Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Prix
La Contre Allee
-
«Pendant plusieurs semaines, des femmes, des héroïnes, m'ont confié leur vie et leurs mots. Notre besoin commun de briser le silence et l'indifférence autour des violences conjugales et ses nombreux visages. [...] C'est cela que vous allez lire.»
Perrine Le Querrec -
Jean, dit Jeannot, est né en France en 1939. Jean, dit Jeannot, a une biographie courte et accidentée. De ses années d'enfance à son engagement en Algérie, de la mort par pendaison de son père à sa claustration volontaire avec mère et soeur, Jean, dit Jeannot, échappe à la raison et au monde réel.
En 1971, la mère meurt et les deux enfants, Jeannot et Paule, obtiennent l'autorisation de l'enterrer à l'intérieur de la maison.
Dès lors, Jeannot n'a plus qu'une seule raison d'être : graver son réquisitoire, s'écrire à lui-même, creuser ses mots sur ce plancher qu'il n'aura pas quitté depuis... Jusqu'à y mourir, cinq mois plus tard.
« Écrire Le Plancher, c'est côtoyer la folie au plus près, s'autoriser la débauche du mot brut, de la syntaxe, emprunter des chemins de réflexion et d'écriture inédits, braver les interdits. C'est aussi donner un corps et une voix à celui dont chacun s'est détourné.
C'est Jeannot le Coupable, celui qui encombre, la société, les mémoires, ce sont ceux dont on se détourne, ce sont les lits supprimés des hôpitaux psychiatriques, ce sont les SDF abandonnés, les malades abusivement enfermés en prison, tous les fragiles, les différents, les marginaux, les furieux. »
Perrine Le Querrec -
Structurée par les 77 mouvements de la partie Fischer - Pomar, se trame au fil de cette confrontation une histoire à la forme originale offrant une réflexion quant à l'engagement personnel et, plus largement, sur la façon dont les deux joueurs ont été instrumentalisés par leurs gouvernements respectifs. Aux portraits des deux joueurs d'échecs s'ajoutent ceux de nombreux autres « pions » voués à une cause politique durant cette année de turbulence où, lors de la Crise des missiles de Cuba, la guerre nucléaire a failli éclater. Ainsi, communistes, maquisards, ouvriers, socialistes, membres de l'ETA, chrétiens, républicains, étudiants, phalangistes, Afro-Américains, pacifistes, indigènes, militants antinucléaires, gauchistes ou militaires à l'obéissance aveugle... jalonnent ce texte comme autant de « mythes » fabriqués et utilisés à des fins politiques, des personnes sacrifiées et payant le prix fort ; celui de la mort, de la prison, de l'exil ou de la solitude. Mais un pion n'est jamais seulement un pion...
-
Sur les bouts de la langue : traduire en féministe/s
Noémie Grunenwald
- La Contre Allée
- La Sente
- 13 Septembre 2024
- 9782376651581
Traduire en féministe/s, un essai
Traductrice de l'anglais, et notamment de nombreuses autrices engagées, comme Julia Serano, bell hooks ou encore Dorothy Allison, Noémie Grunenwald cherche sans cesse à retranscrire cet engagement féministe au sein de ses traductions, questionnant les formes d'écriture, le choix des termes, se heurtant aux manques, aux absences, et élaborant de nouvelles stratégies dans une pratique politique, militante, de la traduction.
Convoquant les autrices et auteurs qui ont marqué sa pratique, Noémie Grunenwald explore ce que signifie « traduire en féministe/s ».
