Les progrès des méthodes littéraires et de l'archéologie ont conduit à mettre en question la construction traditionnelle de la chronologie et de l'historiographie bibliques. les maximalistes partent de l'idée qu'il faut simplement faire confiance au récit biblique. cette position n'est scientifiquement pas tenable. pour les minimalistes, tout commence seulement à l'époque achéménide, vers 400 avant notre ère, voire même encore plus tard à l'époque hellénistique. ils font valoir que la bible est une pure construction idéologique et que les premiers manuscrits datent précisément de cette époque. mais le matériel et les traditions qui sont à l'origine de la bible hébraïque sont antérieurs à l'époque perse.
Longtemps professeur ordinaire de bible hébraïque à la faculté de théologie et des sciences des religions de l'université de lausanne, thomas römer est notamment l'auteur de moïse, « lui que yahvé a connu face à face » (2002), l'homosexualité dans le proche-orient ancien et la bible (2005), la première histoire d'israël (2007), psaumes interdits (2007). depuis février 2009, il est professeur au collège de france, titulaire de la chaire milieux bibliques.
Comment comprendre l'islam sans savoir comment s'est formé, puis fixé, son texte fondateur, le Coran ? La découverte d'un palimpseste à Sanaa en 1973 a confirmé l'existence d'autres recensions du texte coranique dans les premiers siècles de l'islam. Leur étude, combinée à celle des manuscrits de la transmission dominante, a permis d'identifier les différentes strates du texte et les variantes qui ont été peu à peu écartées. Cette approche inédite du Coran renouvelle profondément l'histoire intellectuelle et culturelle du monde musulman.