Depuis une dizaine d'années, l'Ukraine apparaît régulièrement sur le devant de la scène internationale, que ce soit pour ses mouvements protestataires, ou à propos de l'annexion de la Crimée par la Russie et du conflit à l'est du pays, semblant constituer le théâtre d'une nouvelle guerre froide qui cristallise les tensions entre la Russie et les nations occidentales.
Les événements récents sont aussi l'occasion de mesurer combien notre connaissance de ce pays est lacunaire, se limitant souvent aux clichés d'une Ukraine berceau de la Russie, terre des cosaques, grenier à blé de l'URSS et d'une suite de gouvernants entachés par une corruption massive.
Partant de ces idées reçues, Alexandra Goujon dresse un portrait précis et documenté de cette Ukraine, terre de contrastes.
On dit d'eux qu'ils étaient des barbares sanguinaires, sauvages et incultes qui étaient donc ces Vikings qui ont suscité tant d'idées reçues ?
Le travail organise nos existences, influe sur notre santé, trame nos échanges quotidiens et fait l'objet de politiques. S'il ne laisse personne indifférent, c'est que ce mot polysémique charrie de multiples enjeux et valeurs.
Or les idées reçues sur le travail en France sont légion : il se limiterait à l'emploi, il coûterait trop cher, son Code serait trop complexe, les jeunes ne l'aimeraient plus, les robots remplaceraient les humains, on peinerait à recruter, le salariat serait d'un autre temps, tandis qu'on pourrait trouver le bonheur dans les start-up...
37 chercheur·es - sociologues, économistes, historiens, psychologues, ergonomes, linguiste et médecin - auscultent de près ces idées reçues concernant l'emploi, l'activité et son organisation pour démêler le vrai du faux et nous permettre de penser le travail autrement.
Marie-Anne Dujarier est professeure de sociologie à l'Université Paris Cité.
Ont aussi contribué à cet ouvrage : Sarah Abdelnour, Amélie Adam, Laure Bereni, Sophie Bernard, Antonio A. Casilli, Hadrien Clouet, Collectif Rosa Bonheur, Nicolas Da Silva, Mireille Eberhard, Corinne Gaudart, Isabelle Gernet, Baptiste Giraud, Aurélie Gonnet, Golçe Gulkan, Fabienne Hanique, Florence Ihaddadene, Lionel Jacquot, François Jarrige, Nicolas Jounin, Josef Kavka, Franck Lebas, Dominique Lhuilier, Fabienne Muller, Luca Paltrinieri, Émilien Ruiz, Maud Simonet, Annie Thébaud-Mony, Jens Thoemmes, Serge Volkoff, Laurent Willemez et Michaël Zemmour.
De l'Antiquité à aujourd'hui, les multiples dénominations et descriptions erronées du clitoris portent les traces de sa méconnaissance et de visions essentiellement masculines du corps et de la sexualité.
Conséquence de cela, le clitoris reste nimbé d'un mystère propice à tous les fantasmes et idées reçues. Ainsi n'aurait-il été découvert qu'à la Renaissance et sa partie cachée décrite en 1998 seulement. Verge de la femme, selon certains, il serait, revanche ultime, mieux que le pénis !
Au travers d'une fine analyse historique et anatomique émaillée de nombreux exemples, Sylvie Chaperon et Odile Fillod montrent que, ni plus ni moins admirable que le pénis, le clitoris mérite simplement d'être mieux connu.
Région mouvante, le Moyen-Orient est le terrain de recompositions incessantes.
Des accords Sykes-Picot au conflit israélo-palestinien, en passant par la rivalité entre sunnites et chiites et les guerres du pétrole, Jean-Paul Chagnollaud et Pierre Blanc proposent une analyse critique des représentations du Moyen-Orient. Un ouvrage essentiel pour comprendre les dynamiques en présence, les enjeux et les défis auxquels sont confrontés les acteurs de cette région fracturée en constante mutation.