Traduire en féministe/s, un récit
C'est avec franchise, humilité et humour que Noémie Grunenwald ponctue son essai ? organisé en différentes rubriques, comme Se décentrer, Élargir, Inclure ?, ou encore Citer ? d'un récit plus personnel sur le parcours qui a été le sien, depuis les premiers articles de fanzines traduits, juste pour mieux comprendre, jusqu' à la traduction professionnelle. Rendant hommage aux êtres et aux textes qui jalonnent sa formation, l'autrice raconte son engagement, sa passion et sa détermination, et nous interpelle avec un ton aussi direct et percutant qu'accrocheur. «Traduire en féministe/s », c'est un moyen de lutter contre l'ordre établi. -
Dans un monologue intérieur, un enfant s'adresse à sa mère que l'on devine puis découvre malade. En route vers le nord, sans toujours bien comprendre pourquoi, sur la banquette arrière d'une voiture conduite par un père distant et énigmatique, l'enfant vit un temps en marge, sans école, sans camarades, avec la route et les paysages pour seul décor, tenant compagnie à sa mère.
Quand le drame survient, l'enfant se sent seul face à sa douleur. Emporté par la nécessité, dans une langue intense, sans ponctuation ni majuscules, l'enfant questionne sa mère et son absence.
Porté par un style à la fois sobre et poétique, à l'émotion palpable, Au nord tes parents se lit comme en apnée, tandis que nous accompagnons cet enfant dans son voyage. -
Il faut les fuir ces Chevals morts, ceux-là qui nous poussent à commettre des erreurs, de celles qui nous séparent, nous détournent, nous font prendre des chemins divergents. Mais comment faire en sorte de rester deux, de continuer à s'?aimer alors que les Chevals tentent de nous convaincre qu'?ailleurs peut-être... seul·epeut-être... ce serait mieux ?
Un texte comme un chant, au rythme haletant et mélodieux ; un hymne à l'?amour, au couple ; une course contre la tristesse et la solitude.
Nous serons si libres que nous attacher ne nous fera pas peur
-
La nuit des terrasses & caverne ; cadavres
Makenzy Orcel
- La Contre Allée
- La Sente
- 3 Novembre 2023
- 9782376650904
« J'ai commence´ a` fre´quenter les bars, donc boire, tre`s tard dans ma vie. Pour une raison tre`s simple, il faut payer apre`s avoir consomme´... Aujourd'hui, de`s que j'arrive dans une ville, la premie`re chose qui me vient a` l'esprit, c'est d'aller faire la tourne´e des bars. Tous les poe`mes du recueil La nuit des terrasses forment ensemble une seule plonge´e a` travers ces espaces re´els ou imaginaires, pour combiner non seulement ces instantane´s, ces souvenirs disparates, mais aussi inviter l'autre a` sortir sa te^te de son verre, a` la convivialite´. Le verbe « boire » ne se conjugue-t-il pas mieux ensemble ? La nuit des terrasses ce´le`bre l'instant, la rencontre des corps et l'amitie´. » Makenzy Orcel « Caverne est une chanson personnelle. Un chant intime. Caverne est une descente dans mes cavernes, mes zones existentielles les plus reculées, une exploration de l'intime. J'ai vu tant de cadavres dans ma vie, autant que des vivants je crois. Et ceci, dès ma plus petite enfance dans ce quartier violent, à Martissant, où j'ai grandi avec ma mère. Des cadavres d'amis, d'inconnus, de femmes, d'hommes et d'enfants. Des gens que je n'ai pas eu le temps d'aimer, de connaître, avec qui je n'ai pas eu le temps de discuter. Ce poème est une manière de dire que je pense à eux, que je regrette qu'ils soient partis si tôt, avant d'avoir vécu, aimé. S'il faut coucher avec les morts avant de trouver un vers, la poésie sert à ça aussi : à donner vie aux morts. Comme Caverne, Cadavres est un poème intime, un retour sur les lieux de l'enfance, de l'intérieur. » Makenzy Orcel
-
Une allée est au centre de ce texte. Une allée sur laquelle vont et viennent des familles et des proches qui rendent visite à des patient·es dans un ho^pital psychiatrique. Au bout de cette allée, se trouvent des jeunes qui décompensent, tout comme ces baleines échouées, égarées par le bruit du monde.
