De l'Antiquité à aujourd'hui, les multiples dénominations et descriptions erronées du clitoris portent les traces de sa méconnaissance et de visions essentiellement masculines du corps et de la sexualité.
Conséquence de cela, le clitoris reste nimbé d'un mystère propice à tous les fantasmes et idées reçues. Ainsi n'aurait-il été découvert qu'à la Renaissance et sa partie cachée décrite en 1998 seulement. Verge de la femme, selon certains, il serait, revanche ultime, mieux que le pénis !
Au travers d'une fine analyse historique et anatomique émaillée de nombreux exemples, Sylvie Chaperon et Odile Fillod montrent que, ni plus ni moins admirable que le pénis, le clitoris mérite simplement d'être mieux connu.
Région mouvante, le Moyen-Orient est le terrain de recompositions incessantes.
Des accords Sykes-Picot au conflit israélo-palestinien, en passant par la rivalité entre sunnites et chiites et les guerres du pétrole, Jean-Paul Chagnollaud et Pierre Blanc proposent une analyse critique des représentations du Moyen-Orient. Un ouvrage essentiel pour comprendre les dynamiques en présence, les enjeux et les défis auxquels sont confrontés les acteurs de cette région fracturée en constante mutation.
« L'homme le plus compliqué de Paris en ce moment. » (Gaston Gallimard).
Quel meilleur écho à la multitude d'idées reçues qui entourent Marcel Proust et son oeuvre.
Décadent, valétudinaire, Juif sodomite, romancier unique s'agisssant de l'auteur ; roman de la mémoire par excellence, à la croisée de l'autobiographie, de l'autofiction et du roman aux multiples clefs s'agissant de l'oeuvre.
Bernard Brun livre ici un portrait vivant et très documenté de l'une des figures majeures de la littérature du XXe siècle.
À partir du début du XIXe siècle, la France s'engage dans la construction du deuxième empire colonial du monde, après celui de la Grande-Bretagne : un empire possédant des caractéristiques spécifiques tant du fait de sa longévité, puisque celui-ci perdure encore aujourd'hui dans les DOM-TOM, que de la diversité des régimes politiques qui lui ont permis de se perpétuer. Élément central de l'histoire contemporaine, la colonisation a, en effet, très lourdement impacté la France d'hier tout en continuant de jouer un rôle essentiel dans celle d'aujourd'hui.
Ainsi, comprendre l'héritage colonial, c'est bien tenter de saisir en quoi ce dernier continue de travailler, en profondeur, la société française mais aussi celles des anciens pays colonisés.
Longtemps parent pauvre de l'histoire, la colonisation a donné lieu, depuis trois décennies, à de nombreux écrits, provoquant très souvent la polémique. Mais comment pourrait-il en être autrement alors que cette période est encore si proche et qu'elle a marqué et influencé tant d'états, de sociétés, de groupes et d'individus ?
Mal du siècle aux origines et manifestations multiples, très médiatisée, parfois minimisée comme une simple « déprime », la dépression touche près d'une personne sur cinq. Les difficultés pour décrire cette souffrance souvent muette et cachée donnent lieu à de nombreuses idées reçues : « Les déprimés sont des gens faibles qui manquent de volonté », « La dépression, c'est dans la tête », « Tous les génies sont des dépressifs », « Les antidépresseurs créent un état artificiel, on n'est plus soi-même », « L'entourage ne peut pas comprendre s'il n'est pas passé par là »...
Dans un langage clair et accessible à tous, Bernard Granger donne au lecteur les informations essentielles sur cette maladie aussi universelle que mal connue.
Jeune fille rebelle, artiste, amante ou folle, Camille Claudel cristallise les passions.
Personnalité iconique et à polémique, elle n'en finit pas de défrayer la chronique et son parcours, de l'enfance à l'internement, donne lieu à une littérature toujours plus abondante de la part des historiens de l'art, des psychanalystes, des plasticiens, des sociologues, des romanciers ou des cinéastes...
150 ans après sa naissance, Camille Claudel suscite encore les controverses, cumule les poncifs et construit sa légende... À travers le regard croisé d'une historienne de l'art et d'une psychologue, cet ouvrage guide le lecteur au-delà des idées reçues pour tenter de mieux cerner la trajectoire complexe de cette artiste singulière.