À partir du début du XIXe siècle, la France s'engage dans la construction du deuxième empire colonial du monde, après celui de la Grande-Bretagne : un empire possédant des caractéristiques spécifiques tant du fait de sa longévité, puisque celui-ci perdure encore aujourd'hui dans les DOM-TOM, que de la diversité des régimes politiques qui lui ont permis de se perpétuer. Élément central de l'histoire contemporaine, la colonisation a, en effet, très lourdement impacté la France d'hier tout en continuant de jouer un rôle essentiel dans celle d'aujourd'hui.
Ainsi, comprendre l'héritage colonial, c'est bien tenter de saisir en quoi ce dernier continue de travailler, en profondeur, la société française mais aussi celles des anciens pays colonisés.
Longtemps parent pauvre de l'histoire, la colonisation a donné lieu, depuis trois décennies, à de nombreux écrits, provoquant très souvent la polémique. Mais comment pourrait-il en être autrement alors que cette période est encore si proche et qu'elle a marqué et influencé tant d'états, de sociétés, de groupes et d'individus ?
« L'homme le plus compliqué de Paris en ce moment. » (Gaston Gallimard).
Quel meilleur écho à la multitude d'idées reçues qui entourent Marcel Proust et son oeuvre.
Décadent, valétudinaire, Juif sodomite, romancier unique s'agisssant de l'auteur ; roman de la mémoire par excellence, à la croisée de l'autobiographie, de l'autofiction et du roman aux multiples clefs s'agissant de l'oeuvre.
Bernard Brun livre ici un portrait vivant et très documenté de l'une des figures majeures de la littérature du XXe siècle.
Mal du siècle aux origines et manifestations multiples, très médiatisée, parfois minimisée comme une simple « déprime », la dépression touche près d'une personne sur cinq. Les difficultés pour décrire cette souffrance souvent muette et cachée donnent lieu à de nombreuses idées reçues : « Les déprimés sont des gens faibles qui manquent de volonté », « La dépression, c'est dans la tête », « Tous les génies sont des dépressifs », « Les antidépresseurs créent un état artificiel, on n'est plus soi-même », « L'entourage ne peut pas comprendre s'il n'est pas passé par là »...
Dans un langage clair et accessible à tous, Bernard Granger donne au lecteur les informations essentielles sur cette maladie aussi universelle que mal connue.
Crise(s) aidant, l'économie tient le haut du pavé depuis plusieurs années, au point de nous submerger d'informations, d'analyses et de données dont le sens nous échappe souvent. D'autant que bien des idées économiques tenues pour vraies ne résistent pas à l'épreuve des faits : le libre-échange n'a jamais été la règle dans l'histoire, toutes les flexibilités se sont pas bonnes à prendre pour réduire le chômage, déficit budgétaire et dette publique ne sont pas sans vertu, la mondialisation n'est pas le triomphe du libéralisme sauvage, etc.
Il ne s'agit pas ici de prendre position pour ou contre telle ou telle approche, mais d'apporter un éclairage le plus objectif possible et accessible à tous, afin que chacun puisse se forger sa propre opinion et agir en conséquence. Parce que comprendre l'économie est un enjeu citoyen.
Depuis un siècle, la psychiatrie a fait des progrès considéra¬bles dans la connaissance et le traitement des troubles mentaux. Pourtant, ces pathologies restent méconnues par nombre d'entre nous, souvent résumées en « folie », une folie qui effraie...
Or, qu'y a-t-il de commun entre les troubles bipolaires, la maladie d'Alzheimer, l'épilepsie, la schizophrénie, les TOC ou la dépression, pour ne citer que quelques-uns de ces troubles ? Comment le cerveau dysfonctionne-t-il ? Quels sont les facteurs extérieurs, génétiques, héréditaires ? Quels sont les traitements disponibles ?
C'est à toutes ces questions que répondent les spécialistes, psychiatres, psychologues, gériatres..., qui ont participé à cet ouvrage.
Jeune fille rebelle, artiste, amante ou folle, Camille Claudel cristallise les passions.
Personnalité iconique et à polémique, elle n'en finit pas de défrayer la chronique et son parcours, de l'enfance à l'internement, donne lieu à une littérature toujours plus abondante de la part des historiens de l'art, des psychanalystes, des plasticiens, des sociologues, des romanciers ou des cinéastes...