Confrontées à leur propre douleur, à leurs propres difficultés, toutes ces familles forment néanmoins un ensemble, un «?troupeau?», lit-on.
Sur cette allée, théa^tre d'?une histoire qui oscille entre espoir et résignation, on va et vient, comme dans un mouvement pendulaire, accompagnant les allers et retours de celles et ceux qui nous livrent, au fil de leurs visites, la mesure de la solitude dans laquelle chacun.e se trouve au quotidien. -
Mauvaises méthodes pour bonnes lectures
Eduard Berti, Etienne Lécroart
- La Contre Allée
- La Sente
- 5 Mai 2023
- 9782376650898
Comment devenir un·e bon·ne lecteur·ice ? Dans cette méthode de lecture insolite et décalée, Eduardo Berti propose 135 exercices pour lire d'une nouvelle façon.
Avec des instructions tour à tour, drôles, émouvantes, réconfortantes, sérieuses voire des plus hasardeuses, vous êtes invité·es à une grande leçon de désapprentissage littéraire au cours de laquelle vous serez amené·es à lire dans le mauvais ordre, à mélanger les histoires, à bousculer les classiques, ou encore à inventer des auteur·ices. Des expériences qu'il est possible de partager avec des proches, ou de réaliser individuellement, pour jouer avec les livres et, pourquoi pas, chercher des liens là où ils ne semblent pas exister.
Huit dessins originaux d'Étienne Lécroart viennent illustrer autant de méthodes. -
Inédit à ce jour, Bonjour est associé dans ce recueil à la réédition de Hotdog (Le Pédalo ivre, 2017). L'un et l'autre ont pour trait commun de questionner des formes de précarité et d'invisibilité des femmes : femmes de ménage dans Bonjour, SDF toxicomanes dans Hotdog. Deux textes à l'écriture aussi poétique que documentaire, régulièrement mis en scène.
-
Jean-Baptiste Rivière est né au milieu du xxe siècle. On le rencontre après la perte de Claire, qu'il avait rencontrée à la fin des années 1960 et avec qui il avait connu trente années d'amour et de bonheur.
De la décennie psychédélique 1965-1975, avec son utopie hippie pétrie de contre-culture, de rock et d'aventures, jusqu'à la jungle numérique contemporaine en passant par la désillusion des années 1980, læ lecteurice est emporté·e par le courant de l'existence de Jean-Baptiste, ce « bouseux psychédélique » qui a préféré s'installer à la campagne et communiquant sur Twitter avec un mystérieux jeune anarchiste.
Histoire d'amour, Rivière porte une réflexion sur l'enfance, la fidélité, la douleur, la mort, le deuil, le souvenir. Face à face du réel et du virtuel, modifications du langage liées aux nouvelles techniques de communication, différences générationnelles, responsabilité individuelle et nécessaire solidarité humaine..., autant de questionnements abordés qui font de Rivière un texte portant un regard non dénué d'humour sur une slow life apaisée. -
Et puis ça fait bête d'être triste en maillot de bain
Amandine Dhée
- La Contre Allée
- La Sente
- 4 Juin 2021
- 9782376650126
Jeune adulte, aujourd'hui écrivaine, la narratrice s'interroge sur l'histoire qui l'a façonnée avec laquelle elle doit encore composer aujourd'hui. Elle se remémore les épisodes marquants de sa vie tout en questionnant ses choix les plus récents.
Et puis ça fait bête d'être triste en maillot de bain pourrait bien être le parcours d'une émancipation à travers les âges et les usages. Une confrontation aux codes déterminés, inculqués pour le bien-être de chacun à l'école, dans la famille ou encore dans le monde du travail et qui, selon Amandine Dhée, s'avèrent ressembler davantage à des promesses désespérées et mensongères plutôt qu'à un réel cheminement épanouissant. Et ça commence à la naissance, premier chapitre, où déjà le regard des autres pèse : « Elle est laide, aurait dit ma grand-mère lorsque je suis venue au monde. » Le lecteur suit à la fois le parcours de la narratrice dans une histoire qu'elle souhaite faire sienne et sa réflexion à propos d'une écriture naissante, qui s'affirmeront simultanément. L'enfant devient l'adulte que la narratrice a choisi d'être.