Difficilement traduisibles en français, apparemment « importées » des États-Unis, les éthiques du care répondent à une préoccupation de plus en plus prégnante dans notre société, celle du soin, au sens ordinaire et non médicalisé du mot.
Or, si le care est largement étudié outre-Atlantique, il a fait l'objet de peu de publications en France jusqu'à présent, alors même qu'un vrai travail interdisciplinaire a été mené par les chercheurs et chercheuses françaises (philosophes, sociologues, psychologues, politistes, etc.). Le rayonnement de ces travaux au niveau international faisant d'ailleurs que l'on parle désormais d'« école française du care ».
La perspective du care, encore peu connue, est un enjeu majeur de notre monde commun. Les autrices cherchent ici à en montrer les multiples aspects afin que chacun puisse en percevoir les contours pour, in fine, y prendre sa part.
Crise(s) aidant, l'économie tient le haut du pavé depuis plusieurs années, au point de nous submerger d'informations, d'analyses et de données dont le sens nous échappe souvent. D'autant que bien des idées économiques tenues pour vraies ne résistent pas à l'épreuve des faits : le libre-échange n'a jamais été la règle dans l'histoire, toutes les flexibilités se sont pas bonnes à prendre pour réduire le chômage, déficit budgétaire et dette publique ne sont pas sans vertu, la mondialisation n'est pas le triomphe du libéralisme sauvage, etc.
Il ne s'agit pas ici de prendre position pour ou contre telle ou telle approche, mais d'apporter un éclairage le plus objectif possible et accessible à tous, afin que chacun puisse se forger sa propre opinion et agir en conséquence. Parce que comprendre l'économie est un enjeu citoyen.
Longtemps limité au périmètre des drogues et de l'alcool, le diagnostic d'« addiction » s'est étendu progressivement aux comportements (internet, jeu, sexe, travail, achats, etc.) au point de déborder sur notre vie de tous les jours, dans les films, la publicité, la mode... Aujourd'hui, on est addict à tout et n'importe quoi.
C'est oublier que l'addiction est une maladie qui touche le système cérébral de récompense et d'émotion, et c'est ainsi faire le lit d'idées reçues tenaces tout autant que destructrices : « Il y a les drogues douces et les drogues dures », « Les addictions comportementales sont moins graves que les addictions aux drogues ou à l'alcool », « L'addiction au travail, c'est juste la passion de son travail », « Quand on tient bien l'alcool, il n'y aucun risque », « Pour s'en sortir il suffit d'avoir de la volonté », etc.
Parce que la pire des toxicomanies est celle des idées reçues, il est essentiel de les dépasser pour comprendre, soigner et prévenir.
Tout ou presque a été écrit sur le nazisme, faisant de celui-ci l'objet de recherche historique le plus commenté d'après-guerre. Nous pensons donc savoir, sentiment renforcé par l'incarnation symbolique de l'horreur conférée au nazisme depuis la Shoah : quiconque entre dans le débat politique et/ou historique se heurte tôt ou tard au danger du point Godwin. Or, si le nazisme se fait argument suprême, ne légitimant aucune contre-expertise car indépassable dans la représentation de l'horreur qu'il suscite, cela tient en grande partie aux idées reçues que le nazisme et sa mémoire ont suscitées pour justifier de son aberration, associé à une lecture parfois décontextualisée de l'histoire.
Cette anatomie du nazisme propose donc de plonger aux racines du phénomène et de battre en brèche les idées reçues ayant pollué et fragmenté son histoire et sa mémoire. Derrière le scalpel de l'historien se joue le diagnostic d'une société éclairée.
Aujourd'hui, les ordinateurs sont présents dans toutes nos activités quotidiennes. Une machine a vaincu le champion du monde du jeu de go, on construit automatiquement des connaissances à partir d'immenses masses de données (Big Data), des automates reconnaissent la parole articulée et comprennent des textes écrits en langage naturel... Les machines seraient-elles vraiment devenues intelligentes, posséderaient-elles un esprit, voire une conscience ?
