La collection « Les auteurs de ma vie » invite de grands écrivains d'aujourd'hui à partager leur admiration pour un classique. Elle reprend le principe des « Pages immortelles », publiées dans les années trente et quarante chez Corrêa/Buchet-Chastel : chaque volume se compose ainsi d'une présentation de l'auteur choisi, suivie d'une anthologie personnelle.
Le volume que Zweig consacre à Tolstoï est l'un des plus personnels et emblématiques de la collection.
La présentation de Stefan Zweig s'ouvre sur un Tourgueniev moribond qui, du fond de sa couche, rédige quelques mots à l'attention de Tolstoï pour le supplier de reprendre la plume (« Revenez à la littérature ! C'est votre don véritable. Grand écrivain de la terre russe, entendez ma prière ! »). Avec cette scène inaugurale, Zweig amène aussitôt le lecteur au moment clé de la biographie de Tolstoï : vers sa cinquantième année, l'écrivain russe est victime d'un ébranlement intérieur qui va le pousser à rechercher sans fin, chez les philosophes d'abord, puis dans la religion, le sens caché de la vie. Zweig ne cache pas son admiration pour celui qui s'est alors donné pour mission de se sauver lui-même, et toute l'humanité avec.
« Tout homme d'état, tout sociologue découvrira dans sa critique approfondie de notre époque des vues prophétiques, tout artiste se sentira enflammé par l'exemple de ce poète puissant qui se tortura l'âme parce qu'il voulait penser pour tous et combattre par la force de sa parole l'injustice de la terre. »
Depuis la guerre de Sécession, jamais l'Amérique n'a été autant divisée.
Républicains vs Démocrates, élites des côtes vs Amérique des oubliés, luttes interraciales, contestation de la Cour suprême et des institutions, multiplication des fusillades de masse, assaut du Capitole en janvier 2021...
Un sondage récent (AEI) révèle que 46 % des Américains pensent qu'une future guerre civile est probable. Le pays est-il au bord de la grande fracture ?
Stephen Marche a imaginé cinq scénarios plausibles susceptibles de déclencher le chaos : un shérif cynique se battant contre les troupes fédérales et les bureaucrates pour sauver un vieux pont, la tentative d'assassinat de la présidente par un jeune désoeuvré, un violent ouragan s'abattant sur New York... cinq événements qui dérapent présentés chacun comme une courte nouvelle et suivis par une analyse minutieuse de leur impact.
Des scénarios élaborés en interviewant des centaines d'experts - militaires, historiens, policiers, politiciens, écologistes, scientifiques... - et ceux qui, au coeur de l'État, sont déjà chargés de préparer les plans de bataille en cas de guerre civile.
Stephen Marche nous offre une enquête vertigineuse qui nous interroge avec une grande lucidité sur l'avenir de la démocratie américaine.
Bien loin d'être une insurrection spontanée d'extrémistes galvanisés par le discours de leur candidat défait, l'attaque du Capitole du 6 janvier 2021 relevait d'un plan mûrement réfléchi et sciemment mis en oeuvre par Donald Trump et ses soutiens.
C'est ce que montre de manière implacable et détaillée les travaux de la commission d'enquête de la chambre des Représentants qui, en un an et demi, a mené des centaines d'auditions et décrypté des milliers de documents.
Des manipulations orchestrées dès le soir de l'élection aux messages d'adieu à leur famille des gardes du corps du viceprésident Mike Pence, convaincus d'être lynchés par la foule, en passant par l'organisation militaire des milices d'extrêmedroite prêtes à tout pour garder « leur » président, le rapport lève le voile sur ces quelques heures où l'Amérique s'est retrouvée au bord du gouffre par la volonté d'un seul homme, ivre de pouvoir et de ses mensonges.
Notre époque est malade du temps libre. Depuis le début de la civilisation, jamais l'être humain n'a eu autant de moment pour lui.
Que faisons-nous du temps gagné à force de prodiges technologiques ? Qui décide ou influence nos choix ? En quoi ces choix sont-ils de puissants générateurs d'inégalités durables ?
