hommes tels qu'ils sont, indépendamment de leur
origine et de leurs croyances. À cet égard, j'ai beaucoup changé. Je crois que
je n'embrasserai plus jamais une idéologie. » À cet ensemble d'articles sur
l'Histoire s'ajoute une note de lecture d'Hubert Lucot sur Les États-Désunis de
Vladimir Pozner (1905-1992), écrivain français marxiste : livre écrit en 1936,
pamphlet contre l'industrialisation à marche forcée et le capitalisme ; montage
de scènes de la vie quotidienne, de choses vues, principalement à New York, de
documents et reportages, coupures de journaux, tout cela mêlé dans un style à
la Dos Passos. Un portrait à charge que Michael Moore pourrait aujourd'hui
parfaitement reprendre à son compte. > Sociologie : Nicolas Poirier : Penser la
création Pierre-Michel Menger, Le Travail créateur L'auteur du livre analyse
les relations entre le travail et la création artistique. La thèse forte qu'il
soutient est que la création, contrairement à ce que l'on pense habituellement,
obéit à une rationalité, tout comme le travail. La différence est que la
création a un horizon incertain, est modelée par une incertitude constitutive.
L'art, qui n'est plus pensé sous l'angle de la singularité irréductible et du
génie, peut donc se soumettre à l'enquête sociologique. Marie Gaille : Sortir
de la précarité par le soin ? Guillaume Le Blanc, Vies ordinaires, vies
précaires L'invisibilité sociale Comment rendre visibles les exclus, les « sans
voix », ceux qui parfois s'éprouvent eux-mêmes comme invisibles ? Le sociologue
Guillaume Le Blanc analyse la possible disparition de la personne hors de
l'espace public, son « invisibilisation ». Il propose des pistes, théoriques et
pratiques, pour mettre fin à la mort sociale des précaires. Wilfried Lignier :
Comment pratiquer la critique des institutions ? Luc Boltanski, De la critique.
Précis de sociologie de l'émancipation Pourquoi l'ordre social tient-il malgré
son caractère profondément inégalitaire ? Pourquoi les multiples raisons de le
remettre en cause ne sont-elles pas constamment formulées, et les diverses
opportunités de le subvertir systématiquement saisies ? Cet article expose les
thèses de sociologie politique qu'apporte en réponse à ces questions le
sociologue français Luc Boltanski, disciple de Bourdieu, et en montre les
limites théoriques et pratiques. Il s'agit d'une description de l'ordre social
dans lequel nous sommes pris, et des conditions de sa subversion politique. >
Philosophie : Frédéric Fruteau de Laclos : Comment on écrit l'histoire de la
philosophie ? Frédéric Worms, La Philosophie en France au XXe siècle L'article
rend compte de l'ambition immense du livre de Frédéric Worms, qui se veut à la
fois manuel, recueil et essai de philosophie. La thèse que soutient l'auteur
porte sur les notions de problème et de moment : au moment 1900 correspond le
problème de l'esprit ; au moment de la Seconde Guerre mondiale le problème de
l'existence ; au moment des années 1960 le problème de la structure. Cette
vision intragénérationnelle, insistant sur les parentés de pensée à une même
époque, autour d'un même problème, s'oppose à la division classique des
philosophes en lignées, en générations. Cette vision de l'histoire de la
philosophie est discutée par l'auteur de l'article, qui montre en quoi elle
n'est pas entièrement convaincante. Lorenzo Vinciguerra : L'oeil de l'esprit et
son signe. Peirce penseur des mathématiques Christiane Chauviré, L'Oeil
mathématique Un article qui montre l'originalité de la pensée mathématique du
philosophe américain Peirce (1839-1914), fondateur de la sémiologie, science
des signes. L'enjeu est ce paradoxe : comment les mathématiques, qui reposent
sur la déduction, peuvent-elles offrir des découvertes aussi riches qu'une
science d'observation ? Comment peuvent-elles être une science expérimentale ?
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Revue Critique n.738 : réponses à Carl Schmitt
Revue Critique
- Éditions de Minuit
- Revue Critique
- 13 Novembre 2008
- 9782707320599
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Revue Critique n.752/3 : du style ! ; revue générale des publications françaises et étrangères
Revue Critique
- Éditions de Minuit
- Revue Critique
- 4 Février 2010
- 9782707321121
Prêtons attention : dans ce geste, cette silhouette, ce décor, cette parole... partout s'inventent (ou pourraient s'inventer) des styles. Manières de vivre, façons de faire individuelles ou partagées, elles nous attirent et donnent son énergie à notre propre élan d'être. Nul domaine de notre existence qui ne puisse être stylisé. Cela vaut bien sûr pour l'invention de formes artistiques et pour les conduites esthétiques ; mais cela est vrai aussi de la démarche, des parures, des objets quotidiens, des rituels, des postures physiques ou des attitudes mentales. Nous façonnons en permanence nos existences, nos modes d'attention, nos sensibilités et nos visions du monde. Tout semble nous encourager aujourd'hui à ce souci du style. tout nous invite donc à le penser. Des réflexions sur l'ornement aux philosophies du ' souci de soi ', des ' styles cognitifs ' aux sociologies des tendances, de la réévaluation de l'idée de ' manière ' au tournant stylistique du capitalisme contemporain, notre temps est celui d'une ' anthropologie du style '. Ce numéro spécial de Critique est né d'une conviction : ce tournant anthropologique du style auquel nous assistons, nous le vivons aussi. Il s'agit ici d'en prendre la mesure et de cerner les enjeux des nouvelles pratiques du style, qu'elles soient littéraires, musicales. gestuelles, psychiques ou économiques, religieuses, politiques. Pour mieux les comprendre. Peut-être aussi pour prendre une décision sur le style et, par conséquent, sur nous-mêmes.
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Revue Critique n.749 : Michel Foucault : de Kant à Soi !
Revue Critique
- Éditions de Minuit
- Revue Critique
- 15 Octobre 2009
- 9782707320995
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La diabolie - la seduction, la renardie, l'ecriture
Claude Reichler
- Éditions de Minuit
- Critique
- 1 Janvier 1979
- 9782707302465