150 ans après sa naissance, Camille Claudel suscite encore les controverses, cumule les poncifs et construit sa légende... À travers le regard croisé d'une historienne de l'art et d'une psychologue, cet ouvrage guide le lecteur au-delà des idées reçues pour tenter de mieux cerner la trajectoire complexe de cette artiste singulière.
Au coeur de l'actualité depuis plus d'une décennie, la Syrie offre un visage meurtri par une guerre interminable qui occulte sa puissance et sa richesse passées.
Focalisé sur cette guerre, on en oublie la Syrie « d'avant », celle de l'Antiquité, d'Alep, de Damas, de Palmyre et, plus récemment, la Syrie des accords Sykes-Picot qui devient le coeur du nationalisme arabe. Passée en coupe réglée sous le régime Assad, les images qui nous parviennent depuis sont souvent caricaturales : État laïc, mosaïque communautaire, présidence modernisatrice de Bachar, collusion avec l'Iran et lutte sans merci contre Israël... et pour finir, l'alternative du « soit Bachar, soit Daech ».
S'appuyant sur une analyse précise de l'histoire et la société syriennes, Manon-Nour Tannous nous invite à dépasser les idées reçues et les raccourcis sur cet acteur majeur du Moyen-Orient.
Difficilement traduisibles en français, apparemment « importées » des États-Unis, les éthiques du care répondent à une préoccupation de plus en plus prégnante dans notre société, celle du soin, au sens ordinaire et non médicalisé du mot.
Or, si le care est largement étudié outre-Atlantique, il a fait l'objet de peu de publications en France jusqu'à présent, alors même qu'un vrai travail interdisciplinaire a été mené par les chercheurs et chercheuses françaises (philosophes, sociologues, psychologues, politistes, etc.). Le rayonnement de ces travaux au niveau international faisant d'ailleurs que l'on parle désormais d'« école française du care ».
La perspective du care, encore peu connue, est un enjeu majeur de notre monde commun. Les autrices cherchent ici à en montrer les multiples aspects afin que chacun puisse en percevoir les contours pour, in fine, y prendre sa part.
Longtemps limité au périmètre des drogues et de l'alcool, le diagnostic d'« addiction » s'est étendu progressivement aux comportements (internet, jeu, sexe, travail, achats, etc.) au point de déborder sur notre vie de tous les jours, dans les films, la publicité, la mode... Aujourd'hui, on est addict à tout et n'importe quoi.
C'est oublier que l'addiction est une maladie qui touche le système cérébral de récompense et d'émotion, et c'est ainsi faire le lit d'idées reçues tenaces tout autant que destructrices : « Il y a les drogues douces et les drogues dures », « Les addictions comportementales sont moins graves que les addictions aux drogues ou à l'alcool », « L'addiction au travail, c'est juste la passion de son travail », « Quand on tient bien l'alcool, il n'y aucun risque », « Pour s'en sortir il suffit d'avoir de la volonté », etc.
Parce que la pire des toxicomanies est celle des idées reçues, il est essentiel de les dépasser pour comprendre, soigner et prévenir.
Si la transidentité n'est pas un fait nouveau, les franchissements de genre suscitent toujours préjugés, brutalités, théories et pressions sur les existences des personnes concernées. Lorsque l'on évoque les transidentités, des questions viennent ainsi inéluctablement : comment un homme pourrait-il devenir une femme ? Une femme, un homme ? Ces formulations ont-elles un sens ? Pour qui et pourquoi ? Une autre question surgit : quel est le sens du mot devenir ? Car les transidentités, appréhendées par le concept d'identité de genre ou sous l'idée d'expériences de vie trans, réinterrogent l'analogie « naissance = assignation ».
C'est tout l'enjeu de cet ouvrage que de montrer que les transitions sont plurielles et bien plus complexes qu'un passage sans retour d'un point A à un point B, que le verbe « devenir » doit être pris au sens fort de « devenir enfin la personne que l'on est ». Être trans est ainsi une expérience du monde qui questionne la construction sociale qu'est la binarité.