La complexité de l'intelligence artificielle dépasse notre entendement immédiat et suscite nombre d'idées reçues. Ainsi, l'intelligence artificielle reproduirait l'activité de notre cerveau, elle ferait que les ordinateurs ne se trompent jamais et... qu'à terme nous en devenions les esclaves.
Jean-Gabriel Ganascia, en distinguant la réalité du pur fantasme, nous permet de comprendre ce qui se joue avec l'intelligence artificielle, quelles sont ses potentialités et ce qu'elle ne sera jamais... sauf au cinéma.
Adaptation aux changements climatiques, empreinte territoriale, évolution des attentes des consommateurs, sécurité alimentaire... L'agriculture est au coeur des enjeux de société et plus que jamais face à de nombreux défis. Pourtant, la connaissance que nous en avons est lacunaire, en premier lieu s'agissant des coopératives, clés de voûte des filières agricoles et agro-alimentaires. Quel est leur fonctionnement ? Qui les dirige ? Comment rémunèrent-elles les agriculteurs qui y adhèrent ? Comment intègrent-elles les problématiques de transition écologique, de renouvellement des générations ou encore de souveraineté alimentaire ?
C'est à ces questions que répond Dominique Chargé dans cet ouvrage très pédagogique et illustré de nombreux exemples, pour nous permettre de (re)découvrir cet univers agricole qui nous concerne tous.
Depuis quelques années, les articles, émissions, ouvrages sur les TOC se multiplient, mettant en lumière une pathologie que l'on a longtemps considérée comme de simples petites manies que tout le monde a plus ou moins. Qui n'a jamais vérifié deux fois que sa porte était bien fermée à clé ou que la cafetière était éteinte ? Où mettre la limite entre le simple effet d'une inattention ou d'un stress passager et le pathologique ? Lorsque ces troubles prennent de l'ampleur, qu'ils empêchent une vie quotidienne satisfaisante pour la personne comme pour son entourage, il devient essentiel de poser un diagnostic, de trouver quelles en sont les causes et d'identifier les traitements adaptés. Antoine Pelissolo et Margot Morgiève mettent à profit leur expérience pour une analyse scientifique, clinique mais également sociologique car les TOC ont un retentissement important sur la vie sociale des patients.
Les assurances nous accompagnent au quotidien et pourtant, nous en avons une connaissance souvent lacunaire. Elles nous apparaissent techniques et déshumanisées, d'autant que, lorsque nous les sollicitons, c'est qu'un problème plus ou moins grave nous est arrivé...
Dans ce contexte où l'émotion le partage à la méconnaissance, les idées reçues ont la part belle : « agent, courtier, mutuelle, quelle différence ? », « les primes ne cessent d'augmenter », « les assureurs sont riches mais remboursent mal », « aléas climatiques, cyber attaques, e-réputation, de nouveaux risques à couvrir », etc.
Pédagogique, illustré de nombreux exemples, cet ouvrage nous permet de mieux comprendre le fonctionnement de l'assurance et ses enjeux à l'échelle individuelle et collective.
Peu de livres font actuellement l'objet de débats aussi brûlants et contradictoires que le Coran. Ce livre, bien que datant de quatorze siècles, reste encore largement méconnu et d'un abord difficile, ce qui alimente de nombreuses idées reçues : « Muhammad est l'auteur du Coran », « On ne peut pas traduire le Coran », « On peut faire dire n'importe quoi au Coran », « Le paradis coranique est très sensuel », « Le Coran est la source unique de toute loi en islam », « Le Coran infériorise la femme », « Le Coran est intolérant »... Pour chaque idée reçue, les auteurs présentent tour à tour ce que dit la tradition islamique d'une part, et la dimension historique et littéraire d'autre part. L'occasion de s'apercevoir que, bien souvent, ce que l'on attribue au Coran relève en réalité de la Tradition (Sunna) ou de la Loi (charia) qui, en de nombreux cas, ont durci le texte originel.