Le temps libre peut être utilisé de trois façons : pour développer sa relation aux autres, se développer soi-même ou se divertir. Alors que nous devrions veiller à conserver l'équilibre entre les trois, le divertissement a colonisé l'essentiel de nos loisirs grâce aux nouvelles technologies numériques. Le temps pour soi est ainsi paradoxalement devenu un temps sans soi, dilapidé et contrôlé par d'autres. La domination presque sans partage de l'écran sur notre vie éveillée en est la manifestation.
Le drame est que le temps libre prépare le futur de nos inégalités. L'usage que chaque groupe social en fait est l'élément déterminant de leurs différences. Une fracture apparaît entre ceux qui ont une stratégie équilibrée d'utilisation du temps libre et ceux qui en sont dépourvus. Les premiers mettent à profit leur temps pour faire fructifier, directement ou indirectement, leur capital social et économique. Les seconds sont les otages d'un système dont ils sont la matière première et non les clients.
Ce livre montre que nous traversons, sans nous en rendre compte, une crise du loisir qui est aussi porteuse de profonds désordres sociaux et politiques. Il indique aussi des façons concrètes de reprendre le contrôle de soi et d'arrêter de perdre son temps.
« Ce livre n'est pas une encyclopédie. Vous ne saurez pas tout sur la chaussette. Quelques mots seulement sur son histoire.
Quelques mots seulement sur l'économie, à l'heure où la mondialisation fait basculer sa production vers la Chine. Quelques mots seulement sur sa géographie, alors que le refus de la chaussette prend parfois les allures d'une résistance au modèle occidental.
« Non, l'ambition de ce livre est différente, démesurée peut-être.
Elle n'est pas de tout dire sur la chaussette, mais de lui faire dire ce que l'on ne s'attend pas qu'elle dise, de la forcer à livrer ses secrets, de la transformer en moyen de comprendre certaines énigmes du monde.
« Il se trouve que j'aime faire parler les objets. J'ai déjà suivi la piste du linge pour décrypter le fonctionnement conjugal, fouillé le sac à main des femmes pour voir s'y former une part de leur identité, scruté les casseroles pour comprendre comment les repas construisent la famille.
« Cette fois, je ferai donc parler la chaussette. Et je suis persuadé qu'elle a beaucoup à nous dire. »
« Il n'existe pas de méthode universelle pour sortir des addictions. Si elle existait, ça se saurait !
J'ai malmené mon corps, je l'ai privé et saturé de nourriture, je suis tombée dans le crack, j'ai survécu quatre ans dans les zones les plus dangereuses de Paris. Je m'en suis sortie ou peut-être que, tout simplement, je suis redevenue libre...
Avec ce livre, je vous invite à suivre la voie la plus exigeante pour apprivoiser vos limites.
Quel chemin suivre ? Quelles techniques adopter ? Qu'attendre de ses proches?... Le processus est complexe, mais l'histoire de mon combat, de mes doutes, de mes certitudes, celle des multiples rencontres d'addicts qui ont réussi ou échoué peuvent vous aider à trouver votre propre chemin.
Peut-on apprendre à cohabiter sereinement avec ses pulsions addictives pour ne plus les subir ?
La méthode peut paraître iconoclaste mais ce n'est qu'au fond de soi que l'on trouvera sa liberté. » Ashley Taïeb
Comment la guerre a-t-elle affecté l'Australie, le Canada, la Suède ou l'Irlande ?
Quel rôle a-t-elle joué dans l'émancipation du Maroc, de l'Égypte et de la Chine ?
L'Italie et le Japon avaient-ils les mêmes buts de guerre que l'Allemagne ?
Quelle fut l'attitude de la Suisse et du Vatican vis-à-vis des belligérants ?
Et quand la guerre se termina-t-elle en Pologne ?
Si les causes, le déroulement et les conséquences de la Seconde Guerre mondiale sont bien connus à l'échelle de la France, on ignore trop souvent la dimension réellement « mondiale » du conflit qui a ensanglanté la planète de 1939 à 1945.
Alors qu'aujourd'hui encore, les enjeux de mémoire liés à cette période restent écrasants, il était temps de décentrer notre regard en explorant des terres méconnues.
