Littérature traduite
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Dans la chaleur moite d'un pays blessé à vif, en Cisjordanie occupée, soldats et jeunes Palestiniens s'affrontent à combat ouvert dans les rues. Les femmes, dans la pénombre des maisons embaumées de jasmin et de myrte, s'attardent devant le narguilé. Une nuit, le couvre-feu contraint Samar, universitaire de vingt-six ans, à se réfugier chez Nouzha dont la mère a été assassinée par les combattants palestiniens parce qu'elle était accusée de collaborer avec les Israéliens.
Mais la jeune fille n'est pas seule : elle a recueilli Houssam, un résistant du quartier, grièvement blessé. Tandis que résonnent au-dehors les cris des enfants et le tapage des soldats, les femmes, au fil de la nuit, s'ouvrent aux confidences, dévoilant leurs craintes. Bientôt se joignent au trio, Sitt Zakia, la sage-femme du quartier, et Oum Azzam, désireuse d'échapper à la violence de son mari. Comment pourront-elles fuir l'impasse et rejoindre leur famille sans être dénoncées ? À travers le destin de ces quatre protagonistes, c'est la difficile condition de femme palestinienne dont nous parle Sahar Khalifa dans un récit saisissant de réalisme.
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Port du voile, consommation d'alcool, polygamie, mariage de la musulmane avec le non-musulman, châtiment des voleurs, peine capitale, homosexualité.
Sept dialogues confrontent deux interprétations opposées du Coran sur ces thèmes hautement polémiques. Olfa Youssef, spécialiste de linguistique et de la pensée islamique, engagée contre l'intégrisme, nous présente ici une lecture ouverte et sans tabous des textes sacrés.
À rebours des tentations d'obscurantisme, un appel à dépasser les idées figées et les conditionnements collectifs.
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CE ROMAN EST INSPIRÉ D'UN CRIME SAUVAGE commis dans un quartier populaire de Tunis dans les années 70 : un jeune homme d'une vingtaine d'années avait brûlé sa mère veuve sous la pression des habitants du quartier qui l'accusaient de prostitution clandestine... Mais l'auteur a choisi la décennie 2000 comme cadre pour les événements de son roman. En effet, cette décennie était marquée par des crises sociales et politiques qui allaient conduire à la chute du régime de Ben Ali. Le héros du roman est un de ces milliers de jeunes touchés par les crises. Ayant perdu son père alors qu'il était encore adolescent, il quitte l'école pour exercer divers petits métiers. Sa mère, une très belle femme, qui a consommé un mariage sans amour, est constamment persécutée par les habitants du quartier qui se plaisaient, les hommes comme les femmes, à empoisonner sa vie, l'accusant surtout de se prostituer ; cela ne tarde pas à provoquer une violente confrontation entre la mère et le fils qui finit par un crime odieux...
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Le regard tendre et sans concession d'un enfant sur l'Algérie du colonialisme finissant. - Un roman d'apprentissage : la prise de conscience politique d'un enfant qui, devenu adolescent, est tiraillé entre la fascination pour la France et la hantise de la trahison des siens. - En creux, le portrait d'un pays, l'Algérie, en proie à l'un des épisodes les plus douloureux de son histoire. - Adolescents, adultes, ceux (Algériens, Français) qui de près ou de loin sont interpellés par ces années 1954-1962. - Un livre qui s'inscrit dans la volonté de revisiter un chapitre dramatique de l'histoire de la France. - Alger capitale arabe culturelle 2007.
Djilali Bencheikh est né en Algérie dans la vallée du Cheliff à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Après des études d'économie à Alger puis à Paris, il se tourne vers la vie associative, le journalisme et enfin la littérature. Ses publications sont : Mon frère ennemi (ed. Séguier, 1999) ; Voyage au bord de l'enfance (ed. Paris-Méditerranée, 2000). Il est actuellement chef d'édition à la section française de Radio Orient où il anime une chronique quotidienne de littérature intitulée "Au fil des pages".