Le « genre » véhicule peurs et fantasmes. Mal connu, le mot est employé à tort et à travers et instrumentalisé politiquement, ce qui réduit généralement les débats à un florilège d'idées reçues. Il serait ainsi une « mode américaine », une « lubie de féministes » ou encore une « théorie fumeuse », voire dangereuse, cherchant à nier les différences entre les femmes et les hommes et à s'immiscer dans les salles de classe et les têtes des enfants... Face à tant de confusion, il est fondamental d'apporter un éclairage sur ce que le genre est, et sur ce qu'il n'est pas. Car le genre est un concept bien précis et tout à fait sérieux.
Les études sur le genre constituent en France un champ de recherche florissant et dynamique, au sein duquel sont analysées des questions fondamentales portant sur des sujets aussi variés que le travail, la santé, le langage, la violence, la sexualité ou encore le sport, la famille, la religion, etc.
C'est précisément pour cela qu'il est essentiel de rendre les réflexions sur le genre accessibles au plus grand nombre, au-delà du milieu universitaire où elles sont encore trop souvent confinées.
Gitans, tsiganes, roms... ces mots désignent-ils toujours les mêmes personnes, ou au contraire des familles aux expériences humaines différentes et que l'on regroupe sous des termes larges et un peu flous ? Présents en Europe, mais aussi en Amérique, « ces gens-là » ont toujours attiré le regard de leurs contemporains et l'attention, quand ce n'est pas la suspicion, des pouvoirs publics.
Beaucoup d'idées reçues circulent à leur propos, témoignant à la fois de la peur et de la fascination, et bien souvent de l'ignorance : « Les Gitans viennent de l'Inde », « Les Gitans vivent dans des camps », « Les Roms sont des Gitans nomades venus de l'Est », « Ils n'envoient pas leurs enfants à l'école », mais aussi « Les Gitanes savent lire les lignes de la main », « Les Gitans ont la musique dans le sang », etc.
On loue leur sens de la famille et leur culture. Mais on leur interdit l'entrée de nos villages et le stationnement dans nos villes. Cet ouvrage est une invitation à ouvrir les yeux... et les esprits !
Passé dans le langage courant, le terme de « burn-out » revêt des contours flous qui reflètent la difficulté de la communauté scientifique à nommer une réalité au croisement de la médecine, de la psychologie et de la sociologie. Cette imprécision est à l'origine d'une utilisation galvaudée, propice aux idées reçues : le burn-out nous tomberait dessus sans prévenir, il serait lié à un surcroît de travail, une connexion permanente, toucherait prioritairement les femmes, épargnerait les fonctionnaires, etc. Cet ouvrage a pour but d'apporter une meilleure connaissance des mécanismes conduisant au syndrome d'épuisement professionnel et des moyens de s'en sortir : quelles en sont les manifestations, qui est le plus directement touché, comment y faire face et quels sont les enjeux d'une meilleure reconnaissance professionnelle de cette maladie ?
Agnès Martineau-Arbes et Bernard Morat sont tous deux médecins du travail. Jean-Claude Delgènes est économiste, expert en organisation du travail et fondateur de Technologia, l'un des principaux cabinets de prévention des risques liés au travail.
La Révolution française est l'un des moments clés de l'histoire nationale. Nos imaginations sont marquées par des noms, des mots, des lieux. Réservoir inépuisable de fantasmes, cette période suscite nombre d'idées reçues, sans cesse revisitées au gré de notre propre histoire : « La Révolution est fille de la misère », « La Révolution française commence avec la prise de la Bastille », « Robespierre fut le roi de la Révolution », « La Révolution est anti-religieuse », « La Révolution française a causé un génocide en Vendée », « La Révolution française marque le début des temps modernes »...
Jean-Clément Martin est professeur émérite de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l'institut d'Histoire de la Révolution française. Il a consacré de nombreux livres à la Révolution française comme à la Contre-Révolution et à leurs mémoires.