En ressort une leçon, sinon d'humilité, du moins de prudence, face à l'Histoire en général et en particulier face à sa page la plus dramatique et supposée connue et rebattue.
Voici une Seconde Guerre mondiale vue d'ailleurs.
Pourquoi les chevals sont-ils devenus des chevaux ? Jamais peut-il vouloir dire toujours ? Êtes-vous plutôt cuir ou plutôt velours ?
Des questions délicieuses pour une correctrice incorrigible qui n'aime rien tant que s'aventurer dans la jungle touffue des loufoqueries du français, sautant d'étymologies incongrues en règles absconses et d'anecdotes insolites en conjugaisons bizarroïdes, dont elle nous régale comme d'autant de bonbons sur la langue.
Avec elle, vous apprendrez comment le latin est parvenu à ringardiser le gaulois, par quel mystère certains panneaux indiquent la « déchetterie » quand d'autres préfèrent la « déchèterie », ou qu'« énervé » signifiait à l'origine « ramollo ».
Peut-on être conservateur en France aujourd'hui ?
Notre pays semble rétif au conservatisme : doté d'un État centralisateur peu soucieux des coutumes, porté sur les idées abstraites, mû par des passions politiques qui n'ont jamais vraiment laissé de place à la préservation du passé..., les conservateurs y sont comme relégués au second plan, derrière les libéraux, les gaullistes et les réactionnaires.
C'est l'impossibilité d'un conservatisme « à la française » que tente de résoudre ici Armand Rouvier en revenant sur l'histoire de cette notion politique depuis Montaigne jusqu'à la IIIe République en passant par l'âge d'or du conservatisme dans le XIXe siècle de Chateaubriand.
Peut-on encore être conservateur ? apporte ainsi des clés indispensables pour comprendre la recomposition politique à l'oeuvre aujourd'hui.
Après avoir dénoncé le scandale de la guerre en Tchétchénie, Anna Politkovska'ia élargit son regard de Moscou jusqu'au Kamtchatka. Ç devient la Russie sous la conduite de Vladimir Poutine ? À travers une succession de récits et de rencontres, en reprenant des dossiers tels que ceux des criminels de guerre, des " petits arrangements " qui lient mafia, police et justice, ou des tragédies des prises d'otages à Moscou ou à Beslan, la journaliste de Novaiâ Gazeta dresse un portrait douloureux de ses concitoyens et de son pays. La violer de l'armée, le cynisme des nouveaux riches, le désarroi des simples gens, le déclin des intellectuels, la dignité galvaudée de ceux s'efforcent, malgré les difficultés et les avanies, de servir honorablement leur patrie, le mépris du pouvoir pour les victimes de ses erreurs tout ou presque laisse mal augurer de l'avenir. Au fil des pages, c'est l'inhumanité du régime russe et de son premier dirigeant qui transpire. " Pourquoi je n'aime pas Poutine ? " s'interroge Anna Politkovskaïa. La réponse est simple et nette : " Parce qu'il n'aie pas son peuple ! " Parce qu'il se comporte dans la plus pure tradition du KGB dont il est issu, avec un cynisme inégalable. Pour lui, écrit-elle " nous ne sommes rien, alors qu'il est tsar ou Dieu ".
Notre littérature est remplie de peuples dont l'existence a d'abord été soupçonnée dans l'Antiquité (les Blemmyes, peuple sans tête, décrit par Pline), fantasmée au cours du Moyen Âge (les Amazones, ces guerrières invincibles d'une Europe ravagée par les conflits), attestée « scientifiquement » et redéfinie du xvie au xixe siècles (de la rencontre avec les indigènes d'Amériqueà l'invention des Pygmées par la « science » racialiste), puis regrettée et réinventée au xxe (l'extraterrestre de Roswell, incarnation de la rencontre du troisième type).
C'est cet imaginaire que propose d'explorer Olivier Philipponnat dans un voyage littéraire, aussi érudit que divertissant, à travers les méandres des fantasmes et des préjugés successifs des découvreurs ou prétendus tels.