On ne naît pas, on devient...
Depuis quelques décennies la fin de vie a dépassé le cadre de l'intime pour devenir l'enjeu d'une société qui refuse de plus en plus la mort. Certains « cas » très médiatisés ont également conduit à la « sensationnalisation » d'un débat qui peine à être mené sereinement, alors même qu'il nous concerne tous : collectivement, par les réponses que les soignants et le législateur apporteront, individuellement par l'appréhension que nous avons de notre finitude.
Pionnier dans la recherche sur la fin de vie et les soins palliatifs, Régis Aubry en aborde tous les aspects dans leur complexité et avec une profonde humanité. Ce faisant, il nous invite aussi à réfléchir sur la vie et le sens que nous voulons lui donner.
Il n'est pas un ouvrage de médecine ou un magazine « santé » qui, lorsqu'il est question du vieillissement physiologique des femmes, n'évoque la ménopause. Pourtant, l'étude de cette cessation des menstruations est relativement récente (XIXe siècle), lorsque l'on commence à considérer le corps de la femme de façon singulière et non comme celui d'un homme inversé.
Malgré tout, au-delà des changements physiologiques décrits, la ménopause et ses représentations renvoient à une perception très stéréotypée des femmes, loin des expériences hétérogènes vécues par celles-ci.
Mêlant dimension médicale, historique, anthropologique et sociale, Cécile Charlap livre ici une analyse fine de ce que la ménopause dit du regard que la société porte sur les femmes.
Tout ou presque a été écrit sur le nazisme, faisant de celui-ci l'objet de recherche historique le plus commenté d'après-guerre. Nous pensons donc savoir, sentiment renforcé par l'incarnation symbolique de l'horreur conférée au nazisme depuis la Shoah : quiconque entre dans le débat politique et/ou historique se heurte tôt ou tard au danger du point Godwin. Or, si le nazisme se fait argument suprême, ne légitimant aucune contre-expertise car indépassable dans la représentation de l'horreur qu'il suscite, cela tient en grande partie aux idées reçues que le nazisme et sa mémoire ont suscitées pour justifier de son aberration, associé à une lecture parfois décontextualisée de l'histoire.
Cette anatomie du nazisme propose donc de plonger aux racines du phénomène et de battre en brèche les idées reçues ayant pollué et fragmenté son histoire et sa mémoire. Derrière le scalpel de l'historien se joue le diagnostic d'une société éclairée.
Aujourd'hui, les ordinateurs sont présents dans toutes nos activités quotidiennes. Une machine a vaincu le champion du monde du jeu de go, on construit automatiquement des connaissances à partir d'immenses masses de données (Big Data), des automates reconnaissent la parole articulée et comprennent des textes écrits en langage naturel... Les machines seraient-elles vraiment devenues intelligentes, posséderaient-elles un esprit, voire une conscience ?
La complexité de l'intelligence artificielle dépasse notre entendement immédiat et suscite nombre d'idées reçues. Ainsi, l'intelligence artificielle reproduirait l'activité de notre cerveau, elle ferait que les ordinateurs ne se trompent jamais et... qu'à terme nous en devenions les esclaves.
Jean-Gabriel Ganascia, en distinguant la réalité du pur fantasme, nous permet de comprendre ce qui se joue avec l'intelligence artificielle, quelles sont ses potentialités et ce qu'elle ne sera jamais... sauf au cinéma.
Adaptation aux changements climatiques, empreinte territoriale, évolution des attentes des consommateurs, sécurité alimentaire... L'agriculture est au coeur des enjeux de société et plus que jamais face à de nombreux défis. Pourtant, la connaissance que nous en avons est lacunaire, en premier lieu s'agissant des coopératives, clés de voûte des filières agricoles et agro-alimentaires. Quel est leur fonctionnement ? Qui les dirige ? Comment rémunèrent-elles les agriculteurs qui y adhèrent ? Comment intègrent-elles les problématiques de transition écologique, de renouvellement des générations ou encore de souveraineté alimentaire ?