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Dragan Chenah est journaliste star de la rubrique divertissements à la«Houlette casablancaise». Il passe son temps au bar du Bogart. Mais depuis quelques temps, son quotidien est bouleversé : il ne peut plus écrire. Il entame une psychanalyse, qui le plongera dans les trous noirs de son passé.
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Mars 2011. Dans les mois qui suivent le départ du dictateur Ben Ali, les Tunisiens entrent dans une période de turbulences. La vie quotidienne reprend ses droits, mais dans la ville, avant les élections d'octobre qui porteront au pouvoir les islamistes, les êtres sont habités par une paix vide. Étrangement, c'est leur peau qui manifeste leur désarroi. Ainsi Jaafar s'inquiète de voir la tache de prière sur son front grandir démesurément ; quant à son épouse, Zeineb, elle ne sent plus les parfums sur son corps. Sonia, leur fille, rêve de se procurer un visa pour quitter le pays, mais voilà qu'elle s'éprend d'un inconnu, dont les doigts marquent sa peau d'une trace indélébile. Hechmi, islamiste militant, qui porte sur lui les stigmates de la torture des sbires de Ben Ali, se met même à douter de sa foi et de « la cause ».
Quel destin pour ces personnages en attente ?
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Le carnet de bord d'un humaniste à la croisée des langues et des cultures - Paris, Copenhague, Kairouan, Montréal, Istanbul, Barcelone, Madagascar, Boston, Fort-de-France, Saint Gilles-Croix-de-Vie... A la faveur de son exil, de ses voyages, Tahar Bekri prend des notes. Il parle de mémoire, de la fuite du temps, de la nostalgie du pays natal. Il apporte une réflexion sur la littérature et l'art et réagit aux événements dans le monde (le 11 septembre 2001, le Liban...). - Dans son écriture, où se mêlent émotion et poésie, il célèbre les petits riens, la beauté de la nature, l'Autre. - Tout public.
L'auteur. Poète né en 1951 en Tunisie. Il a publié une vingtaine d'ouvrages (poésie, essais, livre d'art). Son oeuvre est traduite dans différentes langues. Il vit à Paris et est
maître de conférence à l'Université de Paris X-Nanterre. Collaborateur dans de nombreuses revues littéraires et poétiques telles Riveneuve, Notre Librairie. Un grand connaisseur de la culture arabe et française. Invité fréquemment dans des rencontres littéraires, il est l'une des rares voix tunisiennes à avoir une audience (un public et une renommée) par-delà les frontières.
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Une oasis enclavée entre le roc, le désert et les marais salants. Luxuriance qui jaillit au coeur de la steppe grésillant sous un soleil féroce. Havre de paix où le narrateur, un vieil instituteur à la retraite, pense couler le temps compté qu'il lui reste. Il partage avec les « fils » de l'oasis, la douceur des dattes, le thé âcre, sirupeux, les fêtes sacrées... Monde minuscule, vivant de ses coutumes et de ses traditions, tissées depuis l'aube des temps. Mais le maître d'école, malgré lui, est amené à raconter aussi une autre histoire, celle de Nadir, magnat de l'hôtellerie parti dans le dénuement et revenu dans l'opulence. Nadir, à qui la belle et richissime Sendra Stefanelli offrira un voyage à Paris et fera de lui un prince.
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Adel a 18 ans. Les études l'ennuient, il quitte la maison, part sur les routes. Au hasard d'une nuit d'orage sur un bateau, la pluie le lave et le défait. De retour chez lui, il se met à manger du cru. Autour de cette anecdote gravitent trois personnages : le narrateur, écrivain en quête d'inspiration qui décide d'écrire les aventures d'Adel, le père du jeune garçon, qui sombre dans l'alcool et puis le professeur d'Histoire, quinquagénaire érudit et fantasque, tourmentée par une homosexualité interdite. Adel cherchait une pureté que rien dans sa vie ne lui donnait à voir. A leur tour, les trois hommes sont rattrapés par la même quête et se trouvent tenus d'y répondre, chacun à sa manière.
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