Nul n'avait entrepris de recenser et de cartographier, de l'Antiquitéà nos jours, l'ensemble des peuples dont l'histoire a montré qu'ils n'avaient pas existé, ou que leurs moeurs et leurs caractéristiques avaient été décrites de façon fantaisiste ou erronée, mais auxquels les hommes ont cru ou voulu croire, leur consacrant quantité de traités plus ou moins sérieux, de témoignages sincères ou frauduleux, de relations authentiques ou utopiques.
Nous vivons une période pleine de bouleversements.
Si vous ouvrez ce livre, c'est que vous voulez comprendre. Comprendre ce que veulent dire des mots comme « non-binarité », « pansexualité », « transparentalité », « cisgenre », « fluide », « demisexuel », « LGBTQ+ »... Comprendre pourquoi votre fils refuse que vous offriez des jouets roses à votre petite-fille. Comprendre pourquoi votre voisine affiche un drapeau arc-en-ciel à son balcon. Bref, comprendre le genre et les sujets qui tournent autour.
Pour vous aider à vous y retrouver, ce livre-guide donne, avec clarté et pédagogie, des clés pour répondre à vos questionnements. Définitions, polémiques, comptes à suivre, livres, séries, films, documentaires de référence, glossaire des mots incontournables... : vous aurez enfin les outils pour ne plus être perdu·es !
Un concert de soutien aux troupes italiennes engagées dans la Première Guerre mondiale, une rencontre des jeunesses nazies et fascistes, une manifestation pour « l'école libre », un concert commémoratif à Ground Zero, un spectacle pour les cinquante ans d'Israël, un meeting de la Ligue du Nord, une manifestation de gilets jaunes... Tous ces événements ont en commun d'avoir eu pour point culminant l'interprétation du Choeur des esclaves de Verdi.
Ce livre se propose de remonter aux racines de la popularité de cet air créé en 1842, souvent qualifié d'« hymne bis » de la République italienne, et d'en écrire une histoire.
Au-delà des appropriations successives de l'air par les différents régimes, la construction du récit national italien se joue aussi dans la réception de l'air hors des frontières de la péninsule.
L'analyse des renouveaux de la mise en scène, des usages cinématographiques et littéraires de l'air ou encore de ses utilisations au cours de meetings politiques ou de manifestations permet de restituer la multiplicité des formes de l'écriture d'un mythe fondamental des patriotismes contemporains.
Entre les lignes d'un chant d'esclaves, c'est toute une histoire politique qui s'est écrite.
Et si les ennemis de la démocratie n'étaient pas ceux que l'on croit ?
Recourant à la flatterie, au mensonge et aux promesses inconsidérées, les démagogues incarnent aujourd'hui une menace pour la vie de la cité.
Pourtant quand les Grecs anciens ont inventé la démocratie, ils ont également donné naissance aux démagogues qui, à l'époque, passaient pour les meilleurs avocats de la volonté populaire.
Qui étaient ces hommes ? Quelles idées défendaient-ils ? Que leur reprochait-on, à l'époque, et pourquoi ?
En nous ramenant à l'aube de la démocratie, Philippe Lafargue nous conduit ainsi à reconsidérer le débat politique contemporain.
C'est d'innombrables façons que l'homme est un loup pour l'homme.
Jung, à la veille de disparaître, a voulu dénoncer la plus perfide, la plus envahissante, la plus mortelle : l'étouffement de l'individu - et avec lui de la vie dont il est le seul porteur - par la masse, qu'elle soit Etat ou confession religieuse. Ce n'est qu'à partir de ses sources intérieures que l'homme pourra se sauver, se rénover, se mettre à l'abri des suprêmes dangers. Cet ouvrage, écrit tout à la fin de sa vie, résume la pensée du grand psychologue et peut passer pour son testament spirituel.
En arrivant au Kremlin en 2000, Vladimir Poutine avait promis d'instaurer en Russie la " dictature de la loi ", de mettre fin à la corruption, d'offrir à chaque citoyen un niveau de vie décent, de ramener l'ordre en Tchétchénie... Le bouleversant journal qu'a tenu, pendant près de deux ans, Anna Politkovskaïa, montre que la Russie est loin du compte. Un pouvoir impitoyable, néo-soviétique, s'est installé. La bureaucratie pille les citoyens ; les riches s'enrichissent et les pauvres s'appauvrissent ; les tribunaux rendent une justice au service des puissants... Dans ces conditions, les discours les plus radicaux reçoivent de plus en plus d'écho, et si une révolution éclate en Russie, elle ne sera ni orange, ni de velours, mais rouge comme le sang, prédit la journaliste.