C'est à ces questions que répond Dominique Chargé dans cet ouvrage très pédagogique et illustré de nombreux exemples, pour nous permettre de (re)découvrir cet univers agricole qui nous concerne tous.
Depuis quelques années, les articles, émissions, ouvrages sur les TOC se multiplient, mettant en lumière une pathologie que l'on a longtemps considérée comme de simples petites manies que tout le monde a plus ou moins. Qui n'a jamais vérifié deux fois que sa porte était bien fermée à clé ou que la cafetière était éteinte ? Où mettre la limite entre le simple effet d'une inattention ou d'un stress passager et le pathologique ? Lorsque ces troubles prennent de l'ampleur, qu'ils empêchent une vie quotidienne satisfaisante pour la personne comme pour son entourage, il devient essentiel de poser un diagnostic, de trouver quelles en sont les causes et d'identifier les traitements adaptés. Antoine Pelissolo et Margot Morgiève mettent à profit leur expérience pour une analyse scientifique, clinique mais également sociologique car les TOC ont un retentissement important sur la vie sociale des patients.
Les représentations qui nous parviennent du Liban depuis près de 50 ans sont des images choc de guerre, de destruction, d'explosion... occultant celles d'une société en proie à une crise profonde aux ramifications multiples. Crise d'une classe politique gangrénée par le communautarisme, crise économique qui fait payer au peuple libanais le prix fort de la prévarication de ses élites et de la faiblesse de son état, crise géopolitique qui place le Liban au coeur des enjeux de pouvoir et des logiques de conflits qui secouent le Moyen-Orient depuis des décennies.
La complexité de ce qui s'y joue est source de nombreuses idées reçues qui opposent une grandeur passée à une décadence contemporaine, la beauté des sites et des paysages à la laideur des guerres... C'est le long de ce chemin tortueux et complexe que Daniel Meier nous entraîne afin de réfléchir à nos visions préconstruites de ce Liban qui ne cesse de défrayer la chronique.
Gitans, tsiganes, roms... ces mots désignent-ils toujours les mêmes personnes, ou au contraire des familles aux expériences humaines différentes et que l'on regroupe sous des termes larges et un peu flous ? Présents en Europe, mais aussi en Amérique, « ces gens-là » ont toujours attiré le regard de leurs contemporains et l'attention, quand ce n'est pas la suspicion, des pouvoirs publics.
Beaucoup d'idées reçues circulent à leur propos, témoignant à la fois de la peur et de la fascination, et bien souvent de l'ignorance : « Les Gitans viennent de l'Inde », « Les Gitans vivent dans des camps », « Les Roms sont des Gitans nomades venus de l'Est », « Ils n'envoient pas leurs enfants à l'école », mais aussi « Les Gitanes savent lire les lignes de la main », « Les Gitans ont la musique dans le sang », etc.
On loue leur sens de la famille et leur culture. Mais on leur interdit l'entrée de nos villages et le stationnement dans nos villes. Cet ouvrage est une invitation à ouvrir les yeux... et les esprits !
Passé dans le langage courant, le terme de « burn-out » revêt des contours flous qui reflètent la difficulté de la communauté scientifique à nommer une réalité au croisement de la médecine, de la psychologie et de la sociologie. Cette imprécision est à l'origine d'une utilisation galvaudée, propice aux idées reçues : le burn-out nous tomberait dessus sans prévenir, il serait lié à un surcroît de travail, une connexion permanente, toucherait prioritairement les femmes, épargnerait les fonctionnaires, etc. Cet ouvrage a pour but d'apporter une meilleure connaissance des mécanismes conduisant au syndrome d'épuisement professionnel et des moyens de s'en sortir : quelles en sont les manifestations, qui est le plus directement touché, comment y faire face et quels sont les enjeux d'une meilleure reconnaissance professionnelle de cette maladie ?
Agnès Martineau-Arbes et Bernard Morat sont tous deux médecins du travail. Jean-Claude Delgènes est économiste, expert en organisation du travail et fondateur de Technologia, l'un des principaux cabinets de prévention des risques liés au travail.