Souvent bref, les chapitres s'enchaînent avec la force évocatrice d'un Haïku. Quelques mots suffisent à Amandine Dhée pour installer le décor et la complexité des sentiments.
On retrouve l'humour piquant qu'on connaissait de ses précédents ouvrages.
-
Recueil de textes poétiques ou en prose, On est les gens fait la part belle à la révolte, à l'engagement, au singulier et au collectif. Sophie G. Lucas donne à entendre celles et ceux qui luttent pour leur dignité, qui ont risqué des traversées mortelles en bateau et ne sont jamais arrivé.es, celles et ceux qui ne peuvent plus payer leurs factures, qui se sentent trahi.es et méprisé.es par une société et une classe politique désinvoltes. La lutte, c'est aussi parfois celle menée contre son propre corps, contre sa propre histoire, pour échapper à un avenir tout tracé et espérer encore... Contre l'indifférence et le mépris, Sophie G. Lucas dessine un continuum de la lutte sociale, allant de la Commune aux Gilets Jaunes, en passant par les grévistes de Mai 68. Avec ce souffle militant qui lui est propre, elle montre la beauté et la force de la colère sociale face à la noirceur des quotidiens difficiles.
-
De courtes histoires composent ce roman de la ville si particulier, le premier texte d'Amandine Dhée, où l'on découvrait alors avec jubilation ce ton décalé et cet humour parfois corrosif qui lui sont propres.
Dans Du bulgom et des hommes, l'autrice-narratrice, dans un monologue adressé directement au lecteur ou à la lectrice, décortique avec humour des situations absurdes auxquelles sont confronté.e.s la plupart des citadin.e.s d'une grande ville. Vieilles dames armées, super-héros souterrains, conseillers municipaux inspirés... sont autant de personnages inventés pour mieux saisir l'absurdité de ce monde. À la façon d'un documentaire animalier, Amandine Dhée passe au crible les comportements humains en milieu urbain.
Au risque de se répéter, c'est jubilatoire, que l'on soit citadin ou non !
-
Ssommons les poètes ! tente de partager ce quotidien, ce choix de vie, forcément un peu marginal, sous forme de petits textes plus ou moins autobiographiques, graves et légers, écrits sur plusieurs années...
Cet ouvrage est composé de textes nombreux et variés, répartis en quatre parties : Écrire/faire écrire, Lire (à voix haute), Résider, Résister.
Cette forme représente le quotidien du poète. Les textes font écho à des situations et à des périodes différentes, faisant penser à un journal bien que ce ne soit pas une forme préméditée. Le système s'y apparente mais le récit n'est pas chronologique et comporte une part de fiction. -
Elisée, avant les ruisseaux et les montagnes
Thomas Giraud
- La Contre Allée
- La Sente
- 22 Octobre 2020
- 9782376650133
Elisée est un marcheur qui emprunte les mêmes chemins que ses contemporains mais n'y cherche pas les mêmes choses, ne regarde pas aux mêmes endroits. Par le biais de son regard, on chemine au fil d'interrogations liées à l'émancipation, l'éducation, la création.
Le personnage d'Elisée grandit au sein d'une famille complexe avec laquelle il va se construire par l'empilement des choses apprises et se déconstruire aussi, notamment dans l'opposition.
Un père neurasthénique, hyperactif, présent et autoritaire. Une mère sensible et férue de théories modernes sur l'éducation. Et ce frère, Elie, si présent mentalement mais si souvent absent.