Innombrables sont les intellectuels qui ont chanté le Che, sans avoir lu une seule ligne de ses écrits, déversant leurs propres fantasmes sur un personnage réduit à deux photos, celle d'un homme coiffé du béret à l'étoile solitaire, regardant au loin vers un avenir qu'il imaginait sans doute radieux, et celle d'un cadavre torse nu, ressemblant vaguement au Christ gisant du tableau du peintre italien du Quattrocento Andrea Mantegna. Ces images de Che Guevara visent, avant tout, à occulter ses paroles. Jacobo Machover a choisi pour sa part de s'immiscer dans les aspects les plus secrets de sa vie, dans ses pensées les plus profondes, à travers l'analyse de ses textes ainsi que des témoignages de certains de ses proches, pour tenter de percer à jour ses contradictions. Il montre ainsi le révolutionnaire à la fois dans sa dimension utopique et dans son insensibilité et sa cruauté quotidiennes. Tour à tour rebelle, bourreau et victime. Jamais univoque, ce livre démonte l'immense malentendu qui s'est greffé autour de sa personne. Où l'on découvre, derrière le libertaire romantique, le stalinien fanatique, simple pièce dans l'échiquier de Fidel Castro.
Le Che dévoilé, à partir de ses propres textes et des témoignages de personnes qui l'ont connu. Jamais univoque, ce livre démonte l'immense malentendu qui s'est greffé autour du Che. Où l'on découvre, derrière le libertaire romantique, le stalinien fanatique, simple pièce dans l'échiquier de Fidel Castro.
Au secours, les vertueux sont de retour ! On les croyait relé>gués dans les livres d'histoire ou cantonnés Outre-Atlantique. Politique, entreprise, médias, culture : partout, ces défenseurs autoproclamés du camp du bien tentent d'imposer au forceps leur vision d'un monde qu'ils rêvent sous cloche, avec pour seule boussole leur propre morale.Ce mouvement est véhiculé notamment par les tenants d'une écologie radicale, de la nouvelle idéologie dite « racialiste » ou encore certaines néoféministes. Parmi eux, des individus qui se prétendent « éveillés à toutes les injustices que subiraient les minorités », et qui transforment la société en tribunal permanent.Aurait-on, sans ces vertueux, autant disserté sur l'écriture inclusive, le statut du sapin de Noël, la nécessité de rebapti>ser un best-seller d'Agatha Christie ? À l'heure de la culture de l'effacement, se serait-on autant écharpés sur l'opportunité de célébrer le bicentenaire de Napoléon ? Même la programmation de l'Opéra de Paris, accusé de ne pas prendre suffisamment en compte la diversité, devient objet de polémique.S'agit-il de quelques percées de soldats égarés du politiquement correct ou comme le craignent certains, des premières manoeuvres d'une armée désireuse d'imposer en France un nouvel ordre sociétal ? Enquête sur ces censeurs modernes qui, comme dans le poème de Baudelaire, « Le Vin des chiffonniers », s'enivrent de plus en plus des splendeurs de leur propre vertu.
Comment faire lorsque l'on n'est pas scientifique pour répondre à ces questions, et à tant d'autres, qui surgissent dans le débat public et jalonnent notre quotidien ? Notre légitime ignorance est la porte ouverte aux rumeurs, aux fake news, aux théories du complot et autres manipulations des charlatans de la pensée.
Vulgarisateur hors pair, Raphaël Chevrier nous donne les arguments afin de pser le pour et le contre sur les grands sujets d'aujourd'hui. 5G, modifications génétiques, fin de vie, intelligence artificielle... grâce à son éclairage scientifique, tout devient clair !