Tout le monde connaît au moins une personne phobique, qu'elle ait une peur maladive des araignées, du sang, des ascenseurs ou encore des avions ! Et parmi ces phobies, il y a celles dont on parle et sourit volontiers et celles, plus nombreuses, que l'on garde secrètes. Par pudeur, embarras, honte parfois car ces angoisses sont incontrôlables. Les tentatives d'explications sont légion, des plus personnelles aux plus générales, associées à des croyances variées sur la signification, les conséquences et les solutions à y apporter : « Il faut chercher la cause des phobies dans l'inconscient », « Les phobiques sont surtout des femmes », « Les parents transmettent leurs phobies à leurs enfants », « Il faut se confronter à sa peur », etc. Antoine Pelissolo passe ici en revue les nombreuses idées reçues sur les phobies et les analyse à la lumière des connaissances psychologiques et neuroscientifiques actuelles, mais aussi des observations issues de son expérience de praticien.
Depuis Marco Polo évoquant le lointain Cipango, le Japon fascine les Occidentaux.
Et il intrigue aussi ses voisins Chinois. L'argumentaire sur la singularité des Japonais, vus comme impénétrables, spéciaux sinon bizarres, nourrit depuis des siècles une avalanche d'idées reçues que le passage dans la modernité technique apparemment contradictoire avec une tradition réinventée n'a fait que renforcer.
Des anciennes générations du « péril jaune », qui se complaisaient à dire que les Japonais étaient incompréhensibles et dangereux, à la fascination actuelle, et planétaire, pour la « J-Pop culture », mélangeant animê, manga, samurai, sushi, karaoke, tofu, sûdoku, origami et autres yakuza... les clichés sont légion qui méritent d'être décortiqués dans cet ouvrage, véritable panorama du Japon contemporain.
De ses débuts confidentiels dans la Californie des années 1990 à la profusion d'articles, de livres et de débats, le transhumanisme suscite rejets radicaux ou adhésions extrêmes, de F. Fukuyama le qualifiant d'« idée la plus dangereuse du monde » à ceux qui décrivent ses opposants en « chimpanzés du futur ». Car le transhumanisme, qui entend augmenter les capacités physiques et mentales de l'être humain, allonger considérablement sa durée de vie, n'est pas une simple confiance dans le progrès technologique. Il porte une utopie : le dépassement de la condition humaine. étant donnée la place croissante qu'il occupe dans le débat public, une synthèse, accessible à tous et qui fasse le point sans parti pris, s'impose. De l'apparition de l'idée à sa structuration dans le temps, des figures fondatrices aux acteurs d'aujourd'hui, cet ouvrage présente les idées centrales de la pensée transhumaniste, les arguments pro- et anti-, pour permettre au lecteur de se forger son propre avis et prendre part au débat.
Souvent plus connue pour ses plages et son tourisme sexuel, la Thaïlande peine à se débarrasser des clichés, souvent sulfureux, qu'on lui accole : Triangle d'or et plaque tournante de la drogue, paradis des lesbiennes, gays et transgenres, hautlieu de la corruption et, sur le terrain économique, le redoutable Tigre asiatique...
Le Royaume du Sourire, dans lequel les sanctions pour crime de lèse-majesté s'abattent en nombre au Nord-Est du pays, semble loin de l'harmonie et de la tolérance prônées dans le bouddhisme, sa religion dominante.
Précis, concis et documenté, cet ouvrage est une excellente introduction à ce pays, son histoire et ses habitants. Le meilleur moyen de dépasser ses idées reçues !
Même si tel n'a pas toujours été le cas, le bouddhisme bénéficie aujourd'hui d'une image positive dans nos sociétés occidentales. Où l'on ne voyait hier que nihilisme, on ne trouve désormais que des vertus, jusqu'à faire de cette doctrine la panacée de tous les maux de l'Occident. Mais que savons-nous du bouddhisme ?
Caractérisé par une multiplicité des pratiques et une absence de dogme, le bouddhisme est difficile à définir ce qui constitue un terreau fertile pour les idées reçues : « Le bouddhisme n'est pas une religion, mais une philosophie », « Le dogme du karma conduit au fatalisme », « Le bouddhisme enseigne la réincarnation », « Le bouddhisme est une religion sans dieu(x) », « Le Dalaï-lama est le chef spirituel du bouddhisme », « Le bouddhisme est pacifique »...
Entre mythes et réalités, l'analyse de la doctrine et la mise en perspective historique permettent de mieux saisir les différentes facettes et la richesse du bouddhisme.