Elisée a du mal à trouver sa place exacte, ce qui le conduit à aimer se promener beaucoup, à chercher autre chose que la famille où s'épanouir. Il a un rapport étonnant à la nature. Ces longs voyages qu'il fait seul ont confirmé chez lui ce goût pour l'observation des choses du dehors, celles de la civilisation mais aussi celles de la nature. Ce n'est pas le raisonnement déductif d'un adulte plein d'une connaissance déjà existante qui classe ce qu'il observe mais l'inverse, un raisonnement quasi inductif qui part des détails, du minuscule pour essayer de comprendre autrement.
Très tôt Elisée cherche à mettre des mots sur ses intuitions à la fois littéraires et scientifiques. C'est le début de sa vie, il est parfois un peu naïf. Sa manière de raisonner conduit aussi à quelques paradoxes mais qu'il ne vit pas forcément comme tels.
-
Le récit d'une désaliénation progressive.
Chômage monstre questionne la difficulté de quitter un travail, de s'arracher à ce qui nous retient, puis de celle, ensuite, d'habiter un corps qu'on a longtemps prêté à un emploi. Pendant que les corps travaillent, les esprits et les idées chôment. Que retrouve-t-on dans un corps et une langue qu'on a trop longtemps désertés ?
Redevenir vivant c'est-à-dire chaotique et précis comme une aiguille dans le néant.
D'une forme d'aliénation à la tentative de se réapproprier son existence, l'auteur pointe la place normative que prend le travail dans nos vies en cinq séquences qui ressemblent tour à tour à des fables ou à des essais où se conjuguent sens et sonorités, idées et rythme.
La forme poétique se prête alors de façon naturelle aux interrogations que soulèvent Chômage monstre.
-
Pendant plusieurs mois de résidence, Lucien Suel, en écrivain délocalisé, a arpenté le quartier de Lille-Fives, symbole de l'ère industrielle, qu'on appelait « l'usine », et berceau de l'Internationale. Un cas d'école de ces friches, au coeur des villes, en quête de reconversion.
L'auteur questionne et collecte archives et témoignages, conjugue au présent un passé glorieux, et s'interroge sur les mutations urbaines et leurs conséquences.
Lucien Suel mêle séquences passées et très actuelles avec les notes de son carnet de bord, le tout en quelques centaines de blocs de prose empilés dans la page à la manière de pavés de briques (et respectant un jeu de contraintes typographiques).
-
« L'idée de moujik moujik est née d'une colère et d'une impuissance.
D'abord. La mort d'un homme, Francis, qui vivait sous une tente, dans le bois de Vincennes, l'hiver 2008. La découverte de ces dizaines de personnes, hommes et femmes, jeunes et vieux, vivant dans ce bois.
Invisibles. Et la litanie de personnes mortes de froid cet hiver-là, en France, annoncée à la radio. J'ai voulu écrire à partir d'eux, de la marge, leur redonner une identité. Et je voulais que ce soit la forme poétique qui s'en saisisse. Pour que l'on voie de nouveau ces hommes et ces femmes de la rue. Qu'on les regarde. [...] Avec cette approche documentaire, je savais que moujik moujik ouvrait un travail plus long. Je voulais pousser plus loin cette démarche, et toujours avec la volonté de partir des marges, d'évoquer les plus fragiles.
C'est ainsi que je me suis intéressée à la ville de Detroit, surnommée Notown. 2008, c'est la crise des subprimes et la ville est touchée de plein fouet. Detroit parce que je suis fascinée par «l'autre Amérique», parce qu'elle me fait penser à ma ville, Saint-Nazaire, où toute une population tient sur une industrie, avec une culture ouvrière marquée. Et Detroit m'est apparue comme un symbole de l'effondrement du système ultralibéral (qui n'a pas eu lieu). Les habitants ont été abandonnés. » -
"Je ne pense pas à Une Présence idéale comme un livre qui parle de la mort. Je voulais écrire un livre qui parle de la vie : de la vie professionnelle et personnelle d'un groupe de soignants." Eduardo Berti C'est d'une résidence « littéraire-médicale » dans le service des soins palliatifs du CHU de Rouen qu'Eduardo Berti a tiré la matière pour ce roman choral.