Empires entre Islam et Chrétienté recourt à l'approche innovante de l'« histoire connectée » pour traiter d'une série de questions concernant l'époque moderne dans l'océan Indien, la mer Méditerranée et l'océan Atlantique. La période allant de 1500 à 1800 fut l'une des plus intenses compétitions entre empires impliquant les Espagnols, les Portugais, les Ottomans, les Moghols, les Britanniques... Plutôt que d'appréhender ces entités impériales séparément, Sanjay Subrahmanyam exploite leurs archives de manière transversale pour révéler des connexions inattendues.
D'après lui, ces empires ont fréquemment emprunté les uns aux autres et ont avancé dans leur construction en prenant en compte les conceptions impériales concurrentes.
L'importance particulière que Sanjay Subrahmanyam accorde aux connexions est également de première importance pour comprendre dans quelle mesure une perception de l'histoire impériale s'est développée au cours de la période moderne.
À cheval entre la politique, l'économie, l'histoire intellectuelle et la culture, Empires entre Islam et Chrétienté renouvelle notre vision de la construction des empires.
Giuliano Ruffini, son fils Mathieu et Lino Frongia, peintre, sont soupçonnés par une juge française d'avoir fabriqué et diffusé des dizaines de tableaux apparus depuis trente ans en Europe et en Amérique.
Ce livre retrace quatre ans d'enquête. Il raconte les péripéties de ces peintures à travers le monde, expose l'ingéniosité technique des faussaires et les arguments contradictoires des examens scientifiques et décrit des personnages hauts en couleur gravitant autour de ce commerce. Il révèle ainsi la face inquiétante d'un monde de l'art aux pratiques tortueuses et dans lequel des millions d'euros changent de mains avant de se volatiliser.
À des degrés divers, de grandes institutions tels Le Metropolitan Museum de New York, le Getty, la National Gallery de Londres, le Louvre, le Kunsthistoriches Museum de Vienne ou le musée de Parme sont impliquées. Sotheby's ou Christie's à Paris, Londres et New York ; de prestigieuses galeries londoniennes, parisiennes et munichoises ; de grands experts à travers l'Europe et les États-Unis se retrouvent aussi mêlés au plus gros scandale qu'a jamais connu le monde de l'art.
C'est en septembre 1936 que le reporter polonais Ksawery Pruszynski arrive dans une Espagne en proie à la guerre civile. Il y est envoyé pour couvrir les événements qui secouent la péninsule Ibérique depuis le coup d'État nationaliste du 17 juillet. Sur place, d'abord à Barcelone secouée par l'anarchie et la terreur, Pruszynski aborde le conflit sous l'angle de l'observateur politique de la révolution rouge, menée par le camp républicain. Puis en suivant le siège de Madrid, il se plonge - en véritable anthropologue - dans le passé et la culture de l'Espagne profonde afin de parvenir au plus près de l'âme d'un peuple qui s'entre-déchire. Dans la réalité saisissante du chaos de la guerre, la description de la cité assiégée fait rejaillir l'intense désarroi des victimes et l'immense héroïsme des combattants.
Portrait poignant d'un pays en révolution et en guerre, Espagne rouge fait la part belle à l'humain broyé par les rouages sanglants de l'histoire et les mécanismes de la domination politique.
« Le titre de ce livre indique assez son intention : Il était une fois la France. La France est un peu comme un ancêtre (le nôtre) dont on aurait quelque peu oublié, sinon méprisé, l'existence. Et quelle vie ! Dans un récit continu, rigoureusement chronologique, volontairement allégé de tout appareil scientifique (tant pis pour les cartes qui, comme chacun sait, valent mieux qu'un long discours), je propose non pas un roman national, dont le genre est effectivement périmé, mais une nouvelle «biographie» de l'Histoire de France, intégrant ce que les historiens appellent non sans suffisance «l'état de la question». Bien des personnages, des événements, des périodes de notre histoire sont aujourd'hui entièrement reconsidérés. L'Histoire n'est pas une science exacte. Elle se déchiffre et s'interprète.
Ce livre s'adresse à toutes celles et ceux qui ont été privés d'Histoire de France, c'est-à-dire de leur histoire. Quelles que soient nos origines, nous avons une carte d'identité commune : la France puisque nous y vivons et que nous en sommes les citoyens. Alors, faisons connaissance ! ».
Claude Quétel