Aides-soignant.es, infirmières, médecins, bénévoles, brancardiers... chacun.e prend la parole et raconte : le quotidien, les soins du corps, l'accompagnement des malades en fin de vie, les moments beaux, les terribles, les familles, les annonces...
C'est qu'il faut trouver cette « présence idéale » qui fait les bons soignants, plutôt que la « distance idéale » que l'on recommande trop souvent aux praticien.nes.
Pour rester au plus proche des propos qui lui ont été confiés, Eduardo Berti a ressenti le besoin d'écrire ce texte directement en langue française, décrivant avec justesse des situations profondément touchantes -
Sous la forme d'??un puzzle narratif, Un fil rouge, premier roman de Sara Rosenberg, raconte l'?histoire de Julia Berenstein, jeune femme engagée dans l'?action révolutionnaire en Argentine, dans les années 1970. À travers le discours et la perception des personnes qui l'?ont connue, le lecteur découvre petit à petit un aspect de l'?histoire de l'Argentine, dans un contexte de lutte armée et de « guerre sale ».
Sur les traces de Julia, Miguel, son ami, est en quête de vérité. Élaborant un scénario à son sujet, il se met en quête de celles et ceux qui ont croisé son chemin, l'?ont aidée, aimée, incomprise ou trahie jusqu'?à sa disparition. Faire ce film sur l'?amie d'?enfance à jamais perdue est aussi une façon pour Miguel de faire son deuil, et de rendre une présence à celle qui a disparu. D'?affirmer que les assassins et leurs complices ne pourront en finir avec les souvenirs, l'?amour, la mémoire.
La polyphonie et les jeux formels, de même que la construction labyrinthique du roman, offrent au lecteur/à la lectrice une grande liberté d'interprétation. -
La recherche d'un temps à soi
Comment continuer à écrire en étant mère ? Quand on manque d'un temps à soi ? Peut-on faire taire le désir, celui d'être femme, celui de créer ?
La narratrice, écrivaine et mère, part pour des vacances en famille. L'idée même d'écrire un livre lui était alors devenue étrangère. Il semble d'ailleurs impossible de trouver du papier, monopolisé par les enfants du monde, qui griffonnent à longueur de journée. Quand ils s'endorment enfin, la narratrice récupère les feuilles éparpillées et les empile. Cette pile grandit tellement qu'elle en devient un arbre et soudain, entre les branches, apparaît un homme...
Une fable contemporaine
Trois siècles d'amour est un roman aux allures de conte, porté par une langue métaphorique. Avec sensualité et sensibilité, Eva Kavian tisse un texte sur l'identité, la liberté et l'épanouissement d'une femme qui cherche l'amour et comprend que le seul véritable amour est celui qui laisse l'autre se déployer, le renvoie à lui-même et à ce qui lui est essentiel. -
Emma, la « mamie-tout-le-monde »...
Emma pourrait être la grand-mère de tout le monde : elle aime son jardin, même si elle n'est plus capable de s'en occuper seule, elle écoute le chant des oiseaux depuis sa veranda, sort toujours des biscuits d'une boîte en fer-blanc quand elle reçoit de la visite, et elle connaît le numéro de ses petits-enfants par coeur.
héroïne d'une poésie narrative sans artifices.
Dans ce recueil poétique, Matthieux Corpataux nous raconte sa grand-mère, un personnage à la fois unique et qui semble familier à chacun·e, dans une langue directe et sans artifices. Emma au jardin se lit comme un récit en vers qui nous fait entrer chez Emma comme on rendrait visite à un être cher, avec émotion, plaisir et amour.